Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio.
00:02Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont salut, mécanique et violation.
00:07Jordan Bardella annule sa participation à une conférence à Washington suite au salut nazi d'un participant hier.
00:13François Bayrou dénonce une mécanique du scandale digne de l'affaire Baudis pour l'entacher, lui et son épouse, dans l'affaire Notre-Dame de Bétharame.
00:20Enquête ouverte pour viol sur l'un des trois gardières vue prescription pour les deux autres.
00:24Et puis le corps d'une femme restituée hier n'était pas celui de l'otage Chiri Bibas,
00:29le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou promet de faire payer au Hamas sa violation cruelle de l'accord de Trèves.
00:36Les Vraies Voix Sud Radio.
00:39Une provocation, terme employé par Jordan Bardella pour annuler sa participation à la conférence d'action politique conservatrice à Washington.
00:47Il devait s'y exprimer aujourd'hui, sauf qu'hier, à la tribune, un autre participant, Steve Bannon, a tendu le bras dans un geste sans équivoque.
00:54C'était lors du discours inaugural, l'ancien conseiller de Donald Trump comme emporté par son élan en pleine diatribe.
01:09La seule façon de ne pas remporter la victoire, c'est de se rendre.
01:12Nous n'allons pas battre en retraite.
01:14Fight, fight, fight, combattez, combattez, combattez.
01:17Ces mots qu'avait employé Donald Trump durant la campagne après sa tentative d'assassinat.
01:21Et là, paf, le bras de Steve Bannon qui se tend d'un seul coup.
01:24Réaction du président du RN à cette tribune.
01:27Alors que je n'étais pas présent dans la salle, l'un des intervenants s'est permis par provocation un geste faisant référence à l'idéologie nazie.
01:34Par conséquent, j'ai pris la décision immédiate d'annuler mon intervention prévue cet après-midi lors de l'événement.
01:39C'est ce qu'indique Jordan Bardella dans un communiqué.
01:41Un geste qui rappelle évidemment la polémique sur celui d'Elon Musk après l'élection de Donald Trump.
01:46Alors le geste d'Elon Musk, ça pouvait être interprété à un salut de belle-amie.
01:49J'avais expliqué ce que c'était, qui avait été en vidéo aux USA pour le salut aux drapeaux j'étais en 42.
01:54Mais là, j'ai vu la vidéo avec Bannon. Là, il n'y a aucun doute.
01:57Là, il n'y a pas le moindre doute.
01:58C'est quand même complètement fou de faire un salut nazi à une tribune.
02:01Mais l'autre salut, vous l'appelez comment ?
02:03Le salut de belle-amie.
02:05Expliquez-moi.
02:06C'est-à-dire que quand on rendait hommage aux couleurs, aux étalures.
02:08Je ne vais pas faire le geste pour pas qu'il y ait des vidéos coupées.
02:10Vous mettiez la main sur le cœur comme les Américains font pendant l'hymne américain.
02:14Et vous tendiez le bras à la Romaine.
02:18Avec César.
02:20Et le truc, c'est que là, par exemple, il ne met absolument pas la main sur le cœur.
02:24Il tend directement le bras.
02:26Il n'y a pas d'équivoque.
02:28On peut se demander si Bannon, qui d'ailleurs déteste Musk.
02:32Ils se haïssent tous les deux.
02:34N'a pas fait ce geste un peu par provocation.
02:36Pour essayer de créer un climat.
02:38Bannon déteste Musk.
02:42Parce que Musk a pris sa place qu'il avait avant.
02:46Et par contre, même si je ne vote pas pour eux,
02:48on ne peut que saluer la juste et honorable décision de Jordan Bardot.
02:54Absolument.
02:56Je ne vote pas Rennes, mais je reconnais qu'il a eu une attitude digne de sa peau.
02:58Et un peu naturelle quand même.
03:00C'est quand même un moins des choses.
03:02C'est quand même effrayant.
03:04Au-delà du caractère indicible du geste en question que vous avez très bien rappelé.
03:06Mais pour qui ces gens se prennent ?
03:10A quel moment est-ce qu'ils se pensent à ce point-là,
03:12au-dessus des lois ou de la morale commune,
03:14pour se permettre ce genre de choses ?
03:16C'est quand même inconcevable.
03:18Quelles que soient les conséquences.
03:20Deuxième mot.
03:22La mécanique du scandale dénoncé par François Bayrou
03:24dans l'affaire Notre-Dame de Bétarame.
03:26Avec une information judiciaire ouverte pour viol
03:28sur un seul des trois gardés à vue.
03:30Les deux autres bénéficient de la prescription
03:32pour des faits qui remontent jusqu'à 70 ans.
03:34Beaucoup d'autres mis en cause d'ailleurs
03:36ne sont tout simplement plus en vie.
03:38Des garçons de 9 à 17 ans vivaient dans un climat
03:40de terreur au sein de l'institution,
03:42écrit le procureur de peau dans un communiqué.
03:44Et dans ce contexte, François Bayrou
03:46a donc réagi lors d'un déplacement
03:48à ces informations selon lesquelles
03:50lui et son épouse étaient au courant.
03:52Vous voyez bien la mécanique du scandale qu'on cherche.
03:54La mécanique du scandale c'est
03:56qu'on dit des choses toujours plus
03:58insupportables les unes que les autres.
04:00Toujours plus invraisemblables
04:02les unes que les autres.
04:04Ces protagonistes, je ne les connais pas,
04:06ma femme ne les connait pas non plus.
04:08Mais n'utilisez pas des mots
04:10qui sont faits pour faire monter
04:12la tension. Moi je dis les choses
04:14comme elles sont. Cette mécanique
04:16du scandale qui vise
04:18à toujours faire monter la tension,
04:20je la connais très bien, c'est la mécanique
04:22de l'affaire Bouddhis. Et puis on s'est aperçu
04:24au bout du compte qu'il n'y avait rien.
04:26Le Premier ministre François Bayrou tout à l'heure
04:28ici au micro de l'AFP.
04:30Bon déjà je trouve
04:32qu'il ne peut pas comparer ce qui lui arrive
04:34avec l'affaire Bouddhis, ça n'a rien à voir.
04:36Bouddhis c'était horrible.
04:38Absolument. Bouddhis était vraiment accusé
04:40de partir perdre les soirées,
04:42de traverser les bois de boulogne.
04:44Peut-être que c'est ce qui l'a tué parce que le pauvre
04:46après ses accusations il a développé un cancer et il en est mort.
04:48C'est vrai.
04:50C'est vrai qu'on peut s'interroger,
04:52je pense que vous avez dû le faire, sur le fait
04:54que cette affaire sorte maintenant, alors que Bayrou est Premier ministre.
04:56C'est vrai, ça fait quand même des années que ça dure.
04:58Mais je trouve que
05:00Bayrou dans cette histoire, il est
05:02très mauvais en termes de communication.
05:04Mais je crois que personne ne le conseille.
05:06Moi je ne suis pas libre.
05:08Personne ne le conseille.
05:10Mais on ne comprend plus rien à ce qu'il dit.
05:12Il y a quand même le témoignage de cette professeure
05:14qui est sortie ce matin.
05:16Et qui est quoi ?
05:18Dites-moi.
05:20Une ancienne professeure qui était une collègue de Mme Bayrou,
05:22qui était professeure de catéchisme,
05:24elle dans le même établissement Bétarame que cette professeure
05:26qui a dit qu'elle avait, je ne vais pas être trop loin,
05:28qui a dit qu'elle avait informé
05:30Mme Bayrou de ce qui se passait
05:32dans cet établissement et que Mme Bayrou avait dit
05:34qu'on ne peut rien faire, en gros c'est ça.
05:36Quelle horreur !
05:38Mais vous êtes charmant, M. Chich.
05:40Continuez de parler.
05:42Je peux chanter si vous voulez.
05:44Oh Daniel,
05:46bienvenue au frigo.
05:48Le sujet est un peu grand.
05:50Ça sent l'omerta.
05:52Désolé de le dire, mais ça sent l'omerta
05:54et que comme Mediapart,
05:56comme on dit feuilletonne, sort les épisodes
05:58les uns après les autres,
06:00ça rappelle la cherfillon avec le canard enchaîné.
06:02Ça ne peut que mal se terminer.
06:04En tout cas, ce qui est certain, c'est que
06:06s'il a vraiment eu des informations et qu'il n'a rien fait
06:08en conséquence, ça me rappelle un peu le truc
06:10avec Sciences Po, vous savez,
06:12par rapport à l'affaire d'Olivier Duhamel.
06:14C'est bien si je ne veux pas me tromper sur...
06:16Olivier Duhamel ?
06:18Comme je sais qu'il y a plusieurs Duhamel, je ne veux surtout pas me tromper sur...
06:20Ça n'a pas été feuilletonné, c'était l'univers familial.
06:22C'est-à-dire qu'il n'y avait pas eu une information
06:24de plusieurs personnes de Sciences Po qui n'avaient pas réagi dans les temps.
06:26Vous savez, il y a eu un peu ce genre d'histoire.
06:28Donc si jamais Bayrou est dans cette situation-là,
06:30évidemment, il aurait tout intérêt
06:32à prendre les devant et à démissionner
06:34par précaution
06:36et pour reconnaître un manquement éventuel,
06:38une exigence. Je parle au conditionnel,
06:40bien entendu, si c'était
06:42l'aventure, c'était le cas.
06:44En revanche, ce qui est indispensable, c'est quand même de creuser
06:46l'affaire elle-même. Il me semble que c'est ce qui est quand même
06:48le plus important. Et on se dit qu'effectivement,
06:50il va y avoir beaucoup d'établissements de ce type-là.
06:52J'ai cru voir qu'il y avait des contrôles qui allaient être intensifiés.
06:54Et ça, c'est quand même aussi très important en parallèle.
06:56– Daniel Evenou, un mot peut-être ?
06:58– Sur l'affaire de
07:00Basse-Pétarame, qui est terrifiante quand même.
07:02– C'est horrible, mais Madame Bayrou
07:04est mal aussi dans cette histoire.
07:06– Elle est accusée aujourd'hui.
07:08– Et ça, il ne va pas accepter qu'on parle de sa femme,
07:10M. Bayrou. C'est pas quelqu'un
07:12qui la met en avant. Jamais
07:14on n'a parlé d'elle. On parle d'elle
07:16pour la première fois
07:18parce qu'elle s'est eue.
07:20Donnant des cours de catéchisme.
07:22– Troisième mot.
07:24Violation. L'un des quatre
07:26cercueils restitués hier par le Hamas
07:28ne contenait pas la dépouille de la bonne personne.
07:30– Les corps d'enfants étaient bien
07:32ceux des enfants bibasses. En revanche,
07:34le cercueil présenté comme étant celui de leur mère
07:36chérie, contenait en réalité la dépouille d'une autre
07:38femme. Les corps ont été mélangés
07:40par erreur dans les décombres,
07:42affirme un responsable du Hamas qui
07:44promet une enquête. Une violation cruelle
07:46et perverse de l'accord de Trèves, réagit
07:48le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
07:50– L'agressivité des monstres du Hamas
07:52n'a pas de limite.
07:54Ils ont non seulement enlevé
07:56le père, Yarden Bibas,
07:58la jeune mère,
08:00Chiri, mais aussi leurs deux enfants en bas âge.
08:02Avec un cynisme
08:04inimaginable, ils n'ont pas rendu
08:06Chiri à ses petits-enfants,
08:08les petits-anges, et ont au contraire
08:10placé le corps d'une femme de Gaza dans un cercueil.
08:12Nous agirons
08:14avec détermination pour amener
08:16Chiri à la maison ainsi que tous nos otages,
08:18les vivants et les morts.
08:20Et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix
08:22de cette violation cruelle et perverse de l'accord.
08:24– Le Premier ministre israélien
08:26Benyamin Netanyahou avec la traduction
08:28de Baptiste Andrieux pour Sud Radio.
08:30– Pourrait-elle être vivante ?
08:32– Ah ben, ça…
08:34– On a plus que des doutes.
08:36Les enfants sont morts.
08:38– Là, on a dépassé déjà
08:40la ligne mini depuis très longtemps,
08:42je ne sais plus quoi dire, moi.
08:44– Surtout que le Hamas
08:46avait fait dire au mari
08:48qu'il allait bientôt retrouver sa femme et ses enfants
08:50et que ça allait être le bonheur. C'est le summum
08:52de l'ignominie, non ?
08:54– Moi, depuis deux jours, je suis dans un état,
08:56franchement, moral.
08:58– On a plus de larmes.
09:00– Il faut aussi une pensée pour… Vous savez qu'on a un compatriote,
09:02la franco-israélien, qui serait sur la liste des morts.
09:04– Oui.
09:06– On peut le nommer
09:08Ouad Yaolami.
09:10– Merci beaucoup, Félix Mathieu.