Une attaque au couteau a eu lieu ce samedi après-midi à Mulhouse, près du marché couvert. Un homme a poignardé trois personnes après avoir crié "Allahou Akbar". Un mort et deux blessés, dont un dans un état critique.
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00:00Oui, ça s'est passé à 15h43, près du marché couvert de Mulhouse, on compte un mort et deux blessés graves.
00:05La personne a été interpellée, le suspect est un homme de 37 ans qui a été interpellé sur place.
00:11Le procureur de la République s'est rendu sur les lieux, donc le bilan est lourd puisqu'une personne est décédée
00:16et les deux blessés sont deux policiers municipaux qui ont été très grièvement blessés.
00:19L'un a son pronostic vital engagé et l'autre a un pronostic vital non engagé, ils ont été dirigés vers l'hôpital de la ville.
00:26Quant à la personne interpellée, je vous le disais, c'est un homme de 37 ans qui est fiché au fichier de traitement des signalements de prévention
00:34et de la radicalisation à caractère terroriste, c'est la raison pour laquelle le procureur de la République de Mulhouse
00:40est en lien direct avec le parquet national antiterroriste et ils vont harmoniser leur communication pour savoir si le parquet national antiterroriste
00:47oeuvre sur ce dossier. Voilà ce qu'on peut dire aujourd'hui.
00:50Qu'est-ce qui peut faire que le dossier penche plus d'un côté que de l'autre dans les prochaines heures ?
00:56Dans ces cas-là, il y a deux pistes, dans ces attaques au couteau, il y a souvent deux pistes privilégiées, soit le profil d'un déséquilibré, soit un profil terroriste.
01:03Sachant que cet homme est inscrit au fichier de traitement de signalisation de prévention et de radicalisation, il y a un petit indice,
01:10mais pour l'instant, on reste prudent puisque le parquet national antiterroriste est en observation, on va voir s'il va communiquer dans la soirée.
01:17Pour l'instant, c'est le procureur de la République qui est à la main et donc, je le rappelle, le bilan est lourd
01:21puisqu'après cette attaque au couteau survenue en début d'après-midi à 15h43 précisément, on compte un mort et deux blessés grièvement.
01:30Ce sont deux policiers municipaux. On sait également que Bruno Retailleau se rend dans la soirée et évidemment, sa parole va être assez attendue
01:38puisqu'il est en charge, puisqu'il est le ministre de la police et il va venir en soutien de ces deux policiers municipaux gravement blessés.
01:46L'un a son pronostic vital engagé et l'autre est très grièvement blessé.
01:49C'est vrai que cette phase d'observation du parquet national antiterroriste est quelque chose de classique dans ce type d'attaque au couteau.
01:56On va aller vérifier si l'auteur des faits, il a des précédents, il a des antécédents de nature psychologique, psychiatrique.
02:06On va évidemment mener des perquisitions dans l'entourage. On va aller voir ses proches.
02:11On va avoir procédé à des premières auditions afin de déterminer s'il y avait derrière un projet de nature terroriste qui visait à troubler l'ordre public.
02:19Ou s'il s'agissait là de l'acte d'une personne qui est peut-être déséquilibrée.
02:23Parfois, l'un n'empêche pas l'autre. On peut avoir une personne déséquilibrée qui a également un fond de radicalisation.
02:28D'où cette phase d'observation qui est extrêmement importante du parquet national antiterroriste.
02:32Ce qu'il faut bien préciser aussi, c'est que ce parquet national antiterroriste peut se saisir à n'importe quel moment durant l'instruction.
02:38Pour l'instant, Pauline le disait, à l'instant, c'est le procureur de Mulhouse qui a la main sur cette enquête.
02:43Mais à n'importe quel moment, ça peut être demain, dans les prochaines heures, dans les prochaines semaines, voire même au cours des investigations.
02:48Si dans plusieurs mois, le juge d'instruction apprend, découvre que le suspect avait un projet terroriste,
02:53il peut être dessaisi au bénéfice du parquet national antiterroriste qui reprendra alors la main sur le dossier.
02:59Donc on le voit, tout ça est étudié avec beaucoup de minutie.
03:02On va d'abord évidemment interroger aussi ce suspect.
03:05Qu'est-ce qu'il va être en capacité de nous dire sur son projet ?
03:08Quelles étaient ses motivations ?
03:09Et puis on va voir aussi au cours de la garde à vue s'il est en état d'être entendu par les enquêteurs.
03:15C'est l'une des premières choses qu'on va vérifier.
03:16On va lui faire voir un médecin.
03:17Est-ce qu'il doit être conduit en infirmerie psychiatrique ?
03:19Est-ce qu'il peut être entendu ?
03:20Parce qu'on le rappelle, une garde à vue, c'est une mesure privative de liberté.
03:23Et pour pouvoir répondre aux questions des enquêteurs, il faut être en bonne santé, c'est-à-dire en capacité de pouvoir s'exprimer.
03:30On va bien sûr suivre le déplacement de Bruno Rotailleau,
03:34qui vient officiellement en soutien aux policiers municipaux qui ont été blessés,
03:38qui sont les deux victimes blessées, pour voir quelle nature de l'enquête.
03:42On vient d'apprendre à l'instant que le PNAT, le parquet national antiterroriste, se saisit du dossier,
03:47ce qui revêt un caractère terroriste.
03:49On avait dit qu'il y avait les deux options sur la table.
03:51À partir du moment où le parquet national antiterroriste se saisit,
03:54alors la coloration est d'emblée, si vous voulez, terroriste.
03:57Donc cette attaque au couteau à Mulhouse cet après-midi est une attaque terroriste ?
04:01Elle est, à ce stade, étudiée comme telle par le parquet national antiterroriste, oui.
04:06Qu'est-ce que ça signifie ? Des moyens supplémentaires ?
04:09Qu'est-ce que ça change pour l'enquête de la qualité ?
04:11Ça signifie aussi que les peines encourues sont plus importantes.
04:15Les gardes à vue aussi ?
04:17Oui, les durées de garde à vue qui peuvent aller jusqu'à 96 heures en l'espèce.
04:22Comme ça s'est passé à 15h43 cet après-midi,
04:25les enquêteurs ont quatre jours pour interroger ce suspect sous réserve,
04:28qu'il puisse supporter cette garde à vue, si son état psychologique et physique le permet.
04:33Et ce seront des enquêteurs spécialisés, puisque quand le parquet national antiterroriste
04:36ouvre une information judiciaire, on imagine que ça va être le cas,
04:40on va saisir ce qu'on appelle l'ASDAT, la DGSI, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure,
04:47la sous-direction antiterroriste, des enquêteurs qui sont rodés à ce type de profil,
04:51à ce type d'attaque, pour essayer de déterminer aussi quelles étaient ses motivations,
04:54quels étaient les liens de cet homme,
04:56les éventuelles complices et complicités dont il a pu bénéficier avant de passer à l'acte.