• il y a 11 heures
[#Exclusif] Boris Mba Okey, Président du Mouvement Rationnel pour la Libération


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00:00Est-ce que la politique nationale d'emploi émise par le gouvernement tient ses fruits ?
00:08Mais il n'y a qu'à voir le taux de chômage.
00:10Si ça marche, il n'y aura pas de chômage.
00:12Mais s'il y a autant de chômage, est-ce que ça ne marche pas ?
00:14Mesdames et messieurs, bienvenue dans votre édition d'interviews exclusives sur GMT TV.
00:31Aujourd'hui, nous avons l'honneur de recevoir Boris M'ba Oké, président du Moral,
00:37entente des Mouvements Rationnels pour la Libération,
00:40avec qui nous allons évoquer les sujets qui dominent l'actualité politique et sociale au Gabon.
00:46Élections présidentielles à venir, crise énergétique,
00:49mais aussi positionnement du Mouvement Rationnel pour la Libération
00:53dans ce processus de configuration politique qui s'annonce,
00:57autant de sujets que nous allons évoquer avec notre invité.
01:01Bonsoir Boris M'ba Oké et merci d'avoir accepté notre invitation.
01:06Bonsoir et merci à vous, au Gabon, à Mediantime et à toute l'équipe de nous recevoir.
01:11Recevoir le Moral, Mouvement Rationnel pour la Libération,
01:15c'est un honneur pour nous d'être sur ce plateau,
01:18un plateau qui reçoit de grandes pointures en matière de société générale, sociale, politique dans notre pays.
01:26Donc pour nous c'est un véritable honneur d'être là.
01:28Merci. Alors tout de suite, si vous voulez, on va aborder la question politique,
01:32avec notamment d'abord la date de la présidentielle fixée au 12 avril.
01:37Une partie de la classe politique, notamment de l'opposition,
01:41y voit une manœuvre pour le CTRI d'accélérer ce processus compte tenu de sa cote de popularité qui s'effrite.
01:49Est-ce aussi votre point de vue ?
01:51Bon, je ne pense pas parce que nous savons bien que, par exemple, notre pays a une situation de transition
01:57et ce qui a fait qu'il y a beaucoup de, par exemple, certains de nos bailleurs de fonds
02:00qui n'arrivent pas à décaisser des moyens qui permettent de faire évoluer la société.
02:04Donc ils ont besoin d'un système démocratique, un président élu,
02:08pour pouvoir continuer à gérer les affaires publiques correctement.
02:13Je pense que c'est l'une des prises pas de raison qui a fait qu'on ramène un peu le chronogramme de ces élections au 12 avril.
02:20Et puis je pense qu'on est dans les temps, il est censé finir en août 2025,
02:24donc je pense qu'on est dans les temps.
02:27Je ne vais pas jouer les avocats du diable en défendant l'UCT à Ries, mais je pense que c'est raisonnable.
02:33Alors, mais à côté, nous avons aussi justement le timing qui ne concorde pas avec la saison, le climat et tout, la saison pluvieuse.
02:45Comment les gabonais iront voter dans leurs circonscriptions, notamment à l'intérieur du pays,
02:49avec l'état du réseau que nous connaissons ?
02:53À côté, il y a aussi le calendrier scolaire.
02:55Là, on a vu que le gouvernement a amendé ce calendrier.
03:00Et pour le troisième trimestre, par exemple, pour nos collégiens et lycéens, ils n'auront droit qu'à trois semaines de cours.
03:07N'est-ce pas un pari risqué quand même ?
03:10Pari risqué, je ne sais pas.
03:12Bon, faisons confiance à nos autorités.
03:14Je pense que maintenant, dans les états, l'éducation nationale s'est prononcée sur le nouveau calendrier scolaire.
03:19Et puis pour la question, par exemple, des pluies, voir si les compatriotes pourront aller voter dans leur centre de vote.
03:25Là aussi, c'est une question quand même importante qui, personnellement, m'amène à agir sur le fait qu'il serait bien que,
03:31désormais, nos compatriotes gabonais et gabonaises votent où ils habitent, dans leur lieu de résidence.
03:38Ça empêche un peu tous ces déplacements qui, après, peuvent avoir des conséquences néfastes,
03:43si la route est mauvaise, peuvent avoir un accident et tout le reste.
03:46Je pense que ce serait bien que nos compatriotes pensent à voter où ils résident,
03:51à participer à la vie, à la gestion de la cité où ils résident.
03:55Et puis, bon, on est en saison des pluies.
03:58C'est un fait naturel.
04:00Donc, on a toujours vécu, on sait qu'en mars, avril, c'est une saison de pluie, il y a de fortes pluies.
04:05On va s'adapter avec le temps.
04:07Alors, les dates des dépôts des candidatures, fixées entre le 27 février et le 8 avril,
04:15quels commentaires faites-vous ?
04:17D'autant plus que les potentiels candidats vont se dévoiler progressivement.
04:22Je pense le 27 février et le 8 mars.
04:24C'est ça, oui.
04:25Le 8 mars.
04:26Oui, mais écoutez, je pense que depuis, même avant que cette date soit rendue officielle,
04:30il y a pas mal de gens, de candidats, de potentiels candidats qui se sont prononcés.
04:34Et d'ailleurs, j'ai vu parmi eux une femme, une jeune femme d'ailleurs,
04:38qui s'est prononcée pour être candidate à l'élection présidentielle du 12 avril 2025.
04:43Donc, je pense que les gens sont prêts.
04:46Si vous avez vous aspiré à gérer le pays, vous devez avoir les moyens de votre politique,
04:52vous devez être prêt à participer à cette élection qui est l'élection la plus importante de notre pays.
04:58Donc, je pense que le ministère de l'Intérieur fait son travail et que nous sommes dans le timing
05:06et que les gens se préparent pour participer à cette élection normalement.
05:11Alors, les appels à candidature, les appels pour la candidature du général Oligui,
05:17c'est multiplié des parts et d'autres.
05:19Quelle est la position du Moral ?
05:22Est-ce que vous appelez également à une candidature du président de la Transition ?
05:27Non.
05:28Le Moral est un mouvement rationnel pour la libération.
05:31Nous sommes pour la liberté de choix et d'expression des compatriotes, donc des Gabonais-Gabonaises.
05:37S'il y en a qui appellent à la candidature d'un éventuel candidat, ils en ont le droit.
05:42Ils en ont le droit.
05:43Donc, qui sommes-nous pour leur interdire ?
05:45D'accord.
05:46Mais nous, pour nous, nous ne trouvons pas nécessaire d'appeler à la candidature des X, Y candidats
05:51au moment opportun, nous allons le prononcer sur le soutien des X, Y candidats.
05:55D'accord.
05:56Mais les gens sont libres de demander la candidature de X, Y candidats.
06:00On est dans un pays démocratique et libre où les hommes et femmes, les Gabonais-Gabonaises ont le droit,
06:06je le dis une fois de plus, de choisir qui ils veulent.
06:10Je vous pose la question, d'autant plus que vous avez appelé à voter oui lors du référendum dernier.
06:15Est-ce que c'est la même position que vous allez...
06:21Est-ce que vous allez aborder dans le même sens pour la future présidentielle ?
06:26Aborder dans le même sens, comment ?
06:28C'est-à-dire en soutenant la candidature de Général Oliki, éventuellement.
06:32En fait, il y a quand même une petite confusion.
06:37Oliki, le président Oliki, ce n'est pas la constitution gabonaise.
06:42Nous avons voté un nouveau projet constitutionnel.
06:46Le 16 novembre, il y a eu l'élection de la nouvelle constitution gabonaise.
06:50Et normalement, on est tous concernés par ça.
06:54Et au moral, nous avons constaté que ce texte, qui est maintenant la constitution de notre pays,
07:01était un texte qui nous arrangeait plus ou moins, parce qu'on a voté oui pour ça.
07:06Mais en votant oui à ce projet constitutionnel qui est devenu la constitution,
07:10on ne votait pas oui pour le président Oliki, Oliki N'Diayeba.
07:13Donc il ne faut pas faire cette confusion.
07:15Comme je vous le disais, au moment venu, on décidera de choisir XY candidat à la prochaine élection présidentielle.
07:22Alors moi, j'aimerais vous entendre quand même sur une question relative au code électoral.
07:2730 millions de francs CFA de caution pour le candidat à la présidentielle.
07:32Est-ce démocratiquement viable du point de vue de l'inclusivité de toutes les couches sociales ?
07:39Encore, je pense que quand vous aspirez à diriger un pays président de la République, ce n'est pas une mince affaire.
07:46Ce n'est pas une mince affaire.
07:48C'est quand même, il faut que vous ayez assez de moyens.
07:51Parce qu'imaginez que votre pays, c'est comme, je prends le cas d'une association.
07:54Vous avez une association, vous êtes président d'une association, et vous devez mener des actions.
07:59Et pour vos actions, dans le budget qui a été prévu, il vous manque par exemple une somme.
08:04Il faut que le président de l'association soit capable de sortir cette somme.
08:07Et c'est pareil pour le président de la République par exemple.
08:09Si le Gabon a des difficultés, ce serait bien que le président de la République puisse mettre la main à la patte, à la poche.
08:14J'ai dit même pour résoudre certaines difficultés.
08:16Donc on a besoin d'hommes et de femmes capables de diriger notre pays.
08:19Parce que ce n'est pas une mince affaire.
08:20Il faut des gens qui soient financièrement aptes de pouvoir diriger notre pays.
08:26Donc je pense que, pour ma part, qui veut aller loin ménage sans monture, on sait.
08:33On sait désormais qu'il faut 30 millions de francs CFA pour aspirer à être candidat à la présidence de la République.
08:37Mais tous les citoyens, tous les Gabonais et Gabonaises qui aspirent à ça,
08:41ils doivent maintenant travailler pour pouvoir payer cette caution de 30 millions de francs CFA.
08:45Donc ce n'est pas une mince affaire diriger un pays.
08:48Et il faut avoir de quoi aspirer à ça.
08:53Merci Boris Maoké.
08:56Vous êtes président du Moral, mouvement rationnel pour la libération.
09:02Nous allons marquer une courte pause et revenons juste après.
09:15Aujourd'hui, on a un vrai problème en termes de la gestion des déchets autour de la consommation.
09:25Et pour nous, en tant que leader de la distribution au Gabon, il était important de faire un geste.
09:30Je m'appelle Koray King, je suis artiste visuel.
09:34Je suis au coin de la forêt.
09:36Mon travail est essentiellement autour de l'environnement, des espèces en voie d'extinction.
09:41Mon sac, mon réflexe, c'est une réponse aux directives données par l'État gabonais
09:46relative à l'utilisation du plastique réutilisable et non réutilisable.
09:51En créant un objet du quotidien qui est beau, qui n'est pas seulement pratique,
09:55on espère encourager le grand public à vraiment réutiliser ce sac.
10:00Aujourd'hui, sur cette campagne particulièrement, nous avons eu l'opportunité de travailler avec un artiste gabonais
10:05qui est déjà reconnu au niveau national et au niveau international pour la qualité de son travail.
10:10Et pour nous, c'est quand même une belle manière de rester en cohérence avec nos valeurs, avec notre identité.
10:16J'essaie de poser sur ma table de travail des animaux qui sont dans ce même narratif,
10:21non seulement en voie d'extinction, mais qui représentent le Gabon à un autre niveau.
10:26J'ai par exemple travaillé sur le gris du Gabon, qui est un animal emblématique,
10:30et qui a un rôle très important sur le plan spirituel, dans l'écosystème, tout ça.
10:36Un deuxième point, j'ai pris l'éléphant de forêt, tout un animal en voie d'extinction.
10:41Un troisième point, j'ai pris la tortue lutte, dont le Gabon réserve la plus grande réserve de reproduction.
10:47Le quatrième, j'ai essayé de travailler sur les rites et les traditions.
10:53Donc j'ai pris un joueur de sitar qui représente fièrement nos traditions.
10:58On est vraiment sur un débat de responsabilité personnelle, autant que de responsabilité collective.
11:04Et on espère qu'en arborant ce sac, les clients sauront qu'ils rentrent dans un mouvement
11:09qui vise à s'inscrire dans une vision positive de la préservation de l'environnement,
11:15et se rappeler que chaque geste compte.
11:17Ce n'est pas qu'un sac. Je vous dis, chaque sac allait être un sac.
11:23Mais non, c'est une œuvre d'art, c'est un testament pour l'environnement.
11:27Et donc c'est comme ça que j'ai décidé d'aborder ces différents angles,
11:30que ça ne soit pas juste quelque chose de « je donne 500 et j'achète un sac », non.
11:35Je suis un consommateur, je suis acteur de quelque chose de plus grand que moi, qui est l'environnement.
11:54Nous sommes de retour avec Boris Mbaoké, président du Moral,
11:58entendez Mouvement Rationnel pour la Libération.
12:01Nous évoquions la présidentielle avant la pause,
12:04abordant à présent, si vous voulez bien, la question sociale,
12:07et notamment celle liée au délestage répétitif d'électricité.
12:12Alors tout de suite, le Grand Libre Vie qui fait face ces derniers temps
12:16à une répétition de coupure d'électricité,
12:20quelle peut être le moral des Gabonais dans ces temps ?
12:24Le moral, il est bas.
12:26Il est bas.
12:27Je me rappelle encore qu'il y a quelques jours, je ne sais pas,
12:30je regardais à la télé, il y a un journaliste qui disait qu'il s'habitue déjà au fait
12:34qu'il y ait des coupures régulières, mais je dis, on n'a pas s'habitué à ça.
12:38On n'a pas s'habitué à ça.
12:40On est un pays qui aspire à être un pays développé, moderne,
12:43donc dans une ville et notamment dans la capitale d'un pays
12:48qui aspire à être développé, les coupures d'électricité,
12:51ce sont des choses auxquelles on ne s'habitue pas.
12:54Après, il faut aussi revoir un peu, par exemple, l'ASG,
12:57l'Association d'énergie du Gabon, qui a plus de 60 ans maintenant,
13:02qui en 1950, si j'ai bonne mémoire, plus de 60 ans,
13:08avec une population qui accroît beaucoup.
13:11Il y a 10 ans, je pense que les derniers éléments
13:16des collectes d'informations concernant la population gabonaise
13:20datent de 2000-2021-2023, où notre population évaluait
13:25à 2 millions, 10 millions, 700 et plus chers habitants.
13:30Donc une société qui évolue comme ça, il faut qu'une entreprise
13:35qui assure le service public en matière de production, de transport,
13:39d'électricité dans les ménages des Gabonais et Gabonaises
13:42puisse s'en tenir compte et pouvoir rénover des installations.
13:46Il faudrait aussi que les services municipaux, notamment les mairies,
13:50par exemple, qui s'occupent de l'éclairage public,
13:53puissent aussi faire une étude, par exemple,
13:56de savoir quelle est la consommation moyenne en eau et en électricité
14:00des ménages des Gabonais, par exemple.
14:03Quelle est la consommation, par exemple, de l'éclairage public ?
14:06C'est aussi des questions importantes.
14:08Là, on voit qu'il y a des grands projecteurs dans différents carrefours
14:12de notre capitale d'Ybreville, mais dans tout le pays aussi,
14:16avec des lampadeurs lumineux et tout le reste.
14:19Mais ça, ça a un coût en matière de consommation d'électricité.
14:22Mais c'est quoi le coût ? Est-ce que ça aussi ne peut pas être
14:25une conséquence dans la baisse de tension, dans les coupures
14:28d'électricité intempestives ?
14:31En fait, il faut véritablement que tous les partenaires,
14:34que ce soit les acteurs, que ce soit les organisations
14:37de la société civile ou le gouvernement,
14:40l'ASG elle-même, s'asseyent, et pouvoir faire une étude correcte,
14:43avoir des chiffres corrects, exacts,
14:46de dire que si on doit, par exemple, augmenter l'éclairage public,
14:49on doit mettre des guirlandes et tout ça, faire beau le bling-bling,
14:52mais il faudrait déjà que le nécessaire soit fait.
14:55Et ça nous coûte quoi ?
14:58Et aussi le Parlement, par exemple, la transition, devrait s'intéresser à ça.
15:01On devrait convoquer le ministère de l'Énergie, qu'on sache exactement...
15:04Bon, les nouveaux lampadaires qu'il y a, c'est des projecteurs,
15:07parce qu'ils consomment beaucoup d'électricité.
15:10Ça coûte quoi aux Gabonais, aux contribuables Gabonais ?
15:13C'est bien de pouvoir mettre ces choses, c'est très bien d'avoir une ville éclairée,
15:16ça fait partie un peu des éléments de confort d'une population.
15:19Mais ça a un coût, et il faudrait qu'on étudie
15:22toutes ces choses avec la tête froide,
15:25pour qu'on dise aux Gabonais, pour tel investissement,
15:28pour telle chose, voici ce que ça coûte,
15:31et puis qu'on explique aux gens ce que ça prend.
15:34Et aussi il y a la question, il n'y a pas longtemps, on a assisté,
15:37il y a le CTRI qui a fait une communication, qu'il y a eu un acte de sabotage...
15:40Oui, effectivement, à la station d'Alenakiri.
15:43À la centrale électrique d'Alenakiri, dans la commune d'Ovando.
15:46Mais pour ma part, j'ai trouvé ça un peu scandaleux.
15:49Scandaleux dans le sens où comment une zone aussi stratégique,
15:52d'accord, ne soit pas gardée H-24,
15:55en période de transition.
15:58D'accord ? J'ai trouvé ça scandaleux.
16:01Et ça, ça montre quand même un certain amateurisme, d'accord ?
16:04Et puis, donc il faudrait que...
16:07Et ce n'est pas la première fois que ça arrive,
16:10je me rappelle même à l'époque du président Ali Bongo,
16:13à l'approche des élections présidentielles, il y a eu ces actes de sabotage
16:16qui s'étaient déjà perpétrés.
16:19Donc je pense qu'il faut beaucoup plus de vigilance,
16:22il faut que les gens s'asseillent avec la tête froide, réfléchissent,
16:25véritablement, avec des chiffres, il y a de l'argent pour ça.
16:28Faire une véritable étude sur la consommation d'électricité et d'eau
16:31dans les ménages gabonains.
16:34Et puis, il faudrait qu'on en parle au Parlement,
16:37et qu'il y ait des décisions raisonnées et fortes
16:40pour que les Gabonais ne s'habituent pas.
16:43Je dis bien, on ne doit pas s'habituer aux coupures tempestives
16:46dans une ville moderne en plein XXIe siècle.
16:49Pour moi, le moral est vraiment bas pour les Gabonais.
16:52La petite anecdote, ce matin, par exemple, je me réveille
16:55et je vois qu'il y avait une coupure chez moi.
16:58Et tout de suite, je me suis dit, bon, c'est la SG qui a encore coupé,
17:01mais bon, c'était les unités d'État qui étaient finies.
17:04Donc du coup, ça m'a quand même fait un truc.
17:07Je ne sais pas si vous voyez, psychologiquement, on s'adapte,
17:10on se dit, bon, écoute, ils sont vieux.
17:13Mais il faut pouvoir sortir de là, il ne faut pas qu'on arrive
17:16à ce qu'on est dans une ville aussi belle que la nôtre,
17:19une libre ville, qu'il y ait des bruits assourdissants
17:22de groupes électrogènes qui, après, vont aussi produire
17:25des saletés dans l'atmosphère.
17:28Parce que les gens ne supporteront pas
17:31qu'il y ait des coupures intempestives.
17:34Ces derniers temps, on a vu les Gabonais se mobiliser,
17:37notamment sur les réseaux sociaux, pour fustiger
17:40ces délestages intempestifs.
17:43Quelle peut être l'importance
17:46de cette question énergétique dans le débat politique
17:49qui ponctuera la présidentielle ?
17:52En fait, le débat énergétique pour les prochains candidats
17:55à la présidence de la République doit être un élément primordial.
17:58Il serait bien que ces candidats nous présentent,
18:01présentent au peuple gabonais,
18:04leur vision en matière de consommation énergétique
18:07dans les 7 prochaines années,
18:10vu que le mandat présidentiel s'étend désormais,
18:13qu'ils nous disent ce qu'ils vont faire
18:16dans les 7 prochaines années en matière de consommation énergétique
18:19dans notre pays.
18:22Est-ce qu'il faudra penser à d'autres formes
18:25de production d'énergie, l'énergie solaire ?
18:28C'est vraiment une question importante,
18:31parce que c'est une question d'actualité.
18:34Le monde entier est en train d'évoluer
18:37et nous devons être en phase avec l'évolution du monde.
18:40Il faudrait que les candidats à la prochaine élection présidentielle
18:43puissent parler de cette question énergétique
18:46dans leur programme d'action.
18:49L'une des questions qui préoccupe également les Gabonais,
18:52c'est celle liée au chômage,
18:55notamment le chômage des jeunes.
18:58Comment évaluez-vous la politique gouvernementale
19:01en matière de chômage aujourd'hui ?
19:04On voit par exemple le tableau de bord social
19:07du ministère des Communautés et des Participations.
19:10Dans ce tableau de bord,
19:13qui date de 2013-2021,
19:16il y a beaucoup d'éléments qui sont mentionnés
19:19dans ce tableau de bord qui est un outil à la décision
19:22pour le gouvernement.
19:25On voit bien que le taux de chômage au Gabon
19:28depuis le dernier chiffre de 2023, si j'ai bonne mémoire,
19:31est assez élevé, notamment chez les femmes,
19:34surtout chez les femmes en zone urbaine.
19:37On est dans les 22% du taux de chômage,
19:40mais aussi chez les jeunes.
19:43Sachant que la population gabonaise est majoritairement jeune,
19:46je pense 25-40 ans,
19:49c'est cette tranche d'âge qui est majoritaire dans notre pays,
19:52et c'est cette tranche d'âge aussi
19:55qui est la plus touchée par le chômage.
19:58Alors, est-ce que la politique nationale d'emploi
20:01émise par le gouvernement tient ses fruits ?
20:04Mais il n'y a qu'à voir.
20:07Le taux de chômage, si ça marche,
20:10il n'y aura pas de chômage.
20:13Mais s'il y a autant de chômage, est-ce que ça ne marche pas ?
20:16Pour la mise en place d'une véritable politique nationale d'emploi,
20:19il faut tenir compte de beaucoup de partenaires.
20:22On a les partenaires sociaux,
20:25on a les associations,
20:28les organisations civiles, le gouvernement.
20:31Il faut qu'on s'asseye
20:34et que les gens réfléchissent sur la question du chômage.
20:37Cette question ne touche pas seulement
20:40que les populations vivant en zone urbaine.
20:43Quand on parle des problèmes de notre pays,
20:46on voit plus le Grand Libreville, mais ce n'est pas que le Grand Libreville.
20:49Il y a toutes les personnes qui vivent en zone rurale.
20:52Il faut réfléchir pour ces gens-là.
20:55Le taux de pauvreté est le plus élevé en zone rurale.
20:58C'est un peu plus de 50 % en zone rurale des Gabonais pauvres.
21:01Il faut réfléchir sur cette question,
21:04que ce soit dans le Grand Libreville, dans les zones urbaines.
21:07Le Grand Libreville est une des zones capitales
21:10des 9 provinces de notre pays.
21:13Et dans les zones rurales, il faut des véritables
21:16campagnes de collecte d'informations.
21:19Il faut aussi sensibiliser
21:22les Gabonais et les Gabonaises
21:25sur des petits métiers.
21:28Il y a une assertion
21:31qui est souvent employée
21:34dans l'inconscient collectif,
21:37c'est que le Gabonais n'est pas travailleur.
21:40Mais c'est faux. Le Gabonais est travailleur.
21:43Il y a des jeunes cadres qui te font un ou deux boulots dans la journée.
21:46Et de plus en plus, les Gabonais travaillent.
21:49Mais il faut aussi les soutenir.
21:52Il faut pouvoir permettre la création de start-up.
21:55Soutenir tous ces jeunes entrepreneurs
21:58qui créent des entreprises.
22:01Pouvoir leur offrir des avantages liés au paiement des impôts.
22:04Ils peuvent ne pas payer des impôts
22:07pendant une période de 3 ans.
22:10Sachant que quand tu crées une entreprise,
22:13si l'entreprise marche ou pas,
22:16l'État gabonais pourrait avoir un acte social
22:19en acceptant ces jeunes entreprises gabonaises
22:22de paiement d'impôts.
22:25Et aussi pouvoir créer des activités génératrices de revenus
22:28pour tous les jeunes Gabonais qui sont non-diplômés.
22:31Parce que quand on parle de chômage,
22:34on a tendance à considérer que les jeunes Gabonais diplômés.
22:37Non. Il y a des jeunes Gabonais non-diplômés
22:40que je connais un peu.
22:43Vous avez plein de jeunes qui se lancent
22:46à la vente de drogue.
22:49Mais quand vous vous rapprochez d'eux,
22:52c'est des jeunes qui ont un bac,
22:55qui ont fait l'université,
22:58mais tellement ils n'ont pas d'activité,
23:01ils ont écourté leur trajectoire de cours.
23:04Ils se retrouvent là sans activité.
23:07Il y a plein de petites activités
23:10qu'on peut créer pour pouvoir autonomiser ces jeunes.
23:13Dans nos quartiers, dans nos villages,
23:16créer des activités qui permettent à ces jeunes
23:19qui partent de nos villages pour le Grand Libreville
23:22et qui viennent créer des ghettos dans les mapanes.
23:25Il faut pouvoir créer des activités dans leurs villages
23:28parce que la relève, c'est la jeunesse.
23:31Si tous les jeunes partent des villages,
23:34il y a une réduction globale de tous les acteurs,
23:37gouvernements, partenaires sociaux,
23:40organisations de la société civile,
23:43pour mettre en place une vérité politique de l'emploi
23:46et mettre en place aussi des outils d'évaluation.
23:49Arrêter avec ce comportement qu'on a nous,
23:52les Gabonais, c'est toujours vouloir tout recommencer.
23:55On a vu, il y a eu le PSG,
23:58Plan Stratégique Gabon Émergent qui a été mis en place.
24:01Ça a coûté des millions aux contribuables gabonais.
24:04Des milliards même. Ensuite, on a eu le PAF.
24:07On part comme ça.
24:10On ne dit pas aux gens ce que ça coûte,
24:13ce que ça a donné véritablement.
24:16Il n'y a aucune évolution, aucun élément d'évaluation.
24:19Il faut qu'on arrête avec ça.
24:22Quand de l'argent public est mis à contribution
24:25pour telle ou telle chose, il faudrait bien qu'on le justifie.
24:28On a cet objectif de pouvoir
24:31éveiller les consciences de nos compatriotes,
24:34de pouvoir s'interroger sur les affaires publiques de leur pays.
24:37Il faudrait que les questions, par exemple,
24:40sur la volonté politique nationale de l'emploi,
24:43comme on a parlé des questions de l'électricité,
24:46il faudrait que le Parlement, qui représente le peuple,
24:49interpelle ceux et celles qui représentent ces secteurs d'activité
24:52au gouvernement, par exemple, et que les Gabonais
24:55soient plus éveillés sur les questions
24:58qui les concernent.
25:01Merci. Revenons en politique, si vous voulez bien,
25:04pour parler de votre mouvement et de son avenir politique.
25:07Nous allons dans les prochains mois
25:10entrer également dans les législatives.
25:13Est-ce que c'est un objectif que vous envisagez ?
25:16Est-ce que vous allez présenter des candidats pour faire court
25:19lors de ces échéances ?
25:22Le moral est aussi pour objectif de participer
25:25aux élections politiques.
25:28Nous pensons qu'il est temps que chaque citoyen
25:31qui se sent apte, qui juge de ses droits civiques et politiques,
25:34participe à la gestion de la chose publique.
25:37On est une population de plus en plus jeune.
25:40Le Parlement, c'est des jeunes qui sont aux décisions.
25:43Il n'y a pas de raison que nous, au Gabon,
25:46les jeunes soient à la remorque.
25:49Effectivement, on veut bien présenter des candidats
25:52aux prochaines élections.
25:55Si vous envisagez également de présenter des listes
25:58pour les locales, quelles sont vos chances
26:01de l'emporter dans ce paysage en recomposition ?
26:04Est-ce que vous envisagez par exemple des alliances
26:07et pourquoi pas avec les dirigeants actuels
26:10qui sont responsables des formations politiques ?
26:13Comment vous voyez tout ce mélange-là ?
26:17Il y a une assertion que j'aime bien de Ralph Emerson.
26:20Il dit, n'allez pas où le chemin vous mène,
26:23mais allez où il n'y a pas de chemin et laissez une trace.
26:26N'allez pas où le chemin vous mène,
26:29mais allez où il n'y a pas de chemin et laissez une trace.
26:32Nous pensons que l'espace politique actuel
26:35dans notre pays est en recomposition.
26:38Donc il n'y a pas de raison que si nous pouvons
26:41tracer notre chemin, nous ne le tracions pas.
26:44Pourquoi forcément faire des alliances
26:47si elles ne nous sont pas bénéfiques ?
26:50Si nous pouvons nous-mêmes être sur le terrain,
26:53convaincre nos compatriotes et nos concitoyens,
26:56nous le ferons pour que nous soyons aussi élus,
26:59pour que nous participions à la décision
27:02de nos municipalités, pour que nous participions
27:05aux débats parlementaires et tout le reste.
27:08C'est possible. Le moral pense que c'est possible
27:11Si lors des locales, il arrivait que vous soyez
27:14en ballotage, est-ce que vous allez par exemple
27:17envisager des alliances avec des listes
27:20du Parti Démocratique Gabonais ?
27:23Pourquoi forcément le Parti Démocratique Gabonais ?
27:26Je parle du Parti Démocratique Gabonais parce que
27:29c'est le parti que l'on connaît.
27:32Si le CTRI s'engageait avec l'association Ossiman,
27:35est-ce que vous envisagez ce type d'alliances ?
27:39Pourquoi parler déjà d'alliances si nous-mêmes
27:42sommes capables de travailler ? Effectivement,
27:45en politique, il faut faire des alliances quand cela
27:48est bénéfique pour telle ou telle organisation.
27:51Si cela ne nous est pas bénéfique, pourquoi
27:54ferions-nous des alliances ? Pourquoi ?
27:57On fait des alliances quand c'est bénéfique
28:00pour son organisation. Si on se sent capable
28:03et apte à pouvoir challenger, on le fera.
28:07Ne parlons pas déjà d'alliances, on n'est pas encore là-bas.
28:10Il serait bien par contre que nous, on parle du moral,
28:13de quels sont les efforts que le moral peut entreprendre
28:16sur le terrain pour pouvoir faire élire un maximum
28:19de candidats pour les prochaines élections.
28:22C'était le mot de fin. Merci Boris Mbappé.
28:25Je rappelle que vous êtes président du Mouvement Rationnel
28:28pour la Libération. Merci également à nos internautes
28:31pour votre fidélité. Renouvelez-les.
28:34Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine
28:37pour un nouveau numéro d'interview exclusive.
28:40Bonne soirée chez vous.

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