Michel Onfray, philosophe, à propos du pessimisme des Français : «Il y a un amour de la France chez les Français qu'on mésestime parce que les gens qui nous gouvernent sont des urbains».
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00:00L'amour de sa région, de son territoire, de sa commune, cette façon de fabriquer aujourd'hui des, enfin, il y a quelques temps avec Hollande,
00:08mais des communautés de communes qui ont détruit le tissu communal. La commune, c'était quelque chose d'extrêmement intéressant,
00:13y compris sur le terrain politique, il n'y a pas eu que la commune de Paris. Aujourd'hui, il n'y a plus de communes, il y a des communautés de communes.
00:19Il y a des gens qui ne viennent d'ailleurs pas, qui touchent des jetons quand même, et puis c'est fini. Le maire qui prenait un café avec tout le monde en disant
00:26« dis donc, t'as vu, il faudrait nettoyer le chemin, parce que c'est pas… ah ben oui, t'as raison, je vais demander aux cantonniers qui… » etc.
00:32Il y avait une façon politique de faire, enfin, une façon de faire une politique locale avec la commune qu'on ne peut plus faire.
00:38Et les gens sont nostalgiques de ça, d'un pouvoir réel. On va voir le pouvoir. On dit au maire, au conseiller municipal, c'est direct, là, on dit mais c'est qui ?
00:46Ben, c'est la communauté de communes qui a décidé, et puis il y a des papiers, des dossiers incroyables, etc. Mais les gens aiment leur paysage, ils aiment leur tradition.
00:53On voit bien d'ailleurs à chaque fois qu'il y a des émissions de télévision sur la gastronomie, sur les paysages, sur les balades…
00:59— Le plus beau village de France. — Voilà. Sur le ski, sur les balades, sur la natation, sur les trucs, etc.
01:04Et les gens aiment ça, parce qu'il y a un amour de la France chez les Français qu'on mésestime, parce que les gens qui nous gouvernent sont des urbains.
01:11Ce sont des gens qui pensent qu'ils sont plus à l'aise, c'est ce que disait Raphaël Glucksmann, plus à l'aise à Manhattan que dans le Cantal.