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00:00Ah, est-ce que vous avez vu cette information à Saint-Raphaël, le maire qui instaure un levée de drapeaux
00:05et une marseillaise à partir d'aujourd'hui dans les centres de loisirs ?
00:10Il s'est exprimé dans le journal de 19h, on l'a entendu tout à l'heure où il expliquait effectivement qu'il y avait une déconstruction du patriotisme
00:16et donc lui le reconstruisait. Mais bon, je voudrais savoir effectivement, je ne sais pas si cette initiative fera des émules,
00:22nous verrons, mais en tout cas, je ne sais pas Charlotte, peut-être un commentaire sur le levée de drapeaux et le chant de la marseillaise dans les centres de loisirs.
00:30Ça doit faire bizarre aux enfants au début.
00:32Moi la première chose à laquelle j'ai pensé, c'est que j'ai fait du scoutisme toute ma vie et quand on fait du scoutisme, vous levez les couleurs.
00:36Donc j'ai levé les couleurs toute mon enfance et ma jeunesse et non seulement je vais bien, mais en plus c'était un moment très beau.
00:44Alors on ne chantait pas la marseillaise, on chantait le chant des couleurs très précisément.
00:47Moi j'ai connu aussi.
00:49Moi je me souviens franchement, je me souviens de ça, on se levait le matin, on allait monter les couleurs, on mettait les gants blancs parce que voilà,
00:54mais c'était aussi l'occasion d'apprendre quel est ce drapeau, qui l'a servi, vous découvrez les personnages et dans l'histoire vous découvrez forcément un personnage.
01:01Quand vous êtes petit, vous entendez parler de beaucoup de personnages dans l'histoire, il y en a un qui vous marque particulièrement,
01:07vous trouvez en lui à la fois des vertus, des forces, donc c'est vertueux en réalité, c'est vertueux dans l'enracinement.
01:14C'est aussi une question de rigueur, on apprend la rigueur, c'est un moment où on se tient pas, où on se tient bien.
01:21Moi je pense que ça peut être très positif, ça ne réglera pas tout le problème, mais en revanche le mouvement, le mouvement me semble...
01:33Non mais ça donne un sentiment d'union, c'est-à-dire que si on rassemble tout le monde...
01:36D'appartenance, c'est extrêmement important.
01:38Si c'est la même nation, ce drapeau français, c'est le drapeau de tout le monde, on le salue.
01:44Mais il faut en faire un moment joyeux, parce que souvent, effectivement, c'est des criers, je sais pas, vous allez le traiter de fasciste directement si vous montez les couleurs,
01:51mais pourquoi ne pas s'approprimer notre drapeau ?
01:53Le drapeau lui-même est fasciste pour certains, donc on va passer outre...
01:55Non mais c'est vrai, le drapeau lui-même est fasciste, mais pas du tout.
01:58Mais aux Etats-Unis, vous l'avez.
01:59Mais bien sûr !
02:00Aux Etats-Unis, dans l'école publique, même lorsque c'était Barack Obama, M. Biden, il ne s'agit pas d'un truc de républicain, ça peut être à gauche même des partis démocrates,
02:08mais c'est quelque chose qui se passe tous les matins, et ça a duré.
02:10Moi, je l'ai vécu aux Etats-Unis, alors vous vous rendez compte, ça fait longtemps.
02:12D'ailleurs, la Marseillaise...
02:13Et donc aujourd'hui, ça continue, c'est quelque chose qui n'est pas...
02:15On ne plaisante pas avec le drapeau aux Etats-Unis, on ne plaisante pas du tout avec le drapeau.
02:19En fait, il y a peu de pays dans le monde où on plaisante avec son drapeau, je dis ça juste à destination...
02:23C'est nous, les gens bizarres, dans le monde.
02:26Regardez, c'est un exemple très concret, lorsqu'il y a les équipes, vous savez, de football qui gagne un titre de club.
02:33Vous avez très rarement un joueur de foot français, et je les adore, je ne critique pas les joueurs français,
02:38ils sont ce qu'ils sont, qui se drape du drapeau français.
02:42Quand vous regardez les joueurs qui viennent de pays africains ou d'autres pays,
02:44souvent ils vont chercher, comme ça existe pour le coup des athlètes français dans les stades de l'athlétisme ou en natation,
02:49ils mettent leur drapeau.
02:50Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais en tout cas, ce rapport au drapeau a été ringardisé,
02:54a été pour certains fâchisé, et ainsi de suite.
02:57C'est une erreur, c'est un fondement, c'est une réalité, ça nous appartient à tous,
03:01ça devrait être à l'école publique, parce que c'est même le symbole de cette France républicaine,
03:06pour ceux qui sont encore plus laïcs que les autres, encore davantage, même ceux qui ne vont pas chez les scouts.
03:10Et bien non, aujourd'hui. Donc il y a une reconquête certainement à faire,
03:13excusez-moi de ce mot, parce que pour le coup lui aussi a été largement ringardisé ou fâchisé de la même manière.
03:19On fait attention, donc il ne faut pas avoir peur, il ne faut pas avoir peur du drapeau.
03:22C'est une initiative sympathique et qui peut créer une union autour de ce drapeau.
03:27Moi je trouve que c'est important que tout le monde...
03:30Vous noterez d'ailleurs que parmi ceux qui ne supportent pas le drapeau français et qui leur dressent des poils sur les bras,
03:36ils n'ont aucun problème à brandir d'autres drapeaux nationaux.
03:39Ce n'est pas l'échelle nationale qui les dérange, vous noterez.
03:41Le drapeau, vous parliez dans votre débat précédent, de manière assez dure, du régime algérien.
03:45Et bien vous aviez les gens qui sont double nationaux, parfois ils ont souvent le drapeau algérien.
03:50Alors ils ne le font pas forcément en Algérie quand c'est le drapeau français, mais c'est ainsi de suite.
03:53Donc je pense qu'il faut effectivement lutter contre l'abandon, pour ne pas dire l'effacement, parce que quelque part il a été effacé.
03:59Vous avez raison. Frédéric Masquelier, qui est maire de Saint-Raphaël,
04:03souhaite expérimenter cette cérémonie patriotique dans les écoles primaires de sa commune, pour le dernier trimestre.
04:09C'est vrai qu'il y a aussi une régularité, parce que là c'est dans les centres de loisirs, donc ça a duré 15 jours.
04:13Mais après, effectivement, à l'école primaire, il y a une forme de régularité.
04:16Ce sera très intéressant de voir comment c'est reçu.
04:19Et puis extrêmement concrète de parler de la France en réalité.
04:22Exactement, de parler de la France aux enfants, et de voir comment les parents réagissent.
04:27Merci beaucoup, merci beaucoup, Charles Dornelas, Jean-Christophe Gagnin, d'être venu ce soir d'Europe, un soir week-end.