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00:00et le droit à la sécurité pour les citoyens.
00:02David Lissner, le Conseil constitutionnel, justement, il est au centre de l'actualité et de la polémique avec la candidature à sa tête de Richard Ferrand,
00:09proche d'Emmanuel Macron, qui était aussi auditionné ce jour par la Commission des lois et de l'Assemblée et du Sénat.
00:14Alors, les députés LR, on le sait désormais, vont voter contre cette nomination.
00:18J'imagine que vous êtes sur la même ligne que votre parti. Vous estimez que ce serait une dérive, certains disent, une dérive idéologique si M. Ferrand arrive à la tête ?
00:26Dès que j'ai appris la nomination, la volonté de nommer Richard Ferrand président du Conseil constitutionnel par le président de la République,
00:33tout de suite, je crois avoir été le premier, avoir posé la question, mais pourquoi le président de la République,
00:38alors il prend parfois des décisions étranges, comme celle de la dissolution, mais pourquoi nomme-t-il Richard Ferrand, à qui je ne vois aucun mal,
00:47je ne le connais pas personnellement, ce n'est pas mon sujet, mais Richard Ferrand ne peut être nommé aujourd'hui président du Conseil constitutionnel
00:53que grâce à la prescription sur une affaire judiciaire qui le concernait.
00:57Il n'est pas connu pour ses compétences juridiques, on parle de la plus haute cour de justice.
01:03Est-ce qu'il vaut mieux, au sommet du Conseil constitutionnel, un juriste connu pour ses mérites de juriste et pour son indépendance et son objectivité, ou un courtisan ?
01:13Donc, je ne comprends pas que dans la crise dans laquelle nous sommes...
01:18Ne prenez pas que vous avez la réponse à votre question. Pourquoi Emmanuel Macron veut un proche à la tête du Conseil constitutionnel ?
01:25Écoutez, j'interprète comme vous, je lis dans vos pensées.
01:27Je préfère que vous le disiez clairement.
01:28Parce que Richard Ferrand a aussi perdu les élections, rajoutons ce paramètre.
01:30Donc c'est la récompense aux proches, ça a toujours existé malheureusement dans les nominations constitutionnelles, il y a de cela.
01:38Mais aujourd'hui on ne peut pas se permettre ça.
01:40Et objectivement, quand on voit les défis qui nous attendent, il va falloir couper le rominé de l'immigration, non pas la supprimer, mais la maîtriser,
01:47ce qui va nécessiter des changements constitutionnels.
01:50Donc si on a...
01:53Vous dites ça, je précise, parce que le Conseil constitutionnel avait en partie censuré la loi immigration.
01:59Écoutez, on a un problème avec les hauts courts de justice qui reprennent toujours les interprétations les plus contraires à la volonté populaire.
02:05Et puis ça pose la question aussi peut-être de la neutralité, de l'indépendance.
02:09Moi je suis pour l'indépendance de la justice, mais la contrepartie, c'est évidemment l'objectivité.
02:15Et c'est pour ça d'ailleurs que le syndicat de la magistrature, qui a des statuts qui ne sont pas objectifs, ne devrait pas pouvoir exister.
02:22Il faut du syndicalisme dans la magistrature, mais pas des partis politiques, mais bien sûr, évidemment.
02:27C'est ça une démocratie.
02:29Pardonnez-moi, mais quand vous regardez le Conseil d'État, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel,
02:35à chaque fois on a des anciens socialistes à la tête, ça pose un problème d'objectivité, d'équilibre, de neutralité.
02:41Ça pose un problème grave à mon sens.