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Webinaire animé dans le cadre du parcours de formation d'enseignant(e)s de collèges et lycées franciliens aux enjeux d''éducation à l'environnement - projet interacadémique sur l'eau.

Animé par Nicolas Herbreteau, Muriel Dubreuil, Zoé Balay et Raphaël Povert, de l'Agence Régionale de la Santé en Ile-de-France (ARS), le webinaire a pour thème les baignades en Ile-de-France et les enjeux sanitaires associés à l'ouverture prochaine de baignades en Marne et en Seine.

Pour plus d'informations sur le projet interacadémique : https://www.drieat.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/partenariat-avec-l-education-nationale-r991.html
Webinaire datant du 11 février 2025.

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00:00On est quatre à participer à ce webinaire, deux de l'Agence Régionale de Santé, Raphaël
00:00:16Pauvert à côté de moi et moi-même, Nicolas Herbretaud, et avec également la présence,
00:00:24la participation de l'Observatoire Régional de Santé, représenté par Muriel Dubreuil et Zoé
00:00:31Ballet. On va donc faire notre présentation sur cette thématique de la question des baignades et
00:00:39des enjeux de santé en trois temps. Tout d'abord, je vais vous faire une première présentation qui
00:00:44est beaucoup plus générale sur ce qu'on appelle la santé-environnement et cette notion de
00:00:50déterminant de santé et de facteurs environnementaux pour vraiment aboutir à la fin de ma présentation
00:00:57à cette question autour des enjeux de santé liés à la baignade. Muriel et Zoé viendront
00:01:06expliquer le travail que l'Observatoire Régional de Santé mène pour identifier les bénéfices et
00:01:14risques pour la santé des projets actuellement en cours de création de baignades en Île-de-France,
00:01:21et enfin Raphaël Pauvert interviendra au nom de l'Agence Régionale de Santé pour présenter
00:01:30toutes les missions qui sont exercées dans le cadre des missions de l'ARS pour assurer la
00:01:37sécurité sanitaire des baignades. Dans un premier temps, je vais m'attarder sur cette notion de
00:01:46déterminant de santé et de facteurs environnementaux. Quand on parle de déterminant de santé, ce sont
00:01:52tous les facteurs qui vont influencer l'état de santé d'une population, que ce soit vraiment
00:02:00dans toutes ses composantes, ce n'est pas forcément en termes de causes directes de maladies,
00:02:06et ces déterminants sont de divers ordres que vous voyez sur le graphique à côté.
00:02:13Les pourcentages varient en fonction de qui les formules, les grandeurs d'idées sont à peu près
00:02:24les mêmes. Pour vous montrer qu'on parle beaucoup de notre patrimoine génétique comme étant l'élément
00:02:30central de notre santé, finalement, il joue pour une très petite part sur notre état de santé
00:02:38général. On estime que c'est autour de 5%. Ensuite, on a nos comportements individuels. Le fait de
00:02:46fumer, par exemple, est un comportement qui va avoir un effet sur notre santé. Là encore,
00:02:55c'est une part qui reste finalement assez minime sur ce qui va gérer notre état de santé. Le
00:03:05système de soins, l'accès aux soins, la qualité des soins qui sont donnés, jouent pour environ 15%.
00:03:14Vous voyez que les facteurs environnementaux représentent 25% du poids de ces déterminants
00:03:22sur notre état de santé, quand les facteurs socio-économiques, le revenu notamment,
00:03:28qui est la position sociale qu'on peut avoir dans la société, vont contribuer pour quasiment la
00:03:35moitié du poids de notre état de santé est associé à ces facteurs socio-économiques.
00:03:42Et déjà, se dessine à partir de ce graphique cette notion qu'il y a probablement des inégalités
00:03:49entre les personnes qui ne vont pas avoir les mêmes compétences et capacités à agir sur leur
00:03:58état de santé. J'y reviendrai un peu plus tard. La santé environnementale, c'est une définition qui
00:04:04a été posée par l'Organisation mondiale de la santé lors d'une conférence à Helsinki en 1994.
00:04:15Je vous la lis, la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine,
00:04:19y compris de la qualité de la vie, qui sont déterminés par différents facteurs physiques,
00:04:25chimiques, biologiques, mais également sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement.
00:04:30Vous voyez que ça va couvrir de nombreux éléments de notre environnement, donc c'est vraiment tout ce
00:04:37qui est les éléments de l'environnement qui vont avoir une action sur notre santé, que ce soit de
00:04:43façon positive ou de façon négative. On parle aussi de santé environnement quand on parle des
00:04:49politiques qui sont mises en place pour gérer et contrôler ces différents facteurs environnementaux.
00:04:57En fait, quand on parle de ces facteurs environnementaux, ça fait beaucoup écho à la
00:05:03notion des objectifs de développement durable qui ont été définis par les Nations Unies avec
00:05:09ces 17 objectifs, et on y retrouve la qualité de l'eau potable, l'habitat, l'alimentation,
00:05:17et différents éléments qui vont tous agir sur notre santé. Un petit point avant de poursuivre,
00:05:29sur notre diaporama qui vous sera évidemment mis à disposition après, vous avez sur de nombreuses
00:05:37diapos des liens à cliquer si vous voulez aller un peu plus loin sur les concepts et sur les notions
00:05:44qui seront abordées tout au long de ce webinaire. J'en viens donc maintenant à définir un peu plus
00:05:52ce que sont ces facteurs environnementaux et puis les milieux de vie où on va retrouver ces facteurs
00:05:58environnementaux. Dans ce que nous on va aborder aujourd'hui, ce sont essentiellement les facteurs
00:06:06physiques, biologiques et chimiques que je vais moi aborder. On verra qu'on étudie un peu d'autres
00:06:13choses, notamment dans le cadre du travail de l'ORS, mais pour vous donner un peu les différentes
00:06:21familles de facteurs qui vont avoir un effet plutôt négatif sur la santé, un risque d'avoir des effets
00:06:31sur la santé. On va séparer les facteurs physiques qui vont être notamment le rayonnement ultraviolet
00:06:38solaire, la radioactivité, les champs électromagnétiques, la chaleur, le bruit et différentes autres
00:06:46natures qui peuvent avoir des effets par leurs caractéristiques physiques. Notamment les
00:06:55fibres d'amiante vont générer des problèmes de santé plutôt en raison de la forme des fibres
00:07:03qui vont décupler l'effet irritant de l'amiante. Les facteurs biologiques, ce sont tous les
00:07:12micro-organismes auxquels on va être exposé, notamment les bactéries, virus et parasites,
00:07:18qu'on va retrouver notamment dans ces baignades dont on va parler un peu plus loin. Mais c'est
00:07:24aussi d'autres facteurs de type pollens, moisissures, toxines qu'on va retrouver dans la
00:07:32nature. Les facteurs chimiques, là ce sont essentiellement des substances qui sont liées
00:07:40à une activité humaine et de parmi celles-là on va retrouver notamment celles qui sont liées à
00:07:46l'activité agricole, les nitrates, les pesticides, nos activités du quotidien avec des substances
00:07:54CMR qui veut dire cancérigènes, mutagènes et aéroprotoxiques qu'on peut retrouver dans
00:08:01certains composés de certains produits du quotidien qui vont être générateurs d'émissions de ces
00:08:08substances tout comme les perturbateurs endocriniens qui sont des molécules qui vont avoir un effet
00:08:13sur l'expression hormonale chez l'homme. Vous avez tout un tas d'autres polluants qu'on peut
00:08:21retrouver et donc tous ces polluants vont être retrouvés plus ou moins dans chacun des milieux
00:08:27que je cite entre l'air, l'eau, les sols, les cadres de vie, l'habitat, les espaces verts,
00:08:34le transport mais aussi l'alimentation et les produits de consommation que j'évoquais. Ce sont
00:08:41vraiment tous ces éléments là qu'on va étudier quand on parle de santé environnementale. Pour
00:08:46parler justement de ce lien entre environnement et santé, ce lien n'est pas si simple que ça
00:08:51à mettre en évidence parce qu'il y a beaucoup de facteurs qui vont agir notamment le fait que les
00:08:58pathologies qui sont liées à une exposition environnementale ne sont pas forcément spécifiques
00:09:02à cette exposition. On peut avoir des facteurs multiples qui vont conduire à l'expression de
00:09:11certaines pathologies. Quand on parle d'exposition environnementale, en général les effets sont
00:09:16rarement immédiats. Ce sont des expositions chroniques qui vont sur le long terme induire
00:09:24des pathologies et notamment les pathologies chroniques de type diabète, obésité ou encore
00:09:30les cancers. Ensuite, ce sont des expositions qui se cumulent dans l'espace et dans le temps.
00:09:36Donc en fait, on n'est pas exposé une seule fois mais on s'expose tout au long de sa vie et parfois
00:09:43à des moments cruciaux de notre vie, notamment les premières années de développement où l'exposition
00:09:52va avoir plus d'impact sur la santé, en tout cas sur les mécanismes de développement de l'enfant.
00:10:00Après, on a chacun des sensibilités individuelles et c'est là que notamment notre génétique,
00:10:05notre génome va agir. En tout cas, on a quand même un certain nombre de pathologies pour lesquelles
00:10:10on peut établir un lien direct entre une exposition environnementale et une pathologie. C'est notamment
00:10:17le saturnisme par rapport à l'exposition au plomb, le mésothélium qui est lié à l'exposition aux
00:10:24fibres d'amiante. Après, vous avez des maladies infectieuses de type légionellose qui est liée
00:10:30à une bactérie qu'on retrouve dans l'eau. Enfin, l'asthme, les allergies qui sont liées, associées
00:10:36souvent à une exposition soit au pollen, soit à une pollution atmosphérique. Alors, je ne vais pas
00:10:46développer cette notion parce qu'elle est très complexe, mais c'est ce que j'ai un peu dit
00:10:51précédemment. La plupart des maladies non transmissibles, qui ne sont pas liées à un agent
00:10:58infectieux, trouvent à 70% d'entre elles une origine environnementale. Mais cette origine
00:11:07environnementale va se développer sur toute une période de notre vie. On va ainsi distinguer ce
00:11:15qui relève du génome, donc nos caractéristiques génétiques qui nous donnent plus ou moins de
00:11:21vulnérabilité à certains problèmes. Et puis, cette notion d'exposome, c'est toute notre exposition,
00:11:28la totalité des expositions aux différents facteurs extérieurs auxquels on a été exposé tout au
00:11:35long de notre vie, qui peut à un moment donné générer des effets, notamment ce que je vous
00:11:42ai évoqué, donc les cancers, les maladies neurodégénératives, les maladies métaboliques.
00:11:46Quand on parle santé environnement, on ne peut pas le dissocier aujourd'hui d'un nouveau concept,
00:11:56enfin nouveau, il y a une dizaine d'années, qui a été développé là encore entre l'OMS,
00:12:02l'organisation aussi pour l'alimentation et les animaux, qui est le concept One Health,
00:12:15ou une seule santé en français, qui prend en considération la santé humaine, mais également
00:12:24la santé animale, parce qu'on est évidemment en relation plus ou moins importante entre animaux
00:12:33et humains, mais également la santé des écosystèmes. Et tout ça est imbriqué,
00:12:40et quand on a des facteurs qui agissent sur l'un de ces éléments, ça peut avoir des
00:12:47répercussions sur les autres, et donc notamment quand on va perturber la biodiversité de l'écosystème,
00:12:54on va pouvoir favoriser la présence d'un animal qui habituellement n'était pas forcément présent,
00:13:04et cet animal peut être porteur d'une maladie qui est transmissible à l'homme. On pourrait
00:13:10prendre l'exemple du Covid, même si le lien n'est pas forcément très simple à faire,
00:13:16on n'est pas sûr à 100% de cette relation complexe, mais on a un certain nombre de maladies
00:13:24qui peuvent passer de l'animal à l'homme par le fait qu'on a bouleversé des écosystèmes.
00:13:31Sur l'environnement, c'est aussi impossible de ne pas l'associer à ce qui nous préoccupe
00:13:41tous aujourd'hui, c'est le changement climatique, parce qu'en fait ce changement climatique s'associe
00:13:50à la modification d'intensité et de géographie de certains facteurs environnementaux, et donc on va
00:13:56avoir là encore, en fonction de la vulnérabilité des populations du fait notamment de leur capacité
00:14:05à agir par leurs positionnements sociaux, démographiques, catégories socio-économiques,
00:14:14par rapport à des événements climatiques qui vont augmenter, notamment avec des événements
00:14:26de type canicule, d'événements de type tempête qui vont se répéter, s'intensifier au fil du temps,
00:14:39et donc la réponse à ces risques-là va évoluer, et des expositions vont être aussi multiples,
00:14:48ça va évidemment être directement les populations, mais ça peut être aussi notre système de santé
00:14:53qui va être touché par ces cataclysmes météorologiques par exemple, par les inondations,
00:15:00ça peut être la production de l'eau potable, et tout ça va pouvoir avoir des effets ensuite
00:15:06sur notre santé, notre santé ou notre système de soins, et donc on prend en considération
00:15:17évidemment ces questions d'événements climatiques dans la compréhension et l'appréhension des risques
00:15:26environnementaux, et on pourra évidemment l'évoquer au travers des baignades, et ce changement climatique
00:15:32peut avoir aussi des impacts sur la nature des risques qui sont associés aux baignades.
00:15:41Pour vous donner quelques éléments sur les impacts sanitaires et économiques des
00:15:46pathologies d'origine environnementale, on estime en France qu'on a environ 40 000,
00:15:52alors là dans ce diapo on parle de 48 000 décès, ça a été un peu revu à la baisse,
00:15:56mais 40 000 décès par an liés à la pollution de l'air, 10 000 décès en Europe liés au bruit des
00:16:03transports, par exemple l'exposition au radon qui est une problématique qui concerne certaines
00:16:08régions, pas tellement l'Île-de-France, quasiment pas l'Île-de-France, génère 3 000 décès par
00:16:14cancer du poumon par an en France. Vous voyez donc il y a différents éléments qui montrent
00:16:22l'impact de l'environnement sur la santé, notamment la mortalité, mais aussi la morbidité,
00:16:29donc l'apparition de pathologies, que ce soit l'asthme lié ou les allergies liées au pollen,
00:16:36que ce soit des pathologies chroniques, notamment maladies cardiovasculaires,
00:16:40obésités, infections respiratoires ou cancers, et puis donc cette notion de maladies infectieuses
00:16:47humaines qui sont d'origine animale, ce que j'évoquais en fait, cette perturbation ou le fait
00:16:52que l'homme colonise des espaces naturels où il n'avait pas l'habitude d'être confronté à
00:17:01certaines espèces animales va le rendre vulnérable à des maladies auxquelles il n'était pas du tout
00:17:10exposé précédemment. On peut parler aussi du coût social, c'est des centaines de milliards
00:17:18d'euros qui sont associés à la prise en charge et puis au coût économique général de ces facteurs
00:17:28environnementaux. Je ne vais pas rentrer dans le détail de cette diapos là, mais c'est pour vous
00:17:33dire que justement l'Observatoire Régional de Santé, avec Santé publique France, a travaillé
00:17:37plus particulièrement sur l'impact de la pollution de l'air sur l'incidence d'un certain nombre de
00:17:42pathologies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques, et qu'on a des résultats vraiment
00:17:47chiffrés sur le fardeau qui est porté par cette pollution sur la santé humaine.
00:17:58Je finirai ma présentation sur cette question des inégalités de santé associées aux expositions
00:18:12environnementales, parce qu'il faut bien avoir en tête que les populations les plus défavorisées
00:18:18sont souvent exposées à un plus grand nombre de nuisances que les autres catégories socioprofessionnelles
00:18:25et sociodémographiques, à des niveaux d'exposition plus élevés que les personnes des classes
00:18:35supérieures. Quand elles sont exposées à un même niveau d'exposition, elles sont en général plus
00:18:42vulnérables du fait d'un état de santé qui est plus dégradé, à moindre accès aux soins et moindre
00:18:50capacité à éviter les expositions. Elles ne sont pas en capacité de déménager quand elles sont
00:18:54faites sous une pollution liée aux transports. Vous voyez sur la droite de cette diapo une
00:19:04cartographie qui a été faite par l'Observatoire Général de Santé, qui associe un cumul
00:19:10d'expositions environnementales, que ce soit l'air, le bruit, la qualité de l'eau, la qualité des sols
00:19:15ou la présence d'industrie, et la présence de catégories de populations invulnérables. Plus
00:19:22c'est bleu foncé, plus vous avez des secteurs, des territoires où la population est exposée,
00:19:28est fragile, ce qui permet en termes de politique de santé publique aussi de prioriser nos actions
00:19:35en fonction de cette connaissance des inégalités. En parlant de politique de santé publique,
00:19:41j'ai séparé en deux versants. Il y a l'activité régalienne qui est principalement organisée par
00:19:51l'Agence Régionale de Santé, par ses services sans environnement, avec les moyens humains qui
00:19:57sont de l'ordre de 125 techniciens et ingénieurs qui sont répartis dans les huit délégations
00:20:02départementales sur l'île de France, avec trois grands champs thématiques qui sont traités par
00:20:08nos services, la qualité des eaux, donc l'eau potable, l'eau des piscines, l'eau des baignades,
00:20:14l'eau conditionnée ou l'eau des termes, l'habitat et l'environnement intérieur, et puis tout ce qui
00:20:20est pollution et environnement extérieur. Et nos missions se répartissent en trois grands secteurs,
00:20:27du contrôle et de l'inspection pour assurer une sécurité sanitaire, notamment par rapport à l'eau
00:20:33potable ou les eaux de loisirs, une évaluation du risque sanitaire par rapport à des expositions,
00:20:39mieux estimer les risques, et puis des actions de prévention et de promotion de la santé pour
00:20:45éviter que les gens s'exposent ou prennent des comportements bénéfiques pour la santé. Et puis
00:20:53vous avez de l'autre côté, en fait, sur la droite, un autre champ de notre activité qui rejoint les
00:21:00actions de prévention et de promotion de la santé, qui est le plan régional sans environnement,
00:21:04qui concerne une vingtaine d'acteurs en Ile-de-France pour leur mise en œuvre, qui est copiloté par la
00:21:13préfecture de région, l'ARS et le conseil régional, et qui comprend un certain nombre d'actions qui
00:21:19ont été identifiées à l'échelle régionale. On a ainsi, pour le quatrième plan régional sans
00:21:27environnement, identifié 16 priorités régionales, dont une priorité qui porte sur les usages de
00:21:34l'eau. Et dans cette priorité qu'on a établie, on a mis en place une fiche action qui porte
00:21:41notamment justement sur l'anticipation des évolutions des facteurs environnementaux sur
00:21:49les baignades et de se poser les questions des bénéfices et des impacts potentiellement
00:21:57négatifs pour la santé dès la création des nouvelles baignades. Et donc, pour pouvoir traiter
00:22:03ce sujet-là, je vais laisser la parole à Muriel Dubreuil et Zoé Ballet pour vous présenter les
00:22:10éléments qui concernent les bénéfices et les risques pour ces futures baignades en Ile-de-France.
00:22:16Bonsoir, merci Nicolas. Donc, effectivement, je vais vous présenter un projet en cours,
00:22:26donc c'est toi qui passe les diapos. Je vais vous présenter un projet en cours dans le cadre de ce
00:22:33plan régional santé environnement 4, qui fait le lien avec tout le sujet qu'il y a eu autour de
00:22:42la Seine et de la Marne, mais en particulier de la Seine dans la préparation des Jeux olympiques
00:22:46de Paris 2024, où il y a eu un objectif majeur de reconquête de la qualité des eaux et avec
00:22:54un objectif de poursuivre un héritage des Jeux olympiques avec une capacité d'avoir une Seine
00:23:02et une Marne qui soient baignables. Donc, dans le cadre de ce projet, en fait, l'objectif c'est de
00:23:09réaliser une évaluation d'impact sur la santé qui s'appelle EIS sur les politiques publiques de
00:23:17déploiement des lieux de baignade en Ile-de-France. Donc, on va vous présenter en deux parties ce
00:23:22projet. Déjà, en première partie, je vais vous expliquer ce qu'est cette démarche EIS. Et puis,
00:23:29dans une deuxième partie, on va illustrer la situation francilienne en termes de baignabilité
00:23:35dans le fleuve. Alors, la démarche EIS, évaluation d'impact sur la santé, je vous en mentionne ici
00:23:50une définition que je vais vous lire. C'est une combinaison de procédures, de méthodes et d'outils,
00:23:56donc un ensemble de matériaux méthodologiques qui permettent de juger à l'avance d'effets
00:24:02possibles d'une politique ou d'un programme ou d'un projet sur la santé de la population et aussi
00:24:08la distribution de ces effets au sein de la population. Donc, ça fait référence au fait
00:24:13que, comme vous l'a présenté Nicolas en introduction, l'ensemble des déterminants de la santé nous
00:24:19montre que, finalement, il y a beaucoup de choses qui se passent en dehors du système de soins et
00:24:24que beaucoup de politiques publiques peuvent avoir des impacts sur la santé. Cette démarche de
00:24:30travail EIS n'est pas du tout obligatoire, c'est une démarche volontaire et elle est issue d'une
00:24:40approche « Santé dans toutes les politiques » qui a été promue par l'Organisation mondiale de la
00:24:45santé dans les années 2010-2013, qui avait justement pour objectif de faire un focus sur
00:24:52ces enjeux des politiques publiques qui peuvent avoir des impacts sur la santé. Donc, on parle
00:24:57de politiques publiques qui peuvent être l'habitat, le transport, l'urbanisme. Donc, toutes ces
00:25:03politiques publiques, en fait, impactent les déterminants de la santé et peuvent avoir des
00:25:07effets positifs ou négatifs sur la santé des populations. Et l'évaluation d'impact sur la
00:25:12santé, c'est une démarche méthodologique qui a pour but d'apprécier les enjeux de ces politiques
00:25:18publiques et d'accompagner vers des politiques publiques qui soient plus favorables à la santé.
00:25:22Donc, en fait, elle va, par une évaluation qui est faite au fur et à mesure du développement
00:25:28d'une politique ou d'un projet, elle va essayer de proposer une maîtrise des effets positifs sur
00:25:33la santé, faire des recommandations et aussi faire des recommandations pour atténuer des
00:25:39effets néfastes sur la santé. Je vous présente juste très rapidement les grandes idées de
00:25:47comment ça se présente. En fait, on s'appuie sur les données scientifiques existantes, qu'on appelle
00:25:52des données probantes. Donc, on va s'appuyer à la fois sur ce que dit la littérature scientifique,
00:25:57des revues de littérature et ce qu'on appelle les preuves de la recherche scientifique, l'état de
00:26:04l'art au moment où on fait le travail. On s'appuie sur une contextualisation avec ce qu'on
00:26:10connaît du territoire sur lequel on va travailler. Si on a le temps, on met en place aussi des
00:26:15démarches qui sont participatives, c'est-à-dire qu'on va essayer aussi de comprendre comment les
00:26:19habitants vivent ce contexte, cette politique publique en question sur laquelle on travaille,
00:26:24qu'on ait un retour sur aussi leurs usages des espaces publics. Et puis, évidemment, les porteurs
00:26:30de projets ou les porteurs de la politique sont partie du processus. Et donc, l'ensemble de ces
00:26:35informations, après il y a tout un processus méthodologique que je n'ai pas décrit là,
00:26:39va permettre de donner des informations, de partager des informations sur ce qui est connu
00:26:44en santé publique au temps où on fait le travail sur cette politique publique et d'informer les
00:26:50décideurs. Donc là, on va vous présenter cette évaluation d'impact sur la santé. Elle est en
00:27:02phase de démarrage. Donc, là, ce que je vais vous présenter, c'est l'état des connaissances en cours
00:27:09sur les enjeux de baignade, les enjeux pour la santé d'une baignade en eau naturelle. Donc,
00:27:15c'est une revue littérature scientifique qui est adaptée au contexte francilien et qui prend en
00:27:20compte des effets attendus sur la santé qui sont négatifs ou aussi positifs. Juste, on remarque que
00:27:25la littérature scientifique, en fait, elle ne se focalise pas uniquement sur la baignade fluviale,
00:27:31la baignade dans un fleuve. On a souvent, globalement, des états des connaissances
00:27:35qui sont faits sur tout type de baignade en eau naturelle. Donc, c'est un point de vigilance. Les
00:27:41enjeux ne sont pas forcément toujours les mêmes dans un fleuve ou dans un lac, comme chacun le
00:27:46comprend. Donc, je vais vous parler d'abord des risques pour la santé de la baignade en eau
00:27:52naturelle. Donc là, juste une diapositive introductive qui est simplement pour vous
00:27:57dire que les facteurs qui influencent la qualité de l'eau dans les fleuves dont on parle, que sont
00:28:01la Seine et la Marne, c'est à la fois le rejet des eaux usées, les ruissellements urbains. L'eau
00:28:08qui ruisselle, les eaux de pluie, peuvent drainer, du coup, des polluants dans le fleuve. Le trafic
00:28:15fluvial, les bateaux qui sont présents sur la Seine ou la Marne peuvent être des sources de
00:28:19pollution par leur propre rejet. Et les activités industrielles. Donc, dans les risques, c'est une
00:28:28diapositive qui récapitule finalement quels sont les risques pour la santé de la baignade en
00:28:34milieu naturel. Vous avez à droite une boîte, la boîte rouge, qui concerne les accidents. Et il
00:28:41faut quand même mentionner le fait que dans ces baignades en milieu naturel, l'enjeu majeur,
00:28:47c'est quand même les accidents et en particulier les noyades. Donc, dans les accidents, on a les
00:28:52noyades, on a les enjeux éventuellement de collision avec le fait qu'il y a une navigation
00:28:59fluviale. Donc, il y a une mixité des usages sur ces fleuves. Le risque aussi d'une nage compliquée
00:29:06avec les courants fluviaux. La présence dans les eaux du fleuve d'objets coupants ou de
00:29:14macro-déchets qui peuvent être des objets contendants. Et puis, l'exposition au soleil,
00:29:21le risque d'hydrocution, tout ce qui est la gestion et le management des risques ou le risque
00:29:28d'hypothermie. Donc, c'est des mesures de protection individuelle et de connaissance des enjeux pour
00:29:33chaque individu. Donc, ça, c'est une partie qui est quand même très importante, c'est
00:29:37l'accidentologie. Après, on a tout ce qui est les contaminations. Donc, j'ai séparé,
00:29:42mais ça vous sera présenté aussi ultérieurement. Mais on a séparé ici les contaminations qui sont
00:29:49d'ordre bactériologique. Donc, c'est beaucoup des germes d'origine fécale qui sont issus des égouts
00:29:55ou des excréments d'animaux qui vivent autour du fleuve. Donc là, on a un certain nombre de
00:30:02pathologies les plus fréquentes qui sont la sphère ORL, des otites ou des pharyngites, des enjeux
00:30:09cutanés, des pathologies respiratoires ou des pathologies digestives gastro-entérites. On a,
00:30:17après, des risques de développement de cyanobactéries qui ne sont pas complètement
00:30:23à mettre de côté. Ça dépend beaucoup, finalement, du fait que les eaux soient calmes et de la
00:30:31température des eaux. Donc là, on peut avoir un développement de cyanobactéries qui prolifèrent
00:30:37mieux entre 15 et 25 degrés. Et la problématique, c'est qu'en fait, elles sécrètent des toxines et
00:30:45qui peuvent être toxiques pour le système digestif, pour le système neurologique ou pour
00:30:51le système cutané, pour toute l'atteinte cutanée chez les êtres humains. Donc, voilà les grands
00:30:59enjeux répertoriés. Après, on a des contaminations potentiellement chimiques avec ce qui peut exister
00:31:07comme des micro-polluants, des pesticides, des biocides, des résidus médicamenteux qui seraient
00:31:14présents suite à nos déversements, des polluants éternels ou des résidus industriels. Donc là,
00:31:22on est dans le cadre de la baignade. On est dans une exposition. Seulement, si on a une ingestion
00:31:29d'eau, on est plutôt sur une exposition, sur un risque chronique. On n'a pas, a priori, de pénétration
00:31:35par la peau de ces polluants d'ordre chimique, encore qu'il y aurait des choses qu'il faudrait
00:31:40mieux connaître. Donc, en fait, effectivement, les voies d'exposition des baigneurs, elles
00:31:45concernent plutôt l'ingestion ou l'inhalation d'eau et les enjeux de contact par la peau ou les
00:31:50muqueuses. Ensuite, on va parler des bénéfices pour la santé de la baignade en milieu naturel.
00:31:57Donc, en fait, il y a des bénéfices multiples qui ont été classés ici en deux ordres. Il y a des
00:32:05effets directs et des effets indirects. Dans les effets directs, en fait, le simple fait de se
00:32:10baigner, d'être dans l'eau a des effets de détente, de relaxation pour les articulations, pour le
00:32:18système musculaire. Donc, il y a une amélioration globale de bien-être simplement du fait de se
00:32:23baigner. On peut aussi s'exposer au soleil et que ce soit bénéfique si on se protège. Et puis,
00:32:30il y a des effets indirects qui sont le fait que si on se baigne, eh bien, on va peut-être nager,
00:32:35bouger un peu dans l'eau. Donc, on augmente son activité physique. Et puis, il y a un certain
00:32:39nombre de points qui touchent les déterminants de la santé qui vous ont été présentés tout à l'heure.
00:32:45Le fait que c'est un nouvel espace des baignades en contexte urbain, ça va être un nouvel espace de
00:32:52sociabilité où il peut y avoir du lien social. Donc, on touche les déterminants sociaux de la
00:32:57santé. On améliore ce qu'on appelle les aménités urbaines. On a des loisirs de proximité avec des
00:33:04équipements publics parce que ces baignades sont, en fait, organisées, réglementées. Et puis,
00:33:10on touche aussi les déterminants environnementaux de la santé avec le bienfait, les bienfaits de la
00:33:15nature en ville. Et puis, le fait que sur des sites de baignade, on peut avoir des îlots de
00:33:19fraîcheur qui peuvent être en particulier bénéfiques en cas d'événement de canicule,
00:33:24comme ça peut être le cas dans la région parisienne. Donc, ça, c'est des multiples bénéfices sur la
00:33:30santé. Les bénéfices sur la santé les plus importants, en fait, ce sont ceux qui sont très,
00:33:34très bien documentés, qui sont liés à la pratique d'activités physiques. Donc là,
00:33:39on a une réduction. En fait, on a de la prévention et aussi de la réduction d'impact de pathologies
00:33:48de type diabète, de maladies cardiovasculaires, même sur la prévention des cancers. C'est très
00:33:54bien documenté maintenant que la pratique d'activités physiques est très importante.
00:33:59Donc, on a un ensemble de bénéfices liés à cette présence d'un lieu où on pourrait pratiquer la
00:34:07nage en eau libre et une activité physique. Et le dernier point, c'est que le fait que ce soit
00:34:14organisé, que ce soit des baignades qui soient accessibles et qui soient la plupart du temps
00:34:18gratuites, c'est aussi un effet de réduction des inégalités sociales de santé. Nicolas vous a
00:34:23présenté tout à l'heure à quel point les déterminants socio-économiques de la santé
00:34:26sont parmi les déterminants les plus importants, en fait, en termes quantitatifs. Donc voilà,
00:34:34je cède la parole à Zoé qui va vous décrire un petit peu le contexte francilien.
00:34:40Merci Muriel et bonsoir. Donc, on va se recentrer sur le contexte francilien en pratique qui a une
00:34:48longue histoire de baignade. Donc, on passe à la diapositive suivante. En région parisienne,
00:34:56la baignade est pratiquée depuis le XVIIe siècle dans ses cours d'eau naturelle,
00:35:02la Seine et la Marne, autour desquels l'agglomération parisienne finalement s'est
00:35:07construite. Elle a tantôt été utilisée pour des raisons hygiéniques, tantôt pour des raisons
00:35:14de loisirs et elle s'inscrit dans une tradition populaire estivale où les guinguettes et le
00:35:19canotage animaient les bords du fleuve. La première piscine dédiée à la natation sportive était
00:35:27d'ailleurs en eau naturelle et elle était installée en plein cœur de Paris, c'est la
00:35:30piscine de Ligny qu'on voit sur la première image à gauche de l'écran. Elle a été construite en
00:35:361801 sur la Seine. Elle est suivie en 1884 par la piscine du château Landon qui, elle,
00:35:44sera la première piscine publique chauffée, couverte et accessible toute l'année. L'interdiction de la
00:35:50baignade intervient, elle, en Seine en 1923, non pour des raisons sanitaires mais pour des
00:35:56considérations liées aux mœurs et à la sécurité, notamment en lien avec le partage des eaux
00:36:03fluviales avec la navigation. Ensuite, dans les années 30 puis dans les années 70, les pouvoirs
00:36:11publics encouragent fortement la construction de piscines couvertes avec une eau traitée. Dans
00:36:17les années 1970, c'est une opération nommée 1000 piscines qui est lancée visant à démocratiser
00:36:24l'apprentissage de la natation et à développer les infrastructures accessibles sur tout le
00:36:29territoire. C'est l'évolution urbaine qui a éloigné progressivement les Parisiens de leur
00:36:35fleuve avec, par exemple, dans les années 1960, l'artificialisation des berges au profit des
00:36:42parkings et des voies automobiles qui ont marqué une rupture d'accès physique et visuel avec le
00:36:47fleuve. Et en 1970, la baignade est interdite en Marne, cette fois pour des raisons de pollution.
00:36:55Le XXIe siècle, il a toutefois amorcé une reconquête des berges, notamment avec l'opération
00:37:03Paris-Plage au début des années 2000 qui a permis la repiétonisation finalement des berges ou la
00:37:10piétonisation du canal Saint-Martin temporaire qui est plus récente. Ensuite, la réintroduction de
00:37:20la baignade en Seine et en Marne, elle s'inscrit dans une longue histoire de politique publique
00:37:24volontariste visant à améliorer la qualité de l'eau. On note notamment la création de la première
00:37:31station d'épuration à Seine-Aval nommée Achère en 1940. Et c'est en 1988 que Jacques Chirac,
00:37:42qui était alors maire de Paris, promet le retour de la baignade en Seine. Le projet reste alors
00:37:49sans suite, mais dans les années 1990, il y a l'adoption de la directive cadre européenne sur
00:37:55l'eau qui impose des objectifs de bon état écologique des fleuves, renforçant ainsi les
00:38:00efforts en faveur de la qualité de l'eau. Et parallèlement, le syndicat Marne vive milite pour
00:38:07la restauration de la Marne avec la baignade comme objectif fédérateur. C'est la candidature de Paris
00:38:13aux Jeux olympiques plus récemment qui marque un tournant décisif avec l'ambition de rendre la
00:38:20Seine baignable pour les épreuves de nage en eau libre pour les Jeux olympiques avec la perspective
00:38:26d'un héritage durable pour le grand public à partir de 2025. Donc en 2019, la ville de Paris et
00:38:33l'État officialisent cette ambition en signant le plan qualité de l'eau et baignade. Et ce plan
00:38:38est structuré autour de deux axes majeurs. Garantir la baignabilité en temps sec et limiter les
00:38:44déversements d'eau usée dans le fleuve en temps de pluie. Ça représente un grand défi dans un
00:38:49contexte de forte densité urbaine et d'artificialisation des sols. Donc pour atteindre
00:38:55cet objectif, le plan baignable s'est appuyé sur six groupes de travail et nous on va s'interroger
00:39:01notamment au groupe de travail qui concerne la gestion des eaux globales. L'un des axes
00:39:09majeurs concerne la réduction des déversements d'eau usée en période de pluie. Un enjeu qui
00:39:14repose sur la mise en place d'infrastructures adaptées et d'actions ciblées. Je vais faire
00:39:19un bref retour sur la mise en conformité des branchements qui visent à corriger les
00:39:25défauts des réseaux d'assainissement. On peut voir sur la carte en bas à droite que dans Paris,
00:39:31entre Amurost et à l'ouest, le réseau est unitaire. C'est-à-dire que les eaux usées et les eaux
00:39:36pluviales se mélangent et c'est progressivement remis en conformité. Et à l'est, le réseau
00:39:43séparatif distingue un tuyau pour les eaux pluviales et un autre pour les eaux usées. Des
00:39:48interventions sont menées pour pallier les malfaçons qui sont hérités d'une urbanisation
00:39:53finalement des années 60. L'objectif est de limiter les débordements dans les cours d'eau.
00:39:59Et on va juste revenir sur cette gestion des eaux pluviales. Dans ce plan, il y avait également
00:40:06un objectif d'atteindre 5% d'infiltration des eaux pluviales à la source. C'est une approche
00:40:12qui encourage finalement une gestion à la source des eaux de pluie en limitant leur acheminement
00:40:17vers les réseaux d'assainissement et en les considérant comme une ressource dans la ville,
00:40:23dans l'urbain. Donc l'eau de pluie, elle peut être infiltrée directement dans le sol ou intégrée
00:40:28au projet urbain et réutilisée pour de l'arrosage par exemple, favorisant ainsi la création d'îlots
00:40:34de chaleur et le développement de la biodiversité. Dans cette dynamique, il y a par exemple le plan
00:40:40Paris-Pluie qui est un document de zonage pluvial qui impose à la ville de Paris d'intégrer la
00:40:44gestion de l'eau dans l'aménagement urbain. C'est une obligation. Donc parmi les initiatives
00:40:49phares de ce plan, il figure les cours oasis ou l'écoproasis. C'est le même principe de
00:40:56végétalisation que pour les cours mais pour l'écopropriété privée, qui contribue aussi
00:41:01à la résilience des villes face aux vagues de chaleur et aux épisodes pluvieux.
00:41:06Maintenant on va passer aux enjeux urbains finalement du retour de la baignade en eau
00:41:15naturelle. C'est une pratique qui permet aux habitants et aux touristes de renouer avec
00:41:21leurs fleuves et de bénéficier d'un accès direct à l'eau en pleine ville. Il y a d'ailleurs plusieurs
00:41:25grandes métropoles européennes comme Copenhague ou Bâle avec le Rhin qui ont déjà amorcé ce retour
00:41:31à la baignade. Ça témoigne d'un mouvement global en faveur d'un rapport renouvelé aux cours d'eau.
00:41:37L'engouement sur le territoire francilien pour la baignade en milieu naturel lui il est manifeste,
00:41:43comme en témoignent les pratiques illégales qualifiées de baignades sauvages par les
00:41:48autorités publiques, dont la pratique des eaux copolaires qu'on voit sur l'image en bas à gauche.
00:41:54Ces usages informels traduisent une forte demande sociale pour un accès aux rivières et aux fleuves.
00:42:00C'est une aspiration qui se reflète également dans le succès des baignades événementielles
00:42:05qui sont elles encadrées et qui nécessitent une autorisation, à l'image du Big Jump qui est
00:42:10organisé chaque année dans la Marne depuis 2005 et qui symbolise la volonté des citoyens de
00:42:15disposer d'une eau de qualité, tant pour la baignade que pour les écosystèmes aquatiques.
00:42:20Ce retour à la baignade représente une opportunité de favoriser la pratique des
00:42:26sports de plein air et de constituer une alternative aux piscines artificielles qui
00:42:31peuvent être perçues comme coûteuses et gourmandes en eau par certains acteurs.
00:42:36Et ça soulève certains enjeux urbanistiques qui sont à droite, comme le fait que ça permet un
00:42:49accès équitable à des îlots de fraîcheur à proximité des centres urbains pour tous.
00:42:55Ça permet également la requalification de sites historiques de baignade, à l'image de Maison
00:43:02Alfort qui ambitionne d'ouvrir une zone de baignade en 2025 sur un ancien site,
00:43:07mais également la réappropriation des berges, la potentielle renaturation de celles-ci et la
00:43:15nécessité de penser au partage des usages notamment en lien avec la navigation.
00:43:21Et cette slide consiste à illustrer un petit peu les modalités de gestion d'un site de baignade
00:43:34qui existe depuis 2017, donc la baignade du bassin de la Villette, et qui permet un accès
00:43:40gratuit à tous. C'est un lieu accessible pour tous également dans son aménagement, sécurisé,
00:43:48avec une jauge de fréquentation, des contrôles de qualité de l'eau, et également démontable pour
00:43:54pouvoir être ouvert en été et démonter le reste de l'année pour laisser passer la navigation.
00:43:58Merci.
00:44:02C'est mon tour. Bonjour à toutes et à tous. Je vais vous présenter le rôle et les missions de
00:44:13l'ARS sur le sujet des baignades, sachant qu'effectivement l'ARS, dans ses missions, assure
00:44:20la sécurité sanitaire des eaux, au pluriel. Nicolas en a parlé tout à l'heure, on parle d'eau du
00:44:26robinet, d'eau de loisirs, des piscines, dont également les baignades, ainsi que d'autres types
00:44:32d'eau, les eaux conditionnées, les eaux minérales et les eaux thermales. Quelques définitions pour
00:44:38introduire le sujet. De quoi parle-t-on ? On a deux types globalement de baignades. Les baignades
00:44:46naturelles, vous voyez la définition dans la réglementation, qui dit que ça correspond à une
00:44:53partie des eaux de surface où on s'attend à ce qu'un grand nombre de personnes se baignent, et dans
00:44:58laquelle l'autorité compétente n'a pas interdit la baignade de façon permanente. Et les zones
00:45:03fréquentées de façon répétitive et non occasionnelle, ou de la fréquentation instantanée pendant ces
00:45:07périodes d'estival, qui étaient effectivement peut-être supérieures ou égales à 10 baigneurs. Vous
00:45:11notez la rédaction peut-être un peu alambiquée, mais globalement c'est ça, c'est un espace
00:45:19où ce qui n'est pas interdit est autorisé, on y reviendra tout à l'heure. Et les baignades
00:45:26artificielles, c'est un peu particulier, c'est le mode d'alimentation avec une eau
00:45:33qui est captive, donc artificiellement séparée des masses d'eau de surface ou des eaux souterraines.
00:45:40Ces baignades artificielles, elles, sont exclues du champ de la directive européenne, que l'on va
00:45:46voir dans quelques instants, donc ne font pas l'objet d'un classement pour l'évaluation de
00:45:51leur qualité. Le cadre réglementaire brièvement, on parle d'une réglementation européenne, comme
00:46:00sur d'autres sujets, effectivement, le droit français applique les textes européens. On parle
00:46:04d'une directive qui date de 2006, donc presque 20 ans, pour vous donner une idée, la précédente
00:46:10datait de 1976, donc une périodicité assez peu fréquente, avec deux objectifs majeurs pour ce
00:46:19texte, donc protéger la santé des baigneurs et améliorer la qualité des eaux de baignade.
00:46:23Un projet, on est presque à 20 ans d'applicabilité de ce texte, un projet de révision est en cours
00:46:29depuis quelques années, on n'y est pas encore, on a laissé passer notamment des échéances
00:46:36électorales européennes de l'année dernière, pour que les États membres se remettent au travail sur
00:46:42les axes de modification de ce texte. On en a parlé un petit peu tout à l'heure, donc les risques
00:46:48sanitaires associés à la pratique de la baignade, de trois ordres, les risques infectieux, effectivement,
00:46:55avec les germes pathogènes qu'on peut croiser dans les eaux, et donc qui occasionnent des
00:47:02pathologies classiques d'appareil digestif et de la sphère ORL, des yeux et de la peau évidemment.
00:47:10Alors, à noter qu'on parle de qualité de l'eau, mais il ne faut pas oublier également la notion
00:47:15d'état de santé du baigneur. La population qui va se baigner, effectivement, n'est pas forcément
00:47:24sujet aux mêmes pathologies, en fonction de son état de santé et des modalités de baignade.
00:47:34Autre, la durée, l'immersion, le gestion d'eau potentielle, etc. Les rejets chimiques, on en a parlé,
00:47:40les rejets industriels également et surtout les déversements accidentels, les gazages de péniche
00:47:46par exemple, ça arrive, et les risques physiques. Là aussi, on insiste toujours, puisque c'est vrai
00:47:52qu'on a l'habitude de focaliser sur le sujet qualité de l'eau et les bactéries pathogènes,
00:47:58mais on rappelle que le principal risque, ça reste le risque de noyade avec environ un millier
00:48:05de décès par noyade constatés chaque année. Le rôle de l'ARS maintenant, globalement,
00:48:13c'est la mise en oeuvre du contrôle sanitaire. Alors, le contrôle sanitaire, qu'est-ce que c'est ?
00:48:17On programme des prélèvements et des analyses de la qualité de l'eau, selon certaines modalités
00:48:23que vous voyez détaillées ici. Pour mettre en oeuvre ce contrôle sanitaire, on va programmer
00:48:29au minimum quatre prélèvements par saison d'ALLERE, avec un intervalle inférieur à 30 jours maximum.
00:48:37Globalement, on essaye de faire des prélèvements toutes les deux semaines ou toutes les semaines,
00:48:42sachant que l'ARS a le loisir d'augmenter la fréquence du contrôle sanitaire en tant que
00:48:47de besoin. Et si on constate effectivement une dégradation de la qualité de l'eau,
00:48:52on peut augmenter le nombre de prélèvements et d'analyses. Ensuite, les deux chiffres suivants,
00:48:59huit prélèvements si la saison balnéaire est inférieure à huit semaines, ou 16 prélèvements
00:49:03si la saison balnéaire est supérieure à huit semaines. Là, ce sont des nombres de prélèvements
00:49:08qui sont nécessaires pour établir un classement de la qualité de la baignade. Ces prélèvements et
00:49:16ces analyses sont réalisées pas par les services des ARS, mais par des laboratoires agréés par
00:49:22l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, prestataire de l'Agence Régionale de Santé,
00:49:28et l'ARS, quant à elle, analyse les résultats, gère les éventuelles situations de non-conformité,
00:49:35les dépassements des limites de qualité, et donc on prodigue des recommandations en cas
00:49:39d'échéance, en cas de mauvais résultat, et donc ça peut aller jusqu'à la proposition de fermeture
00:49:44de la baignade en cas de contamination. Si la collectivité ne se soumet pas à cette recommandation,
00:49:52le préfet peut se substituer et prononcer la fermeture de la zone de baignade. L'ARS édite
00:49:59les bulletins sanitaires qui récapitulent les résultats et donnent l'avis sanitaire pour
00:50:05qualifier la qualité de l'eau. Nous procédons également à des inspections, soit des inspections
00:50:11programmées ou des contrôles inopinés, ça peut être des contrôles de pré-saison pour voir si tout
00:50:16va bien avant l'ouverture de la saison balnéaire et de la baignade aménagée. Et à l'issue de la
00:50:21saison balnéaire, on établit le classement de la qualité de l'eau dans le cadre d'un rapportage
00:50:25européen puisque nous sommes, comme je l'ai dit tout à l'heure, dans le cadre d'une réglementation
00:50:29européenne et donc la Commission européenne attend que les États membres remontent la qualité des
00:50:36eaux de baignade. Comment on évalue cette qualité ? Donc globalement, effectivement, ce sont deux
00:50:44germes témoins indicateurs de contamination, Echerichia coli et Enterococque, qui ne sont
00:50:52entre guillemets que deux, mais qui sont les germes test que la réglementation nous demande
00:50:59de suivre avec certains seuils pour déterminer les classes de qualité, j'y reviendrai tout à
00:51:04l'heure. Mais on n'a pas que ça dans notre contrôle sanitaire, on a d'autres paramètres que l'on
00:51:11analyse, donc en fonction de la nature de l'eau, de la situation et de ce que dit le profil de la
00:51:18baignade, c'est-à-dire la caractérisation de la zone. Donc on a des analyses qui sont réalisées
00:51:24sur le terrain, le pH, la température, la transparence, des observations visuelles aussi,
00:51:29est-ce qu'on a un développement d'algues par exemple, des analyses en laboratoire qui sont
00:51:34faits après échantillonnage, on analyse le phosphore, l'oxygène et d'autres paramètres
00:51:40microbiologiques tels que les pseudomonas ou les staphylococques. Muriel en a parlé tout à
00:51:47l'heure, les cyanobactéries, donc ces algues qui peuvent se développer dans certaines eaux
00:51:51stagnantes, on a plusieurs types de cyanobactéries, mais globalement c'est ce qu'on appelle le
00:51:57bloom algal qui peuvent entraîner la prolifération de ces algues et une dégradation de la qualité
00:52:03de l'eau. Certains marqueurs indicateurs, notamment avec éventuellement de la mortalité animale aux
00:52:09abords des zones de baignade qui peuvent être un indice de contamination liée aux cyanobactéries.
00:52:15On réfléchit aussi à suivre le sujet Leptospire, puisque la Leptospirose est
00:52:23devenue maladie à déclaration obligatoire l'année dernière, et donc il y a un sujet
00:52:28là, l'ARS est en train d'investiguer, est-ce qu'on intègre ça dans notre surveillance.
00:52:35Sur le classement de la qualité des eaux de baignade, ce classement se fait en principe
00:52:42à l'issue de quatre saisons balnéaires consécutives, donc il faut attendre quatre ans d'historique,
00:52:49de chronique analytique, ça peut être moins si certains travaux d'amélioration des qualités
00:52:55de l'eau ont été réalisés. Ce classement est provisoire, établi par les services de l'ARS,
00:53:01adressé au ministère de la Santé, qui lui-même le transmet à l'agence européenne pour l'environnement,
00:53:07au niveau national, le classement reste provisoire, et c'est l'échelon européen qui le rend définitif,
00:53:13sachant que l'AEE peut se retourner vers les états membres, même plusieurs années après,
00:53:19pour dire, attention, je n'ai pas bien compris, vous vous êtes trompé, ils expertisent tous les
00:53:25indicateurs et les chiffres que l'on remonte pour confirmer ou infirmer les classements que l'on a
00:53:32proposés. Là, ce petit tableau pour vous montrer les classes de qualité, donc c'est les deux paramètres
00:53:37dont je parlais tout à l'heure, entéropoque et Echerichia coli, on vise le niveau de qualité
00:53:42suffisant, la colonne jaune, avec le % 90 pour 330 entéropoques intestinaux et 900 Echerichia coli,
00:53:53900 UFC par 100 millilitres, pour être tout à fait exact. Evidemment, si la qualité est la meilleure
00:54:00possible, c'est mieux, mais à éviter absolument la qualité insuffisante et si on est en qualité
00:54:10insuffisante cinq années consécutives, le site de bagnate sera définitivement fermé pour raisons
00:54:16sanitaires. Une qualité insuffisante annuelle peut impliquer une fermeture pour réaliser des
00:54:23travaux d'amélioration de la qualité de l'eau, résorber les pollutions par exemple. En Ile-de-France,
00:54:28en 2024, dans le cadre du contrôle sanitaire, on a réalisé 230 prélèvements sur 18 sites en région.
00:54:35Alors effectivement, on parle de nouvelles baignettes dans Seine et en Marne, mais on peut
00:54:41noter effectivement que depuis pas mal d'années, certains sites sont ouverts en région. Alors
00:54:47évidemment, on est petit poussin en Ile-de-France par rapport à des régions littorales, donc on a
00:54:53un peu moins de 20 sites dans la région, dont 15 sites qui sont soumis à la réglementation
00:54:58européenne, donc ça signifie qu'on a trois baignades artificielles, deux en Seine-Saint-Denis et une dans
00:55:05le Val-d'Oise. En termes de classement, on n'a pas encore établi le classement 2024, mais sur le
00:55:10classement 2023, plus de la moitié des sites classés avaient une qualité excellente, deux de
00:55:18qualité bonne, trois suffisantes et trois non classés, puisqu'ils n'avaient pas le recul
00:55:23nécessaire et qu'ils venaient d'ouvrir, notamment la baignade du canal Saint-Martin à Paris, qui a
00:55:28ouvert en 2023. Pour accéder aux informations, vous avez plusieurs sources, évidemment le site
00:55:34internet de la RS Ile-de-France, sur la partie gauche de la diapo, vous avez là la carte avec la
00:55:40localisation géographique des sites de baignade, les petites pastilles sont cliquables, il y a des
00:55:44fenêtres qui s'ouvrent avec des photos et l'accès au classement de la dernière année, et un lien
00:55:51vers le site national qui est sur la partie droite, le site baignade du ministère de la santé, qui
00:55:59commence à dater un petit peu, mais qui est une bonne source d'informations sur le classement,
00:56:06la qualité de l'eau, partout en France évidemment, en métropole et en Outre-mer, et puis sur les
00:56:12aspects recommandations, paramètres, et donc tous ces sujets liés à la qualité des eaux de baignade.
00:56:24Un point également sur le rôle de la personne responsable de la baignade, j'en parlais au début,
00:56:32effectivement ce qui n'est pas interdit d'autoriser, ça signifie que la collectivité, si elle a une
00:56:39zone qui pourrait se prêter à la baignade sur son territoire, doit en interdire l'accès, et bien
00:56:44préciser que ce n'est pas une zone destinée à la baignade, c'est pas une baignade aménagée. C'est
00:56:49une dimension de responsabilité de la collectivité qui remet au centre du dispositif les porteurs de
00:57:02projets, et donc en tant que tel, les collectivités doivent établir, élaborer un profil de baignade,
00:57:09c'est le document central préalable à l'ouverture d'un site de baignade aménagée, trois temps pour
00:57:16ce profil, avec d'abord un état des lieux, descriptif de la zone visée, et surtout une
00:57:21synthèse de la qualité de l'eau et des sources de pollution, un diagnostic justement des risques
00:57:26de pollution, et la proposition d'un programme de surveillance de la qualité de l'eau, et enfin les
00:57:33mesures de gestion, une fois qu'on a identifié les risques, il faut mettre en place les mesures
00:57:37pour résorber les pollutions en question. Donc on a trois types de profils, un, deux ou trois,
00:57:42du plus simple au plus complexe, et effectivement les profils les plus compliqués doivent être mis
00:57:50à jour, revisés à intervalles plus resserrés que les profils qui impliquent une qualité d'eau
00:57:57satisfaisante. Donc la personne responsable de la baignade doit mettre évidemment en place un
00:58:04programme d'autosurveillance qui est complémentaire du contrôle sanitaire, et des mesures de gestion
00:58:09comme je l'ai dit, et elle aborde donc en plus de son profil une version synthétique qui reprend
00:58:15les principaux points, qui est mise en ligne sur le site national de baignade, vous pouvez y avoir
00:58:19accès. Évidemment la collectivité doit se soumettre au contrôle sanitaire organisé par l'ARS, et
00:58:25afficher, toujours, faire accéder à l'information sur les qualités de l'eau pour les usagers des
00:58:31sites de baignade. Voilà donc quelques informations et rappels sur le plan baignade,
00:58:39puisqu'effectivement c'est maintenant quand on parle de baignade, on a toujours en tête les
00:58:47événements de 2024 et les Jeux Olympiques, et donc avec au préalable ce plan baignade qui a
00:58:53contribué très très fortement au bon déroulement des épreuves en Seine, et ce plan baignade
00:59:01effectivement sur la partie travaux, donc beaucoup d'investissements et d'ouvrages construits et mis
00:59:07en service sur les années précédentes dans les Jeux Olympiques, avec des ouvrages sur notamment
00:59:17la désinfection avec des ultraviolets sur les stations d'épuration du syndicat interdépartemental
00:59:24d'insénissement de l'agglomération parisienne, le SIAP sur les usines Seine à Valenton et Marneval
00:59:32à Noisy-le-Grand, d'autres ouvrages structurants, donc on sait qu'en temps sec, la qualité de l'eau
00:59:39n'est pas trop problématique, ça va à peu près, par contre dès qu'il se met à pleuvoir, c'est
00:59:45beaucoup plus compliqué, et donc le but c'était d'essayer de retenir au maximum les pluies d'orages
00:59:51notamment les précipitations qui pouvaient se déverser dans la Seine et dégrader la qualité
00:59:57de l'eau, donc vous avez peut-être effectivement vu l'ouverture du bassin d'Austerlitz, vous avez
01:00:03une photo en bas à droite de la diapositive, immense bassin de rétention des eaux, mais également
01:00:10d'autres stations, des pollutions des eaux pluviales dans le Val de Marne, des tunnels réservoirs, des
01:00:16bassins de stockage, beaucoup d'ouvrages notamment sur la Seine-Saint-Denis et Val de Marne, également
01:00:24des travaux sur les réseaux d'assainissement avec la suppression de pollution, de déversement
01:00:32lié à des mauvais branchements sur les réseaux d'assainissement, on en a parlé aussi, donc les
01:00:37réservations des mauvais branchements, alors des bâtiments publics de l'État, puisque l'État
01:00:42devait être exemplaire sur le sujet, le préfet de région était à la manœuvre directement là-dessus,
01:00:48mais également des mauvais branchements des habitations, vous avez grosso modo les chiffres
01:00:53de branchements corrigés et des bateaux également qui sont amarrés sur les rives de Seine.
01:01:00Fortes applications des services de l'État, de l'ARS également, les collectivités, les conseils
01:01:07départementaux et des opérateurs, le CIAP, l'AESN, l'agence de l'eau Seine-Normandie, principale
01:01:11financeur, des plans Béniade avec des investissements estimés à la milliard et demie d'euros.
01:01:18Tout ça a permis effectivement le déroulement de certaines épreuves en Seine, donc pour mémoire,
01:01:28on avait les épreuves test en août 2023 pour faire une répétition générale en conditions
01:01:33réelles un an avant les Jeux Olympiques, avec effectivement des épreuves de natation, marathon,
01:01:39triathlon, paratriathlon, sachant qu'on a pu tester qu'effectivement quand il pleut et qu'il n'était
01:01:44pas bonne, le triathlon et le paratriathlon se sont transformés en duathlon, donc on n'a pas
01:01:51fait plonger les athlètes. Ensuite l'année suivante, on a eu les épreuves triathlon,
01:01:58natation, marathon en Seine et dans tous les cas, 2023-2024, l'ARS a été sollicité pour émettre un
01:02:06avis sanitaire, sollicité par le préfet de région, pour émettre un avis sanitaire sur la qualité de
01:02:10l'eau en se basant sur le suivi analytique, donc la surveillance de la qualité de l'eau assurée par
01:02:16Eau de Paris, pour le compte de la ville de Paris, avec une fréquence assez stratosphérique d'analyses,
01:02:23de prélèvements et d'analyses à partir du 1er juin, des prélèvements tous les jours,
01:02:29plusieurs fois par jour, le matin très très tôt, le midi, en rive droite, en rive gauche,
01:02:35pour essayer de voir la variabilité de la qualité de l'eau de la Seine à proximité des sites
01:02:43d'épreuve, avec plusieurs techniques analytiques, des méthodes rapides pour avoir des résultats très
01:02:49rapides, ColiLert, Anterolert, c'est du jargon pour dire qu'on analyse les paramètres microbiologiques
01:02:58très rapidement, et puis des méthodes normalisées en laboratoire, mais qui prennent plus de temps
01:03:03à donner les résultats, et tout ça pour alimenter le processus de décision partagé entre l'Etat,
01:03:11les fédérations internationales, donc fédérations de natation et de triathlon, l'Organisation des
01:03:18Jeux Olympiques et le LCIO, pour dire finalement si, en fonction de tous les résultats d'analyse
01:03:25et ce qu'on constate sur la qualité de l'eau, on fait plonger des athlètes ou pas. Et puis à l'issue
01:03:31de ces Jeux Olympiques, voilà l'héritage des Jeux Olympiques avec la reconquête de la Seine et de
01:03:37la Marne, et les baignades urbaines, avec trois sites à Paris qui vont ouvrir plus que très
01:03:43probablement cet été, au port de Bercy, sur le bras marie et le bras de grenelle, vous avez détaillé
01:03:50tout ça sur le site de la ville de Paris. Donc la Seine, oui, Pâques, la Marne également, avec la
01:03:57coordination assurée par le syndicat Marne-Vivre, on l'a cité tout à l'heure, qui assure un suivi
01:04:02analytique de la Marne depuis pas mal d'années, depuis 2015 il est à la manœuvre, et en 2025 il y a
01:04:09sept communes du Val-de-Marne qui se sont engagées pour l'ouverture d'un site de baignade. Alors ça
01:04:15c'est un sujet d'actualité, aujourd'hui on ne peut pas dire avec certitude les dates
01:04:21d'ouverture de ces sites, mais en tout cas c'est sur les rails et la volonté politique est là.
01:04:27Et puis le guide de l'atelier parisien d'urbanisme, qui est utile pour les collectivités qui
01:04:36souhaitent s'engager dans l'ouverture d'un site de baignade aménagé, ils ont tout ce qu'il faut
01:04:41là-dedans, l'ARS a participé sur la partie sanitaire, évidemment il y a des autres problématiques
01:04:47qui sont traitées, environnementales, navigation, sécurité, etc. Et la petite illustration du bas
01:04:53qui n'est pas très lisible, mais c'est simplement pour vous montrer la fraise chronologique que doit
01:04:57suivre une collectivité, un porteur de projet, qui souhaite ouvrir un site de baignade avec
01:05:01les différentes procédures à mettre en oeuvre en fonction des problématiques.
01:05:06Et donc des photos avant, après, à vos maillots.
01:05:16Voilà nous avons terminé notre présentation, j'espère qu'elle vous a permis d'avoir une
01:05:28bonne compréhension des enjeux de santé qui sont associés à ces expositions environnementales,
01:05:33plus particulièrement associées à la pratique de baignade, que ce soit en Seine-en-Marne mais
01:05:39également dans d'autres zoos naturels, comme vous avez pu le constater, on a une quinzaine de baignades
01:05:46en Ile-de-France déjà qui permettent d'aller se baigner dans des zoos naturels, sans traitement,
01:05:57sans oublier les centaines de piscines qui font aussi l'objet du contrôle sanitaire de l'ARS,
01:06:04avec d'autres paramètres évidemment qui sont étudiés, mais voilà,
01:06:11même condition de sécurité sanitaire qui sont associées à ces eaux-piscines.

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