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00:00Alors Jordan Bardella, ça tombe bien puisque aujourd'hui se réunissent les 27 chefs d'État et de gouvernement européens à travers donc un Conseil européen qui doit enteriner un plan de 800 milliards d'euros pour investir justement dans l'industrie de défense notamment.
00:15Quelle est la position du Rassemblement national sur cette réunion et sur les mesures qui sont en train d'être prises ?
00:20Mais ce plan il est extrêmement théorique parce que sur les 800 milliards qui ont été annoncés par la présidente de la Commission européenne, d'abord moi j'ai toutes les réticences du monde à voir la Commission européenne et ma plus vive opposition s'attaquer désormais au chantier de la défense.
00:36A chaque fois que la Commission européenne touche à quelque chose, c'est une catastrophe. Ils ont touché à l'agriculture, c'est une catastrophe. Nos agriculteurs sont dans les rues. Ils ont touché à la compétence de santé, ça a été une catastrophe.
00:46Ils ont touché à la compétence économique. Nous sommes aujourd'hui l'espace économique au monde où la croissance est la plus faible. On a fini l'année à 0% de croissance.
00:54Qui doit le faire alors ? Jordan Bardel ?
00:56Le choix des armes, il ne peut être que souverain. Parce qu'on ne peut pas parler d'Europe de la défense quand aujourd'hui une grande partie des pays européens achètent du matériel américain.
01:07Donc sur ces 800 milliards qui ont été annoncés, c'est très beau sur l'affichage, on parle de 150 milliards d'euros de prêts aux États et de 650 milliards d'euros d'argent souhaité, d'argent qui pourrait être mobilisé par les différents budgets nationaux.
01:19D'abord, je dois vous rappeler que le contexte budgétaire français est extrêmement restreint et que tant qu'on ne fait pas des économies, tant qu'on n'allège pas la mauvaise dépense publique, on ne peut pas redonner de la vitamine à la bonne dépense publique qui concerne la sécurité, la santé, la défense et le fonctionnement de nos services publics.
01:39Je pense que la compétence de la défense doit rester dans le giron de l'État. Moi, j'entends que l'Europe de la défense, sur le papier, c'est séduisant parce que les Français ont le sentiment que, un peu comme quand j'avais défendu la double frontière en matière migratoire aux élections européennes, on va rajouter une deuxième couche d'armée.
01:54Il faut bien avoir conscience que non seulement les stratégies entre les différents États européens et les intérêts peuvent diverger, mais que si nous avions, au moment où nous nous parlons, une armée européenne et une défense européenne, on serait en guerre depuis trois ans contre la Russie.
02:06Et que, précisément depuis trois ans, la présidente de la Commission européenne aurait été en capacité d'envoyer des soldats français mourir sur le front ukrainien.
02:14Non seulement je crois que c'est une injure, pour ne pas dire un parjure à la souveraineté de la France, mais que cette vision-là fédéraliste de l'Europe est rejetée aujourd'hui par une majorité de peuples, à commencer par le peuple français.

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