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00:0018h19h, sur CNews et Europe 1, Punchline, Laurence Ferrari.
00:0618h43, de retour dans Punchline, sur CNews et Europe 1, nous accueillons Vladimir Fédorovski.
00:12Bonsoir à vous, écrivain, cinquante-septième livre, porte-parole de la Perestroïka, spécialiste de la diplomatie quand même, on a le droit de le dire.
00:20Même autrefois, autrefois, cinquante-septième livre, mais actualité totale.
00:25Poutine, Trump et Ivan le Terrible, Dialogue avec l'histoire, on est au cœur du sujet, Vladimir Fédorovski.
00:31On est dans l'ambiance surréaliste, le livre est surréaliste, les clés historiques, psychologiques, ce n'est pas du tout inventé,
00:38c'est une longue enquête, ce que dit Poutine en petit comité, et ça donne des clés pour le monde dangereux qui nous attend.
00:46Est-ce que nous sommes à un moment de bascule, Vladimir Fédorovski ? Faut-il redouter la menace russe ?
00:53On va juste écouter Donald Trump puisqu'il va s'exprimer demain, enfin il va parler demain avec le président Poutine,
00:58et il explique ce qu'ils vont évoquer tous les deux, d'abord Donald Trump et M. Fédorovski.
01:07Tout se passe bien avec la Russie, on pourra peut-être annoncer quelque chose mardi.
01:15Je parlerai avec le président Poutine demain.
01:18On a beaucoup travaillé ce week-end, on verra si on peut arrêter cette guerre.
01:23Peut-être que oui, peut-être que non, mais on a une grande chance que oui.
01:30Quelles concessions fera Poutine pour conclure l'affaire ?
01:35On parlera de territoires, beaucoup de territoires, très différents depuis l'avant-guerre.
01:42On parlera de centrales d'énergie, c'est une grande question.
01:48Beaucoup de sujets ont été abordés par les deux parties.
01:52On parle déjà de diviser certains avoirs, et il travaille sur cela.
01:58Voilà pour Donald Trump, vous qui connaissez bien Poutine, M. Fédorovski.
02:03Je connaissais bien Poutine, mais surtout j'ai connu tous les autres.
02:07Ceux d'avant, et là c'est lui qui est en ce moment au Kremlin.
02:10Est-ce qu'il a les moyens, Donald Trump, il parle le bon langage ?
02:14Est-ce qu'il a les moyens, Donald Trump, il parle le bon langage pour négocier avec Poutine, selon vous ?
02:19Je pense que oui, je pense que oui, franchement.
02:22Ce n'est pas un langage d'un diplomate, mais c'est un langage d'un homme d'affaires.
02:27Ceux qui aiment bien Trump, ceux qui l'ont plan B, plan A, et puis tout est son contraire.
02:34Un peu de Macron quand même, vous savez, tout ça c'est ça.
02:38Il y a plus de chances qu'il réussit.
02:41Tout d'abord militairement, Poutine il a plus de marge maintenant.
02:45C'est lui qui avance beaucoup, surtout l'affaire de course qui était vraiment sous-estimée.
02:50Ici c'est un moment qui a changé la donne.
02:54Auréchnie, vous avez si bien dit, cette fusée balistique, ça change la donne.
03:02Poutine, il a plus de possibilités de résister par rapport à la pression de l'armée.
03:10Parce que l'armée quand même pousse à continuer.
03:13On va écouter, on va continuer à parler de tout ça.
03:16On va juste écouter Vladimir Poutine justement,
03:19qui reconnaît qu'il s'entend mieux avec Donald Trump qu'avec Joe Biden.
03:25Afin de mettre en œuvre efficacement l'appel du président des États-Unis d'Amérique,
03:30nous avons besoin d'un ordre de la part des dirigeants militaires et politiques de l'Ukraine
03:34à ses unités militaires pour qu'elles déposent les armes et se rendent.
03:39Nous savons que la nouvelle administration dirigée par le président Trump
03:44fait tout pour restaurer au moins une partie de ce qui a été pratiquement réduit à néant,
03:48détruit par la précédente administration américaine.
03:52Mais ce n'est pas un processus facile.
03:58Voilà pour Vladimir Poutine.
03:59Est-ce que la Russie constitue une menace aujourd'hui pour l'Europe, selon vous ?
04:04Non.
04:05Pourquoi ?
04:06Je vais vous dire, moi j'étais longtemps diplomate,
04:11et Dieu sait que j'ai soutenu le président Macron quand il a voulu qu'on ait négocié sur ça.
04:19Et évidemment, il faut voir clair.
04:22Mais pourquoi je suis très net sur ça ?
04:25Moi j'ai étudié Poutine, j'ai fait six livres sur lui, je connais la bête plus que vous.
04:29Vous comprenez, Poutine est tout sauf fou.
04:32Il ne transgressera jamais l'article 5 de l'OTAN.
04:36Vous comprenez ?
04:38S'il transgresse, c'est la guerre mondiale, il est conscient de ça.
04:42Et c'est pour ça, bien sûr, cela va sans dire qu'il faut avoir la dissuasion.
04:48Et je suis le premier à dire qu'il faut avoir la dissuasion.
04:51Mais dans le volet de la sécurité, pour être sérieux,
04:54et on a travaillé beaucoup ça autrefois avec Mitterrand, avec Chirac, avec les autres,
04:58il y a deux aspects.
05:00Il y a l'aspect militaire, dont on parle tout le temps, la guerre, etc.
05:04Et il y a l'aspect diplomatie.
05:06Je serais ravi si la diplomatie revient au devant de la scène.
05:10Alors, Bédard-Canada disparaît.
05:11Gauthier Lebret.
05:12Oui, Vladimir Fedorovski, pardon.
05:19Vladimir Sezelenski.
05:21Je suis d'origine ukrainienne, pas du tout.
05:24La question, c'est, est-ce qu'il y aura des troupes européennes au sol en Ukraine ?
05:29C'est la volonté de la France, c'est la volonté du Royaume-Uni
05:32pour donner des garanties de paix aux Ukrainiens
05:34au cas où Vladimir Poutine, pour le coup, ne respecte pas cette nouvelle frontière
05:39avec, pourquoi pas, le Donbass et la Crimée qui lui reviendraient.
05:42Comment on trouve un terrain d'entente sur ce point précis ?
05:45Je vais vous dire, pour les troupes, il y a trois solutions.
05:48Et vous savez qu'en mieux, vous me rajeunissez.
05:50Dans le temps, j'étais spécialiste, vous savez, des casques bleus.
05:54Aux Nations Unies, je travaillais casque bleu.
05:56Pour casque bleu, il faut avoir l'aval du conseiller de sécurité.
05:59Là-dedans, il y aura deux pays qui vont voter contre, c'est les Russes et les Chinois.
06:04Casque bleu, ce n'est pas l'ordre du jour.
06:06Une autre solution pour envoyer les troupes, c'est d'avoir l'accord de deux parties.
06:13Pour l'instant, il y a l'accord des Ukrainiens.
06:15Il n'y a pas d'accord russe, et les Russes le répètent, qu'il n'y aura pas.
06:19Il y a troisions.
06:20Troisième solution, c'est d'envoyer tout simplement les troupes sans accord de quelqu'un.
06:26Mais dans ce cas-là, ce ne sont pas les forces de la paix.
06:28Et sur ce plan-là, quand tout le monde parle de la nécessité de voir l'ouverture sur la paix,
06:34c'est peut-être très important d'accentuer, vous savez, la diplomatie.
06:40Je pense que quand on pose la même question à Trump, j'étais étonné l'autre jour.
06:46Lui et surtout le secrétaire d'Etat, Robbio, ils ont commencé à parler.
06:51Bien sûr, les Européens sont bienvenus dans le processus,
06:55mais pour parler des sanctions, comment s'éloigner des sanctions,
07:00c'est-à-dire nous sommes devant le choix très difficile.
07:03Il y a un aspect, vous avez raison.
07:05Pour que je vous comprenne bien, vous pensez que le casque bleu sera accepté par les deux parties ?
07:08Non, le casque bleu, peut-être il y aura l'accord.
07:12Mais vous savez, on parle surtout, les Ukrainiens, ils parlent surtout de la garantie de sécurité.
07:17Hier, j'ai relevé chez Trump le désir de revenir, vous savez,
07:22à cet accord qui a été capoté autrefois par l'accord d'Istanbul, si vous vous souvenez, etc.
07:28Et ça, c'est un accord qui provoyait les garanties de sécurité.
07:34Mais pour les garanties de sécurité, ce n'est pas nécessairement d'envoyer les troupes.
07:38Mais il ne faut pas anticiper, je suis encore une fois d'accord avec Trump.
07:42Il dit, passons étape par étape, pour l'instant, ce n'est pas l'étape,
07:46il faut commencer à voir tout d'abord l'accord, et après, à voir comment ça se passe.
07:51Vladimir Fédorovski, vous êtes notre invité sur CNews et sur Europe 1.
07:55On a commencé l'émission en parlant de Raphaël Glucksmann, un homme politique de gauche,
08:01qui demandait aux États-Unis de rendre la Statue de la Liberté.
08:05Écoutez, ça a ému à ce point-là la Maison-Blanche, la porte-parole s'est fondue
08:09d'un commentaire acerbe en réponse à cette demande de restitution de la Statue de la Liberté.
08:15Écoutez ce qu'il dit, c'est énorme.
08:19Il y a un membre français du Parlement européen qui pense que les États-Unis
08:23ne représentent plus les valeurs de la Statue de la Liberté.
08:26Il veut que la Statue de la Liberté revienne.
08:29Est-ce que le président Trump va la renvoyer en France ?
08:35Absolument pas.
08:36Mon conseil à ce mauvais politicien français inconnu est de se rappeler
08:40que c'est seulement grâce aux États-Unis que les Français ne parlent pas allemand maintenant.
08:45Alors, ils devraient être très reconnaissants envers notre grand pays.
08:50Voilà, les Français devraient se rappeler que c'est grâce aux Américains
08:53qu'ils ne parlent pas allemand. C'est envoyé.
08:56C'est grâce aux Français que les Américains ne dépendent plus de la couronne anglaise.
09:03Oui, bien sûr.
09:05C'était tellement évident comme réponse.
09:08Elle a résumé en disant cet eurodéputé inconnu.
09:14Au fond, il a ce qu'il a cherché à avoir.
09:16Raphaël Glucksmann, c'est très bon pour lui.
09:18On interroge même maintenant la porte-parole de la Maison-Blanche.
09:21C'est du buzz, c'était le but.
09:23Il ne pensait pas sérieusement qu'on allait nous renvoyer la statue de la liberté.
09:27D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que pour quelqu'un qui ne veut pas ressembler
09:30aux députés de la France insoumise, on dirait une stratégie de communication
09:34digne de la France insoumise.
09:36Petit buzz, réponse de la Maison-Blanche.
09:38Gros buzz, punchline chez Laurence Ferrari, le Graal.
09:43Le Graal, vous avez bien précisé.
09:47On dirait vraiment une stratégie d'un député tiktoker de la France insoumise.
09:50J'aimerais qu'on continue et qu'on termine avec...
09:52Vous jouez le jeu.
09:54Nous sommes là pour jouer le jeu, mais c'est un jeu dangereux,
09:56qui est le jeu de la guerre.
09:59Vraiment avec un champ lexical très guerrier qu'on a vu émerger
10:02chez nos dirigeants politiques.
10:04Certains s'en émeuvent, pas nous.
10:06Vous pensez qu'on est à un moment, encore une fois,
10:08et je vous repose cette question parce que les téléspectateurs
10:10et les auditeurs sont très inquiets.
10:12Bien sûr, mais ils ont raison.
10:14Est-ce que, encore une fois, Poutine peut avoir des velléités sur l'Europe ?
10:17Peut-il nous menacer directement ?
10:20Le résultat, c'est que la France va sans doute se réarmer,
10:23et l'Union Européenne tente d'avoir une réponse coordonnée.
10:25Mais est-ce qu'il y a, encore une fois...
10:27Non, il y a deux aspects complètement différents.
10:29Il y a l'aspect...
10:31C'est une nécessité, à mon sens,
10:33de créer une industrie militaire,
10:35de développer l'industrie militaire, etc.
10:38Mais vous parlez d'un fossoyeur de la guerre froide,
10:41un des fossoyeurs de la guerre froide.
10:43Je vous assure, il faut être très précis.
10:46C'est le moment de bascule, comme vous avez si bien dit.
10:49On a une petite chance de nous éloigner
10:53de la guerre mondiale qui nous hante.
10:56Et dans ce genre de situation,
10:58il faut être très précis,
11:00très pointu.
11:01Il ne faut pas prendre ses désirs pour la réalité.
11:04C'est ce qui se passe aujourd'hui ?
11:05Vendre la peau de l'ours avant de...
11:06C'est ce que fait Emmanuel Macron ?
11:07Non, pas du tout.
11:08Je n'oserai pas.
11:09Encore une fois, vous me poussez vers la jeunesse.
11:11Vous me poussez à commenter,
11:13comme quand j'étais porte-parole de la Perestroïka,
11:16j'ai toujours commenté les paroles du Président.
11:19Maintenant, je vous exprime mon avis
11:21et votre intérêt de m'écouter
11:23parce que j'étais au cœur de...
11:26C'est toujours notre intérêt de vous écouter, Vladimir.
11:28Par exemple, vous comprenez, ça me hante aujourd'hui.
11:32La question principale, aujourd'hui,
11:34c'est comment il faut respecter
11:37cette possibilité d'avoir une trêve.
11:43Comment il faut respecter ?
11:44Je me souviens, je vais vous rappeler les souvenirs de ma jeunesse.
11:47Ça me rappelle un peu Kissinger.
11:49J'ai connu bien Kissinger.
11:51J'ai eu 20 ans.
11:53Vous vous imaginez ?
11:54Brezhnev embrasse Kissinger sur la bouche.
11:57Je me souviens.
11:58Il dit, maître, mais c'était dur.
12:00Il ne le dit pas du tout.
12:02C'est pour la paix.
12:03Et qu'est-ce qu'ils ont fait ?
12:04Ils ont fait un monitoring de l'espace à l'époque
12:09de cesser le feu entre les Israéliens et les Égyptiens.
12:12Et je pense que demain,
12:14ils vont discuter des affaires trop sérieuses,
12:17au-delà de la construction de l'affaire de Trump,
12:20au-delà de la vente, vous savez,
12:23de Pipeline, de Gazoduc, Nord Stream.
12:27Ce sont des grandes affaires.
12:29Au-delà de la coopération dans l'Arctique.
12:33C'est un nouveau Yalta que vous nous annoncez ?
12:35Non, pas du tout.
12:36Yalta, c'est un autre contexte.
12:38Il y avait vraiment...
12:39C'est presque comme Yvan le Terrible.
12:41C'est Staline.
12:42C'est d'autres choses.
12:43Mais ça, c'est un autre niveau.
12:45Mais les sujets seront nombreux.
12:47Mais dans les médias, vous me connaissez,
12:49je vous ai dit toujours,
12:50on allait tout droit vers la guerre mondiale.
12:53Et d'un coup, il y a une petite leurre d'histoire.
12:56Ce n'est pas sûr, mais je sens quelque chose.
12:59Il y a peut-être cette possibilité.
13:02Et je souhaite beaucoup que la France joue,
13:05sur ce point, le rôle actif.
13:07Je vous dis encore une fois,
13:08la volée militaire dont on a parlé.
13:10Et évidemment, le retour de la diplomatie
13:13qui était presque tuée.
13:14Et pour revenir à votre sujet de tout à l'heure,
13:18la diplomatie, parfois la communication,
13:21remplace la diplomatie.
13:24Trump, Poutine et Yvan le Terrible
13:26dialoguent avec l'histoire chez Ballon.
13:28Vladimir Fedorovski.

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