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Avec Grégory Doucet, maire Écologiste de Lyon

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-02-18##

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Transcription
00:00— SUDRADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin. — Il est 8 h 34. Grégory Doucet, bonjour. — Bonjour.
00:10— Maire écologiste de Lyon. Alors nous allons parler évidemment de Lyon, de ce qui se passe à Lyon, évidemment.
00:16Mais j'aimerais commencer avec un autre maire, celui de Bézier, Robert Ménard, qui sera entendu aujourd'hui au tribunal de Montpellier.
00:24Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Pourquoi ? Parce que le 7 juillet 2023, Robert Ménard a refusé de célébrer un mariage,
00:33le marié étant en situation irrégulière et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire. Il a été expulsé.
00:39Est-ce que Robert Ménard doit être sanctionné, selon vous ? — C'est la justice, d'abord, qui doit le dire.
00:43Si vous dites qu'il est convoqué, donc c'est d'abord la justice qui le dira. — Oui, ça, c'est la justice. Je suis maire.
00:48Je ne suis pas encore juge. Vous l'aurez noté. — Mais vous êtes maire. — Oui, tout à fait.
00:53— Vous auriez fait la même chose que Robert Ménard ? — Non, moi, j'aurais marié des gens qui souhaitent le faire, tout simplement.
00:59— Oui, sans problème. — Sans problème ? Les gens qui souhaitent se marier... — Même un mariage blanc possible, ça ne vous gêne pas.
01:06— Mais quand savez-vous ? Que s'étend la situation ? — Ah bah je ne sais pas. Je vous pose la question.
01:12— Non mais on ne juge pas les gens a priori, à mon avis. En l'occurrence, justement, la décision du maire de Bézier...
01:17— Le maire d'être condamné ? — J'en sais rien. En l'occurrence, c'est la justice qui tranchera. Je vais pas me mettre à la place des juges.
01:23— Vous ne le soutenez pas. — Exactement. — Bon. Vous ne le soutenez pas. Proposition de loi au Sénat soutenue par le gouvernement.
01:31Là, interdiction de marier quand l'un de mariés est en situation irrégulière. Que dites-vous de cette proposition de loi soutenue par le gouvernement ?
01:45Vous savez des gens qui se rencontrent et qui décident de faire leur vie ensemble ? J'en ai plein autour de moi, qui ont pu se rencontrer ici ou même à l'étranger
01:57lors d'un voyage et qui décident ensuite de cheminer le reste de leur vie ensemble. Vous croyez que la question administrative de savoir si la personne
02:08est en situation irrégulière ou pas, elle est si significative que ça ? Enfin, je sais pas. M. Bondart, vous êtes marié, vous aussi. Je sais pas comment vous avez rencontré votre femme.
02:16Mais quand c'est l'amour qui guide nos décisions, on fait en sorte derrière pour régler les questions administratives. Mais c'est d'abord le choix d'individus qui compte.
02:27— Mais c'est une voie vers la régularisation, disent certains. Vous êtes d'accord ? Ça peut arriver ? — Bien sûr que ça peut arriver dans certains cas.
02:34Pour autant, on va pas juger a priori des intentions des uns et des autres sans avoir d'éléments pour pouvoir le faire. Et je considère, moi, que des gens qui souhaitent
02:44se présenter en mairie pour être mariés, pour s'unir pour la vie... Alors parfois, ça dure pas toute la vie. On le sait. Mais en tout cas, pour s'unir,
02:53c'est que ce sont des adultes consentants et qui ont décidé de le faire. — Bien. Grégory Doucet, à propos d'OQTF, puisque je parlais d'OQTF...
03:02— Je précise au passage, M. Bourdin, qu'il m'arrive de marier de temps en temps et que j'en suis toujours très heureux.
03:07— Bon. Alors à propos d'OQTF, hier, refus par l'Algérie d'accueillir un OQTF savoyard mais qui a été expulsé de Lyon, si j'ai bien compris.
03:20Il a même molesté et même mordu, je crois, des policiers. L'Algérie refuse alors que légalement, l'Algérie devait le recevoir en vertu des accords
03:30entre la France et l'Algérie. Pas besoin de laisser passer consulaire. Une carte d'identité ou un passeport en règle suffit.
03:37Que dites-vous ? Que faut-il faire pour accomplir, pour que la loi soit respectée ? — On assiste depuis plusieurs mois,
03:46mais même depuis plus longtemps que ça, d'ailleurs, à – on va dire – une sorte de balai diplomatique entre la France et l'Algérie
03:54qui, in fine, ne nous sert ni l'un ni l'autre. Voilà. Alors moi, de là où je parle, depuis Lyon, je dois vous avouer, M. Bourdin,
04:07que je suis pas assez renseigné pour savoir quels sont les tenants et les aboutissants de cette affaire. Mais il est certain que tant qu'on n'aura pas
04:15rétabli de bonnes relations avec l'Algérie, de leur côté ou d'une autre... Parce que là, vous me parlez de la décision du côté algérien.
04:25Moi, je suis incapable de vous dire si du côté français, tout est aussi fait de la meilleure façon qui soit. Donc je ne vais pas non plus juger
04:33a priori. En l'occurrence, je crois, comme je vous le disais à l'instant, que c'est par l'amélioration de nos relations diplomatiques qu'on arrivera...
04:41— Les OQTF doivent être exécutées. On est bien d'accord. — À partir du moment où elles sont prononcées. Et dans le cas que vous évoquiez,
04:48que je ne connais pas spécifiquement, oui, il me paraît pertinent d'exécuter ces OQTF, comme vous dites. — L'insécurité, je m'en fous.
04:57— Un peu. C'est ce que disait le maire de Grenoble, Éric Piolle, votre voisin maire... Oui ? — C'est pas ce qu'il a dit, Éric.
05:05— Non, non, non, non, non. Il parlait pas de l'insécurité. Il parlait des critiques qui lui étaient faites sur la sécurité, ce qui n'est pas la même chose.
05:12— D'accord. Alors d'accord. Vous avez raison. Mais vous avez raison. Vous avez raison. Quelques heures après, une grenade était lancée dans un barque.
05:20Je le rappelle. Il faut résister... — Et il était présent sur les lieux très rapidement. — Oui, c'est vrai. On l'a dit, d'ailleurs.
05:27— Il faut résister aux tourbillons médiatiques. Il y a des fusillades partout. Là, il l'a dit. — Oui. Mais je crois que dans beaucoup de villes de France aujourd'hui,
05:36notamment du fait de l'explosion du trafic de stupéfiants, le narcotrafic, comme on dit aujourd'hui, vous avez malheureusement un nombre de règlements de comptes
05:47ou tout simplement d'assassinats parfois sur des personnes qui sont malheureusement au mauvais endroit au mauvais moment. Et ça, c'est intolérable.
05:57— Alors à Lyon, les policiers municipaux sont armés. Grégory Doucet. Le nombre de caméras de surveillance va augmenter de 10%. C'est cela ?
06:05— Oui. On est en train de regarder ça. J'ai saisi le collège d'éthique, qui est une instance que l'on a créée maintenant il y a de nombreuses années,
06:15puisque c'était mon prédécesseur, Gérard Collomb, qui l'avait mise en place. Le collège d'éthique a vocation à étudier l'évolution du parc de vidéosurveillance
06:26en nombre, en qualité, en implantation. Voilà. Donc je l'ai saisi avec une volonté de ma part d'augmenter de 5 à 10% le parc.
06:36Donc ça fait entre 30 et 60 caméras pour aller équiper notamment de nouveaux espaces publics que nous avons créés.
06:43— Quand seront-elles installées, ces caméras ? — Oh, écoutez, le collège d'éthique, je l'ai déjà réuni une première fois, une prochaine réunion dans plusieurs semaines.
06:50Donc après, on va lancer des marchés publics. Vous savez, ça va prendre un petit peu de temps. Mais on a déjà... J'allais dire, on a avec nous
06:58un certain nombre de caméras nomades qui nous permettent de répondre aux besoins du moment. Mais M. Bourdin, juste, vous avez fait le lien très rapidement
07:06entre les propos d'Éric Piolle, le maire de Grenoble, et puis ensuite, on va dire, la police municipale. Vous parliez de narcotrafic.
07:16Enfin on va dire ici sur votre antenne que le trafic de stupéfiants nécessite en premier lieu une mobilisation des forces de police nationale.
07:26— Oui. — Il faut faire des enquêtes. — Vous appuyez le texte de loi sur le narcotrafic pour lutter contre le narcotrafic ?
07:34— Je vais pas vous raconter n'importe quoi ce matin. C'est que j'ai pas regardé ça en détail. En étant maire, je suis assez occupé, je ne vous cache pas.
07:41— Oui. Mais ça, c'est sûr. — Donc on a des députés qui ont été élus pour ça et qui vont se pencher sur le texte. Il est certain qu'aujourd'hui,
07:48on a un trafic de stupéfiants qui a atteint des proportions énormes, avec des fortunes amassées. On a besoin de s'attaquer aux têtes de réseau.
07:58Parce que les types qui sont à la tête de tous ces réseaux sont devenus des gens mais ultra-puissants.
08:04— Mais vous avez aussi besoin de vous attaquer au blanchiment de l'argent de la drogue et le blanchiment de l'argent de l'agro.
08:12La drogue, c'est parfois la petite boutique qui est ouverte dans un quartier de Lyon. — Absolument. Absolument.
08:17— Et l'autre jour, je recevais... — De Lyon ou d'ailleurs. Excusez-moi. — Ou d'ailleurs. Non, non. Mais là, je vous parle de Lyon,
08:21parce que vous êtes là avec moi. Mais l'autre jour, je recevais le maire de Montpellier. Que me disait-il ? Il me disait
08:26« Nous, maires, nous devrions avoir un droit de regard sur l'installation et l'ouverture d'un commerce en ville, dans notre ville ».
08:34— Oui. En l'occurrence, je pense que quand il... — Vous êtes d'accord ou pas avec ça ?
08:37— Alors tel que vous le formulez, je sais pas. Je vais vous dire franchement. Je sais pas si ce serait la meilleure réponse pour pouvoir lutter contre...
08:44— C'est ce que dit Mickaël Delafosse. — Oui. Non mais on n'est pas dans un débat avec Mickaël Delafosse présentement.
08:50Moi, j'ai déjà tendu la main au service de police nationale. J'en parlais il y a quelques semaines avec le préfet délégué à la Sécurité du département du Rhône
08:59pour lui dire sur justement ces questions de blanchiment, si je peux aider, je peux aider. Voilà. Dans le cadre de la loi, dans le cadre de ce qu'elle permet actuellement,
09:12s'il faut la faire évoluer à terme pour donner un peu plus de pouvoir au maire pour qu'il puisse intervenir, pourquoi pas ?
09:18Honnêtement... — Parce que c'est un problème, l'ouverture de ces commerces qui blanchissent l'argent de la drogue. Il y en a beaucoup.
09:26— Alors il y en a beaucoup. Moi, je vais vous dire franchement, du haut de l'expérience que j'ai, je n'ai jamais été saisi par le procureur
09:36ou par les services de police nationale pour intervenir sur une situation particulière. Mais je vous le dis ici à l'antenne, si c'était le cas,
09:47bien sûr que j'utiliserais mes pouvoirs de maire pour intervenir. Mais vous savez, les enquêtes sont souvent faites dans la plus grande discrétion.
09:59Et je crois que les pouvoirs dont disposent les enquêteurs, le procureur actuellement sont déjà importants pour pouvoir intervenir sur des situations de ce type.
10:11— Deux députés proposent la légalisation de l'usage et la détention du cannabis à des fins personnelles selon un modèle étroitement régulé par l'État. Ça vous va ?
10:22— On en parlait à l'instant de la question du trafic de stupéfiants. Et ma première réponse, c'était pour vous dire qu'il faut attaquer les têtes de réseau.
10:29Sur la question du trafic de stupéfiants, c'est un ensemble de mesures qui vont nous permettre d'attaquer ce trafic. Les têtes de réseau,
10:41la santé publique, M. Bourdin. La consommation de drogue, c'est d'abord une question de santé publique. Vous avez vu comme moi les chiffres mais incroyables
10:50d'augmentation de consommation d'un certain nombre de substances, en particulier la cocaïne. La consommation a fait un bond gigantesque en France. Pourquoi ?
11:03À quand remonte la dernière campagne de communication sur la santé, sur les effets sur la santé de la consommation de stupéfiants ? On n'a pas vu depuis des années.
11:15On ne nous parle plus des effets sur la santé publique de la consommation de drogue. Et ça, c'est un problème. Donc il faut pouvoir mener à la fois une action résolue
11:24sur les têtes de réseau. Il faut faire de la santé publique. Et sur la question de la dépénisation ou de la légalisation, il y a plusieurs modalités qui peuvent être envisageables.
11:34Oui, il faut aussi l'étudier parce que tout ce qui peut nous permettre d'appréhender ce sujet des drogues de manière beaucoup plus rationnelle, faire en sorte que
11:46s'il y a des consommateurs, parce que vous savez, entre nous, M. Bourdin, une société sans drogue, ça n'existe pas. Ça ne veut pas dire qu'il faut tout accepter.
11:53Ce n'est pas ce que je suis en train de vous dire non plus. Mais soyons un peu raisonnables sur ce sujet. Les abus, les excès, il faut absolument les sanctionner.
12:02Les gens qui font des fortunes sur la misère, parce que c'est de ça dont il est question. Vous savez, le trafic de drogue, c'est aussi souvent la traite des êtres humains.
12:09C'est aussi le trafic d'armes et tout ça. Tout va ensemble. Et ces gens exploitent la misère. Donc ça, c'est important de le traiter avec la plus grande fermeté.
12:17Il faut taper sur les têtes de raison. — Grégory Doucet, est-ce que Jean-Michel Aulas serait un bon maire de Lyon ?
12:25— C'est assurément, je le dis sans offense pour l'actuel président de Noël, mais c'est assurément le plus grand président que l'Olympique lyonnais ait eu dans son histoire.
12:37Jean-Michel Aulas, d'abord, c'est un grand entrepreneur lyonnais. Vous le connaissez, bien sûr, avant d'être un président de club.
12:45Mais il a aussi été ce grand président qui a permis à Noël masculin d'enchaîner tous ses titres au début des années 2000. On s'en souvient avec enthousiasme.
12:52Et puis je dois vous dire aussi une chose. C'est quelqu'un en qui j'ai beaucoup de reconnaissance, parce que si aujourd'hui, j'ai l'assurance, moi,
13:02d'être maire d'une ville qui est la ville de la plus grande équipe de football féminin du monde, Noël Féminin, eh bien c'est grâce à Jean-Michel Aulas,
13:10parce qu'il a cru très tôt en la nécessité d'investir dans une équipe de football féminine, à l'heure où personne ne mettait un copec sur le foot féminin.
13:24Et aujourd'hui, on a la plus grande équipe du monde, il faut le dire.
13:27— Grégory Doucet, très bon, très grand président de Noël, mais est-ce qu'il ferait un bon maire ? Parce qu'il envisage sa candidature en 2026.
13:36— Mais vous savez, c'est pas Grégory Doucet, l'actuel maire de Lyon, qui va en décider. Ce sont d'abord les électeurs et les électrices.
13:43Voilà. Moi, je vous dis ce que je peux vous dire sur l'homme, sur sa carrière, sur ce qu'il a apporté pour la ville.
13:51Et bien évidemment, moi, pour cela, je lui en suis extrêmement reconnaissant.
13:55— Grégory Doucet, 58% des personnes interrogées. C'est un sondage, il faut le fiducial, pour Lyon Capital.
14:01Ils sont pas satisfaits de votre action, notamment en matière de circulation ou d'insécurité. Alors la circulation, tout le monde se plaint.
14:11Enfin tout le monde. Pas tout le monde, mais beaucoup. — Alors M. Bourdin... — Je ne dirai pas tout le monde. Beaucoup se plaignent à Lyon.
14:18— M. Bourdin, vous connaissez bien Lyon, puisqu'on s'y est vu il n'y a pas longtemps. — Oui, oui, oui.
14:21— Alors je vous invite à y revenir en ce moment, encore que... — Ça circule mieux ?
14:25— Mais non. On est dans la période de pic de travaux, je vais pas vous mentir. — Donc on circule mal.
14:30— Aujourd'hui... Alors si je regarde les données quand même statistiques, même si je sais que quand on est au volant de sa voiture,
14:36une donnée statistique, ça fait pas gagner des heures de circulation. — Non, non.
14:41— Vous savez, en 2012... Et c'est pas moi qui donne... Enfin c'est pas des chiffres de la ville, c'est des chiffres de TomTom.
14:46En 2012, un automobiliste, il perdait dans les embouteillages à Lyon 131 heures par an. En 2024, il en perd 77.
14:57C'est presque deux fois moins. Par contre, c'est déjà 77 de trop. Je suis d'accord. Parce qu'une heure perdue dans les embouteillages,
15:04c'est une heure perdue, point. C'est tout. Donc je suis aussi pour que la circulation soit fluide. Bien évidemment.
15:10Pour autant, à l'heure où je vous parle, on est en train de construire de nouveaux tramways, de rallonger une troisième ligne de tramway.
15:16On construit un bus à haut niveau de service. On a réalisé des investissements dans le métro sans précédent.
15:23Tout ça, effectivement, ça occasionne des travaux sur l'espace public. On est aussi en train de moderniser tous les réseaux souterrains,
15:32les réseaux d'adduction d'eau, de gaz, d'électricité. Quand on fait tout ça, forcément, ce sont des travaux, des chantiers.
15:40Moi, je ne sais pas faire tous ces travaux sans impacter la circulation, malheureusement.
15:47On fait en sorte pour que ça soit le plus indolore pour tout le monde, bien évidemment. Mais ça a des conséquences.
15:53— Les zones à faible émission, ce n'est pas indolore pour tout le monde. On est bien d'accord, Grégory Dousset.
16:00Vous allez installer des radars automatiques, lecteurs de plaques. — Alors les radars automatiques, lecteurs de plaques,
16:06aujourd'hui, ne sont pas disponibles, parce que... Pour se refaire un petit peu de contexte et d'histoire,
16:11qu'est-ce que c'est que les zones à faible émission ? C'est une mesure décidée par le gouvernement pour répondre
16:19aux injonctions de la Commission européenne sur le non-respect par la France des normes en matière de qualité de l'air.
16:28Alors certains pourraient dire « L'Europe nous en quiquine, une fois de plus ». Non. L'Europe, en l'occurrence,
16:34elle veut protéger notre santé, M. Bourdin, parce que la mauvaise qualité de l'air est responsable en France
16:41de milliers de morts prématurées. Vous savez, j'ai discuté avec un pneumologue des Hospices civils de Lyon
16:46il y a quelques semaines. Et il m'expliquait – c'est un spécialiste d'une maladie pulmonaire spécifique –
16:53il m'expliquait que la mauvaise qualité de l'air joue pour 20% dans le déclenchement ou l'aggravation de la maladie.
17:00Ça veut dire qu'aujourd'hui, vous êtes en bonne santé, mais si vous êtes victime, si vous respirez un mauvais air,
17:07vous avez plus de chances de déclencher une maladie et qu'elle s'aggrave beaucoup plus vite que si vous étiez à la campagne.
17:15Bref, tout ça pour vous dire que la qualité de l'air, c'est un vrai sujet. Et les ADFE viennent d'abord répondre à ça.
17:20– Et les radars automatiques, quand ?
17:22– Les radars automatiques, moi en tant que maire, je ne peux pas vous dire quand ils arriveront
17:26parce qu'ils nous avaient été promis, initialement par le gouvernement de l'époque, en 2022.
17:32Puis en 2022, on nous a dit « Ah, ils arriveront en 2024 ».
17:35Puis en 2024, on nous a dit « Ah, ils arriveront en 2026 ».
17:37En fait, le dispositif n'a pas été homologué, il n'est pas disponible actuellement, donc on en sait rien.
17:42– Et les amendes, quand ? Les premières amendes ?
17:44– Alors, les amendes existent depuis des centaines d'années.
17:48Vous savez que les critères 5 et 4 sont interdits dans les ADFE, maintenant depuis plusieurs années.
17:57Et donc, quand vous rentrez sans dérogation, il existe quelques dérogations, y compris pour ces motorisations-là.
18:04Quand vous rentrez sans dérogation sur le territoire de la ADFE, que ce soit à Lyon ou ailleurs,
18:09il y a d'autres villes en France qui ont des ADFE, et bien vous pouvez être verbalisé.
18:13Après, comment ça se passe, concrètement, vu qu'on n'a effectivement pas de radar de lecture de plateforme ?
18:19– Il n'y a pas de verbalisation aujourd'hui.
18:20– Si, il y a des verbalisations si vous stationnez votre véhicule,
18:23et que vous avez un ASVP ou un policier municipal qui contrôle votre véhicule
18:30et qui, de fait, voit que vous n'êtes pas en règle sur cette réglementation des ADFE.
18:34– Mais pas d'amende ?
18:35– Bien sûr que si, il peut y avoir une amende, M. Bourdin.
18:37– Combien d'amendes, alors ? Combien d'amendes dressées à Lyon, aujourd'hui ?
18:40– Depuis le début, je n'ai pas le comptage précisément ici,
18:43mais la loi, à partir du moment où elle est votée,
18:46où elle est mise en application selon le texte, elle est là pour être appliquée.
18:52Vous êtes d'accord avec ça, j'espère ?
18:54– Mais évidemment que je suis d'accord avec ça.
18:55Il y en a un qui n'est pas du tout d'accord avec ça, c'est Jean-Luc Mélenchon.
18:58Il est totalement opposé, LFI est totalement opposé à ces histoires de ZFE.
19:03Vous avez vu ça ?
19:04– Alors, ce qui est mis sur la table aujourd'hui, et je vais vous dire, c'est un vrai sujet,
19:08c'est la difficulté que rencontrent, notamment les ménages les plus modestes,
19:12pour changer de motorisation.
19:15Alors, que se passait-il jusqu'au mois d'octobre 2024 ?
19:23Eh bien, on avait, je vais vous parler de la situation lyonnaise, bien sûr,
19:26pour pouvoir changer de véhicule, on avait des aides de la métropole de Lyon,
19:31et on avait des aides de l'État, en plus.
19:34Donc, vous cumuliez des aides pour pouvoir changer de véhicule.
19:36– Et on a moins d'aides de l'État aujourd'hui.
19:38– Et alors qu'au 1er janvier 2025 s'appliquait l'interdiction des critères 3,
19:44quelques mois avant, le gouvernement décide d'arrêter les aides.
19:47Attendez, c'était la pire décision que l'on pouvait prendre en matière de santé publique.
19:53– Grégory Doucet.
19:54– On envoie le message que, finalement, la qualité de l'air, ça ne nous intéresse plus.
19:58– Et à propos du vélo, il n'y a plus d'aide pour l'achat de vélo électrique,
20:01est-ce que la ville de Lyon n'a plus d'aide de l'État ?
20:04Est-ce que la ville de Lyon va faire un effort ?
20:07– D'abord, il faut savoir encore une fois que ce n'est pas la ville à chaque fois
20:11qui met en place des systèmes d'aide, c'est la métropole de Lyon.
20:15– Oui, donc c'est la métropole.
20:16– Oui, mais c'est quand même important, on a chacun nos prérogatives.
20:19Et c'est d'ailleurs très important que ça soit la métropole…
20:22– Parce que la métropole va se substituer à l'État.
20:24– Non mais, alors il y a beaucoup de sujets sur lesquels, vous savez,
20:27l'État aimerait que les collectivités locales se substituent.
20:29L'État va même jusqu'à, vous le savez, nous ponctionner notre budget,
20:33considérant que nous sommes de bons gestionnaires,
20:36et que dans ce pays, en fait, on punit les bons élèves,
20:38on punit ceux qui gèrent bien,
20:40au motif que soi-même, on a mal géré notre budget.
20:43En l'occurrence, l'État a mal géré le sien
20:45et demande aux collectivités locales de compenser.
20:47Ça, je me permets de le redire ici au passage,
20:49parce que ça va quand même coûter quelques millions
20:53aux contribuables lyonnais, enfin aux lyonnaises et aux lyonnais,
20:56d'aller compenser la mauvaise gestion de l'État.
20:58Mais pour revenir sur votre sujet, sur la question des vélos,
21:02en l'occurrence, c'est heureux que ce soit la métropole de Lyon
21:05qui aide à l'achat de vélos, pourquoi ?
21:07Parce que...
21:08– Est-ce que l'aide va augmenter ?
21:10– On n'est pas là, quand même.
21:13On n'est pas là, M. Bourdin, pour prendre la place de l'État
21:16partout où il est absent.
21:18Non, mais il en existe, par contre.
21:19– Oui, il en existe, mais ça n'augmentera pas.
21:21Bon, les municipales, donc, en 2026, liste unique, à gauche.
21:28– Actuellement, M. Bourdin, mon exécutif,
21:31il est composé d'une majorité qu'on appelait,
21:33il y a quelques années, plurielle.
21:34– Oui, les mots sont pluriels, aujourd'hui, pardon, à gauche.
21:38– Non, non, non, mon exécutif, là, je m'en corrige.
21:41– Oui, votre exécutif.
21:42– Excusez-moi, j'ai beau être venu vous voir à Paris...
21:44– Nationalement, elle est moins plurielle.
21:46– Oui, mais moi, je vous parle de ce que je pratique
21:49et de ce que je fais à Lyon.
21:51À Lyon, ma majorité, elle est plurielle, actuellement.
21:55Ce sont les différents mouvements de la gauche et de l'écologie
21:58qui sont réunis.
21:59– Mais ce sera l'année prochaine.
22:00– C'est mon souhait.
22:02– C'est votre souhait.
22:03– Exactement.
22:05– Malgré toutes les différences qui existent avec la France insoumise.
22:09– Mais, M. Bourdin...
22:11– Ce qui est vrai nationalement n'est pas vrai localement,
22:14si je comprends bien.
22:17– Je vous laisse vos aphorismes.
22:19– Mais non, ce n'est pas un aphorisme.
22:21C'est une réalité de la situation.
22:22– Plus sérieusement, M. Bourdin, gouvernez.
22:25Gouvernez avec une majorité composée de gens
22:29qui ont des parcours et des affiliations différentes.
22:35C'est la garantie que chaque sujet est débattu,
22:41que chaque sujet est regardé avec différents points de vue.
22:46La démocratie, c'est ça d'abord.
22:48Donc, est-ce qu'on est d'accord sur tout au sein même de ma majorité ?
22:52Mais non, je ne vais pas vous mentir.
22:54Je ne vais pas vous dire qu'on est des bénis oui-oui
22:56et que chacun dit oui à tout.
22:58Non, on discute entre nous.
23:00Est-ce qu'entre nous ça chauffe parfois ?
23:02Mais oui, et tant mieux d'ailleurs.
23:03Quand on n'est pas d'accord, on défend nos points de vue.
23:06D'ailleurs, vous m'interrogiez tout à l'heure sur les ZFE.
23:09Oui, il y a des divergences au sein de ma majorité.
23:12Maintenant, d'abord, on argumente, on s'écoute,
23:15on essaye de construire un point de vue collectif
23:20qui satisfasse chacun dans la quasi-totalité des situations.
23:25On y arrive, et puis des fois on n'y arrive pas,
23:26alors on vote différemment.
23:27Est-ce que vous souhaitez qu'il y ait un candidat écologiste
23:30à la présidentielle de 2027 ?
23:33Ardemment.
23:35Oui.
23:37Un candidat écologiste indépendant de toutes les autres parties de gauche.
23:41Un candidat écologiste.
23:43Que l'écologie soit représentée.
23:45Je le souhaite ardemment, et je pense qu'aujourd'hui,
23:49l'écologie est le point de convergence, justement,
23:54de cet arc politique qu'aujourd'hui on appelle la gauche et l'écologie.
24:00Je pense véritablement, d'ailleurs,
24:02vous voyez bien que Marine Tondelier, notre secrétaire nationale,
24:05elle l'incarne.
24:07Elle l'incarne dans les moments difficiles où ça tangue.
24:10Donc elle doit être candidate en 2027 ?
24:13Je ne vais pas parler à la place de Marine Tondelier.
24:17Il nous faut une candidature écologiste en 2027,
24:23parce que je crois que dans le contexte global dans lequel on est,
24:27vous l'avez évoqué sur votre antenne depuis des jours,
24:31et puis avant que j'arrive, vous parliez d'international.
24:35On est dans un contexte qui est quand même effrayant.
24:37Et puis il y a des égards.
24:39Et parmi toutes les menaces que nous avons autour de nous,
24:42qui pèsent sur nos têtes,
24:44on a bien sûr les risques de guerre parce qu'on a l'Ukraine d'un côté,
24:47parce qu'on ne sait pas ce que, outre-Atlantique,
24:49le président américain va nous réserver.
24:51Mais on a aussi, fondamentalement, la menace de la transformation du climat
24:57sur laquelle, aujourd'hui, la France n'est pas à la hauteur.
25:01Merci Grégory Doucet d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
25:07Il est 8h59, presque 9h.
25:09Patrick Roger, juste après les informations. Merci.

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