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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros, sur Orpah jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:06Les célèbres petits hommes gris ont inventé un nouveau mot pour censure, ils disent régulateur.
00:14On ne censure plus, on régule, c'est la même chose.
00:18Mais le mot sonne plus doux aux oreilles du bon peuple.
00:21J'ai écouté hier Thierry Breton chez Sonia Mabrouk, il est une sorte de régulateur en chef,
00:27toujours prêt à dégainer un argument pour contrer la liberté d'expression.
00:31Comprenez, le contrôle, la régulation, la limitation sont une maladie française.
00:38Qu'est-ce l'ENA, notre grande école d'administration,
00:42qui forme depuis des années ce qu'on appelle les grands serviteurs de l'État,
00:46mais qui servent surtout eux-mêmes depuis plusieurs décennies ?
00:50Qu'est-ce l'ENA sinon la fabrique des inspecteurs des travaux finis ?
00:55L'arc-homme qui a censuré la chaîne C8 est un avateur de cette psychologie française,
01:00qui fait la part belle à ceux qui arbitrent, à ceux qui jugent, à ceux qui condamnent.
01:06Le Conseil d'État doit dire ces prochaines heures si la première chaîne de la TNT doit fermer
01:11au nom d'un arbitraire que les petits hommes gris ont baptisé régulation.
01:16Dans la vie, il y a ceux qui font et ceux qui regardent,
01:19et le problème vient souvent de ceux qui regardent.
01:21Je ne sais plus qui a dit cette phrase,
01:23un acteur de la vie sans doute, pas un de ces spectateurs de l'existence
01:28qu'on a coiffé un jour d'une casquette et qui depuis se prend pour un chef de gare.
01:34Il est 9h, nous sommes avec Chana Lousteau.
01:379h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:48Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:49Les 4 vigiles présents au bal de Crépole prennent la parole pour la première fois.
01:54Ils témoignent chez nos confrères du Dauphiné libéré.
01:5615 mois après les faits, ils sont encore très choqués par cette soirée
02:00qui a coûté la vie à Thomas, poignardé à mort.
02:03L'un d'eux s'appelle Stéphane, il fait ce métier depuis près de 30 ans
02:06et il assure que cette nuit-là, les coups de couteau ont été donnés pour tuer.
02:10Tous les 4 ont été distingués hier pour actes de courage et dévouement par le préfet de la Drôme.
02:15Emmanuel Macron assure qu'il n'enverra pas de troupes belligérantes en Ukraine.
02:20Le président de la République prend la parole ce matin dans la presse quotidienne régionale.
02:24En revanche, il évoque la possibilité de lancer une opération de maintien de paix
02:29qui se tiendrait le long de la ligne de front.
02:31Une nouvelle réunion avec des pays européens et non-européens sera organisée aujourd'hui.
02:36Et puis un mot de sport avec l'élimination de Monaco hier soir en Ligue des champions face à Benfica.
02:42Le match s'est fini sur un nul, 3 partout.
02:45Après leur défaite au match allé, les monégasques n'avaient pas d'autre choix que de gagner pour accéder aux huitièmes de finale.
02:50C'est donc raté, le Benfica est qualifié, Monaco éliminé.
02:54Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
02:57Hélas ! Effectivement, mais je crois qu'il y a un joueur que vous avez peut-être vu hier qui s'appelle Akliyouch.
03:03Et je pense qu'il faut sélectionner ce joueur en équipe de France rapidement.
03:07Il faut le bloquer comme on dit.
03:08Enfin, Didier Deschamps, évidemment, est le maître, bien sûr.
03:11Mais Akliyouch, le monégasque, c'est un joueur d'exception.
03:16Il a fait les Jeux olympiques avec l'équipe de Thierry Henry.
03:18Exactement, donc je me permets modestement de dire cela.
03:22Nous sommes avec Sarah Salmane.
03:24Bonjour Pascal.
03:25Chère Sarah, comment allez-vous ?
03:26Très bien et vous ?
03:27Je vous vois partout.
03:28Eric Nolot, qui est là.
03:29Chez vous ?
03:30Bien sûr.
03:30Vincent Hervouet, bien sûr, qui va nous parler de l'actualité internationale.
03:34Olivier Delagarde, qui nous a rejoints depuis quelques jours, quelques semaines.
03:38Et nous en sommes heureux.
03:39Et on peut vous écouter chaque jour sur Europe 1 pour une remarquable...
03:44On doit.
03:44On doit pour une remarquable revue de presse.
03:47Et puis Thomas Bonnet.
03:49La tristesse, vraiment ce matin, et je voulais qu'on commence par ce tweet du président Emmanuel Macron.
03:54La tristesse pour les otages, bien sûr, israéliens.
03:59Chiri, Kfir, Ariel, visage de l'innocence et de l'amour.
04:04Ce sont les mots du président de la République.
04:05Visage d'une humanité éternelle que la barbarie du Hamas jamais n'abolira.
04:10La France mobilisée pour la libération de tous les otages.
04:14Se tient aux côtés de Yarden et de la famille Bibas en fraternité universelle.
04:20Ce sont les mots du président Macron.
04:22Je vous propose de voir le sujet de Mathieu Devese, Ariel et Kfir, 9 mois et 4 ans,
04:28dont on ne sait pas s'ils sont vivants à l'heure à laquelle je vous parle.
04:35Leurs visages sont devenus les symboles des attaques terroristes du 7 octobre 2023.
04:40Ariel et Kfir, enlevés dans le kiboutz de Niros avec leur mère Chiri.
04:44Ils étaient alors âgés de 4 ans et 8 mois.
04:47Le père, Yarden, sera kidnappé à un autre moment et séparé du reste de la famille durant sa captivité.
04:53Il a été libéré le 1er février dernier.
04:55Mais sa femme et ses deux enfants seraient toujours entre les mains des terroristes.
04:59Le Hamas annonce que leurs dépouilles seront rendues jeudi à Israël.
05:03Mais la famille Bibas veut garder espoir.
05:06Nous avons été bouleversés par l'annonce du porte-parole du Hamas
05:10concernant le retour prévu ce jeudi de nos chers Chiri, Ariel et Kfir.
05:15Bien que nous ayons pris connaissance de ces informations,
05:18nous n'avons à ce stade reçu aucune confirmation officielle.
05:21Tant que cette confirmation ne nous est pas donnée, notre combat continue.
05:25Alors que l'inquiétude concernant leur sort dépasse les frontières,
05:29le président Emmanuel Macron a exprimé hier soir son soutien à la famille Bibas.
05:33Chiri, Kfir, Ariel, visage de l'innocence et de l'amour,
05:37visage d'une humanité éternelle que la barbarie du Hamas jamais n'abolira.
05:42La France, mobilisée pour la libération de tous les otages,
05:45se tient aux côtés de Yarden et de la famille Bibas, en fraternité universelle.
05:50Dès le mois de novembre 2023, le Hamas a annoncé la mort des deux enfants
05:54et de leur mère dans une frappe israélienne sur Gaza.
05:57Une information que l'état hébreu n'a jamais confirmée.
06:01Que dire Vincent Herouette sur ce sujet,
06:05sinon d'être en compassion avec la famille
06:08et effectivement on pourrait redire l'horreur absolue de ce qu'est le Hamas.
06:13Aujourd'hui, dont on s'interrogeait sur une chaîne du service public
06:17pour savoir si c'était une organisation dangereuse.
06:20Oui, mais bon, évidemment c'est le massacre des innocents
06:23et le calvaire que subissent l'ensemble des otages d'ailleurs
06:27parce que ça fait 500 jours pratiquement
06:30et c'est un véritable cauchemar d'être enterré vivant à Gaza.
06:36Franchement, on a beaucoup de mal à comparer ça à autre chose
06:40qu'effectivement au pire moment de l'histoire, à la Shoah, etc.
06:43Mais là, en plus, c'est une famille qui est décimée,
06:46c'est une mère et ses deux enfants,
06:48donc c'est à l'évidence, personne ne peut regarder ça
06:51en gardant l'œil froid.
06:54Le commentaire du président, du chef de l'État
06:57est calibré au plus juste et il parle vrai.
07:01La question qui reste, c'est qu'on n'est pas des simples témoins de l'histoire,
07:07on n'est pas des observateurs détachés,
07:09on n'est pas en train de célébrer un office.
07:12La fraternité universelle, c'est très gentil,
07:14mais il y a une action politique à mener.
07:17Il y a une guerre dont il faut avoir la victoire.
07:22Donc on ne peut pas être comme ça au bord du chemin.
07:25Emmanuel Macron ne se réveille que maintenant.
07:27Je ne vois pas bien ce qu'il a fait depuis 500 jours.
07:29Il n'est pas venu à la marche contre l'antisémitisme.
07:32Le 6 octobre 2024, il fait un tweet approximatif.
07:35Il fait du oui mais en même temps, donc il ne fait rien, comme d'habitude.
07:38Je pense que la communauté juive en France est assez lucide
07:41sur le bilan d'Emmanuel Macron par rapport à Israël.
07:44Israël, je pense, le sait aussi.
07:46Je suis très déçue de la réaction d'Emmanuel Macron hier.
07:50C'est normal, mais la France est mobilisée.
07:52Je ne vois pas bien ce qu'ils ont fait.
07:54Avant de parler politique, il faut parler métaphysique.
08:01Moi, je suis hanté par les images de cette famille.
08:04Si je priais, je prierais pour eux.
08:08Si j'avais le pouvoir de lancer des malédictions,
08:10je maudirais leurs ravisseurs et leurs probables assassins.
08:14Moi, je ne me projette même pas dans la suite ou des responsabilités.
08:17On est face au mal absolu. C'est une énigme.
08:20Comment des gens peuvent infliger ça
08:23à des êtres aussi innocents qu'un nourrisson de neuf mois ?
08:26Moi, je reste à cette question.
08:28Je n'arrive pas à me projeter,
08:29je n'arrive pas à remonter les responsabilités
08:31ou à envisager ce qui va se passer.
08:33Je reste sur cette énigme, sur ces photos terribles.
08:36Je vous le dis depuis hier.
08:37Et le mal qu'il fout, il le revendique.
08:39Et c'est toute la différence avec la choix,
08:40c'est que la choix, il se cachait de ce qu'il faisait.
08:42Là, il le revendique, il le montre,
08:44et on voit les mises en scène qui sont faites.
08:46Il y a, par exemple, un homme qui doit dire
08:48que je suis content de retrouver ma famille,
08:50et en fait, sa famille est décédée, le ramasse, le sait.
08:52Donc, la barbarie est à son part aussi.
08:54On voit bien qu'avec la famille Bibas,
08:59on arrive à un point haut de la bataille de l'émotion qui se joue,
09:05parce qu'on nous dit qu'il y avait plus de 1000 otages,
09:09mais parfois, c'était des otages qui n'avaient pas de visage,
09:11qui n'avaient à peine des noms.
09:13Là, on peut mettre non seulement des visages, des noms,
09:16mais en plus, il y a l'otage le plus jeune,
09:18il avait, je crois, 9 mois au moment de son rapte.
09:23Donc, évidemment, c'est terrible.
09:26Alors, évidemment, en marge de cela,
09:29Ercilia Soudé a tweeté que Chiri, Ariel et Kfir reposent en paix,
09:34loin de la haine et des récupérations politiques.
09:37Et évidemment, ça a déchaîné.
09:40François en disait, personne n'a l'œil froid au visage d'Ercilia Soudé.
09:44Visiblement, si, il y a des gens qui ont l'œil froid.
09:47Ercilia Soudé, aujourd'hui, se rappelle à ces images.
09:50Elle est dans une indécence crasse et abjecte, ce qu'elle dit.
09:53Je rappelle quand même que c'est la même personne qui avait ricané
09:55à l'évocation du 7 octobre, lorsqu'elle avait été invitée d'une émission de radio.
09:59Le portrait de Kfir Bibas avait été collé sur son bureau à l'Assemblée nationale.
10:03Elle avait parlé de harcèlement.
10:04Non, il s'agissait simplement de lui rappeler les visages qui sont aujourd'hui,
10:07ceux qui sont détenus par le Hamas.
10:09Organisation dont, je rappelle qu'Ercilia Soudé considère qu'elle est un mouvement de résistance.
10:13Non, c'est une organisation terroriste islamiste.
10:15Eric Nolo.
10:16C'est une complice idéologique du mal absolu.
10:18Voilà ce qui restera de la pauvre Ercilia Soudé.
10:21C'est grave, ce n'est même pas de l'indignité, c'est de l'indécence totale.
10:25Ce sont des gens qui n'ont aucune valeur, aucune morale, aucune compassion.
10:29De sortir un tweet pareil, écoutez, franchement, j'ai honte.
10:32Et Antoine Léaumant a également tweeté soutien total à la famille Bibas
10:37après l'annonce de la restitution des corps de Kfir et Ariel âgés de 9 mois et 4 ans
10:41quand ils ont été enlevés, et de leur maman chérie.
10:44Immense tristesse de savoir que c'est tout petit et leurs mamans sont mortes
10:47quand nous espérions leur retour.
10:48Pas un mot évidemment sur le Hamas.
10:50C'est une machine électorale aussi, ils savent comment faire plaisir à une partie,
10:53je vous le dis, à une partie des personnes qui votent pour eux.
10:56Je ne suis pas certain que le mal absolu, comme dit Eric, soit partagé par leur électorat.
11:02Ils sont ravis de ces propos, sinon ils auraient arrêté depuis longtemps.
11:04Mais est-ce que ça ne veut pas dire qu'une partie de la France Insoumise
11:07considère qu'ils sont allés sans doute trop loin dans l'étystimitisme, etc.
11:10Parce que bon, là, ce serait a priori des tweets d'apaisement
11:16si c'était d'autres personnes qui les faisaient.
11:18Ah, je le dis comme une provocation.
11:19Mais alors, effectivement, ça peut être perçu comme ça.
11:22Non mais j'entends ce que dit Olivier.
11:23J'entends ce que dit Olivier.
11:25Avant, mais justement, est-ce qu'il n'y a pas...
11:27Non mais je pense qu'en fait, vous avez raison.
11:30On est allé trop loin.
11:31Il y a plusieurs lignes à LFI, en vrai.
11:32Je pense que vous avez raison.
11:33De la même manière que lorsqu'on vous appelle,
11:36celui qui vous appelle a toujours le plus d'intérêt.
11:39Quand vous recevez un coup de téléphone, dites-vous toujours ça.
11:42On est en train de m'appeler,
11:43donc celui qui est en train de m'appeler a plus d'intérêt à m'appeler que moi à lui parler.
11:47Eh bien, de la même manière, celui qui prend la parole comme il prend la parole,
11:51il y a intérêt.
11:52Et ce tweet-là va dans le sens de ce que vous dites.
11:55Effectivement, ils ont intérêt, de leur point de vue,
11:58à prendre la parole comme ils le prennent.
12:00Et je pense qu'il y a une vérité psychologique dans ce que vous avez dit.
12:04Vous êtes bien optimiste.
12:05Une sorte de vérité psychologique.
12:06Non, mais vous voyez...
12:08C'est un tweet qui continue à faire le malin,
12:11à faire de la politique,
12:12à cultiver l'ambiguïté.
12:14Si vous voulez vraiment vous détacher et faire un acte un peu digne,
12:17vous condamnez sans parler de réglementation.
12:19Mais ils ne peuvent pas.
12:20Mais oui, c'est ce que je vous dis.
12:21Mais ils ne peuvent pas.
12:22Ils ne peuvent pas.
12:23Dans la pêche, il y a sans doute une vérité sous-jacente,
12:26mal dite, mal exprimée.
12:28Du coup, ils sont dans une provocation suprême.
12:33Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
12:34On va parler de Lucrette dans une seconde,
12:36sauf si vous voulez dire un mot de conclusion.
12:38Non, mais devant le cadavre d'un enfant, il n'y a que le silence.
12:41Donc c'est absolument indigne de parler de récupération politique.
12:45Et toute cette compassion dégoulinante est profondément écœurante.
12:49Vous avez vu, je crois que M. Barraud vient de dire
12:52qu'il souhaitait reprendre le contrôle de l'OTAN.
12:56Et ça va être pouvoir...
12:58Dans l'OTAN, il est atlantique.
13:00Voilà, il a peur de rien, M. Barraud.
13:02Au fait, l'avons-nous déjà vu ?
13:04Est-ce qu'on a déjà eu le contrôle de l'OTAN ?
13:06Je ne crois pas.
13:07Je crois qu'il a dit cette phrase.
13:09Et Marine Lenson, il intervenait ce matin.
13:11On va pouvoir l'écouter reprendre.
13:13C'est le moment pour nous, a-t-il dit.
13:15Je vous lis sa phrase.
13:16M. Barraud, je trouve que c'est vraiment intéressant.
13:18Parce qu'évidemment, il n'est absolument pas crédible.
13:21Mais à chaque fois qu'il parle, je ne crois absolument pas.
13:24Je ne peux pas vous dire autre chose.
13:25C'est formidable, d'ailleurs.
13:26Il dit, c'est le moment pour nous de reprendre le contrôle de l'OTAN.
13:29Bien sûr.
13:31Mais tu sens vraiment quelqu'un qui...
13:33Tu te dis, en chef de guerre, M. Barraud...
13:36La réalité, c'est que l'OTAN sans les Américains,
13:40qu'est-ce qu'il reste ?
13:42Une énorme bureaucratie militaire.
13:45L'Ukraine, en revanche.
13:47Avec les paroles d'Emmanuel Macron dans La Voix du Nord.
13:51Il assurait hier, dans un entretien à la presse régionale,
13:53que la France n'envisageait pas d'envoyer des troupes
13:55de hauts sols belligérantes dans un conflit sur le front.
13:59Je vous propose de voir le sujet d'Adrien Fontenot.
14:01Et vous allez pouvoir nous décoder ce qui se dit.
14:04Est-ce qu'on est sur la même ligne qu'hier avant-hier ?
14:07C'est-à-dire que l'Europe n'existe plus ?
14:09Je synthétise votre parole.
14:12C'est un peu rapide, quand même.
14:13C'est un peu rapide, mais l'Europe n'existe plus.
14:15Et M. Barraud encore moins, sans doute.
14:17Faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, une guerre gagnée ou perdue.
14:19Il y a quand même pas mal d'entre-deux.
14:21Vous nuancez par rapport à hier et avant-hier, alors.
14:25Ah bon ?
14:27Oui, ah bon, dites pas ah bon.
14:29Franchement, ne me dites pas ah bon.
14:31Vous m'avez dit que c'était la défaite de l'Europe lundi et mardi.
14:33Et on est mercredi.
14:35Écoutons, Président.
14:37Exactement. Et soyons positifs pour la diplomatie française, s'il vous plaît.
14:41Peu de respect.
14:43Dans le conflit russo-ukrainien, Emmanuel Macron ne compte pas laisser Donald Trump agir seul.
14:48Si le président américain souhaite négocier la paix en Ukraine avec Vladimir Poutine,
14:52le chef de l'État rappelle de son côté
14:55« Il ne peut y avoir de négociation conclusive sans la présence de l'Ukraine.
14:59Que les États-Unis discutent avec la Russie, c'est une très bonne chose,
15:03mais aucune paix ne peut être négociée par un tiers. »
15:06Emmanuel Macron souhaite une paix solide et durable dans la région.
15:09Mais sur la question des renforts militaires,
15:11la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes,
15:14mais réfléchit aux garanties de sécurité.
15:16Pas question d'être une force belligérante.
15:19Le chef de l'État doit mener ce mercredi de nouvelles discussions.
15:22Parmi les pays qu'il pourrait rencontrer,
15:24la Norvège, le Canada, la Finlande ou encore la Belgique.
15:28Objectif d'Emmanuel Macron,
15:30avoir consulté les 27 pays de l'Union européenne d'ici la semaine prochaine.
15:35Bon, décryptage.
15:37Vous avez deux photos absolument fascinantes.
15:40On peut les opposer.
15:42Vous avez d'un côté cette table ronde,
15:44avec tous les participants européens, les réjouis,
15:47qui ne sont d'accord sur rien,
15:49qui se quittent sans avoir décidé de rien,
15:52mais qui sont contents de faire un exercice de com'
15:54pour montrer qu'ils ont ainsi répondu aux défis que leur avaient lancés les Américains.
16:00Et puis de l'autre côté, vous avez Ariadne,
16:02deux Russes parfaitement aguerris aux négociations,
16:06en face de trois Américains qui sont les émissaires de Donald Trump,
16:10et eux organisent la suite,
16:12passent quatre heures et demie en tête à tête,
16:14dans cette espèce d'ambiance en marbre et en acajou,
16:17on dirait un salon funéraire,
16:19s'accrochent à la table,
16:21et discutent et vont jusqu'au bout,
16:23et avancent, et avancent vite.
16:26Il n'y a pas les Ukrainiens, il n'y a pas les Européens,
16:29mais ils font l'histoire.
16:31Et nous, on regarde ça à la jumelle, de très loin,
16:35en faisant semblant d'être associés à l'histoire qui avance.
16:40C'est ce que je disais tout à l'heure, vous m'avez repris,
16:42je vous dis que l'Europe n'était rien,
16:45vous m'avez dit non, c'est plus nuancé.
16:47Oui, quand vous dites que l'Europe n'est rien, l'Europe est concernée.
16:50Mais en revanche, ce que je retire de ce que vous avez dit,
16:52qui est le fond du problème, c'est que,
16:54pour contrer l'Amérique,
16:56pour contrer l'Amérique,
16:58pour contrer l'Amérique,
17:00il faut l'Europe forte, nous sommes d'accord,
17:03mais par sa construction même, elle est impossible de répondre.
17:06C'est assez juste.
17:07C'est assez simple ce que je dis là.
17:09Il est très simple.
17:11Contrer l'Amérique, c'est ce que vous dites.
17:13Vous parliez de contrer l'Amérique, c'est contrer la Russie quand même
17:16qui est le plus utile.
17:18D'être une force dans tous les domaines,
17:20une force économique, intellectuelle, culturelle, etc.
17:23En soi, en théorie, il faudrait une Europe forte, unie.
17:27Mais quand vous dites que tous ces gens autour de la table
17:29n'ont aucun point commun,
17:31donc l'Europe, c'est à la fois la solution et le problème.
17:34Alors il y a un point commun quand même.
17:36Olivier Delagarde.
17:38Tout ça, c'est des déclarations verbales, parce que
17:40les propos du Président...
17:42Les déclarations, elles sont rarement...
17:44Nous n'irons pas, dit-il,
17:46tant qu'il n'y a pas d'accord, tant qu'il n'y a pas cessé le feu,
17:48on n'ira pas en Ukraine.
17:50Ah bon ? Mais de toute façon, on ira en Ukraine
17:52si les Américains nous fournissent la logistique
17:55et si les Russes veulent bien nous donner l'autorisation.
17:57Ce qui est d'ailleurs extrêmement douteux.
18:00Ce qui est extrêmement douteux, puisque
18:02les Russes ont une idée fixe depuis toujours,
18:04c'est la neutralité de l'Ukraine,
18:06donc pas de force soutenant,
18:08et pas de force appartenant à l'Ukraine.
18:10Eric Nolot veut vous contrer.
18:11Oui, je vous trouve très sévère, parce que
18:13la question essentielle, c'est
18:15est-ce que la sécurité de l'Europe
18:17peut se décider sans les Européens ?
18:19Est-ce que le sort de l'Ukraine peut se décider sans les Ukrainiens ?
18:21Donc, on essaie de s'organiser.
18:23En effet, c'est beaucoup plus difficile à 27
18:25que tout seul, ou à deux.
18:27Ça passe par cette phase de concertation
18:29pour essayer de dégager
18:31une ligne de conduite.
18:33Moi, je trouve qu'il n'y a pas d'autre moyen.
18:35Il faut absolument qu'on impose aux Russes
18:37et aux Américains que la sécurité européenne
18:39est une histoire qui concerne
18:41les Européens, où nous aurons notre mot à dire.
18:43Mais vous n'imposerez rien du tout aux Russes ni aux Américains.
18:45Marco Rubio, le secrétaire d'État, a dit
18:47à un moment ou à un autre,
18:49on les conviendra à la table.
18:51Ils auront leur mot à dire.
18:53Si vous vous couchez d'avance en disant
18:55que c'est pas l'histoire de se coucher,
18:57c'est pas l'histoire d'être veul,
18:59c'est l'histoire d'être faible.
19:01C'est un rapport de force.
19:03Mais c'est par emprendre
19:05sur vos petits poids et en faisant
19:07le 20h que vous vous imposez
19:09à la logique de Donald Trump
19:11qui veut à tout prix
19:13dealer avec les Russes un accord
19:15qui le dégage et qui lui permette
19:17qu'il brise le front Moscou-Pékin-Téhéran
19:19et qu'il lui permette
19:21ensuite de s'occuper des Chinois.
19:23Il faut réunir à 27 pour essayer de dégager
19:25et je suis d'accord avec vous,
19:27des intérêts et des opinions diverses
19:29mais qu'est-ce que vous voulez faire d'autre ?
19:31Il faut discuter entre Européens et ensuite
19:33dire aux Américains et aux Russes, c'est pas sûr que ça marche,
19:35nous voulons être partie prenante
19:37des négociations.
19:39Ça fait 25 ans qu'il y a eu un livre blanc.
19:41C'est pas la fin de la foire que...
19:43Il y a un moment où, si vous voulez,
19:45vous payez votre inconséquence.
19:47Jean-Noël Barraud, vous n'avez pas répondu à ces questions.
19:49Qu'est-ce que vous proposez ?
19:51Répondez !
19:53Vincent Hervoët, répondez !
19:55Non mais si, répondez !
19:57Mais j'en sais rien !
19:59Mais qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
20:01Mais moi je ne suis pas comme vous en train d'organiser le monde !
20:03Je veux me contenter !
20:05Pas d'attaque personnelle !
20:07Pas d'attaque personnelle, s'il vous plaît !
20:09Mais moi aussi j'essaye de comprendre... Non, vous jugez !
20:11Non, non, non, vous jugez !
20:13Vous analysez, vous jugez !
20:15Et vous avez bien raison, exactement !
20:17Donc qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre ?
20:19Qu'est-ce qu'un autre dirigeant aurait fait ?
20:21Qu'est-ce qu'aurait fait Giscard ?
20:23Qu'est-ce qu'aurait fait Chirac ?
20:25Qu'est-ce qu'aurait fait Mitterrand ?
20:27C'est toujours facile, vous avez raison,
20:29de critiquer a posteriori.
20:31Et puis de regarder l'histoire des ailleurs soirs.
20:33Sauf que, si vous voulez,
20:35depuis trois ans,
20:37je ne vais pas parler de moi-même,
20:39mais il y a pas mal de gens qui ont arrêté de se donner le toxin
20:41et de relever
20:43les erreurs d'analyse
20:45qui étaient faites...
20:47Qu'est-ce que vous proposez pour le présent et l'avenir ?
20:49Mais j'en sais rien !
20:51Jean-Noël Barraud !
20:53Je n'ai pas un plan tout-fait à imposer aux Américains !
20:55Je ne compte pas imposer quoi que ce soit à Donald Trump, je suis désolé.
20:57Jean-Noël Barraud.
20:59Et on va l'écouter.
21:01Moi j'aime beaucoup Jean-Noël Barraud,
21:03parce que...
21:05Si, mais je l'aime beaucoup parce que
21:07évidemment l'incarnation, ça compte toujours.
21:09Et il est absolument incrédible.
21:11C'est ça qui est formidable, quand il parle.
21:13Moi je le trouve, mais ce n'est qu'un avis personnel.
21:15On sent qu'il dit des choses,
21:17mais il ne s'est pas incarné.
21:19Je le regrette.
21:21Mais on peut l'écouter.
21:23Il a été choisi pour ça.
21:25Oui, mais tu sens bien que c'est des mots.
21:27Vous dites qu'il a été choisi pour ça ?
21:29Il n'est pas crédible ?
21:31Il n'y a qu'un seul acteur.
21:33Il n'y a plus d'investisseur de France, il n'y a plus de carrière,
21:35il n'y a plus de quai d'Orsay, il n'y a plus que l'Elysée
21:37et un président.
21:39Donc tu comprends que ce que dit M. Barraud ou rien, c'est la même chose.
21:41Écoutons-le.
21:43Oui, écoutons-le.
21:45La Russie a pris pour cible les pays européens depuis 3 ans.
21:47Et donc de toute évidence,
21:49avec ses déclarations
21:51et avec ses actions hostiles,
21:53la Russie a décidé de faire de nous
21:55des ennemis, et donc nous devons
21:57ouvrir les yeux, réaliser
21:59l'ampleur de la menace et nous en prémunir.
22:01Il n'est pas le seul.
22:03J'ai dans l'oreille M. Le Maire.
22:05On va mettre à genoux la Russie.
22:07Ça a marché.
22:09Si je mettais toutes les déclarations
22:11des Français sur la Russie depuis 3 ans,
22:13je peux faire du stand-up.
22:15Alors c'est peut-être la première chose qu'on pourrait faire.
22:17Devant le désastre,
22:19devant la vaisselle brisée,
22:21devant la catastrophe
22:23qui est devant nous,
22:25ce qui vient de se passer est une véritable catastrophe
22:27pour les Européens et notamment pour les Français
22:29et pour les Ukrainiens, bien sûr,
22:31qui pensaient retrouver une souveraineté.
22:33On pourrait commencer par, pardon,
22:35remobiner le fil, mais essayer de comprendre
22:37comment est-ce qu'on est arrivés
22:39à cette défaite ? Comment est-ce qu'on a
22:41déclaré cette guerre sans s'en rendre compte
22:43et comment est-ce qu'on l'a perdue sans même l'avoir faite ?
22:45Rendez compte de ça.
22:47On a fait la guerre jusqu'au dernier des Ukrainiens.
22:49Et on vient de la perdre.
22:51Quand on perd la guerre,
22:53en général, on déporte quelques généraux
22:55qu'on envoie à Limoges
22:57et puis on demande des comptes
22:59à ceux qui ont été
23:01les vattes en guerre qui se sont
23:03à ce point plantés.
23:05Mais la seule chose qu'on faisait, c'est quand Bono
23:07montait à Kiev, on trouvait ça très bien.
23:09Il y a une chaîne de télévision
23:11qui s'était
23:13appavoisée à l'écret.
23:15On est en train de dire, ah, Trump nous a trahis,
23:17ah, Poutine, il est
23:19vraiment pervers.
23:21Écoutez Jean-Noël Barraud sur l'OTAN.
23:23Parce qu'il faut reprendre le contrôle de l'OTAN.
23:27Les Américains sont nos alliés,
23:29notamment au sein de l'OTAN.
23:31L'alliance de sécurité qui
23:33nous a permis, pendant des décennies,
23:35d'avoir la paix
23:37ou en tout cas la sécurité en Europe.
23:39Mais ça change de manière radicale
23:41puisqu'ils ont décidé, depuis longtemps maintenant,
23:43ça ne date pas de Donald Trump, de se retirer
23:45de cette alliance de sécurité
23:47qu'on appelle l'OTAN. Et donc le moment
23:49est venu de se réveiller pour les
23:51Européens et de prendre la place
23:53que les Américains vont leur laisser.
23:55Ça veut dire en tout cas de prendre notre part
23:57dans notre sécurité. Et ça, c'est des efforts
23:59considérables, y compris sur le plan budgétaire.
24:01C'est impossible.
24:03Donc ça, c'est une parole pour rien,
24:05par exemple, parce qu'on n'a pas d'argent.
24:07Donc là, il n'aurait rien dit, c'était la même chose.
24:09Ce ne sont pas forcément les Français
24:11qui sont les moins dépensiers en matière
24:13de défense.
24:15Il y a d'autres pays
24:17qui sont divisés. Il y a l'Espagne, notamment.
24:19Moi, je voudrais qu'on parle
24:21vrai. J'ai envie d'un homme politique
24:23qui nous dise les choses telles
24:25qu'elles sont, pas telles qu'il voudrait qu'elles soient.
24:27On est avec
24:29notre ami Thaumail.
24:31Pensez à moi, évidemment.
24:33On prend tous les jours
24:35des nouvelles
24:37de Thaumail parce que je rappelle qu'il vit
24:39la plus mauvaise semaine
24:41de son année.
24:43Son épouse est en vacances.
24:45Elle est partie avec les enfants
24:47et il est seul.
24:49Et elle ne lui
24:51donne plus de nouvelles.
24:53C'est fou, c'est fou.
24:55Je parle plus
24:57à Pascal Praud dans ma journée qu'à ma propre femme.
24:59Faites attention
25:01parce que le danger du moniteur de ski,
25:03ça n'arrive pas qu'aux autres.
25:05Faites très attention.
25:07Faites très attention.
25:09Faites très attention.
25:11C'est le temps de réflexion.
25:13Est-ce que vos enfants vous manquent ?
25:15Mes enfants, énormément, oui.
25:17C'est vrai, mais en même temps, quand vous rentrez
25:19le soir, la télécommande,
25:21elle est au même endroit où vous l'avez laissée la veille.
25:23Ça, c'est un vrai plaisir.
25:25Rien n'a bougé dans l'appartement.
25:27Rien n'a été cassé.
25:29Les cendriers sont là en place.
25:31La jolie lampe
25:33qu'on vous avait offerte pour Noël,
25:35elle est toujours là. Elle n'a pas été cassée
25:37par un de ses enfants parce que les enfants, ça casse tout
25:39dans les appartements et dans les maisons.
25:41C'est ça qui est beau quand vous rentrez. Tout est en place.
25:43Vous prenez vraiment mes enfants pour des
25:45sauvages. Si vous finirez par parler
25:47aux murs et faites attention le jour où les murs
25:49vous répondent.
25:51J'ai déjà commencé à parler à mon chat.
25:53C'est assez dramatique.
25:55Je ne suis pas totalement seul.
25:57Alors là,
25:59c'est autre chose.
26:01Complètement différent. Comment il s'appelle votre chat ?
26:03Siphnos, comme le nom
26:05du Nil en Grèce.
26:07C'est vraiment un chat de bobo.
26:09C'est vraiment un chat d'intellectuel.
26:11Vous avez un animal, Pascal ?
26:13Comment ? Vous avez un animal ?
26:15Non, je n'ai pas d'animal.
26:17Moi, j'ai un animal.
26:19Moi, j'ai un animal. Vous avez quoi ?
26:21Il s'appelle Triomphe.
26:23Il est où en ce moment ?
26:25A la maison.
26:27On vous embrasse.
26:29Merci beaucoup.

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