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Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, le 17 mars 2025 sur franceinfo.

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00:00Et toujours l'ancienne première ministre Elisabeth Borne, aujourd'hui ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
00:07l'enseignement supérieur, on en parle. Parcoursup est une question. Vouloir sélectionner précocement sans qu'aie mûri l'esprit et les attentes, je pense que c'est une
00:14erreur. Ça c'est ce que disait François Bayrou il y a deux mois lors de son discours de politique générale. Deux mois après, est-ce que vous savez
00:21ce qu'il a voulu dire ? Est-ce que la plateforme Parcoursup d'orientation vers le supérieur est menacée ?
00:27On a de toute façon besoin d'une plateforme pour rapprocher des centaines de milliers, même des millions de demandes, de millions d'offres de parcours dans
00:37l'enseignement supérieur. Moi je suis consciente que quand on fait ses choix sur Parcoursup, c'est un moment stressant pour beaucoup de jeunes et pour leur
00:47famille. Et c'est pour ça qu'il faut réfléchir en amont à son orientation. C'est le sens de la découverte des métiers qui se met maintenant en place à partir de la cinquième.
01:00Et je suis persuadé qu'on peut faire mieux, qu'on doit faire mieux, parce que vous savez qu'on est dans un pays, l'un des pays qui reproduit le plus les inégalités
01:10sociales. Le sujet c'est pas Parcoursup, c'est pas la plateforme en elle-même, c'est ça que vous nous dites. C'est toute l'orientation à laquelle il faut qu'on
01:16réfléchisse. Moi mon objectif c'est de permettre à des jeunes de découvrir un maximum de métiers, d'ouvrir leurs horizons, et puis quand il y a un métier qui leur plaît, de les accompagner
01:28pour qu'ils puissent aller vers ces métiers. C'est ça notre responsabilité. Vous savez qu'il y a une concertation qui est en cours sur l'orientation. Je suis persuadé qu'on doit faire
01:36mieux, précisément pour sortir d'un système qui reproduit les inégalités et qui est le nôtre aujourd'hui.
01:42Elle débouche quand cette concertation ?
01:44Cette concertation, elle va déboucher dans les prochaines semaines. Il y a des tas de contributions qui ont été remontées. Celle du Medef qui sera présentée tout à l'heure.
01:52Le Medef qui disait, d'ailleurs on le lisait ce matin dans le Figaro, qu'il y a un gros problème en France, c'est qu'il y a beaucoup de talents de jeunes qui échouent dans leur
02:01orientation et on se prive de beaucoup de talents. Ça coûte à peu près 4 milliards d'euros par an à l'économie française, disent-ils.
02:07Alors c'est un sujet pour l'économie française, c'est un sujet pour tous ces jeunes auxquels on ne permet pas précisément de révéler leur talent. Donc c'est quelque chose qui moi me
02:17tient à cœur. Donc on doit vraiment avoir cette approche globale pour assurer une égalité des chances au travers de l'orientation. Et puis évidemment sans attendre, on réfléchit et on met en place
02:28chaque année des améliorations de Parcoursup. Vous savez qu'il y a un numéro vert qui a été mis en place cette année.
02:33C'est surtout l'aspect technique de Parcoursup qui pose problème aux élèves et aux parents.
02:36Oui, mais vous savez, je pense que le sujet il est beaucoup plus global. C'est pas au moment où on remplit ses voeux dans Parcoursup qu'il faut réfléchir à ses choix d'orientation.
02:44Il faut qu'on accompagne les élèves.
02:45Et puis il y a ceux qui font des demandes et qui n'arrivent pas à obtenir ce qu'ils veulent. C'est aussi la difficulté.
02:49Alors forcément, vous savez, quand vous avez des formations où il y a 1000 places et il y a 30 000 candidats, ça ne peut pas satisfaire tout le monde.
02:57Mais je vous dis, je pense que c'est vraiment important que chacun puisse ouvrir le champ des possibles et qu'on puisse accompagner chaque jeune pour qu'il choisisse vraiment un métier qui lui plaît.

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