A la une de cette édition, Volodymyr Zelinsky sur la sellette. Alors que les négociations russo-américaines se poursuivent, le président ukrainien semble poussé vers la sortie.
En Autriche, les nationalistes du FPÖ ne sont pas parvenus à former un gouvernement, bloqué par la droite qui s’est montrée trop rigide dans les négociations.
Et enfin en France, l’arrivée de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel a reçu l’aval des parlementaires à défaut d’être vraiment légitime !
En Autriche, les nationalistes du FPÖ ne sont pas parvenus à former un gouvernement, bloqué par la droite qui s’est montrée trop rigide dans les négociations.
Et enfin en France, l’arrivée de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel a reçu l’aval des parlementaires à défaut d’être vraiment légitime !
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00:00– Générique –
00:14Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15À la une de cette édition, Volodymyr Zelensky sur la sellette.
00:18Alors que les négociations russo-américaines se poursuivent,
00:21le Président ukrainien semble pousser vers la sortie en Autriche.
00:25Les nationalistes du FPE ne sont pas parvenus à former
00:29un gouvernement bloqué par la droite qui s'est montré trop rigide dans les négociations.
00:33Et enfin, en France, l'arrivée de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel
00:37a reçu l'aval des parlementaires à défaut d'être vraiment légitimes.
00:42– Générique –
00:46Zelensky sera-t-il bientôt fini ?
00:48Le Président d'un pays encore en guerre restera-t-il en cas d'arrêt des combats ?
00:53L'accélération des négociations semble pousser cette icône d'amende dépassée vers la sortie.
00:58Cinq ans, huit mois et trois jours de présidence,
01:01Volodymyr Zelensky, propulsé au rang d'icône par la guerre, résistera-t-il à la paix ?
01:06Les récentes évolutions tendent à penser que non.
01:09Les négociations que les Etats-Unis veulent mener essentiellement en tête à tête avec le Kremlin
01:14mettent à l'écart l'Union européenne d'une part, mais aussi l'Ukraine.
01:18Donald Trump qualifie ainsi Volodymyr Zelensky de dictateur argant
01:21qu'il n'a pas organisé l'élection présidentielle qui devait avoir cours dans son pays le 31 mars 2024.
01:27Il convient de noter que l'organisation d'un tel scrutin dans un pays en guerre est compliqué.
01:32La loi martiale ukrainienne empêche pour l'heure un tel scrutin
01:35et l'organisation d'élections serait à haut risque d'un point de vue sécuritaire
01:39en matière de contrôle mais également de logistique et de légitimité.
01:43En effet, plus de 7 millions d'Ukrainiens ont quitté le pays depuis le début du conflit
01:46tandis que 4,5 millions ont déménagé à l'intérieur du territoire.
01:50De son côté, le président américain s'est totalement détaché du narratif de son prédécesseur
01:55en affirmant que c'était son homologue ukrainien qui avait provoqué l'invasion russe.
01:59Le Kremlin n'en attendait probablement pas tant et il convient ici de rappeler
02:03que le rôle des États-Unis n'est pas neutre dans le déclenchement de cette guerre.
02:07Peu importe pour Trump qui estime ne pas être comptable du bilan de son prédécesseur.
02:12Inventant une cote de popularité de 4% pour son homologue ukrainien
02:16qui se situerait en réalité à 57%,
02:18Donald Trump semble désirer tourner la page d'un président dont l'opposition frontale
02:24et logique pour un pays en partie envahi, sera probablement inadaptée à une période de paix.
02:28Revendiqué isolationniste, Trump fait ici dans l'interventionnisme
02:33en se penchant sur le fonctionnement d'un État tiers.
02:36Mercredi, l'envoyé spécial des États-Unis, Kate Kellogg,
02:40a déclaré que des élections présidentielles doivent être organisées d'ici la fin 2025
02:45affirmant que cela serait un signe d'une démocratie saine.
02:49Une proposition qui se rapproche de ce que préconise le Kremlin
02:53qui estime que Zelensky ne serait plus légitime depuis l'expiration de son mandat en mai 2024.
02:58De son côté, le président ukrainien ménage Donald Trump
03:01et affirme que le président américain vit dans un espace de désinformation.
03:05Il attribue par ailleurs cette désinformation à la Russie,
03:08ajoutant un peu de complot à la confusion induite par les extravagances de Donald Trump.
03:12Ces déclarations mises de côté,
03:14la question de la présidence ukrainienne devrait revenir sur le devant de la scène
03:18dans les semaines et les mois à venir.
03:20Les prétendants ont déjà pointé le bout de leur nez.
03:23Ainsi, l'ancien président Poroshenko,
03:25président du principal parti d'opposition au Parlement,
03:28a-t-il été sanctionné il y a une semaine pour haute trahison ?
03:31Celui-ci ne serait cependant pas dans les favoris.
03:34Valérie Zaloujny, ancien commandant en chef des armées
03:37qui est suspectée d'avoir participé au sabotage de Nord Stream,
03:40est très populaire.
03:41C'est le cas aussi de Seyri Pritula,
03:44ancienne vedette de la télévision
03:46qui a multiplié les démarches de levée de fond en faveur de l'armée ukrainienne.
03:50Enfin, le chef des renseignements militaires,
03:52Kirillov Boudanov, âgé de seulement 32 ans,
03:54se voit aussi prêter des ambitions présidentielles.
03:57Ces trois profils seraient capables,
03:59a en croire la presse ukrainienne,
04:01de l'emporter contre Zelensky.
04:03Le président, adulé par les démocrates américains
04:06et l'intelligentsia bruxelloise,
04:08pourrait néanmoins être tenté de s'accrocher un peu au pouvoir.
04:11Tout d'abord, le pouvoir est une drogue
04:13et en la matière, on peut imaginer que Volodymyr Zelensky
04:15ne saura pas se défaire de cette dépendance également.
04:18Par ailleurs, le président ukrainien a été à de multiples reprises
04:21suspecté de faits de corruption.
04:23Et cela avant même la guerre qui a frappé son pays.
04:26En 2021, son nom était évoqué dans les Pandora Papers
04:30qui révélaient l'existence de sociétés offshore
04:33de Volodymyr Zelensky et de ses alliés politiques.
04:35Le chef d'État aurait-il également profité de l'apport de milliards de dollars
04:39avec la guerre pour faire des petites affaires ?
04:41Oui ou non, les suspicions seront là dans un pays hautement corrompu
04:45et la perte du mandat présidentiel pourrait l'exposer à des poursuites.
04:49Zelensky pourrait donc être tenté de s'accrocher au pouvoir,
04:52d'autant que sa cote de popularité lui permet d'espérer pouvoir l'emporter.
04:56Mais il semble bien que, comme pour la guerre,
04:59ce ne soit pas lui qui ait toutes les cartes entre les mains.
05:05Cinq mois après les élections législatives,
05:07l'Autriche n'a toujours pas de gouvernement.
05:09Les partis centristes font tout pour barrer la route
05:11de la chancellerie aux populistes du FPE
05:14qui sont pourtant arrivés en tête du scrutin.
05:16Un sujet de Nicolas Delambertéry.
05:18Ces dernières années, un peu partout en Europe,
05:20en Roumanie, en France ou encore aux Pays-Bas,
05:23tous les coups semblent permis pour retarder,
05:26saboter ou empêcher l'arrivée au pouvoir des populistes de droite.
05:30Le cas autrichien est particulièrement marquant
05:32puisque les négociations de constitution d'un gouvernement
05:35à la suite des élections fédérales autrichiennes du 29 septembre dernier
05:39semblent être au point mort.
05:41Pour la première fois de son histoire,
05:42le FPE conduit par Herbert Kickl était arrivé en tête de ce scrutin
05:47avec près de 29% des voix et 57 sièges sur les 183
05:52que compte le Conseil national autrichien.
05:55Le FPE, qui a déjà participé à des coalitions gouvernementales
05:58entre 2000 et 2005, puis 2017 et 2019,
06:02mais toujours comme partenaire junior de la coalition,
06:06se voyait ainsi pour la première fois en position
06:08d'accéder à la chancellerie d'Autriche.
06:10Mais dans un premier temps, les deux autres grands partis,
06:13le centre-droit de l'EFP et les sociodémocrates du SPE,
06:16annonçaient refuser de gouverner avec le FPE conduit par Kickl.
06:20Et le président de la République, le vert Alexander Van der Bellen,
06:24confiait au chancelier sortant Karl Nehammer,
06:27arrivé en seconde position,
06:28le soin de mener des négociations en vue de la constitution d'un gouvernement.
06:32Pour la première fois depuis l'après-guerre,
06:34des négociations tripartites étaient entreprises
06:37entre l'EFP, le SPE et les libéraux du NEOS,
06:40étant donné qu'à eux deux, l'EFP et le SPE
06:43ne totalisent que 92 sièges au Conseil national,
06:46soit seulement un tout petit siège de plus que la majorité absolue.
06:50Sauf que voilà, après trois mois de négociations tripartites,
06:53les trois partis se sont avérés dans l'incapacité de se mettre en accord
06:56sur un programme commun de gouvernement,
06:58notamment au sujet des questions budgétaires.
07:00Et c'est la mort dans l'âme que début janvier,
07:02Alexander Van der Bellen a confié à Herbert Kickl
07:05le soin de mener de nouvelles négociations
07:07pour constituer un gouvernement fédéral autrichien.
07:10Mais les négociations entre le FPE et l'EFP n'ont pas eu davantage de succès,
07:14puisque la semaine dernière,
07:15Herbert Kickl a annoncé l'échec des négociations
07:18et réclamé de nouvelles élections législatives.
07:21D'après les affirmations du FPE,
07:23les conservateurs de l'EFP voulaient non seulement
07:25un nombre plus important de ministères que le FPE,
07:28mais aussi les plus importants,
07:29en particulier les finances ou l'intérieur.
07:32Ils étaient en particulier très réticents
07:34à ce que le FPE obtienne le ministère de l'Intérieur,
07:37poste qu'a occupé Herbert Kickl entre 2017 et 2019,
07:41arguant que lorsque le FPE a occupé cette fonction à l'époque,
07:44les services des autres pays européens
07:46étaient devenus moins coopératifs avec les services autrichiens.
07:49Côté FPE, on affirme que l'EFP ne voulait absolument pas
07:53que le FPE obtienne l'Intérieur,
07:55de crainte qu'une étude approfondie soit faite des mesures Covid
07:58prises par l'EFP à l'époque.
08:00Pour rappel, à la différence de la plupart des partis
08:03dits populistes en Europe,
08:05qui s'étaient avérés des plus modérés
08:06dans leur critique des mesures Covid,
08:08le FPE et Herbert Kickl s'étaient montrés particulièrement fermes
08:12dans leur opposition à l'ensemble des mesures Covid.
08:14Kickl a donc préféré renoncer au poste de chancelier
08:18plutôt que de gouverner les mains liées.
08:19Un pari audacieux, mais que les sondages
08:22et les scrutins locaux qui se sont tenus depuis octobre
08:24semblent validés.
08:25L'Autriche est donc maintenant dans le flou,
08:27car il n'était jamais arrivé pendant aussi longtemps
08:30qu'aucun gouvernement ne sorte des urnes du scrutin législatif.
08:33En cas de nouvelles élections,
08:35le FPE est donné très grand favori aux alentours de 35%,
08:39tandis que les conservateurs de l'EFP
08:41s'écrouleraient à 18% en troisième position.
08:44Raison pour laquelle l'EFP et le SPE
08:46tentent désespérément de constituer un gouvernement de fortune
08:50pour éviter à tout prix de nouvelles élections.
08:52Mais à moyen terme, il se pourrait bien que le FPE
08:55sorte encore plus fort d'une situation
08:57d'où il serait actuellement exclu du pouvoir.
08:59Pour peu, bien évidemment,
09:01que le processus démocratique normal soit maintenu et suive son cours,
09:05ce qui semble de moins en moins être le cas en Europe.
09:12Richard Ferrand a l'approbation du Parlement
09:14et va prendre la tête du Conseil constitutionnel.
09:17Ce proche d'Emmanuel Macron siègera au sommet d'une institution
09:20largement dévoyée.
09:22Renaud de Bourleuf.
09:23Richard Ferrand peut fanfaronner l'ancien président de l'Assemblée nationale,
09:27déchu lors des élections législatives de 2022
09:29et n'osant pas se représenter en 2024,
09:32va accéder le 7 mars à la présidence du Conseil constitutionnel,
09:35sommet de l'ordre juridique français.
09:37Rappelons que c'est le président de la République
09:39qui a le pouvoir de nommer celui qui dirigera la haute juridiction.
09:42Cette nomination peut être bloquée dans les commissions des lois,
09:45de l'Assemblée nationale et du Sénat avec trois cinquièmes des voix.
09:49Mercredi, Richard Ferrand a eu chaud aux urnes,
09:51il a échappé au veto parlementaire à une voix près.
09:54Les différentes forces politiques de gauche et de droite,
09:56y compris LR, ont appelé à voter contre lui.
10:00A la surprise générale, un parti d'opposition a fait exception,
10:03le Rassemblement national.
10:04Le groupe Rassemblement national ne pouvait évidemment pas soutenir
10:08cette candidature, cependant nous vous annonçons
10:10que nous avons voté l'abstention, nous nous sommes abstenus sur ce choix,
10:15nous nous sommes abstenus pour plusieurs raisons
10:17et nous allons essayer ensemble d'y revenir.
10:20La première d'entre elles, c'est parce que nous avons posé des questions
10:23précises à Richard Ferrand sur comment il envisageait
10:26évidemment sa présidence au Conseil constitutionnel.
10:29Il nous a rassurés, il s'est engagé devant la représentation nationale,
10:33devant les députés présents.
10:35Les commentaires vont bon train sur un accord qui aurait été conclu
10:38entre le RN et la Macronie.
10:39Et qu'on sait très bien qu'une des premières grandes questions
10:43que devra trancher le Conseil constitutionnel
10:45une fois les nouveaux membres nommés
10:47est cette question prioritaire de constitutionnalité
10:49qui porte sur une question semblable à celle qui…
10:54Concerne Marine Le Pen sur l'inéligibilité en cas d'exécution provisoire.
10:59Ce à quoi le RN rétorque que les différents partis de droite et de gauche
11:02ont tous été, je cite, des soutiens directs ou indirects d'Emmanuel Macron
11:06justifiant ce choix de l'abstention par une volonté d'éviter le pire.
11:09Sans se prononcer sur la question, Richard Ferrand est-il le pire,
11:12son profil a de quoi interroger.
11:14Ancien journaliste et directeur d'une agence de graphisme,
11:16il n'a aucune expérience juridique.
11:18Du moins en tant que juriste, comme justiciable,
11:20il a été mis en examen pour prise illégale d'intérêt.
11:23En 2011, les Mutuelles de Bretagne, dont il était directeur général,
11:26ont décidé de louer à Brest des locaux commerciaux appartenant à sa compagne
11:30pour y ouvrir un centre de soins.
11:32L'affaire sera classée sans suite pour prescription.
11:35Le fonds de l'affaire n'aura ainsi jamais été tranché.
11:37Richard Ferrand a un atout dans sa poche,
11:39sa proximité connue avec Emmanuel Macron.
11:43En 2016, le député socialiste a été le premier parlementaire
11:47à rejoindre le parti En Marche,
11:48fraîchement créé par celui qui était ministre de l'économie.
11:51Devant la commission des lois de l'Assemblée nationale,
11:53Richard Ferrand est revenu sur son lien avec le président de la République.
11:57Et n'ai-je pas démontré lorsque je présidais cette assemblée
12:01mon indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif ?
12:04Je m'adresse à ceux qui siégeaient alors.
12:06Réponse, pas vraiment à en juger par cette anecdote remontant à la crise Covid.
12:11Fin 2020, Richard Ferrand, alors président de l'Assemblée nationale,
12:14est interrogé par des magistrats de la Cour de justice de la République
12:17sur les communications entre le Parlement et l'Elysée
12:20dans le cadre de la crise sanitaire.
12:22Avant de leur répondre, Richard Ferrand aurait envoyé une note
12:24au service de communication de l'Elysée
12:27qu'il aurait fait remonter à Emmanuel Macron.
12:29Ce dernier aurait alors apporté une correction.
12:31En d'autres termes, le président de l'Assemblée nationale
12:33ne s'est exprimé devant les juges
12:35qu'après relecture et correction par le président de la République.
12:38Une curieuse conception de la séparation des pouvoirs,
12:40ce qui pose encore plus de questions aujourd'hui
12:41alors que le Conseil constitutionnel
12:43n'est plus seulement l'arbitre de l'exécutif et du législatif.
12:46L'avocat Pierre Gentillet est revenu pour nous
12:48sur les évolutions de cette institution.
12:49Le Conseil constitutionnel a changé progressivement.
12:52En 1958, son rôle, c'était, pour reprendre l'expression de Michel Debré,
12:56simplement le chien de garde de l'exécutif.
12:58C'était une garantie pour éviter que le parlementarisme sorte de son lit,
13:02ce qui fait que le Conseil constitutionnel était surtout utilisé
13:04par le pouvoir exécutif comme une menace
13:07au cas où le Parlement décidait de sortir de ses prérogatives.
13:10À partir de 1971, le Conseil constitutionnel
13:14va progressivement changer de nature.
13:16Il n'est plus simplement le juge de la conformité des lois
13:21à la Constitution de 1958,
13:23mais aussi de principes philosophiques,
13:26de principes relativement flous,
13:28contenus dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
13:30dans le préambule de la Constitution de 1946,
13:33et d'autres principes non écrits qu'il invente,
13:37qu'il dégage, comme on dit pudiquement,
13:39et qu'il va utiliser à des fins qui sont assez nettement des fins politiques,
13:45puisque la question de savoir si on accorde ici un droit ou non
13:49par-dessus ce que la loi a prévu,
13:51c'est évidemment une décision de nature politique.
13:55On voit quelle est la réalité de cette institution,
13:58et on comprend aussi l'importance d'une réforme constitutionnelle
14:04s'agissant du statut du Conseil après 2027.
14:08Ça paraît incontournable.
14:10Une institution politique qui n'a pas censuré les mesures de confinement
14:13ou le pass vaccinal,
14:14mais qui a retoqué les amendements du projet de loi immigration,
14:16pourtant voté par les parlementaires élus.
14:19Dans une autre décision de 2024,
14:20le Conseil constitutionnel s'octroie le droit de revisiter des lois,
14:23étant dans le champ de l'aide juridictionnelle aux clandestins,
14:26et non plus seulement aux étrangers réguliers,
14:28un exemple de volonté de tordre le bras des lois votées par le Parlement.
14:32Reste à savoir à quoi pense Emmanuel Macron
14:33en nommant un individu qui a approuvé, à titre personnel,
14:36la possibilité de faire un troisième mandat présidentiel
14:38et ceux au mépris de la Constitution.
14:40Richard Ferrand est cependant revenu sur cette position
14:43lors de son audition au Parlement.
14:45Quoi qu'il en soit, il aura un rôle déterminant dans les neuf années à venir
14:48qui couvriront deux élections présidentielles.
14:55Passons à l'actualité en bref.
14:59Motion de censure, épisode 6.
15:01Mercredi, le Premier ministre François Bayrou
15:03a une nouvelle fois échappé à la censure,
15:05venue cette fois des députés socialistes.
15:07Le PS visait les propos du chef de gouvernement
15:09sur le « sentiment de submersion migratoire »
15:12ainsi que l'affaire des violences sexuelles à l'école Notre-Dame-de-Bétarame
15:15sur laquelle François Bayrou a multiplié les défenses maladroites.
15:18C'était aussi l'occasion pour les socialistes de se réaffirmer en force d'opposition
15:21après avoir refusé de censurer le gouvernement lors du budget,
15:24une attitude qui leur a valu les foudres du groupe LFI.
15:26Mais la motion de censure a échoué,
15:28ne recueillant que 181 voix, loin des 289 nécessaires,
15:31mais faisant ainsi le plein au sein du bloc NFP.
15:34Un échec prévu d'avance,
15:35suscitant les railleries de François Bayrou
15:36et poussant même les députés socialistes à quitter l'Assemblée en plein débat.
15:39C'est dommage, M. Ford, je vais parler de vous, c'est bête.
15:55J'avoue que c'est la première fois que je vois un parti qui dépose une motion de censure
15:59quitter l'Assemblée pendant la discussion de sa motion de censure.
16:07La Macronie veut faire bonne figure avant le salon de l'agriculture.
16:11Jeudi, le Parlement a adopté le projet de loi agricole.
16:13Le texte contient principalement des mesures symboliques,
16:15consacrant notamment l'agriculture au rang d'intérêt général majeur.
16:19Concrètement, il s'agit de faciliter le parcours des projets de structures de retenue d'eau
16:22ou de bâtiments d'élevage hors sol lorsqu'ils sont mis en balance
16:25avec un objectif de préservation de l'environnement.
16:28De nombreux juristes doutent de son efficacité,
16:30mais l'adoption du texte arrive à point nommé deux jours avant l'ouverture du salon de l'agriculture,
16:35après un chemin de plusieurs mois pour un projet de loi déposé en avril dernier.
16:39Aurore Berger va avoir une nouvelle raison de pleurnicher.
16:41L'ancien ministre, redevenu député du parti macroniste,
16:44a vu la police débarquer dans son caussu domicile parisien
16:48dans le cadre de l'affaire du lobbying des crèches privées.
16:50Cette perquisition a eu lieu la semaine dernière,
16:52mais a été rendue publique seulement mercredi.
16:55Accusée d'avoir menti devant la représentation nationale,
16:57celle qui a testé toutes ou presque toutes les nuances du centre droit,
17:00et mise en cause pour des liens supposés avec une lobbyiste des crèches privées,
17:04elle aurait ainsi, selon ses détracteurs, protégé des crèches privées
17:07alors que des faits de maltraitance contre les enfants avaient pu être constatés.
17:12Elle pourra difficilement invoquer des trous de mémoire ou un changement d'époque
17:14comme peut le faire François Béroux.
17:16C8 et Énergie 12, bientôt débranchés.
17:18Mercredi, le Conseil d'État a rejeté le recours
17:21visant à maintenir les deux chaînes de télévision sur la TNT.
17:23Selon la haute juridiction administrative,
17:25l'Autorité de régulation de la communication du visuel et numérique, l'ARCOM,
17:29n'aurait pas commis d'illégalité en écartant les deux chaînes.
17:32Concernant Énergie 12, la décision était motivée par un manque de programmes inédits
17:36et une perte d'audience.
17:37Quant à C8, la chaîne s'est vue officiellement reprocher
17:40des manquements à ses obligations, qu'il s'agisse de la maîtrise de l'antenne
17:43ou du respect des droits de la personne.
17:45Mais beaucoup y voient une atteinte à la liberté d'expression.
17:48Les deux chaînes quitteront la TNT samedi 1er mars.
17:54L'actualité internationale en bref.
17:57L'Allemagne se réarme.
18:01L'industrie de l'armement a le vent en poupe chez nos voisins germains
18:04et les groupes d'armement s'envolent en bourse.
18:06La cadence pourrait encore s'intensifier puisque le président de la Fédération
18:10allemande de l'industrie défend une participation de toutes les entreprises
18:14du pays à l'effort de défense.
18:16Depuis la conférence de Munich, le cours du fabricant allemand de blindés,
18:20de munitions et de systèmes d'artillerie s'est envolé de près de 30%
18:23et témoigne du bouleversement géopolitique en cours.
18:26L'OTAN placé en marge dans le monde de l'armement et des armées,
18:29Berlin a commencé à changer son fusil d'épaule
18:32avec l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
18:35Le seul frein existant encore aujourd'hui à une augmentation des dépenses militaires
18:39de l'Allemagne réside dans les règles empêchant l'endettement
18:42dans un pays qui demeure inquiet de ses finances publiques.
18:46L'Europe, terrain inhabituel d'affrontements entre Séoul et Pyongyang.
18:50Mercredi, la Corée du Sud a proposé l'asile aux soldats nord-coréens
18:54présents en Ukraine.
18:55Séoul estime ainsi que les soldats nord-coréens sont constitutionnellement
18:59considérés comme ces ressortissants.
19:01Une position affirmée par le ministre des Affaires étrangères
19:03alors qu'un soldat capturé en Ukraine a déclaré demander l'asile en Corée du Sud.
19:09Alors que plusieurs milliers de soldats nord-coréens
19:11seraient présents dans les zones de guerre, une telle offre pourrait susciter des vocations.
19:17L'éruption de l'Etna enflamme l'activité en Sicile.
19:19Depuis le 12 février, le volcan est entré en activité.
19:23Des coulées de lave s'échappent du cratère Bocca Nova,
19:26avançant lentement vers le sud-ouest sans menace immédiate pour les habitants.
19:31Cependant, de nombreux touristes multiplient les imprudences.
19:34Sans doute fascinés par le célèbre volcan sicilien,
19:37ils se précipitent sur les bords de l'Etna pour admirer les coulées de lave.
19:40Certains se sont même aventurés à descendre les pentes enneigées avec leur ski.
19:45De quoi inquiéter les autorités locales.
19:47Ainsi, les pompiers ont mis plusieurs heures à retrouver huit touristes,
19:50dont deux mineurs qui s'étaient perdus lors d'une sortie lundi.
19:54Par ailleurs, les nuages de cendres projetés dans l'atmosphère
19:57ont contraint l'aéroport de Catane, deuxième ville de Sicile,
20:00à détourner plusieurs vols.
20:03La police péruvienne ne manque pas d'imagination.
20:05Afin d'arrêter un trafiquant de drogue en flagrant délit,
20:08elle a eu recours à un déguisement de capybara,
20:11un rongeur présent sur le continent sud-américain
20:13et qui s'apparente un peu à notre castor.
20:15Sac à tortue sur le dos, l'agent déguisé s'est introduit chez le criminel,
20:19lui faisant croire qu'il avait une surprise pour lui.
20:22Il s'est ensuite jeté sur le trafiquant et l'a immobilisé
20:26en compagnie d'un autre policier.
20:27La vidéo publiée le 14 février est complétée d'un texte qui explique
20:31que la saisie a permis de perquisitionner plus de 1700 paquets de PBC,
20:35c'est-à-dire de la pâte basique de cocaïne.
20:38La police péruvienne est coutumière du fait.
20:40En 2003, déjà, un policier s'était déguisé en Père Noël lors d'une opération.
20:44Le Pérou est l'un des plus grands fournisseurs de cocaïne au monde,
20:47avec environ 400 tonnes produites par an.
20:54Ce soir, immédiat et un zoom, ainsi qu'un format court avec l'avocat Gilbert Collard.
20:58C'est la fin de cette édition. Merci de votre fidélité et à demain.