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Jordan Bardella était l'invité du Face à Face d'Apolline de Malherbe ce mardi 18 février. Il est notamment revenu sur la question de la défense européenne.

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00:00Est-ce qu'on ne paye pas aussi l'affaissement de l'Union Européenne, qui ne parle plus d'une seule voix et qui donc ne pèse plus
00:07entre eux, effectivement, un Donald Trump et un Vladimir Poutine ?
00:10Il est illusoire de penser que l'Union Européenne peut parler d'une même voix à partir du moment où vous avez
00:14des stratégies diplomatiques, des intérêts qui sont parfois extrêmement divergents. Il y a aujourd'hui
00:20sur le sol européen et dans l'Union Européenne, beaucoup d'États qui achètent du matériel
00:25américain plutôt que d'acheter du matériel français.
00:27Et l'ambition que nous avons portée, nous, pendant la campagne européenne, avec les patriotes, justement, pour l'Europe, dans tous les
00:33débats que nous avons eus, c'est précisément la préférence européenne dans les marchés publics pour faire en sorte que le premier acte
00:39du recouvrement de notre autonomie stratégique en France, mais aussi dans toutes les nations d'Europe, soit d'être indépendant des puissances étrangères.
00:46Regardez, 80%...
00:48Vous croyez quoi de différent ? C'est-à-dire que, Jordan Bardella, vous dites que la France a
00:52disparu du paysage. Elle ne compte plus.
00:56Vous, au pouvoir,
00:58comment vous changeriez ça ?
00:59D'abord, depuis plusieurs mois, nous avions réclamé que la France prenne l'initiative d'une conférence internationale pour la paix.
01:04Voilà, parce que depuis très longtemps, nous disons que l'issue de ce conflit, qui dure depuis maintenant trois ans, ne se situera pas,
01:12je dirais, sur un champ de bataille avec des armes, mais précisément autour d'une table, au travers de négociations et de discussions.
01:17Le président ukrainien lui-même a indiqué que 2025 pourrait être une année où cette guerre connaîtrait une issue diplomatique.
01:25Donc, premièrement, la France aurait dû prendre l'initiative d'une conférence internationale pour la paix.
01:29Deuxièmement, on doit se poser maintenant la question de notre souveraineté et de notre autonomie stratégique,
01:34très clairement. La France doit retrouver les moyens de sa grandeur sur le plan militaire, sur le plan de son armée, mais aussi sur le
01:39plan de la diplomatie. Quand on voit que, pardon, quand on voit que le ministre des affaires étrangères, monsieur Barreau,
01:44refuse de discuter avec monsieur Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe,
01:48alors qu'il est à plat ventre devant le nouveau régime syrien, qui sont des héritiers d'al-Qaïda et de Daesh,
01:54qu'il est d'une complaisance inouïe à l'égard de l'Algérie, et qu'on refuse de s'adresser à un pays qui est une puissance nucléaire et qui est
02:00aujourd'hui en guerre aux portes de l'Europe, on se dit que nous sommes extrêmement faibles,
02:05extrêmement naïfs, et dans le monde très dur et très troublé que nous allons vivre dans les prochaines années, les naïfs et les faibles seront
02:11systématiquement dévorés par les forces.

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