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Karima Brikh, journaliste, sur la guerre en Ukraine : «Tout se fait au détriment de l'Ukraine [...] Les clés de résolution du conflit dépendent des Etats-Unis».

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Transcription
00:00Tout se fait au détriment, malheureusement, de l'Ukraine.
00:03Et vous avez raison, c'est un changement de cap total au cours des dernières années.
00:07Il y avait ce soutien américain et on a toujours su que les clés de résolution du conflit,
00:13ça dépendait des États-Unis.
00:15La journée où les États-Unis décident d'arrêter de fournir des armes et du soutien,
00:19il n'y a plus de possibilité de continuer, à moins qu'il y ait un changement radical côté européen et extérieur.
00:25Et c'est d'ailleurs pourquoi on voit que la France, les Européens essaient de se mettre d'accord,
00:30de trouver une solution, mais on voit quand même en termes de possibilité de soutien militaire et financier,
00:36c'est beaucoup plus limité que les États-Unis.
00:38Donc oui, c'est un changement qui est assez radical, si on peut le dire,
00:43mais il avait déjà annoncé ses couleurs.
00:46D'ailleurs, l'Europe craignait ce désengagement et ça va dans cette logique de Donald Trump qui dit,
00:52vous savez, aujourd'hui, c'est un peu ce que je disais par rapport au 21e siècle,
00:55il se dit maintenant, vous savez, est-ce que les milliards que l'on donne,
01:00oui, il se met un peu en position en disant les États-Unis sont victimes, au fond,
01:04aux dépenses de l'argent pour les autres, on assure une forme de protectorat à l'Europe,
01:09mais qu'avons-nous véritablement en retour?
01:12Donc c'est très transactionnel, c'est une rupture effectivement de fonds là-dessus.
01:17Et en plus, il utilise cette fameuse rhétorique qui est extrêmement brutale,
01:22mais qui va forcer les Européens à répondre aussi et à essayer de trouver un contrepoids,
01:28parce que la suite des choses, on peut imaginer quand même, par exemple, pour les Pays-Baltes,
01:31il y a un stress de se dire, est-ce qu'on va évoquer justement la présence russophone?
01:37Il y a quand même cette vraie inquiétude, je pense, qui est légitime
01:41quand on pense notamment aux Pays-Baltes en première ligne
01:45et il y a quand même un changement de paradigme là-dessus.
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