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00:00Vous l'avez suivi l'actualité, ça bouge en ce moment, du côté du Kremlin notamment, qui n'a donc toujours pas donné son accord à la proposition de cesser le feu.
00:08Les négociateurs américains, on en a parlé dans le journal, sont arrivés il y a quelques minutes à Moscou pour tenter de trouver un chemin vers la baie.
00:15Le Kremlin qui réserve sa réponse, qui a repris la région russe de Kours qu'envahit par Kiev l'été dernier,
00:22qui dit, attention si les soldats européens sont déployés, ce sera un conflit armé direct, ils cursissent le temps.
00:28Il y a eu une reprise ukrainienne l'août dernier, mais on connaît les lignes rouges de Poutine et des russes.
00:35Les lignes rouges c'est conserver les territoires annexés, c'est point très important la démilitarisation de l'Ukraine,
00:44et là je ne vois pas comment ça peut être accepté, puisque la première garantie de sécurité pour l'Ukraine c'est l'armée ukrainienne.
00:53Et puis que l'OTAN recule.
00:56C'est pour ça que Trump s'est fait beaucoup d'illusions, me semble-t-il.
00:59Avant de vous entendre Jean-Claudas, c'est justement sur la stratégie de fragiliser, peut-être, Donald Trump.
01:03On va écouter François Hollande, député de Corrèze, qui s'est exprimé sur la stratégie de Vladimir Poutine, c'était sur France Info ce matin.
01:11L'argument de la trêve, c'est qu'il veut lui-même avoir le temps pour négocier avec Trump.
01:20Il veut absolument être celui qui est réhabilité aux yeux du monde, et donc la meilleure manière d'y parvenir, c'est d'avoir ce dialogue avec le président américain.
01:31Ce qu'il veut aussi, c'est arriver à un accord de paix qui ne soit pas la paix.
01:36Il n'acceptera de cesser le feu que lorsqu'il sera convaincu qu'il est en position de force.
01:41Voilà François Hollande, analyse de François Hollande, Jean-Claudasier.
01:44Je crois qu'il a raison, alors on verra ce que donneront les entretiens, puisque des émissaires américains, dont le fameux M. Witkoff, sont en route pour Moscou.
01:52Ils sont peut-être même déjà arrivés.
01:54Ils vont commencer à essayer d'oublier le terrain.
01:57Moi, je suis de l'avis d'Olivier, et je considère qu'à l'heure actuelle, c'est Poutine qui a plutôt davantage de cartes en main que d'autres.
02:04Et je pense que M. Trump a joué de manière un peu risquée.
02:10Et je ne vois pas pourquoi, sauf s'il obtient satisfaction sur beaucoup de points, et que la trêve de demain, ou le cesser le feu de demain, est au détriment de l'Ukraine,
02:20je ne vois pas comment...
02:22C'est le portable Jean-Claudasier qui le soigne, en vaut-il tout, chers auditeurs d'Europe.
02:26Je ne vois pas comment on peut espérer un cesser le feu équitable, où, j'ai beau chercher, je ne trouve pas de quoi satisfaire les légitimes demandes des Ukrainiens.
02:39Donc, on va voir si M. Trump a, à lui, les arguments sur un certain nombre de points, notamment les sanctions, qui peuvent être levées plus rapidement que prévu.
02:48Bref, il y a un deal qui va se nouer.
02:51Mais on a la sensation que, finalement, ça se dure.
02:54Et M. Poutine veut garder les cartes en main.
02:56On l'a vu hier, en treillis, aller sur le front.
02:58Voilà, il est en chef de guerre, Olivier Dardigonna.
03:01C'est un moment important pour Donald Trump, qui a annoncé une paix dans sa campagne et dans les premiers jours de son administration.
03:11Qui, d'ailleurs, la semaine dernière, avait dit que ça ne posera aucune difficulté, le déploiement de soldats européens pour garantir la sécurité.
03:22Sauf que Poutine n'a jamais avancé d'un millimètre sur cette question-là.
03:28Ce que veut Trump, c'est solder cette question-là, faire en sorte que les Etats-Unis se désengagent, en effet, financièrement et militairement, pour s'occuper de son grand sujet,
03:41c'est-à-dire l'affrontement direct avec la Chine sur le plan de la guerre commerciale.
03:45Il n'a pas d'autre objectif sur son second mandat.
03:49Mais, ce qui me semble important pour notre pays, Jean-Claude, c'est que, bien sûr, il y a l'effet drapeau pour le président de la République.
03:56Mais le débat politique doit se nourrir, et notre démocratie doit vivre pleinement, que ce soit au Parlement.
04:03Parce que, sur la manière de voir l'avenir, il y a plusieurs options.
04:06J'aimerais beaucoup, Jean-Claude, qu'on évoque les questions de réarmement.
04:12Le Cornu a dit, la semaine dernière, qu'on devait passer de 50 milliards à à peu près 90 milliards par an.
04:17Mais pour quelle politique de défense ? Pour quelle stratégie ? Pour quel type de guerre ?
04:23Le loi de commande de Gaulle, avant 40, disait qu'il nous faut des chars. Là, il nous faut en effet des drones.
04:27Mais c'est un vrai débat qui conditionne l'avenir du pays.
04:31J'aurais aimé que Marine Le Pen s'en saisisse, elle aussi, car elle a son mot à lire.
04:36Elle sera candidate, ce qui ne sera pas le cas de M. Macron.
04:38J'aurais aimé, plutôt que de nous raconter des histoires à dormir debout sur l'autonomie énergétique,
04:43on a le nucléaire, ça va déjà beaucoup nous aider,
04:45j'aurais aimé qu'elle se saisisse, et que le Rassemblement national se saisisse d'un débat
04:50qui, en effet, vous avez tout à fait raison, est très important sur les moyens, mais pas sur les moyens.
04:57Quel type d'armement ? Pour quelle guerre demain ? Et comment on organise la défense de l'Europe ?
05:02Et savoir aussi ce que veut dire la Russie quand elle dit qu'elle veut un accord en Ukraine qui respecte ses intérêts.
05:08Bah évidemment !
05:09Voilà, parce qu'on a beaucoup parlé des métoirs, des minerais, etc.
05:13Les terres rares, pardon, pour l'échange avec Donald Trump.
05:16Bon, c'est assez clair aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il veut une paix dans les meilleures conditions le concernant,
05:23il joue ses intérêts, pour pouvoir reconstituer son armée qui a souffert au cours des trois dernières années quand même, aussi,
05:32et pour très certainement aller vers de nouvelles offensives, vers des territoires russophones,
05:38vers regarder la manière dont la Moldavie aujourd'hui est très inquiète,
05:41vers regarder le plan d'armement de la Pologne, donc le glacis des pays autour de la Russie est très très inquiet,
05:49donc c'est à ça qu'il faut se préparer.
05:52Et Jean-Luc Mélenchon, il vous avait manqué ? Vous avez envie de savoir ce qu'il pense justement du conflit en Ukraine ?
05:56Si vous me le dites, si vous me le demandez gentiment...
05:58Et bah voilà, vous allez l'entendre, il est de retour Jean-Luc Mélenchon, et il est contre le réarmement, vous l'entendrez à tout de suite.