Emmanuel Macron réunit les chefs de partis politiques de jeudi 20 février à l'Élysée pour évoquer "la situation en Ukraine" et "la défense et la sécurité de l'Europe". Jordan Bardella (RN), en visite chez les conservateurs américains à Washington, sera remplacé par Louis Aliot.
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00:00Le Président de la République a un programme chargé, il réunit aujourd'hui les chefs de parti à l'Elysée pour faire le point sur la situation en Ukraine.
00:07Ça sert à quoi ?
00:08Alors c'est de l'avis de tous les participants ce qu'avaient le mieux fonctionné les échanges sur la situation internationale dans ces rencontres en format dits Saint-Denis.
00:14Pourquoi on appelle ça des rencontres Saint-Denis ? Parce que la première s'était déroulée à Saint-Denis.
00:18Vous savez on laisse les portables à l'entrée, il n'y a pas de conseiller, il y a juste les chefs de parti et le Président de la République.
00:23Cet échange il est nécessaire parce que nous vivons une bascule historique et qu'il n'est pas certain que tout le monde en ait pris conscience.
00:29En fait les positions du Président américain elles ont fait voler en éclats ce qu'on appelait encore il y a quelques semaines le bloc occidental.
00:35C'était quoi le bloc occidental ? C'était une alliance militaire quasi automatique et indéfectible, c'était des valeurs communes sur la démocratie et c'était une même vision de l'économie et du commerce international.
00:46Aujourd'hui les premières décisions de l'administration Trump sur la sécurité, sur la liberté d'expression, sur les barrières douanières ont totalement changé la donne.
00:54Il y a aujourd'hui un bloc américain et un bloc européen.
00:57Alors quelles conséquences ? C'est le sens des réunions qu'Emmanuel Macron a tenues avec ses homologues européens lundi à l'Elysée et en visioconférence hier.
01:05Il va se rendre en début de semaine prochaine à Washington, c'est donc normal qu'il débriefe et qu'il informe les chefs de parti en France.
01:11Et le sujet du jour c'est bien entendu l'Ukraine.
01:13Oui parce que c'est le dossier le plus urgent et le plus symptomatique de cette nouvelle donne.
01:16Je rappelle que Donald Trump, on en a parlé aujourd'hui, veut discuter du sort de l'Ukraine avec l'envahisseur russe mais sans les ukrainiens ni leurs alliés européens.
01:22Il estime que les russes ont les cartes en main parce qu'ils ont pris beaucoup de territoires et que dans une singulière aversion des rôles,
01:28il traite aujourd'hui Volodymyr Zelensky de dictateur et cerise sur le gâteau, il réclame quand même une addition pharaonique de 500 milliards de dollars
01:36et exige des droits exclusifs et à perpétuité sur les ressources minérales, pétrolières et gazières, les ports et les autres infrastructures du pays.
01:42Vous vous rendez compte quand même ? Les européens craignent que la Russie, qui n'en espérait pas tant, voie une opportunité d'avancer ses pions en Ukraine.
01:49Mais pas seulement, peut-être aussi ailleurs en Europe et c'est ce qui fait dire au Président de la République que la Russie constitue aujourd'hui une menace existentielle.
01:55Est-ce que tout le monde sera là à l'Elysée ?
01:57Alors pas tous, puisque dans ce moment de bascule historique, Jordan Bardella, le président du RN, a choisi son camp, si j'ose dire, puisqu'il s'envole pour Washington
02:04où il doit rencontrer qui ? Des trumpistes dans une grande messe conservatrice.
02:08Ça va être aussi intéressant d'écouter ce qu'ont à dire les insoumis qui n'ont jamais fait grand cas des ukrainiens et qui considéraient en 2022, juste avant l'invasion,
02:16que l'agresseur c'était l'OTAN et c'était les provocateurs nord-américains alors que la Russie se sentait humiliée, menacée, agressée.
02:23Alors maintenant que Donald Trump et Vladimir Poutine vont se mettre d'accord sur le dos de l'Ukraine,
02:27on a hâte de voir ce qu'ils vont penser de ce revirement américain qui fait la part belle aux Russes.
02:32Il y a des grands écarts qui sont parfois difficiles à accomplir.