• 2 days ago

Category

📺
TV
Transcript
00:00Bienvenue sur la chaîne de Ciel & Espace, pensez à liker et à vous abonner à la chaîne pour suivre nos actualités et nous soutenir.
00:07Si vous souhaitez continuer votre découverte de l'univers avec Ciel & Espace,
00:11nous vous offrons 20% de réduction sur votre premier abonnement papier, premium ou numérique au magazine, avec le code CALISTO.
00:19Vous recevrez Ciel & Espace tous les deux mois, directement chez vous,
00:22et avec la formule premium et numérique, vous aurez accès à la version en ligne,
00:26ainsi qu'à tous nos anciens numéros numériques, soit plus de 120 numéros.
00:56On va vous présenter un projet, je cite bien le mot projet,
01:01de découverte d'objets grâce à l'intelligence artificielle.
01:09On a mis les doigts dans le grenage il y a à peu près 18 mois, presque 2 ans,
01:17suite au stage AIP qu'on avait fait à Angers, je crois.
01:21On est venu en voiture et on avait discuté avec Dominique sur les traitements d'images,
01:26réduction de bruit, des choses comme ça, puis on en est venu à parler de nébuleuses planétaires,
01:30et on a parlé d'intelligence artificielle et de réduction de bruit, des choses comme ça,
01:36et c'est vrai qu'on s'est dit, pourquoi pas penser à une détection de nébuleuses planétaires,
01:42grâce à l'intelligence artificielle.
01:45Donc au départ, on était sur une reconnaissance directement sur des images.
01:50Ça, c'est vraiment la genèse, on a parlé dans la voiture,
01:53ça a peut-être fait pouf pendant quelques jours, et puis c'est ressorti.
01:57Et Dominique, qui est quelqu'un qui va toujours de l'avant, a mis en place le projet.
02:03C'est quand même toi qui es à l'initiative de l'organisation logistique de l'équipe,
02:09parce que c'est vraiment une équipe.
02:11Donc au départ, l'idée sort toujours un petit peu comme ça,
02:15et puis après coup, on a quand même des moyens humains.
02:20On n'a pas beaucoup de moyens matériels, mais on a des moyens humains,
02:23et l'humain, c'est quelque chose d'important, surtout à l'AIP.
02:26Donc on va vous présenter...
02:31Alors ça, c'est quoi ?
02:33Voilà, donc ça, c'est le but.
02:35L'intelligence artificielle, c'est l'objectif.
02:38Cherche et trouve de nouvelles candidates, nébuleuses planétaires ou autres objets atypiques.
02:44On n'est pas fermé sur la nébuleuse planétaire.
02:48La deuxième étape, ce serait de faire une confirmation visuelle.
02:51Et là, il y a des moyens humains, il y a du monde.
02:53Il y a pas mal de monde qui est derrière, avec l'AIP, on va en parler.
02:58Et ensuite, on a l'imagerie participative.
03:01Et là aussi, on a des moyens, on a des astronomes amateurs, passionnés,
03:05qui sont prêts à passer du temps.
03:07Et ça, Dominique vous en parlera.
03:09Tu me dis par contre quand tu veux prendre le...
03:11Oui, mais c'est après. Je laisse parler de l'AIP.
03:14Donc on fonctionne à deux.
03:16Pour me présenter un peu, c'est vrai que je suis plus sensibilisé à l'intelligence artificielle
03:20parce que j'ai dirigé un éditeur de logiciels d'intelligence artificielle, Machine Learning.
03:24Et donc, ce mode de réflexion et d'analyse des données m'est assez familier.
03:30Et quand j'ai découvert un peu la problématique des nébuleuses planétaires,
03:34je me suis dit, mais c'est un terrain rêvé, un terrain rêvé pour l'intelligence artificielle.
03:39Et avec la force de frappe d'AIP, où il y a quand même...
03:42Enfin, tu vas expliquer un peu plus ces moyens, la compétence,
03:44le matériel, les setups, toutes les latitudes,
03:47on a de quoi associer les deux forces et créer ce projet.
03:51C'est vrai que moi, je suis plus orienté l'imagerie.
03:53Je n'y connais rien en informatique, alors encore moins en intelligence artificielle.
03:57Donc c'est vrai que pour moi, c'est quelque chose de complètement inconnu.
04:00Encore aujourd'hui, je suis un petit peu extérieur à ça.
04:03Donc les questions pointues seront plutôt adressées à Dominique.
04:06Mais moi, je suis plus orienté sur l'imagerie et effectivement sur la richesse
04:11de la mutualisation des imageurs qu'on peut avoir en France
04:14et également, s'il me l'assure, avant tout, à l'AIP.
04:19Donc moi, c'est plus cette aventure humaine qui m'intéresse.
04:23L'intelligence artificielle, pour moi, ça reste un outil.
04:26Donc l'association Astro Image Processing, elle date de 2008.
04:32On est à grande partie des purs amateurs d'astro-image, de traitement d'image.
04:40Et donc l'idée, c'était vraiment d'avoir ce gros potentiel de différentes optiques
04:48et de temps qu'on peut passer pour imager des candidates.
04:56On fait des stages.
04:58Et donc les stages pratiques sur l'astrophoto, ça c'est hors sujet.
05:01Mais c'est surtout, les stages permettent de faire des regroupements humains.
05:05Et c'est de là que part la genèse.
05:07C'est ce regroupement humain, un peu comme les RCE,
05:09c'est là où il y a plein d'idées qui peuvent sortir.
05:11Et c'est comme ça que ça commence.
05:13Et pas mal de projets avant les détections d'NP,
05:17mais par exemple des remote à l'étranger,
05:19se sont faits grâce à l'AIP parce qu'il y avait des regroupements humains
05:22et il y a eu vraiment des regroupements qui se sont faits.
05:29Donc le projet, tu veux peut-être attaquer ?
05:35Non, tu peux continuer.
05:37Parce que c'est Nicolas le créateur, le fondateur d'AIP.
05:40Co-fondateur.
05:42C'est toi qui a lancé.
05:44Donc on a à peu près 450 membres qui sont tous équipés.
05:48Donc vous voyez le potentiel.
05:50Et on verra après sur ces 450 membres combien ont été potentiellement intéressés
05:55pour rentrer dans le projet AIP-NP.
05:58Donc le but, c'était de développer les compétences
06:01par un partage des adhérents, bien sûr.
06:04Et dans de nouveaux domaines, c'est là.
06:07Donc c'est grâce à ça que ça naît ce nouveau projet.
06:11Rassembler autour de deux challenges.
06:14Tenter une science collaborative.
06:16Donc ça, c'est vrai que l'AIP n'a pas trop fait pour l'instant, jusqu'à maintenant.
06:19Donc là, on tente le coup.
06:21On met un peu les doigts dans le grenage de la science.
06:24Et bien sûr, là, par contre, le gros intérêt,
06:27c'est de mutualiser les images astrophotos.
06:29Et ça, moi, ça faisait longtemps que j'y pensais.
06:31Je me dis, mais il y a un potentiel.
06:33Qu'est-ce qu'on peut faire avec ça ?
06:35Et quel est l'intérêt scientifique derrière ?
06:37Donc là, on l'a trouvé il y a deux ans.
06:39Et bien sûr, tisser des liens.
06:41Favoriser des liens avec les professionnels.
06:44Jusqu'à maintenant, depuis une dizaine d'années,
06:47c'est vrai que l'aventure nébuleuse planétaire
06:51a créé, justement, une toile entre le monde professionnel et le monde amateur.
06:55Moi, j'ai connu, en 2009,
06:58quand j'ai commencé à envoyer mes premières candidates,
07:03à créer ce lien, et même pas le créer, à le chercher.
07:07Il n'existait quasiment pas.
07:09Donc c'est vrai qu'il y a eu du chemin.
07:11Depuis une quinzaine d'années, il y a eu du chemin de fait,
07:14justement, pour trouver ce lien.
07:16En l'occurrence, l'équipe de Quentin Parker, à Hong Kong.
07:21Oui, avec Pascal Ledoux.
07:23Et Pascal Ledoux, qui fait l'interface, justement, avec les professionnels.
07:29Pascal, on va en parler un petit peu plus tard.
07:31Parce que la réflexion, effectivement, c'était aussi de dire,
07:34au départ, à IP, pour rassembler des gens qui voulaient progresser
07:37dans le traitement de la photographie, des images astro,
07:40d'où le nom, Astro Image Processing.
07:42Et puis aujourd'hui, il y a quand même une grosse maturité,
07:44une grosse maîtrise, avec des gens qui ont du matériel,
07:46qui maîtrisent, et qui cherchent un peu des cas d'usage.
07:49Donc il y en a plusieurs, et la voie de collaboration scientifique
07:52offre ces cas d'usage.
07:54Alors, la découverte de NPNA, les transits d'exoplanètes,
07:57ou participer à des transits d'exoplanètes,
07:59c'est une autre dimension, avec pas mal de gens.
08:02Jean-Baptiste Marquette, qui est ici,
08:04qui nous aide aussi pas mal dans cette voie.
08:06Et donc, l'occultation d'astéroïdes.
08:09Il y a quand même, après, beaucoup d'activités qui peuvent être faites,
08:13mais qui vont s'appuyer aussi, et bénéficier,
08:15et apporter aussi leur contribution à des sujets scientifiques,
08:20où, à la fois, on va nous donner accès à des informations précieuses,
08:24et où on va retourner nos retours, justement, d'imagerie,
08:27d'expérience, de mesure, et ça crée un cercle vertueux.
08:30Donc, il y a des rencontres qui se font entre SFA, SF2A, etc.,
08:34et qui permettent d'étayer, et pour nous, ça a été très précieux ici,
08:37on y reviendra tout à l'heure, de renforcer ces liens,
08:39et d'avoir accès à des compétences qu'on n'a pas autrement.
08:44Donc, là, on fait un petit peu un constat, avant le démarrage du projet.
08:52En gros, là, j'ai mis 5 000, il y a déjà 5 000 nébuleuses planétaires.
08:58Alors, après, c'est compliqué, parce que dans les nébuleuses planétaires,
09:02vous avez différentes dénominations, mais les vraies nébuleuses planétaires,
09:05je crois qu'on doit être, Xavier, autour des 4-5 000, c'est ça ?
09:09Mais vous avez peut-être entre 6 et 10 000 références,
09:14des objets qui ne sont pas encore vraiment déclarés,
09:18parce qu'ils n'ont pas eu de spectre, donc ils sont un petit peu dans l'encours.
09:22Mais il y a surtout, et ça depuis pas mal d'années,
09:26il y a eu une estimation de 30 000 nébuleuses planétaires
09:31qui seraient dans le ciel.
09:33Donc, vous voyez le delta de 25 000.
09:36Donc, c'est intéressant de se dire qu'il y a encore de la marge,
09:39même si aujourd'hui, c'est un petit peu plus difficile qu'il y a 10-15 ans.
09:43Voilà.
09:44Au niveau de l'AIP, on a une association en 1901.
09:47On avait aussi quand même un budget un petit peu à définir et à tenir.
09:52Là, aujourd'hui, on est de l'ordre de 1 000 euros par an.
09:55Vous voyez, ce n'est pas très, très cher.
09:56Mais si on se laisse déborder, ça peut vite monter très, très cher.
10:00Si on cherche, par exemple, à obtenir des prestations de sociétés indépendantes
10:05qui nous feraient certains travaux informatiques,
10:07tout ça, ça peut très vite monter en coût.
10:10Et donc, là, il fallait aussi rester à notre place.
10:12On reste des amateurs avec un budget parce que l'AIP n'a pas…
10:16Enfin, ça, c'était un projet, mais l'AIP a quand même une vocation
10:20de formation en astrophoto.
10:21Et donc, on ne pouvait pas mettre tout notre argent là-dedans.
10:24Donc, il fallait quand même gérer ça.
10:26C'est géré en un terme comme un projet.
10:29Ça, Dominique, tu as peut-être quelque chose à dire là-dessus.
10:31On le montrera un petit peu après.
10:32D'accord.
10:33Et on a un partenariat depuis peu de temps.
10:36Donc, ça, c'est toi qui en parlera avec l'équipe centrale Digital Lab.
10:40Donc, c'est eux qui vont s'occuper de l'intelligence artificielle.
10:44Mais ça, c'est une partie que je vais te laisser.
10:46C'est ce qu'on va traiter, oui.
10:47Voilà.
10:48Alors, dans le coup, si vous voulez, c'est vrai que 1 000 euros, c'est un budget,
10:50c'est de l'argent.
10:51Mais c'est des centaines d'heures aussi d'adhérents qui passent.
10:55Alors, je vois ici Cédric Champot qui est AIP aussi
10:58et qui nous a fait une application merveilleuse pour gérer le flux
11:01et organiser le projet.
11:02Et c'est hyper important.
11:03Il y a des gens qui passent un temps fou également à traiter les images,
11:06à les nettoyer, etc.
11:08On en parlera un peu après.
11:09C'est beaucoup de temps quand même
11:11et de gens de compétences variées et diverses.
11:15Mais au sein d'AIP, on trouve ces compétences
11:17et c'est la force de l'association.
11:19C'est le gros avantage.
11:20C'est qu'on a des bénévoles qui sont prêts à passer du temps.
11:22Et c'est vrai que ça, ça aurait un coût pour une entreprise.
11:25Ça n'allait pas pour une association.
11:27Et ça, c'est quand même un des avantages.
11:29C'est que là, dans les 1 000 euros, vous avez des coûts de serveurs,
11:31des choses comme ça,
11:32plus des locations de serveurs informatiques, AstroBeam et autres.
11:35Donc, ce n'est pas très, très cher.
11:37Ça se gère très bien.
11:39Allez, j'avance.
11:41Alors, les nébuleuses planétaires,
11:43c'est vrai que le projet, c'est NP,
11:45donc c'est nébuleuses planétaires.
11:48Qu'est-ce qu'on cherche ?
11:49C'est important de se le demander.
11:52On cherche des nébuleuses planétaires,
11:54mais qu'est-ce qu'il reste à chercher ?
11:56C'est important aussi de se dire,
11:57dans les 25 000 entre guillemets qu'il resterait,
12:01il faut savoir qu'il y a de la concurrence.
12:04Il faut savoir qu'en deux ans,
12:06il y a par exemple l'équipe de Quentin Parker
12:08qui a monté une intelligence artificielle
12:10avec des moyens professionnels,
12:11avec des ingénieurs qui ont planché vraiment là-dessus.
12:14Et donc, eux, ils sont déjà bien en avance sur nous,
12:16puisqu'ils ont déjà fait pas mal de découvertes.
12:18Ils en sont à 600 ou 700 découvertes.
12:21Donc, le projet, eux, est effectif.
12:24Il tourne.
12:26Mais bon, c'est des professionnels.
12:28Ils sont des Chinois.
12:29Alors, il y a un peu de concurrence quand même,
12:31et d'émulation qui se crée.
12:33Et on montrera qu'on sait faire aussi,
12:35et on va y arriver.
12:37Donc, au niveau de la taille de ce qu'on recherche,
12:42c'est des objets qui sont pas très grands,
12:45puisque l'intelligence artificielle,
12:47elle va pouvoir reconnaître des tailles relativement réduites.
12:51Si je dis une bêtise, tu me le dis.
12:53Ça fonctionne, ce qu'on cherche.
12:54Il y en a plus des petites que des grosses.
12:56Mais on a plus de chances de trouver quelque chose d'assez significatif,
12:59d'assez petit.
13:03La magnitude, ce sera automatiquement faible,
13:06parce que toutes les magnitudes classiques ont été déjà découvertes.
13:10Donc, on va vers quelque chose de très, très faible quand même.
13:13Est-ce que les modèles d'intelligence artificielle vont pouvoir faire le job ?
13:18Ça, Dominique nous en parlera.
13:20Après, c'est l'imagerie aussi,
13:22parce que l'intelligence n'a pas de limites,
13:25en fait, d'un point de vue technique.
13:27Le signal, on sait le trouver.
13:28Après, il faut l'imager,
13:29et il faut avoir des setups qui soient suffisamment performants
13:33pour collecter ces signaux qui sont faibles,
13:36et puis des setups qui soient aussi géographiquement implantés
13:39sur des rayons assez larges
13:41pour faire aussi l'hémisphère Sud, l'hémisphère Nord, etc.
13:44Donc, voilà, il y a plusieurs dimensions,
13:47et il faut focaliser effectivement sur notre cible de recherche,
13:50et donc taille, magnitude, forme,
13:52qu'est-ce qu'on cherche et où...
13:54La dernière caractéristique, c'est la forme.
13:56Moi, j'ai suivi hier la conférence de Pascal Ledu.
14:00J'ai été confronté également en proposant un objet il n'y a pas si longtemps
14:03qui n'était pas très sphérique et qui n'a pas été retenu.
14:06Donc, il y a de plus en plus aussi un resserrement des caractéristiques.
14:12Autant, il y a dix ans,
14:13on pouvait proposer un petit peu ce qu'on voulait,
14:15une tachouille plus ou moins bleue, ça passait.
14:17Aujourd'hui, il faut que ce soit quand même assez sphérique
14:20et avec une étoile centrale de préférence de couleur bleue.
14:23Donc, vous voyez, c'est plus resserré aujourd'hui, le monde amateur.
14:26On a quand même des contraintes un petit peu plus importantes.
14:31On ne peut pas proposer tout et n'importe quoi.
14:33Et c'est pour ça que l'intelligence artificielle,
14:35elle, elle va peut-être nous sortir des tachouilles un petit peu partout.
14:40Bien sûr, elle virera tout ce qui est artefact,
14:42mais ce sera à nous, derrière l'équipe d'humains,
14:45d'aller d'abord, on va en parler,
14:47d'abord faire une vérification visuelle
14:49de ce que l'intelligence artificielle a pu nous sortir
14:52et derrière, de pouvoir imager ces zones-là pour...
14:56Est-ce que c'est à l'image de ce qui se fait sur la caractérisation
14:58de la forme des galaxies ?
15:00Oui, oui, oui, il y aura...
15:03On va en parler, oui.
15:06Alors, on a essayé les CNN.
15:09Et puis surtout, ce qui est là, ce point,
15:14c'est d'intégrer plus en amont qu'on l'imaginait la spectrographie,
15:18qui est le moyen de valider véritablement
15:20la nature d'une nébuleuse planétaire.
15:22Et comme il y a, au sein de l'AIP maintenant,
15:25des gens qui commencent à avoir un bon niveau en spectro
15:27avec des moyens qui sont accessibles,
15:29c'est d'intégrer ces moyens de spectro déjà dans le projet
15:32pour pouvoir avoir une meilleure qualification
15:34le plus tôt possible, en fait.
15:36On n'est pas fermé sur les NPE,
15:38on n'est pas fermé sur le travail plus en aval.
15:43Donc après, au niveau des outils,
15:45aujourd'hui, l'outil, c'est essentiellement Aladin,
15:48qui est un logiciel gratuit en ligne
15:51et qui permet quand même d'aller faire des comparaisons,
15:53de vérifier avec pas mal de catalogues.
15:55Donc c'est surtout les catalogues de référence
15:57qui vont nous permettre de faire une vérification.
15:59Là, ce sera dans le cas des vérifications visuelles
16:02après que l'IA ait travaillé.
16:04Et puis, après, en base de données,
16:06pour vérifier que, bien sûr,
16:08parce qu'on va tomber certainement sur plein d'objets déjà reconnus,
16:11donc il faudra effectivement les vérifier.
16:13Il y a donc planetarynebuna.net
16:16qui enregistre pas mal d'objets
16:18qui ont déjà été déclarés.
16:20Et puis le catalogue H,
16:22qui est le catalogue de 5 à 6 000 objets,
16:24je ne sais plus exactement.
16:26Donc qui sont des possibles, probables ou vrais NPE.
16:29Donc il va falloir comparer
16:31toutes ces candidates
16:34à ces bases de données avec le logiciel Aladin.
16:38S'il y a des questions, n'hésitez pas à les poser en direct.
16:41Il n'y a pas de problème.
16:43Voilà.
16:45C'est ton job.
16:47Merci.
16:49Vous êtes peut-être familiarisé avec l'intelligence artificielle.
16:54Le principe est assez simple.
16:56On apprend à un système d'intelligence artificielle,
16:58un réseau de neurones,
17:00à reconnaître les objets qu'on va chercher,
17:03les nébuleuses planétaires en l'occurrence.
17:05C'est une première phase importante.
17:07Bien apprendre est le mieux possible
17:09pour que le système soit performant.
17:11Et le faire travailler sur le ciel,
17:14sur des surveys,
17:16qui sont ces fameux catalogues d'images
17:19qui sont publiques, accessibles,
17:21pour aller les balayer et repérer,
17:23et détecter les candidates,
17:25ou les objets potentiels,
17:27qu'on va ensuite confirmer à plusieurs niveaux,
17:29dans un premier temps,
17:31pour voir si ça vaut le coup de passer du temps dessus.
17:33Parce qu'imaginer une nébuleuse,
17:35c'est passer une centaine d'heures dessus
17:37pour obtenir la photo,
17:39qui va permettre de valider,
17:43au-delà de la spectro,
17:45la partie intelligence artificielle.
17:47Alors,
17:49dans un premier temps,
17:51et je vais répondre à votre question,
17:53on a utilisé justement
17:55des modèles CNN,
17:57qui sont des modèles à convolution,
17:59c'est-à-dire que le système va balayer
18:01les tuiles d'images
18:03que proposent les systèmes,
18:05et reconnaître les signaux qui sont caractéristiques.
18:07Mais ça permet de dire, voilà,
18:09dans telle tuile, il y a les signaux,
18:11ou il n'y a pas les signaux d'une nébuleuse planétaire.
18:13Ce qui n'est pas génial,
18:15et c'est vrai qu'on a passé pas mal de temps,
18:17et on a un peu pédalé dans la semoule,
18:19pour le dire,
18:21parce que, alors qu'on croyait avoir
18:23une précision intéressante,
18:25on s'est rendu compte que des artefacts
18:27mettaient un peu le bazar dans l'étude,
18:29dans l'apprentissage,
18:31et cette notion de nettoyer les fichiers
18:33pour avoir effectivement des bonnes indications,
18:35cette qualité-là.
18:37Et puis, bon, on s'est dit,
18:39il y a quelque temps,
18:41il faut changer de technologie,
18:43et passer au swing transformer.
18:45Donc c'est une autre technologie
18:47d'intelligence artificielle
18:49qui va reconnaître, en fait,
18:51non pas des signaux différents,
18:53mais qui va, une sorte de
18:55profil, en fait,
18:57et qui va rechercher dans l'image
18:59les profils qui correspondent aux nébuleuses planétaires,
19:01ce qui présente d'ailleurs l'intérêt
19:03de pouvoir localiser,
19:05pas seulement la tuile, mais dans la tuile,
19:07l'objet qui est concerné, et de pouvoir du coup
19:09après le viser, etc.
19:11Ce sont des technologies qui sont utilisées,
19:13pour faire une analogie, par Tesla par exemple,
19:15pour, dans leur système de conduite autonome,
19:17pour reconnaître les objets qui vont,
19:19par exemple les piétons,
19:21qui vont traverser devant une voiture, etc.
19:23Donc ce sont des technologies très très voisines
19:25qu'on utilise, alors elles sont bien sûr
19:27assez sophistiquées à manipuler,
19:29d'où ce partenariat qu'on a
19:31établi avec le groupe
19:33Central Digital Lab, qui est basé
19:35à Centrale Méditerranée, à Marseille, et à Nice,
19:37et où là, une experte,
19:39en fait, alors on va en parler un petit peu
19:41après, en cadre des étudiants, et pendant
19:43deux mois, ils sont en train de travailler à fond
19:45sur la partie IA, pour mettre au point
19:47et affiner, paramétrer
19:49les bons algorithmes pour avoir
19:51cette détection-là.
19:53Alors, l'apprentissage, il est compliqué
19:55aussi, parce que, en intelligence
19:57artificielle, notamment, on apprend
19:59sur le plus grand nombre possible
20:01d'informations pour avoir des systèmes qui soient
20:03les plus effectifs.
20:05Le problème ici, c'est qu'on n'a pas
20:07de pléthore de nébuleuses planétaires,
20:09on a 10 000, c'est très peu,
20:11pour, dans une logique de volume
20:13d'IA, c'est très peu,
20:15et donc,
20:17on est amené aussi à créer,
20:19je ne vais pas dire des fosses, mais à mettre
20:21en scène différemment ces
20:23nébuleuses planétaires, par exemple,
20:25les déplaçant dans l'image, pour avoir une base
20:27d'apprentissage beaucoup plus étendue,
20:29mais toujours sur de vraies nébuleuses planétaires,
20:31mais pour permettre, effectivement, au système
20:33de repérer les nébuleuses, où qu'elles soient
20:35dans l'image, en fait,
20:37et aussi avec les effets
20:39de zoom, si elles sont plus ou moins grosses,
20:41etc. Donc, tout ça, ça permet, à partir
20:43d'une base
20:45connue, maîtrisée, de nébuleuses planétaires,
20:47de pouvoir augmenter
20:49de façon assez considérable
20:51ce volume d'apprentissage
20:53pour avoir cette mise en scène
20:55des nébuleuses dans différentes positions
20:57et de façon la plus ouverte possible.
20:59Donc, voilà, c'est ce travail qu'on est en train de faire.
21:01C'est ce qu'on appelle les gains, c'est-à-dire qu'en fait,
21:03tu crées des scénarios à partir de données raides,
21:05tu crées des scénarios possibles...
21:07Voilà, réalité augmentée, en fait, on augmente
21:09et effectivement...
21:11Ça correspond à ça,
21:13et c'est effectivement une façon
21:15de pouvoir améliorer la reconnaissance
21:17d'apprentissage par cette mise en scène particulière.
21:19Pour ça, un truc immédiatement,
21:21le Skymaker d'Emmanuel Bertin,
21:24Alors, ces questions-là, on les prendra après, non ?
21:27Après, c'est pour ça que
21:29nos compétences, nous, on n'est quand même pas experts,
21:31moi, j'ai dirigé une société, je ne suis pas un expert en IA,
21:33et on a trouvé,
21:35justement, grâce aux collaborations
21:37avec les professionnels,
21:39ce laboratoire qui a accepté
21:41de créer un projet
21:43pour des étudiants qui se spécialisent
21:45en IA, encadré
21:47par une personne,
21:49alors je vais peut-être passer quand même,
21:51par une personne
21:53qui dirige ce laboratoire,
21:55mais qui, en plus, connaît bien le monde de l'astrophysique,
21:57de, justement,
21:59appréhender toutes les spécificités,
22:01pouvoir les modéliser,
22:03et avoir des systèmes qui, ensuite,
22:05soient opérationnels.
22:07Mais le projet a commencé il y a trois semaines,
22:09il se terminera mi-décembre,
22:11en tout cas, c'est la partie pendant laquelle
22:13les étudiants seront dédiés full-time,
22:15sont dédiés full-time à ces travaux,
22:17après, ils resteront accessibles
22:19et ils pourront continuer à travailler,
22:21mais de notre côté, il y a une petite équipe aussi
22:23qui les accompagne,
22:25et c'est chaque semaine et presque chaque jour
22:27qu'il y a des échanges,
22:29et que ce savoir-faire se transfère
22:31et qu'on est en train de prendre la main.
22:33Oui, je voulais une question.
22:35C'est quoi la bonne étude pour avoir
22:37un bon savoir-faire,
22:39une bonne étude avec l'IA ?
22:41Eh bien, ça se mesure, après, si vous voulez.
22:43Aujourd'hui, nous, on ne peut pas inventer
22:45une nébuleuse connue,
22:47de ces 4 ou 5 000 images,
22:49et après, on les multiplie
22:51par à la fois des effets zoom,
22:53c'est ce que j'expliquais,
22:55des effets de changement de localisation, etc.
22:57Et ce qu'il y a aussi,
22:59c'est qu'on va favoriser dans la recherche
23:01des résultats proposés,
23:03on va favoriser
23:05la précision, c'est-à-dire
23:07la confiance qu'on peut avoir
23:09sur une cible désignée,
23:11quitte à passer à côté d'un certain nombre de cibles,
23:13parce qu'on ne prétend pas découvrir
23:15toutes les nébuleuses qui existent,
23:17ce n'est pas du tout notre ambition,
23:19et ça n'a pas vraiment de sens.
23:21Par contre, si on en trouve une, il faut qu'on soit
23:23assez sûr que ça n'est effectivement une,
23:25parce que derrière, les moyens mis en œuvre
23:27d'observation humaine, etc., sont importants,
23:29et qu'on ne peut pas
23:31se répartir,
23:33enfin, je veux dire,
23:35perdre du temps, se diluer
23:37de cette façon.
23:39Donc on cherche à avoir cette meilleure précision
23:41quitte à passer à côté de certaines choses.
23:43C'est en partie simile, vous avez combien de
23:45cartes NES maintenant, avec l'extension ?
23:47C'est en cours. Ils sont en train
23:49de travailler dessus.
23:51Je ne vais pas vous annoncer
23:53un chiffre, mais si vous voulez,
23:55il faudrait arriver à 30, 40, 50 000
23:57images
23:59qui servent de référence.
24:01Après, c'est vrai,
24:03c'est un système récurrent, je veux dire,
24:05on regarde l'efficacité
24:07de l'augmentation de l'apprentissage
24:09par rapport à l'augmentation de la précision,
24:11etc., et dans le système
24:13aussi, pour relever un peu plus,
24:15c'est-à-dire, on garde dans les nébuleuses
24:17d'apprentissage, on garde une partie
24:19qui soit ignorée du système,
24:21pour qu'on puisse valider
24:23qu'ensuite, elles vont bien être trouvées
24:25par le système, sans qu'elles aient participé
24:27à l'apprentissage, en fait.
24:29Donc,
24:31maintenant, on est rassuré,
24:33comme le disait Nicolas,
24:35par le fait qu'une équipe à Hong Kong,
24:37animée par
24:39John Parker,
24:41a fait des publications,
24:43et avec ses algorithmes
24:45Swing Transformer, a montré
24:47qu'ils arrivaient à des résultats et que ça marche.
24:49Donc, on sait que dans cette voie, on peut y aller
24:51et avec les bonnes compétences,
24:53et on pense que maintenant, on les a,
24:55on devrait arriver aux résultats,
24:57mais encore une fois, on ne le saura
24:59qu'on aura fini et qu'on aura trouvé
25:01les résultats. Donc, il y a trois étudiants,
25:03alors c'est très international, il y a deux Marocains,
25:05une Indienne
25:07qui travaille là-dessus, ce sont des gens qui ont
25:09déjà un niveau ingénieur et qui font
25:11une spécialisation dans le cadre
25:13de Centrale,
25:15dans ce laboratoire,
25:17vraiment pour la partie
25:19analyse d'image, et sur notre projet
25:21en particulier, ils feront quelques projets
25:23d'analyse d'image dans leur scolarité
25:25cette année.
25:27Donc, j'avoue, c'est très enrichissant,
25:29très stimulant aussi, de travailler
25:31de cette façon.
25:33Au sein d'AIP,
25:35alors le projet maintenant,
25:37on a vu un peu la partie IA,
25:39donc on a bien sûr recensé les volontaires,
25:41et le recensement n'est pas terminé,
25:43les gens peuvent toujours s'inscrire,
25:45il y en a 36 aujourd'hui qui se sont manifestés,
25:47qui se sont manifestés
25:49pour participer à plusieurs façons,
25:51soit en développement informatique,
25:53soit en analyse visuelle d'image sur Aladdin,
25:55pour déjà confirmer
25:57dans une première étape,
25:59parce que ça c'est quand même assez accessible,
26:01les cibles qui sont proposées par l'IA,
26:03et puis après le premier niveau,
26:05c'est-à-dire une nuit d'imagerie
26:07pour confirmer
26:09les signaux Hα, O3, etc.,
26:11et puis si tout ça est convergent,
26:13après lancer effectivement
26:15la grosse artillerie
26:17pour imager véritablement.
26:19Alors on s'est dit aussi, en cours de route,
26:21que finalement, tant qu'à faire,
26:23c'était bien de découvrir des nébuleuses planétaires,
26:25mais c'était bien aussi de faire des belles images,
26:27parce que ça c'est la nature d'AIP,
26:29et autant profiter aussi
26:31de cette acquisition-là
26:33pour certes atteindre l'objectif scientifique,
26:35mais aussi faire une mise
26:37en valeur de ces images
26:39qui soient sympathiques
26:41et qui concourent aussi notre réputation,
26:43notre plaisir et notre savoir faire.
26:45C'est vrai que le but est multiple,
26:47ça n'empêche pas de faire de belles images,
26:49c'est-à-dire qu'il y a peu de chances
26:51qu'on soit dans un ciel tout noir
26:53avec juste un truc au milieu,
26:55en général on sera quand même avec pas mal
26:57de trucs intéressants à faire,
26:59et puis il y a le fait
27:01de pouvoir se comparer sur les mêmes champs,
27:03donc ça c'est intéressant aussi,
27:05de faire tous le même champ à la même période,
27:07ça peut être intéressant,
27:09et ça crée des discussions sur le traitement d'images,
27:11notamment sur les réductions de bruit,
27:13des choses comme ça,
27:15qui sont vraiment très importantes à comprendre,
27:17et donc ça fait une émulation de groupe,
27:19et là l'AIP prend tout son sens,
27:21et ce groupe de 36 personnes effectivement,
27:23qui petit à petit,
27:25quand on devient de plus en plus spécialisé,
27:27là dans les 36,
27:29vous avez les gens qui s'occupent de l'IA,
27:31vous avez ceux qui s'occupent de la partie visuelle,
27:33donc Cédric par exemple,
27:35on va en parler après,
27:37nous a fait une application pour aller reconnaître
27:39visuellement sur Aladin
27:41les candidats qui auront été trouvés
27:43par l'IA,
27:45mais voilà, tout ça c'est une équipe,
27:47et dans ces 36 vous avez vraiment une répartition.
27:49Oui, et c'est un projet assez complexe,
27:51parce qu'on n'est pas en train,
27:53en notre ambition c'est pas de trouver
27:55des chercheuses planétaires en fait,
27:57c'est quand même un projet qui a une ambition plus large,
27:59et donc il y a des flux à traiter,
28:01il y a des flux d'images de candidats
28:03qui sont importants,
28:05il y a en face 36 personnes,
28:07bon ça se coordonne aussi, c'est pas simple,
28:09et là ce que nous a fait Cédric,
28:11c'est vraiment une application,
28:13je crois qu'on a des images,
28:15qui nous permettent comme ça sur un site de dire,
28:17voilà on a notre liste de sujets,
28:19de candidats, de cibles potentielles,
28:21dont la nature,
28:23le niveau de qualification
28:25va passer les étapes,
28:27alors on va avoir des analystes,
28:29c'est un exemple, les analystes,
28:31les imageurs,
28:33et puis l'état, vous voyez,
28:35NP suspecté, NP probable à imager, etc.,
28:37qui vont comme ça changer d'état
28:39au fur et à mesure, jusqu'à dire,
28:41elle est prête à la confirmation et à l'imagerie totale,
28:43on va pas rentrer dans le détail
28:45de l'application, mais voyez un peu le principe,
28:47parce que c'est vraiment construit
28:49sur cette base collaborative et participative,
28:51parce que c'est pas que de l'imagerie,
28:53il faut aussi se coordonner, il faut être efficace,
28:55il faut préserver aussi un peu de confidentialité,
28:57parce que quand même, bon,
28:59il y a un peu d'émulation et puis on ne veut pas,
29:01quand on a une cible, la créer sur tous les toits,
29:03donc on a une charte aussi
29:05de bon comportement en interne
29:07pour savoir aussi ce qu'on peut dire et pas dire,
29:09et à quel moment,
29:11sachant que l'objectif c'est quand même
29:13cette dimension participative
29:15au sein de l'association
29:17pour que tout le monde y participe,
29:19que tout le monde progresse et qu'il soit
29:21dans un domaine ou dans l'autre,
29:23tout le monde ne sera qu'au découvreur
29:25des nébuleuses qui seront trouvées.
29:27Alors, voilà,
29:29c'est une autre illustration,
29:31encore une fois, l'objectif c'est pas de montrer
29:33le détail de l'application,
29:35mais c'est très fluide, ça marche bien,
29:37c'est fait pour justement gérer
29:39et à la fois ce flux de,
29:41cette volumétrie de cibles
29:43et les personnes,
29:45et les setups,
29:47parce que quelques-unes ont plusieurs setups
29:49et plusieurs latitudes avec des caractéristiques différentes
29:51qui sont possibles.
29:53Alors,
29:55la problématique,
29:57c'est aussi,
29:59lorsque l'on en est à l'imagerie,
30:01de mutualiser les heures de pose,
30:03parce que l'idée c'est effectivement de pouvoir
30:05avec plusieurs setups faire imager la même cible,
30:07et puis ensuite de fusionner
30:09toutes ces images qui sont rassemblées
30:11pour en faire
30:13l'image recherchée performante,
30:15parce que notre force,
30:17encore une fois,
30:19c'est quand même de disposer de plusieurs dizaines de setups
30:21très performants, un peu partout,
30:23et de pouvoir les fédérer,
30:25et de les solliciter dans ces cas-là.
30:27Donc, c'est aussi une dimension technique
30:29qu'on a résolue déjà cet été.
30:31On n'a pas attendu
30:33que l'IA nous envoie des candidats,
30:35à la limite ça c'est un travail
30:37qui se fait en amont,
30:39nous on s'est déjà
30:41un petit peu entraîné à mutualiser
30:43et à organiser en fonction
30:45des différences optiques,
30:47et de voir un peu comment ça se projette.
30:49Donc on a commencé
30:51un peu l'expérience cet été,
30:53on a pointé une zone du cygne,
30:55et on a eu,
30:57je crois,
30:59je crois que les deux derniers cadrages
31:01qui étaient en bleu et jaune
31:03n'ont pas été sélectionnés,
31:05parce que ça remettait en question la résolution
31:07sur le centre de l'image.
31:09En gros, un trop grand champ
31:11va dégrader
31:13le principal,
31:15et donc on a gardé, je crois,
31:17à partir du vert, il me semble.
31:19Mais ça montre la complexité quand même,
31:21avec des setups différents,
31:23de caractéristiques différentes, de tailles différentes,
31:25d'orientations différentes,
31:27et donc faire de tout ça une belle image,
31:29c'est quand même,
31:31c'est pas forcément acquis d'avance,
31:33et c'est pas évident,
31:35et ça a été résolu,
31:37et donc ça, de ce point de vue,
31:39il y en a 13, ces setups-là,
31:41qui ont été sollicités,
31:43et l'image résultante, c'est celle-là,
31:45qui a été, du coup, publiée dans AstroBeam,
31:47et vue l'image du jour, je crois,
31:49et qui permet de montrer,
31:51effectivement, que c'est quand même des choses sympa.
31:53Je crois qu'il y a 110 heures, à peu près,
31:55de prise de vue, c'est le grandeur, en fait.
31:57Donc on a
31:59une forte résolution sur
32:01Patrick, moi je l'appelle Patrick,
32:03mais je ne sais pas pourquoi je l'appelle Patrick.
32:05Donc sur cette petite
32:07nébuleuse, on a une bonne résolution,
32:09et puis après,
32:11sur les plus grands objets, là, on doit avoir
32:13un STDR, il me semble.
32:15Il est froid.
32:17Et là, on a un arc important,
32:19je ne sais plus ce que c'est.
32:21Xavier, tu dois savoir, toi, non ?
32:23Encore un essainaire.
32:25Ça ne te parle pas, oui.
32:27Du coup, il y a des niveaux de précision,
32:29et de densité d'information qui sont différents,
32:31puisqu'on a des setups qui participent,
32:33qui sont différents.
32:35On va s'assembler dans une image.
32:37Et c'est vrai que l'idée,
32:39au départ, c'est de se dire,
32:41OK, on a une candidate qu'on va pouvoir imager,
32:43et on va utiliser plusieurs setups
32:45à plusieurs résolutions différentes,
32:47et on va avoir quand même, là-dedans,
32:49on aura aussi la capacité d'avoir un grand champ,
32:51donc de pouvoir résoudre
32:53énormément sur l'objet qui nous intéresse,
32:55et en même temps, pour la beauté
32:57du challenge,
32:59d'avoir un grand champ comme ça,
33:01avec une mutualisation qui dépasse
33:03les centaines d'heures.
33:05Ça a déjà été fait, et c'est vrai que ça
33:07donne des images hors du commun,
33:09et le challenge à IP, on n'est pas original,
33:11il y en a d'autres qui le font,
33:13mais ça reste un challenge d'équipe,
33:15et je trouve que pour l'IP,
33:17en tout cas pour l'association,
33:19c'est une aventure sympa.
33:21On ne sait pas trop où ça va nous mener,
33:23mais déjà, on se fait plaisir, nous, imageurs,
33:25donc si certains veulent
33:27rentrer dans l'aventure,
33:29on a ouvert un compte AstroBean
33:31à IP, et puis
33:33on se donne peut-être,
33:35pour l'instant, en attendant que l'IA avance
33:37et que les travaux prennent
33:39du concret, nous, imageurs,
33:41on est déjà prêts,
33:43et donc nous, on se prépare, mais
33:45à IA ou pas,
33:47on se fait déjà bien plaisir.
33:49Voilà, ça c'est intéressant.
33:51Mais l'IA va nous permettre d'en être confiants,
33:53puisque je vous dis, c'est engagé,
33:55d'ici un mois ou deux, on va quand même
33:57arriver au bout de cette phase,
33:59de la phase projet,
34:01au niveau de Centrale Marseille,
34:03et bon, avec des beaux outils,
34:05il y a quand même beaucoup de matériel,
34:07informatique, des grosses puissances de traitement derrière,
34:09et puis, moi j'étais avant-hier
34:11ici à la
34:13présentation en amphithéâtre
34:15sur Euclide, donc
34:17on a déjà les contacts pour bénéficier
34:19des données issues d'Euclide
34:21lorsqu'elles vont être disponibles, ça c'est dans un an,
34:23etc., ça va permettre d'avoir aussi
34:25un niveau de performance sur l'IA
34:27qui va être super sympa.
34:29Donc là, ce n'est pas demain,
34:31mais on est en contact avec les gens,
34:33justement les scientifiques
34:35qui nous serviront,
34:37qui nous permettront d'avoir les passerelles
34:39et les accès à ça, et c'est super passionnant.
34:41Mais déjà,
34:43en attendant les premières cibles,
34:45raisonnablement, à la fin d'année,
34:47ça devrait quand même bouger.
34:49Donc là, juste pour précision pour les imageurs
34:51qui seraient potentiellement intéressés,
34:53on recherche plutôt des caméras mono,
34:55avec, bien sûr, filtrage alpha au 3,
34:57ça c'est le plus intéressant.
34:59Les caméras couleur, on a vu que c'était encore un petit peu,
35:01ça allait plutôt à dégrader
35:03l'image qu'autre chose, quand on les
35:05cumulait. C'est pas grave.
35:07Et puis la spectro, parce que ça quand même,
35:09depuis peu de temps, on se rend compte que
35:11la spectro c'est accessible,
35:13que c'est,
35:15et que chez nous, il y a des gens qui commencent
35:17à être assez au point,
35:19et on va pouvoir associer dans la même démarche
35:21justement ces images spectro qui vont
35:23confirmer vraiment la nature
35:25NP, alors que jusque là,
35:27c'était prévu que la partie
35:29spectro soit faite par les scientifiques auxquels
35:31on soumettait nos images. Mais si on peut déjà
35:33dès le départ avoir ces signatures
35:35et les valider, c'est extrêmement
35:37précieux.
35:39Donc voilà,
35:41un peu le projet. Maintenant, si vous
35:43avez des questions, évidemment,
35:45c'est un projet ambitieux, alors on peut rentrer à
35:47plusieurs niveaux, mais je vous en prie.
35:49Les images sur lesquelles vous allez
35:51rechercher, ça veut dire l'intelligence artificielle,
35:53c'est uniquement des images
35:55existantes dans les catalogues aladins,
35:57ou est-ce que vous allez rechercher
35:59sur des images que les astronautes
36:01peuvent construire ?
36:03Non, que sur les catalogues aladins.
36:05Non, si vous voulez, enfin, encore une fois,
36:07l'IA ne va pas lier des catalogues, on va dire
36:09aladins, en fait.
36:11Des surveys qui sont disponibles, alors,
36:13suivant leur nature, parce qu'il y a de tout dans l'Adin,
36:15de l'IFAS,
36:17du VIFAS, de l'hémisphère sud,
36:19si vous voulez, dans l'hémisphère sud,
36:21il y a de bonnes images qui vont
36:23donc bien nous servir pour l'apprentissage,
36:25même si on est moins équipé pour aller imager
36:27dans l'hémisphère sud, même si au Chili, on a
36:29quelques setups, etc.
36:31Mais non, on utilise ces
36:33surveys généraux, en fait,
36:35et je vous dis, l'outil va être très intéressant,
36:37parce que ça va permettre d'avoir des images
36:39de grande qualité, en fait.
36:41Est-ce qu'il suffit que l'on fasse, nous, en acteur,
36:43des images à l'alpha et au 3 qui sont analysées,
36:45ou elles ne servent à rien ?
36:47Il en faut beaucoup, hein, au cas où...
36:49Non, en fait, tu devrais te positionner
36:51autrement, c'est-à-dire,
36:53on va voir ce que va nous sortir
36:55ou pas l'IA, moi je suis toujours
36:57très méfiant avec ce genre de choses,
36:59et ça va nous sortir
37:01peut-être une liste ou pas, mais si ça nous sort
37:03une liste, là, ce sera intéressant
37:05que tu interviennes, que tu viennes
37:07nous rencontrer,
37:09et là, on mettra en place
37:11une liste
37:13de pointages à faire, où on te dira,
37:15là, on a un truc qu'on a confirmé
37:17visuellement, parce qu'il y aura une équipe avant
37:19qui aura fait un petit peu, qui aura analysé
37:21dans différents catalogues
37:25ce qu'on peut avoir,
37:27et là, on va chercher des imageurs.
37:29Donc, c'est plutôt à ce niveau-là
37:31que tu seras plus facile à intervenir.
37:33Comment ?
37:35Oui.
37:37Parce que ça ne sert à rien de dire
37:39on est
37:41400, toi tu vas pointer là,
37:43si on fait ça,
37:45on va mettre 25 ans.
37:47Et quand on a une image, on a déjà expérimenté
37:49avec Aladin et des outils de manipulation
37:51d'images, le fait de pouvoir l'analyser
37:53pour voir si déjà on trouve des choses.
37:55Passer par exemple en starless,
37:57et il y a une image inversée,
37:59ça apporte déjà pas mal d'informations.
38:01Mais quand on est sur une image ou une tuile,
38:03ou très peu en fait, et quand on le fait à la main,
38:05quand on veut après balayer le ciel,
38:07il faut avoir vraiment des surveys avec des volumes
38:09importants.
38:11Je n'ai pas bien compris
38:13le rôle des images de Klimt
38:15dans la zone de surveil,
38:17loin de la voie lactée,
38:19et il ne doit pas y avoir des masses
38:21de nucléus planétaires dedans ?
38:23On va voir.
38:25C'est sûr que statistiquement,
38:27on a intérêt autour de la voie lactée.
38:29Après, à l'issue du surveil initial,
38:31dans, je ne sais plus, ces 3-4 ans peut-être,
38:33ils ne savent pas ce qu'ils feront
38:35du temps restant disponible,
38:37et potentiellement,
38:39c'est sûr que c'est
38:41très lumineux pour eux.
38:43La voie lactée, ça marche
38:45s'ils observent.
38:47Mais c'est parce qu'ils cherchent le ciel profond
38:49de plus loin.
38:51Ils sont vraiment le plus loin possible.
38:53Oui, on n'espère pas qu'ils se remettissent longtemps.
38:55Il ne faut pas oublier que je fais partie
38:57du microlensing,
38:59et Klimt va faire des observations spécifiques
39:01microlensing sur le plan galactique.
39:03D'accord, microlensing, ça veut dire ?
39:05C'est-à-dire les microlentilles.
39:07Ah, microlentilles, d'accord.
39:09Donc, c'est un truc,
39:11c'est un by-product
39:13du surveil principal octide,
39:15et il y aura des images octides
39:17sur le plan galactique.
39:19Est-ce qu'elles sont accessibles ?
39:21Je ne sais pas vous dire quand elles le sont.
39:23Voilà, il y a une question là.
39:25C'est là où la collaboration avec les scientifiques est importante.
39:27Il y a une question là.
39:29Est-ce que l'équipe de Quentin Parker,
39:31qui est en train de se mettre en place
39:33pour utiliser l'IA aussi,
39:35ne va pas être un concurrent très fort
39:37qui va un peu néantir...
39:39La question c'est,
39:41est-ce que l'équipe de Quentin Parker à Hong Kong
39:43ne serait pas un concurrent direct ?
39:45Ben si, complètement.
39:47C'est des professionnels,
39:49ils sont là pour avoir des objectifs,
39:51des résultats,
39:53et ils ne vont pas nous filer leurs recettes.
39:55La seule chose dont on a accès,
39:57c'est leur publication scientifique,
39:59et tout n'est pas dit.
40:01Mais en tout cas, la seule chose qu'on peut dire,
40:03c'est que ça peut se faire,
40:05puisqu'ils l'ont fait.
40:07Ils ne vont pas anéantir
40:09les projets de...
40:11Nous ?
40:13On est des amateurs,
40:15donc qu'est-ce qu'on a à perdre ?
40:17Moi, j'ai rien à gagner,
40:19donc c'est juste pour me faire plaisir.
40:21Et puis on a notre force aussi.
40:23C'est clair que d'un point de vue scientifique,
40:25c'est un contexte universitaire,
40:27ils sont très forts, etc.
40:29Nous on a une force de frappe en termes d'imagerie
40:31qu'ils n'ont peut-être pas.
40:33On a le nombre en qualité aussi.
40:35Parce qu'on n'a pas la pression de l'obligation de résultat.
40:37Et ça c'est important dans une telle situation,
40:39c'est qu'on a le temps, nous à la limite,
40:41même si ça prend, tu vois là, ça fait deux ans
40:43que le projet prend...
40:45Ne pas oublier qu'il y a des exoplanètes
40:47qui ont été trouvées dans les données Kepler,
40:49qui ont été trouvées par des amateurs
40:51qui avaient échappé à la NASA.
40:53Dans les données professionnelles,
40:55les amateurs ont un rôle à jouer, c'est sûr.
40:57Ok.
40:59Mais il n'y a pas les pressions que les professionnels peuvent avoir,
41:01parce que eux, il faut qu'ils donnent des résultats
41:03à des dates bien précises.
41:05Nous, à la limite, on n'a pas cette pression-là, quoi.
41:07On a le temps, et puis on a le monde avec nous aussi.
41:09Oui ?
41:11Je suis universitaire, donc on a avancé un petit projet
41:13d'étudiant à l'université de Los Alamos
41:15sur la morphologie des galaxies.
41:17C'est un peu la même chose,
41:19mais là, à la base, une base de données,
41:21c'est chercher à caractériser les classés des galaxies.
41:23On pourrait être intéressé
41:25pour mettre des étudiants éventuellement
41:27sur l'interlocuteur.
41:29On discutera après, oui.
41:31Oui, bien sûr.
41:33Mais c'est vrai qu'il y a plus un côté morphologique
41:35dans la reconnaissance de galaxies,
41:37alors que là, c'est plus localisé
41:39dans des images
41:41qui sont assez bruitées, etc.,
41:43les caractéristiques.
41:45Mais c'est intéressant d'en parler, oui, bien sûr.
41:51Très bien.
41:53C'est le tour.
41:55Merci.
42:25Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
42:55© Amara.org
43:25© Amara.org
43:55© Amara.org
44:25© Amara.org
44:55© Amara.org
45:25© Amara.org
45:55© Amara.org
46:25© Amara.org
46:55© Amara.org
47:25© Amara.org

Recommended