A la une de cette édition, le président une nouvelle fois en guerre. Après le covid il y a quelques années, Emmanuel Macron joue à fais-moi peur avec la Russie. L’occasion de reprendre le fil d’un second quinquennat chaotique.
Nous reviendrons ensuite sur une lubie de nos dirigeants politiques : nous piquer notre épargne. Non comptant des innombrables taxes et charges imposées aux Français, la caste apparatchik veut désormais taper dans vos bas de laine.
Et enfin, une page balkanique avec Nicolas de Lamberterie qui nous parle de la Serbie où la crise politique dure et prend de l’ampleur.
Nous reviendrons ensuite sur une lubie de nos dirigeants politiques : nous piquer notre épargne. Non comptant des innombrables taxes et charges imposées aux Français, la caste apparatchik veut désormais taper dans vos bas de laine.
Et enfin, une page balkanique avec Nicolas de Lamberterie qui nous parle de la Serbie où la crise politique dure et prend de l’ampleur.
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00:00Générique
00:14Monsieur, bonsoir.
00:15À la une de cette édition, le Président, une nouvelle fois, en guerre.
00:18Après le Covid, il y a quelques années, Emmanuel Macron joue à Fais-moi peur avec la Russie.
00:23L'occasion de reprendre le fil d'un second quinquennat chaotique.
00:27Nous reviendrons ensuite sur une lubie de nos dirigeants politiques.
00:30Nous, piquer notre épargne.
00:32Non comptant des innombrables taxes, impôts et charges imposées aux Français,
00:36la caste aparatchik veut désormais taper dans vos bas de laine.
00:40Et enfin, une page balkanique avec Nicolas de Lamberterie
00:43qui nous parle de la Serbie où la crise politique dure et prend de l'ampleur.
00:47Générique
00:51Brant le bas de combat pour Emmanuel Macron.
00:53Dans son allocution de mercredi, le Président a rejoué le catastrophisme continental
00:58en tentant de gonfler les muscles face à la Russie.
01:02La Russie a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial.
01:04La Russie tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux.
01:09Et au fond, elle teste nos limites.
01:11Elle le fait dans les airs, en mer, dans l'espace et derrière nos écrans.
01:15Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
01:23La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir,
01:27une menace pour la France et pour l'Europe.
01:30Une menace pour la France et pour l'Europe.
01:32Lors de son allocution de mercredi, le Président de la République, Emmanuel Macron,
01:35a fait dans le sketch solennel les graves.
01:38Sept ans après être arrivé au pouvoir, il envisage de réarmer la France.
01:42Une nouvelle occasion de diversion pour le chef de l'État qui focalise tous les esprits
01:47sur une menace comme il avait pu le faire lors de la crise sanitaire.
01:50La manœuvre est toujours la même et elle repose cette fois sur l'interrogation
01:54« la Russie va-t-elle s'arrêter là ? ».
01:56A considérer que la Russie n'est parvenue à conquérir que 15 à 18% de l'Ukraine en trois ans de guerre,
02:01la menace, si elle existe, peut cependant être relativisée.
02:05Quant aux attaques supposées de Moscou sur des hôpitaux civils français
02:09qui ont occupé le Président lors de son allocution,
02:11difficile pour le téléspectateur de savoir si ces informations sont vraies ou non.
02:16Les mandats Macron auront été marqués par un tel niveau de mensonge politique
02:20que s'interroger paraît aujourd'hui très légitime.
02:22Ainsi, des élus macronistes avaient-ils suggéré il y a quelques mois
02:26que la Russie était à l'origine des punaises de lits.
02:29Par ailleurs, le mystère qui entoure le cas du casoduc Nord Stream
02:32pousse à prendre un peu de distance avec les informations officielles.
02:36Le discours hostile à la Russie d'Emmanuel Macron
02:39apparaît à contre-courant de ce qui se déroule en ce moment sur le continent.
02:43Quand bien même Paris doit ou devrait se méfier de Moscou,
02:47gonfler les muscles n'a un intérêt que très secondaire aujourd'hui.
02:50La réalité de la guerre en Ukraine est une défaite de l'Europe,
02:53de la défense et de la diplomatie française.
02:56Réarmer le pays et renouer avec une diplomatie forte est certainement nécessaire,
03:00mais cela prendra du temps et rien ne sert d'ici là d'agiter des chiffons rouges.
03:05Par ailleurs, le petit numéro d'Emmanuel Macron apparaît complètement décalé.
03:09Ainsi, le Président fait les gros bras face à Moscou mais baisse les yeux face à Alger,
03:13de peur que les Algériens vivant en France ne s'agitent un peu trop.
03:17Fort avec Poutine et faible avec Théboune,
03:19Emmanuel Macron est un personnage paradoxal et surtout un chef d'État à contre-courant.
03:24En 2017, Emmanuel Macron baissait le budget de l'armée,
03:27trois ans après le début de la guerre du Donbass et l'invasion de la Crimée.
03:31Le candidat à la présidentielle jouait même sur la corde pacifiste à outrance.
03:35En 2017, le Moussard de la finance est décidément devenu le Wagner des petits canons.
03:40Le Pen et ses amis, ils seront réfugiés au château de Montretout,
03:46mais ce sont vous et vos enfants qui iront la faire.
03:48La même guerre qui en a fait tomber tant et tant.
03:52Alors ne cédons pas à cela !
03:54Alors ils ne me passeront pas !
03:56Alors moi je n'en veux pas !
03:58Un propos un peu déconcertant quand on sait qu'Emmanuel Macron n'était pas né
04:01quand Le Pen faisait la guerre en Algérie et que sa femme, elle, n'avait que 9 ans.
04:06Au-delà du branle-bas de combat un peu ridicule qui a mis en émoi les réseaux sociaux,
04:10divisant le monde entre courageux qui iront sur le front et salauds qui resteront à la maison,
04:14le propos interroge surtout sur la stratégie Macron.
04:17La question de l'arme nucléaire revient ainsi avec insistance
04:20et la possibilité de partager celle-ci avec d'autres Etats européens
04:24fait frétiller nos élites fédéralistes.
04:27Le député Eric Soti suggère, lui, de proposer un référendum sur cette question
04:31pour consulter les Français.
04:34Le nécessaire réarmement français pourrait par ailleurs servir face à un adversaire
04:38qui n'est pas celui auquel pense Emmanuel Macron.
04:41Pour l'heure, cette mise en scène va surtout servir les petits intérêts du président.
04:44Très heureux que l'on ne parle plus, ou presque plus,
04:47de la crise politique et économique dans laquelle il a plongé le pays.
04:55Pour faire la guerre, il faut des sous et l'État se verrait bien les prendre chez vous.
05:00Le point avec Renaud de Bourleuf.
05:02Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires
05:06et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables.
05:11J'ai demandé au gouvernement d'y travailler le plus vite possible.
05:14Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés.
05:20Les ministres n'ont pas attendu le discours présidentiel
05:22pour évoquer devant les Français ces financements privés.
05:25Mercredi, plus tôt dans la journée,
05:27le ministre de l'Économie Eric Lombard évoquait cette question à l'Assemblée nationale.
05:31Nous sommes placés depuis ces derniers jours devant un nouvel ordre international,
05:35un nouvel ordre mondial qui nous impose d'accentuer tous nos efforts
05:41pour une souveraineté européenne et pour une souveraineté de la nation,
05:45notamment en matière de défense.
05:48Le ministre des Armées Sébastien Lecornu,
05:50nous allons réunir à Bercy le 20 mars l'ensemble des investisseurs privés,
05:56les assureurs, les banques, les fonds d'investissement,
05:59afin de les mobiliser, d'abord pour modifier leurs règles de fonctionnement,
06:03parce que trop souvent les règles ne permettent pas d'investir dans le secteur de la défense,
06:07qui pourtant est un secteur essentiel, et de mobiliser l'épargne privée.
06:12Mobiliser l'épargne privée, un véritable totem de la Macronie.
06:15Déjà au début de l'année 2024, Bruno Le Maire, alors ministre de l'Économie,
06:20avait ainsi parlé de mettre à genoux l'épargne des Européens.
06:23Je viens de pousser un coup de gueule parce que l'Union des marchés de capitaux n'avance pas.
06:28L'Union des marchés des capitaux, c'est quoi ?
06:29C'est la possibilité de mobiliser toute l'épargne des Européens, 35 000 milliards d'euros.
06:36La même année, Valérie Hayet, tête de liste macroniste aux élections européennes,
06:40a bondé dans ce sens.
06:41Utiliser leur épargne.
06:42Aujourd'hui on a 33 000 milliards d'euros d'épargne
06:44qui dort sur nos comptes en Europe.
06:48Mais surtout, ce n'est pas la première fois que la Macronie prend cette initiative.
06:51En décembre 2023, la loi de finances pour l'année 2024
06:54contenait un amendement qui visait à flécher les fonds délivrés à,
06:57et le développement durable et solidaire, vers les entreprises de défense.
07:00Un amendement déposé par le député Horizon Christophe Plassart,
07:03rapporteur spécial du budget de la défense,
07:05son homologue renaissance Thomas Gassiou,
07:07président de la commission de défense de l'Assemblée nationale,
07:09et enfin le député LR Jean-Louis Thiriot.
07:12Notons que LR est peut-être pionnier en la matière.
07:14Dès 2010, Christian Estrosi, alors ministre de l'Industrie de Nicolas Sarkozy,
07:18appelait à réorienter une partie de l'épargne placée en assurance-vie vers l'industrie.
07:22L'amendement du budget 2024 avait été censuré par le Conseil constitutionnel
07:26qui ne donnait pas pour autant une interdiction absolue.
07:29En clair, la conformité à d'autres exigences constitutionnelles reste ouverte,
07:32et une nouvelle loi peut très bien mettre en place cette main-mise sur l'argent des Français.
07:36Reste à savoir quels moyens seraient mis en œuvre.
07:38L'idée d'un Livret défense, qui serait créé spécifiquement, a été avancée,
07:42mais cette initiative peinerait à convaincre les Français et prendrait du temps à être mise en place.
07:47L'emprunt national obligatoire est aussi une piste,
07:49il s'agit de contraindre les Français à investir dans cet outil financier,
07:52en leur donnant la satisfaction apparente de ne pas avoir augmenté leurs impôts.
07:55La piste la plus probable semble être de flécher le Livret A,
07:58ce produit d'épargne très prisé malgré son rendement assez faible.
08:01Ces dispositifs financent déjà le logement social
08:04et la construction d'infrastructures dans les collectivités.
08:06Ainsi, 40% pourraient être affectés pour la guerre.
08:13Louis de Torcy est allé à la rencontre de Français
08:16pour leur demander leurs sentiments sur la mobilisation de leur épargne.
08:20Oui, pour protéger la paix en Europe,
08:23je crois qu'il faudra que chacun tape dans son portefeuille, de toute façon.
08:30Moi, je n'ai pas d'épargne déjà, donc on ne va pas aller loin.
08:33Mais comme les Américains ont décidé qu'ils ne donneraient plus de fonds à l'Ukraine
08:37et qu'il y a eu un gros guet-apens à Zelensky de la part de Trump,
08:42et que l'Europe doit serrer les coudes, sachant qu'on considère que l'Ukraine est en Europe,
08:46puisqu'on est complètement entouré des puissances.
08:49Oui, je pense qu'il faut serrer les coudes, donc donnant leur des sous.
08:52Parce qu'après eux, c'est nous.
08:54Moi, je ne serais pas d'accord.
08:55Je suis pour le soutien à l'Ukraine,
08:58mais je pense que l'État doit trouver les fonds pour trouver l'argent pour l'Ukraine.
09:05Voilà, c'est une priorité, c'est une priorité pour la France,
09:08et c'est une priorité que l'État doit prendre en charge.
09:11Il faut taper à la porte, effectivement, comment dirais-je,
09:14de ceux qui prônent, comment dirais-je, la guerre, et qui ne donnent pas leur sang.
09:21Non, je n'ai pas envie qu'on prenne mon argent que j'ai mis de côté, non.
09:27Je n'ai pas envie de...
09:28J'ai de l'argent de passé, mais je n'ai pas envie qu'on me l'apprenne.
09:31L'Ukraine, enfin, écoute, ça fait partie un peu de la Russie,
09:39donc c'est pour ça que je ne suis pas d'accord.
09:43En tout cas, ça fait trois ans et ça va...
09:46L'Ukraine, ce n'est pas la Russie.
09:47Hein ?
09:48L'Ukraine, ce n'est pas la Russie, c'est l'Allemagne.
09:50Ben oui, mais bon, ça fait partie de la Russie, dans le temps.
09:52Non, ben la...
09:54Ben, et la polémique aussi, l'URSS.
09:56Oui, ben oui, voilà.
09:58Et l'Allemagne nerveuse.
09:59Donc, moi, je ne suis pas d'accord à prêter de l'argent.
10:02Alors, moi, je suis d'accord pour, éventuellement,
10:06placer de l'argent dans des entreprises européennes,
10:09pour qu'on soit plus fort contre les Américains,
10:11parce qu'ils ne sont pas très cools en ce moment,
10:13et moi, je suis pour soutenir l'Ukraine,
10:15du fait que, si on commence à laisser la Russie prendre l'Ukraine,
10:19ben, après, ça va être la Pologne,
10:20ça va être la Lettonie, la Lituanie,
10:23et puis, ça va être la guerre, quoi.
10:24Donc, voilà, moi, j'aimerais bien que ça s'arrête, évidemment,
10:27mais... et puis, le mépris de Trump, je n'ai pas apprécié, quand même.
10:31En fait, quand on est petit, ben, on se fait toujours bouffer, quoi.
10:34Donc, si on pouvait s'unir, les Européens,
10:36pour être un peu plus puissantes,
10:37moi, je suis prête à investir dans une entreprise,
10:39mais européenne, mais pas américaine.
10:41Non. Vu ce qu'ils ont fait, non.
10:42Honnêtement, moi, aujourd'hui, je ne serais pas prêt à ça.
10:45J'aide, aujourd'hui, un petit peu ma famille quand il y a des besoins,
10:49quand il y a des récoltes, enfin, parce que je suis ukrainien, à la base, pardon,
10:54mais j'habite en France depuis de nombreuses années,
10:56et j'envoie un petit peu d'argent pour les aider,
10:59quand ils ont des récoltes de fonds pour des besoins matériels sur place,
11:04mais je ne serais pas forcément prêt, aujourd'hui,
11:06à donner de l'épargne plus que ça, voilà, pour la cause.
11:10Une page balkanique, à présent, avec Nicolas Dlambertori,
11:17qui revient sur la crise qui agite la Serbie
11:19et les petites agitations en République serbe de Bosnie.
11:22Incroyable scène de violence et de hooliganisme
11:26pendant une séance du Parlement serbe,
11:28avec jets de fumigène et bagarres.
11:30La Serbie connaît en effet depuis plusieurs mois
11:32des vagues de contestations emmenées par les étudiants
11:35après l'effondrement de l'auvent de la gare de Novi Sad en novembre,
11:39causant une quinzaine de morts.
11:40Mais ces manifestations,
11:42essentiellement portées contre la corruption
11:44et contre le régime du président Vucic,
11:46restent très autonomes,
11:47un peu à la façon des gilets jaunes en France,
11:49et échappent même au contrôle des partis d'opposition.
11:52Ces derniers cherchent toutefois à profiter de l'affaiblissement
11:55du régime du président Aleksandar Vucic,
11:57allant désormais à des scènes de bagarres
12:00dans l'enceinte même du Parlement.
12:02Si beaucoup de signes laissent à penser que le régime de Vucic
12:05est mal aimé d'une majorité de Serbes
12:07et se trouve dans une phase de pourrissement,
12:09l'absence d'alternatives sérieuses à son pouvoir
12:11risque toutefois pendant encore un certain temps
12:14de maintenir l'actuel statu quo.
12:16On remarquera toutefois qu'à la différence
12:18de ce qui a pu se produire par le passé à Belgrade,
12:20ou lors d'autres révolutions dites de couleur,
12:23de la Géorgie à l'Ukraine notamment,
12:25les habituelles cohortes d'ONG financées par des fonds étrangers
12:28sont quasiment invisibles cette fois,
12:30et il semble bien que les Occidentaux préfèrent se tenir
12:33à l'écart des événements actuels.
12:35Cela s'explique peut-être par le fait
12:36que bien qu'il soit issu des rangs nationalistes radicaux,
12:39le président Vucic en réalité fait beaucoup de concessions à Bruxelles,
12:42en particulier sur le Kosovo,
12:44et qu'il sait aliéner l'opinion des nationalistes
12:47très fortement présents dans les rues.
12:49Autant d'inquiétude dans un pays clé
12:51du voisinage immédiat de l'Union européenne.
12:54Plus inquiétante encore, la situation en Bosnie-Herzégovine,
12:58où un pas de plus a été franchi
12:59dans la voie d'une scission en deux, de facto, du pays.
13:03Pour rappel, après les sanglants affrontements interethniques
13:06des années 90, les Occidentaux avaient contraint
13:09au maintien de l'unité de cette ancienne République yougoslave,
13:12qui compte trois nationalités,
13:14les Serbes, les Croates et les Musulmans,
13:16réparties en deux entités internes à la Bosnie.
13:19D'une part, la Fédération Croato-Musulmane,
13:22qui a pour capitale Sarajevo,
13:24et d'autre part la Republika Srpska,
13:26ou République serbe de Bosnie,
13:28qui a pour capitale Banja Luka.
13:29Le pays a été placé sous le contrôle
13:31d'un haut représentant international,
13:33donc un étranger,
13:34qui constitue le pouvoir politique le plus élevé du pays.
13:37Certaines mauvaises langues parlent d'un gouverneur,
13:39voire d'un gauleiter,
13:41pour qualifier ce poste qui préside donc
13:43au destiné de la Bosnie.
13:44On notera d'ailleurs que la monnaie nationale de la Bosnie,
13:47le marque convertible,
13:48est de fait alignée sur l'euro.
13:50En clair, la Bosnie fait indirectement partie de la zone euro,
13:53sans toutefois en retirer les avantages.
13:55Le maintien tel quel de la Bosnie est perçu comme indispensable,
13:58car si les velléités séparatistes des Serbes de Bosnie
14:00se concrétisaient,
14:01il est peu probable que le reste du pays
14:03aurait une quelconque viabilité.
14:05Et les musulmans bosniaques ne sont que modérément enthousiastes
14:08à l'idée d'éventuellement rejoindre la Croatie.
14:11Malgré tout,
14:12les deux entités fonctionnent de façon relativement autonome,
14:15ce qui fait de la Bosnie une sorte de Belgique,
14:17où toutefois tout le monde parle la même langue.
14:19Sauf que voilà,
14:20le président de la République serbe de Bosnie,
14:22Milorad Dodik,
14:23entend profiter de la nouvelle situation internationale
14:26avec l'élection de Trump.
14:27En refusant d'appliquer une des décisions
14:29du haut représentant international en Bosnie,
14:31Milorad Dodik a écopé d'une peine de prison d'un an
14:34et de six années d'interdiction d'exercer une activité politique.
14:38Dodik a immédiatement répliqué en promulguant une loi
14:41interdisant la police et la justice de l'état central bosnien
14:45d'exercer leur autorité en République serbe de Bosnie,
14:48ce qui constitue une étape radicale
14:50dans la contestation du pouvoir de Sarajevo
14:52sur celui de Banja Luka.
14:54Le pari de Dodik est de considérer
14:56que l'affaiblissement de l'Union européenne d'une part
14:58et la volonté de Trump de se désengager
15:00partiellement d'un certain nombre d'implications internationales
15:03d'autre part, lui offre cette opportunité historique
15:06de renforcer le pouvoir de la République serbe de Bosnie,
15:09ce qui est une aspiration de l'immense majorité des Serbes de Bosnie.
15:13Si la sécession pure et simple de la République azerbska
15:16n'est pas encore à l'ordre du jour,
15:18il est toutefois certain que l'évolution de la Bosnie
15:20sera à suivre de près dans les prochains temps.
15:22Notons toutefois que l'effondrement démographique de la région
15:25rend extrêmement peu probable une réplique contemporaine
15:29des violents conflits des années 90.
15:31L'autre point d'interrogation pourra aussi concerner le Kosovo,
15:34qui bénéficie de la présence d'une gigantesque base militaire américaine,
15:38garante de son indépendance autoproclamée en 2008
15:42et reconnue par la plupart des pays occidentaux.
15:44Il sera intéressant d'observer l'évolution de la présence américaine
15:47et l'impact que cela pourra avoir.
15:49Certains pays européens évoquent la future nécessité
15:52de compenser d'éventuels départs américains du Kosovo,
15:55encore qu'il reste bien difficile de déterminer avec quoi les Européens
15:59économiquement affaiblis et déjà très affairés sur le dossier ukrainien
16:03pourraient bien assurer la stabilité du Kosovo.
16:05Si le risque d'un conflit majeur au Kosovo reste des plus modestes,
16:09on ne peut pas exclure qu'il redevienne un point de tension actif
16:12dans les prochains temps.
16:13En clair, après l'Ukraine, il se pourrait bien que les Balkans
16:16s'ajoutent à la liste déjà bien longue des fardeaux
16:19qui pèseront sur les Européens.
16:24Passons à présent à l'actualité en bref en France.
16:30Recassage macroniste au frais du contribuable.
16:32Les anciens ministres Sarah El Haïry et Clément Beaune,
16:36désavoués dans les urnes, ont droit à un honneur de consolation.
16:39Mercredi, l'ancienne ministre déléguée d'État est devenue haut commissaire
16:43à l'enfance pour, je cite,
16:44« coordonner les politiques de protection et de soutien aux jeunes ».
16:47Le même jour, Clément Beaune a été nommé pour remplacer François Béroux
16:51au Haut commissariat Haut plan fusionné avec France Stratégie,
16:54une institution très opaque dont l'efficacité n'a pour l'heure
16:57pas vraiment été prouvée.
17:00Condamnation pour favoritisme à la Caisse des dépôts.
17:03Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi
17:05Augustin de Romanet, haut fonctionnaire et ex-PDG de la Caisse des dépôts
17:09et époux de la sœur de Bruno Le Maire à huit mois de prison
17:11avec sursis et 200 000 euros d'amende.
17:14Jean-Pierre Jouyet, haut fonctionnaire, ancien diplomate
17:16et ancien secrétaire général de l'Élysée sous François Hollande,
17:19a 30 000 euros d'amende pour favoritisme.
17:21Le criminologue Alain Bauer est coplu de 12 mois avec sursis,
17:25375 000 euros d'amende et trois ans d'exclusion des marchés publics
17:28pour recels liés à des contrats douteux,
17:31totalisant 925 000 euros conclus avec la Caisse des dépôts entre 2007 et 2014.
17:38Les Marseillais payent cher avec Benoît Payan.
17:41Selon le rapport de la Chambre régionale des comptes
17:42présenté vendredi 28 février, la mairie socialiste de Marseille
17:47engagerait un recours massif au cabinet de conseil.
17:50387 missions pour un montant cumulé de 28,3 millions d'euros
17:55entre 2019 et 2023 seulement.
17:58Il y aurait eu une forte augmentation à partir de l'arrivée de Benoît Payan
18:01à la tête de la mairie en 2021.
18:03Le rapport de la Chambre régionale des comptes pointe du doigt
18:05le caractère flou de l'action de certains de ces cabinets
18:08et la valeur ajoutée, parfois très limitée,
18:10de certaines prestations qui pourraient être réalisées en interne
18:13au vu de l'effectif de la commune.
18:16Le conseil municipal soutient au contraire qu'ils ont un manque d'effectifs
18:19pour certaines actions à mener.
18:21Ils se défendent d'être très loin de l'ampleur de l'affaire McKinsey.
18:25La Française des Jeux ne parle plus français mais anglais.
18:28Si à partir de jeudi, la société connue pour l'organisation du Loto
18:32et de l'Euromion change de nom,
18:34on ne parlera plus de Française des Jeux mais de FDJ United.
18:38Selon la direction, il s'agit d'incarner son embergure européenne
18:41et d'entamer un nouveau chapitre de son histoire,
18:43plus diversifié et plus international.
18:46La Française des Jeux a en effet développé son activité internationale,
18:49notamment en 2024 avec l'OPA sur le groupe suédois Kindred.
18:53Et son objectif n'est probablement pas d'incarner l'identité française à l'étranger.
19:01L'actualité internationale en bref.
19:06Alliés dans l'OTAN mais séparés par un mur.
19:08La Turquie érige un mur à sa frontière grecque,
19:11un chantier qui devrait démarrer cette année avec un édifice de 8,5 km
19:14dans la province d'Edirne, selon des déclarations mercredi,
19:17du gouverneur de cette province.
19:19Ce premier tronçon qui s'étendra plus tard sur près de 200 km
19:22le long du fleuve Méris vise à bloquer les flux migratoires vers l'Europe.
19:25Lié à l'accord UE-Turquie de 2016,
19:27cette mesure répond à la persistance et traversée,
19:29souvent périlleuse, par la mer.
19:31La Turquie a déjà bâti plus de 1 000 km de mur
19:33aux frontières syriennes et iraniennes.
19:36Soupçons autour des annonces de Donald Trump sur les cryptomonnaies.
19:39Les récentes déclarations du président américain
19:40sur une réserve stratégique d'actifs numériques,
19:42incluant Ripple, Solana, Cardano, Bitcoin et Ethereum,
19:46secouent le marché des cryptomonnaies.
19:47Publiées mercredi sur le réseau du président Truce Social,
19:50elles ont permis à un trader d'embaucher 7 millions de dollars en 16 minutes,
19:53alimentant des soupçons de manipulation.
19:55Des experts et internautes s'interrogent sur un possible conflit d'intérêts,
19:58notamment avec Solana lié au Trupcoin.
20:00L'économiste Peter Schiff réclame une enquête du Congrès
20:03qualifiant cela de « plus grande spéculation crypto de l'histoire ».
20:07La tension monte autour de l'or noir en Amérique du Sud.
20:10Mercredi, le président du Venezuela, Nicolás Maduro,
20:12a averti le Guyana et le groupe pétrolier américain ExxonMobil
20:15qu'ils prendraient, je cite,
20:17« toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à leur action illégale »
20:19dans l'Essequibo.
20:20Plus précisément, le Venezuela accuse le Guyana
20:22d'utiliser une eau territoriale en cours de délimitation internationale
20:26pour des activités d'exploitation pétrolière.
20:28De son côté, le président du Guyana avance
20:30qu'un navire militaire vénézuélien s'est introduit dans les eaux de son pays.
20:33L'Essequibo est une région de 160 000 km² riche en pétrole,
20:37disputée par les deux pays sud-américains.
20:39Le Venezuela estime que cette région,
20:40faisant officiellement partie du Guyana, lui revient naturellement.
20:44Les tensions ont été réarrivées depuis les années 2010
20:46avec le développement de l'exploitation pétrolière.
20:49La banquise va-t-elle fondre ?
20:50Selon les données publiées ce jeudi par l'Observatoire européen Copernicus,
20:54la surface cumulée de la banquise autour des deux pôles
20:56a atteint en février un minimum historique.
20:59Il faut noter que chaque été, la banquise fonde naturellement
21:02et se reforme l'hiver.
21:03Mais selon les observations, sa refonte serait moindre.
21:10Ce soir, immédiat, un Zoom et la chronique de Gilbert Collard
21:13sur la chaîne YouTube Format Cours de TVL.
21:15C'est la fin de cette édition.
21:17Merci de votre fidélité, à demain.