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00:00Non, je ne peux plus travailler. Depuis le 10 décembre, depuis l'occupation de la gaieté lyrique, au début 150 migrants qui sont aujourd'hui 446.
00:10La situation a très vite dégénéré à l'extérieur ainsi qu'à l'intérieur de la gaieté.
00:15Ça a commencé par du squat permanent devant l'établissement.
00:22Ils consomment beaucoup beaucoup de stups, donc la rue est infestée de stupéfiants.
00:27Ils squattent dans la brasserie et quand j'ai eu le malheur de demander au collectif de les tenir et de ne pas les laisser errer devant mon commerce parce qu'ils faisaient peur à mes clients, j'ai été tout de suite insultée de fachos et de racisme.
00:43Je vous comprends, je comprends qu'ils soient mis à l'abri en plein hiver, il n'y a pas de soucis, mais moi je ne travaille pas. Je ne travaille plus, je demande juste à ce qu'ils ne soient pas là, parce que pour mon commerce, ce n'est pas possible.
01:00Ce bistrot c'est votre bébé ? Vous avez perdu combien d'argent ? Parce que vous avez des salariés en plus.
01:05C'est mon bébé parce que moi je suis arrivée là-bas en 2017 et j'ai travaillé comme une acharnée pour pouvoir récupérer cette affaire.
01:15L'année dernière j'ai récupéré le commerce, j'ai dû faire un crédit, je suis cautionnaire des dettes en personnel, donc même si je dépose le bilan j'aurai toujours le crédit de la brasserie.
01:29Je travaille plus de 70 heures par semaine, j'ai trois enfants, forcément je néglige, mais étant beaucoup au travail, mes enfants je passe moins de temps avec eux, parce que la première année d'un commerce c'est très dur, il faut être là tous les jours.
01:42La restauration c'est un métier qui n'est pas facile, donc je délaisse ma famille pour ma brasserie, donc c'est un peu comme mon quatrième enfant.
01:52Et pour rien, parce que vous ne pouvez pas travailler ?
01:55Depuis trois mois, je mène un combat qui était seul jusqu'à quinze jours que je rencontre Guillaume Janton et Amaury Buco.
02:05J'étais toute seule, livrée à moi-même avec ma peine, avec mon malheur, à tous les jours désespérée, à me faire menacer de mort.
02:14Donc ils veulent me brûler, ils veulent me violer, ils veulent me tuer, parce que j'ai demandé au collectif de ne pas les laisser devant chez moi.

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