Alors que la réélection de Donald Trump a ravivé les craintes d'un désengagement américain de l'Otan, BFMTV a enquêté sur la capacité de l'armée française à entrer en guerre en cas de conflit. Chars de dernière génération en nombre réduit, véhicules militaires peu adaptés, manque de poudre à canon, retard dans le programme de livraison de drones: les points faibles de la Défense nationale sont légion. Un document Ligne Rouge signé Benoît Sarrade, Juan Palencia et Nicolas Duchêne.
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00:21Après la chute du mur de Berlin et la fin de la menace soviétique,
00:26la France, comme tous les pays occidentaux,
00:29a cru que le risque de guerre en Europe était terminé,
00:33qu'on pouvait tranquillement encaisser les dividendes de la paix
00:37et que la mondialisation heureuse faisait disparaître cette menace.
00:41Ça explique la réduction globale du parc dans tous les domaines,
00:46que ce soit les chars, les avions ou les navires de surface.
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00:53Commande annulée, baisse des effectifs dans l'industrie de l'armement,
00:57c'est aussi le moment où le service militaire est abandonné.
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01:02En 1993, près de 100 000 nouvelles de France vont devoir apprendre
01:05à vivre sans leur régiment ou sans leur établissement d'armement.
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01:11Jusqu'en 89, on dépensait à peu près 3% de notre produit intérieur brut pour la défense.
01:17En 2015, nous étions tombés à 1,4%, donc division de moitié.
01:21Il était normal de reconfigurer les choses,
01:24on ne pouvait pas rester avec la même armée,
01:26ça aurait été absurde.
01:27On avait besoin d'une armée, on va dire, expéditionnaire,
01:31une armée plus réduite, une armée professionnelle,
01:34de meilleure qualité en termes de compétences
01:39et disponible au coup de sifflet pour pouvoir être engagée
01:45dans les Balkans, au Moyen-Orient, en Afghanistan, en Afrique.