Mercredi 12 février 2025, SMART BOURSE reçoit Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) , Thierry Le Clercq (Président – Fondateur, Alphajet Fair Investors) , Gilles Guibout (Responsable des actions européennes, AXA IM) et Stéphane Cadieu (Président du Directoire, Arkéa Asset Management)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12chaque jour à l'écoute des marchés du lundi au vendredi.
00:14Si vous me suivez à la télévision, vous avez rendez-vous à 20h30 sur vos box, vous
00:18nous retrouvez également en replay sur bsmart.fr chaque jour ou encore en podcast sur l'ensemble
00:23de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, le chiffre macro du jour qui fait bouger les
00:29marchés et notamment les marchés obligataires, c'est l'inflation américaine qui revient
00:33sur le niveau de 3% pour l'inflation globale sur un an en janvier aux Etats-Unis, c'est
00:39la première fois qu'on voit un chiffre à 3% depuis plusieurs mois maintenant, depuis
00:44le printemps 2024.
00:45C'est une surprise à la hausse sur l'inflation qui choque un peu les marchés obligataires,
00:50je le disais, avec des taux et des taux longs notamment américains qui se tendent d'une
00:54dizaine de points de base en menant, entraînant dans leur sillage le reste des marchés obligataires
00:59mondiaux.
01:00On voit un phénomène de contamination qu'on peut observer sur les marchés obligataires
01:03européens également, le dollar sera fermé un peu sur les actions, on dira que la réaction
01:08est un peu moins violente même si les actions américaines sont pénalisées par ce chiffre
01:13d'inflation et par la remontée des rendements obligataires en Europe.
01:16C'est plutôt le vert qui domine encore avec un CAC 40 qui s'ancre désormais au-delà
01:21des 8000 points, à nouveau autour de 8050 points pour cette fin de séance européenne.
01:27En Europe, dans le viseur de Trump et de son administration, oubliez l'automobile,
01:31les spiritueux ou encore l'acier, la vraie bataille s'annonce comme étant une bataille
01:35réglementaire, c'est bien la réglementation européenne ou les réglementations européennes
01:40concernant la tech, l'ESG également qui sont dans le radar de l'administration américaine.
01:47On retiendra notamment les propos du futur secrétaire au commerce américain Howard
01:53Leutnick, le patron de Cantar Fitzgerald, un homme de la finance, qui à l'occasion
01:58de son audition devant le Sénat a indiqué que la réglementation ESG en Europe pouvait
02:05être vue comme une entrave pour le développement des activités des entreprises américaines
02:11sur le territoire européen.
02:12Les réglementations tech et ESG sont donc dans le viseur de l'administration américaine.
02:18Nous aurons l'occasion de reparler évidemment de ces premières semaines d'exercice du
02:22pouvoir de Donald Trump avec, par effet miroir, des marchés européens qui semblent soulagés
02:30depuis quelques semaines d'exercice du pouvoir Trumpien, nous en parlerons avec nos invités
02:34de Planète Marché dans un instant et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse,
02:38un sujet industriel avec la création annoncée il y a quelques semaines d'Arkea Asset Management
02:44qui rassemble les deux grandes sociétés de gestion du crédit mutuel Arkea qui étaient
02:49Schelcher Prince Gestion et Fédéral Finance et nous aurons le président du directoire
02:53d'Arkea Asset Management Stéphane Cadieux dans notre dernier quart d'heure pour évoquer
02:57le rationnel de ce rapprochement et plus globalement les enjeux industriels de la gestion d'actifs françaises.
03:14Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
03:18les marchés avec Pauline Grattel.
03:19Bonsoir Pauline.
03:20Bonsoir.
03:21Et le chiffre à la une aujourd'hui c'est donc celui de l'inflation américaine pour
03:23le mois de janvier.
03:24Oui, l'inflation progresse, elle est de retour à 3% sur un an en janvier, sur un mois elle
03:28avance de 0,5%, les analyses établaient sur une hausse plus mesurée, dans sa version
03:34cœur, hors alimentation et énergie, elle s'établit à plus 3,3% sur un an et progresse
03:38de 0,4% sur un mois, là aussi c'est plus qu'attendu.
03:42Bon, cette évolution de l'inflation justifie, semble-t-il, pleinement l'idée d'une
03:47FED patiente sur de prochaines baisses de taux.
03:50Oui, mais Donald Trump n'est pas vraiment de cet avis, il a écrit sur son réseau social
03:54les taux d'intérêt devraient être abaissés, ce qui irait de pair avec les tarifs douaniers
03:58à venir, let's rock'n'roll America, du côté de la FED, Jérôme Poel l'a rappelé
04:02devant le congrès hier et devant la chambre des représentants aujourd'hui, la FED n'a
04:06pas d'urgence à baisser à nouveau ses taux d'intérêt.
04:08Quels ont été les mouvements observés après cette publication, notamment sur les marchés
04:11obligataires ?
04:12Le rendement américain à 10 ans se tend de plus de 10 points de base, autour de 4,65%
04:16après la publication de ces chiffres.
04:18En Europe, le rendement allemand à 10 ans remonte également pour s'établir au-dessus
04:22de 2,45% et en France, le 10 ans tourne autour de 3,2%.
04:26Sur le marché des changes, l'euro-dollar est stable, toujours sous 1,04.
04:30Qu'en est-il des indices actions ?
04:32Aux Etats-Unis, les indices ouvrent un repli de l'ordre de 1%.
04:35En Europe, il faut noter que le DAX et le FTSE ont inscrit ce matin de nouveaux records
04:39absolus.
04:40L'indice belge est au plus haut depuis un an.
04:42Côté français, le CAC 40 évolue toujours autour de 8000 points, tiré par Kérine en
04:47tête de l'indice qui gagne 6% au cours de la séance, au lendemain de sa publication.
04:51Un mot des marchés asiatiques, avant de regarder les publications des grandes entreprises
04:55qui ont fait l'actualité aujourd'hui, Pauline.
04:57Oui, les indices asiatiques se portent bien aujourd'hui, portés par les valeurs de la
05:00tech.
05:01L'indice Ang Seng Tech, qui suit les 30 plus grandes entreprises technologiques cotées
05:05à Hong Kong, a rebondi de 25% depuis son point bas touché le 13 janvier dernier.
05:10Aujourd'hui, l'indice clôture en hausse de 2,7%.
05:13La tech chinoise qui attire à nouveau et les exemples se multiplient.
05:17Selon The Information, Apple aurait choisi Alibaba pour développer les fonctions d'IA
05:21de ses iPhones destinées à la Chine.
05:23Alibaba bondit de plus de 10% à Hong Kong.
05:26BYD atteint un nouveau plus haut et gagne 8% après avoir annoncé développer son modèle
05:31de voiture autonome avec DeepSeek.
05:33Du côté des entreprises européennes, on notera que Heineken aujourd'hui est en tête
05:38du stock 600.
05:39Le titre bondit de 13% après la publication de ses résultats, supérieur à ses propres
05:42attentes de croissance des bénéfices en 2024.
05:45Sur le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires progresse de 5% à 7,5 milliards
05:50d'euros.
05:51Heineken annonce également un programme de rachat d'actions de 1,5 milliard d'euros.
05:55En revanche, aux Etats-Unis, Lyft plonge dans le sillage de ses résultats.
05:58Des résultats qui n'ont pas plu au marché.
06:00Le groupe de services de VTC et covoiturage a annoncé des réservations brutes inférieures
06:04aux attentes pour le premier trimestre dans un contexte de forte concurrence avec Uber
06:09qui a d'ailleurs également prévu la semaine dernière des réservations brutes inférieures
06:13aux attentes de Wall Street.
06:14Lyft plonge de 15% et Uber ouvre un repli de 3%.
06:17Un mot de l'agenda de demain pour finir Pauline ?
06:19Les investisseurs prendront connaissance des résultats de Orange et Legrand.
06:22Côté Macron, on attend la deuxième estimation de l'inflation allemande de janvier ainsi
06:26que les prix à la production américaine du même mois.
06:28Enfin, la première estimation du PIB britannique du quatrième trimestre est attendue.
06:33Tendance mon ami.
06:34Chaque soir en ouverture de Smartbourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:48Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète.
06:51Marché Gilles Guibou est à nos côtés, responsable des actions européennes chez AXA IM.
06:54Bonsoir Gilles.
06:55Bonsoir Grégoire.
06:56Thierry Leclerc nous accompagne, président d'Alphajet Fair Investors.
06:59Bonsoir Thierry.
07:00Bonsoir Grégoire.
07:01Nous nous retrouvons également avec Alexandre Baradez, chef analyste chez IG.
07:04Bonsoir Alexandre.
07:05Bonsoir.
07:06Un mot de l'inflation américaine Alexandre, qui est le chiffre macro du jour, qui sort
07:10au-delà des attentes.
07:11Les dynamiques de court terme ne vont pas vraiment dans le bon sens, en tout cas celui
07:14d'une convergence vers l'objectif de 2%.
07:18Le marché a reporté la prochaine baisse de taux, on parle toujours quand même de baisse
07:22de taux de la Fed comme étant le prochain mouvement.
07:25A décembre 2025 désormais, la pause s'annonce relativement longue.
07:31Oui, la pause s'annonce longue parce qu'on voit que l'inflation sous-jacente, qui est
07:36une des mesures surveillées par la banque centrale américaine, sur la partie CPI, on
07:40oscille entre 3,2 et 3,3 depuis 8 mois consécutifs désormais.
07:45Donc c'est vraiment un plateau, et un plateau qui est plus de 1% au-dessus du niveau des
07:492%.
07:50Donc on voit bien que c'est ça la définition de l'inflation collante, le dernier kilomètre
07:53qui s'éloigne un peu plus aujourd'hui et qui justifie pleinement le changement de
07:57rhétorique qu'on avait observé en décembre, renouvelé par Powell en janvier, renouvelé
08:01devant le Congrès sur ces dernières 48 heures.
08:03Et effectivement, c'est une fois surprise parce que l'inflation globale elle aussi rebondit
08:08et on voit que dans l'inflation globale, évidemment les services, ça reste la partie
08:13où l'inflation se concentre le plus encore, mais on voit que ceux qui contribuaient négativement
08:17jusqu'à présent, notamment l'énergie par exemple, 5 mois de contribution négative
08:21en variation annuelle, désormais ça contribue légèrement positivement.
08:24Les biens c'est pareil, on voit que les biens sur la limite sont revenus à 0%, c'était
08:28encore un peu négatif auparavant, donc les services font trop peu de progrès pour absorber
08:32ça et donc on voit que les données qui étaient négatives auparavant redeviennent un peu
08:35positives et donc on voit où est le soutien et c'est pour ça que Trump très probablement
08:38veut que le pétrole baisse parce qu'on voit la transmission dans la partie prix à la
08:42production.
08:43Si on regarde les prix à la production qu'on aura encore demain par exemple, mais si on
08:45regarde les derniers, c'était plutôt une réaccélération dans les 3%, c'est pas 6
08:49ou 7, mais c'est quand même une réaccélération sur quelques mois des prix à la production
08:52et là c'est plutôt sur la partie des biens que ça arrive.
08:54Donc on a vu le marché obligataire réagir assez violemment, 16% au point de base sur
08:59le 10 ans et après on en revient à la réaction des marchés, l'action du coup était bonne
09:05ou pas bonne, la réaction initiale je la trouve bonne, c'est-à-dire oui on perd un
09:08petit peu sur les futurs et puis sur le cash, mais ça reste incroyablement résilient, c'est
09:13ça qui me fascine à ce stade, c'est qu'on a depuis décembre justement 3 thèmes qui
09:18sont venus en vent contraire des marchés américains, notamment des valeurs technologiques,
09:24c'est tout d'abord la fête en décembre, on a vu la réaction de marchés était assez
09:26violente ce soir-là de décembre, c'était 3-4% de baisse, ensuite dipsyche, donc là
09:31la concurrence chinoise qui émerge d'un coup, plus récemment la concurrence européenne
09:35et puis le troisième facteur, les éléments de guerre commerciale ou autre, les valeurs
09:38technologiques, on nous le rappelait que si vous regardez les 7 magnifiques, vous avez
09:4250% du chiffre d'affaires qui s'opère pas en dollars, qui s'opère en devises ou en
09:46devises, donc s'il y a bien des entreprises, on voit bien que l'Europe ça va être son
09:48cheval de bataille et la Chine aussi, s'il faut répliquer à Trump sur certains éléments
09:52de guerre commerciale, on va évidemment utiliser les 7 ou 8 magnifiques comme levier de négociation,
09:57donc je trouve qu'il y a un peu de complaisance au niveau actuel où on voit que le Nasdaq
10:00n'arrive pas à rendre ce que moi j'aimerais, c'est-à-dire 10 à 15% pour offrir des niveaux
10:04de valorisation le plus cohérent par rapport à ce qu'on observe en termes de macro et
10:07de micro, et puis pour terminer là-dessus, vous avez les guidances aussi, les 8 magnifiques,
10:11on en a eu donc 7 qui ont annoncé leurs résultats, on a eu là-dedans, il y a eu des Microsoft
10:25avec des guidances un peu moins bonnes, c'est pas mauvais, c'est un peu moins bon, Netflix
10:28c'est pas magnifique mais c'était un peu moins bon aussi, je crois que Meta c'était
10:31un peu en dessous en termes de guidances T1, et c'est assez rare finalement d'avoir des
10:35guidances tout court qui soient à ce niveau-là un peu moins bonnes de manière aussi concentrée,
10:41donc là pour vous c'est plus un effet de lévitation qui permet de tenir encore le
10:45marché américain plus que de nouvelles nouvelles ou de nouveaux éléments fondamentaux ?
10:51C'est mon sentiment, alors peut-être qu'elle est pas bonne mais ça fait quand même deux
10:55mois effectivement, alors est-ce que c'est la distribution avant de lâcher un petit peu,
10:59mais c'est vrai que le rallye était quand même particulièrement imposant depuis deux
11:01ans, un thème qui a été tiré, un thème de rallye tiré par l'IA, et c'est justement
11:04ce thème qui est entre guillemets attaqué récemment par les concurrences européennes
11:08et chinoises, donc ça justifierait, et ça encore c'est le Nasdaq dont on ne parlait
11:11si vous ne prenez que les huit magnifiques, c'est 240% de performance sur en gros deux
11:16ans, à peine plus de deux ans, donc c'est quand même un rallye qui est très conséquent
11:19et voir le Nasdaq ce genre d'élément relâché, même 15 à 20%, c'est ce que les marchés
11:25avaient fait en 2015-2016, il y a une phase comme ça, le gros rallye post-suprême, sans
11:29se cracher justement, ils avaient comme ça oscillé à deux reprises, c'était un peu
11:32le stress des émergents à l'époque ou autre, on avait connu deux ans comme ça de fenêtres
11:36latérales, avec des drawdowns de 17-18%, je pense que c'est ça qu'il faudra actuellement
11:39face à ce flot d'actualité sur les marchés européens.
11:41Il y a une Tesla qui a déjà bien décroché par exemple.
11:43Oui, mais qui n'entraîne pas, même Microsoft n'est plus sur les sommets, même Apple n'est
11:47plus sur les sommets, mais vous avez des Netflix, des Meta ou autre qui sont toujours des positions
11:52très verticales et qui ne lâchent rien.
11:53Je crois que la bataille du jour pour Meta c'est de savoir s'ils vont faire une 18ème
11:57séance de hausse consécutive, dans l'histoire du Nasdaq évidemment, et du jamais vu, Meta
12:04Oui, effectivement, qui a connu un sacré revers positif après l'épisode du Métavers.
12:11Qu'est-ce que ça vous inspire ? La situation des marchés américains, mais face à ça
12:15je le disais, en miroir, on regarde ce qui se passe ailleurs dans le monde et le marché
12:20européen, pendant que le marché américain se questionne, doute, s'interroge, le marché
12:26européen lui, remonte la pente, Gilles.
12:29Le marché européen faisait face à énormément de scepticisme en fin d'année.
12:34La dernière fois qu'on s'était vus, ce qu'on avait envisagé c'est que le marché
12:40européen, sans avoir des perspectives de hausse forcément massives, on était dans
12:46une position où en réalité il nous semblait assez facile de construire un scénario où
12:49on avait entre 8 et 12% de potentiel de hausse, assis sur un peu de croissance des résultats
12:56en étant plus prudent que le consensus, le consensus c'est à 8, on prenait 4, on
13:00rajoutait là-dessus un peu de dividendes, 4%, un peu de buy-back, et sans augmentation
13:06du multiple de valorisation, on était déjà quasiment à 9.
13:08Donc il nous semblait que ça c'était facile à faire.
13:11Ce qu'on a pu voir c'est que sur cette séance de publication de résultats, ce qu'on
13:15a eu, on a eu des résultats qui étaient meilleurs qu'anticipés et avec des perspectives
13:20finalement qui ne sont pas si mauvaises que ça, donc si jamais on faisait les 8 et pas
13:24les 4, on avait anticipé, ça ouvre un peu de hausse, que face à nous on a des questionnements
13:30sur le maintien, voire une hausse possible des taux aux US, là où en Europe on a la
13:38quasi-certitude qu'on va baisser les taux et donc ça, ça pourrait justifier une expansion
13:41de multiple, avec un contexte qui pourrait s'améliorer si on avait l'arrêt de la guerre
13:45en Ukraine qui pourrait entraîner une baisse des prix du gaz, qui aurait un impact assez
13:51fort sur l'Allemagne et des élections allemandes qui pourraient finalement voir l'abandon
13:59du dogme du zéro déficit qui pourrait venir là aussi entraîner un plan d'investissement
14:03qui pourrait soutenir.
14:04Sans penser qu'ils vont se mettre à dépenser, mais en tout cas ce n'est pas des nouvelles
14:07positives.
14:08Là vous nous faites toute l'histoire d'un coup, à chaque fois c'est des haies qu'il
14:11faut franchir.
14:12C'est des haies qu'il faut franchir, mais on pourrait construire un scénario politique
14:16et sachant qu'on avait une valorisation qui était relativement basse au départ.
14:19Donc, le souffle sur l'Europe finalement, on le comprend parce qu'il y avait plus grand
14:29monde sur l'Europe et finalement il y a une croissance mondiale qui se tient pas mal.
14:33Et ça, il ne faut pas oublier, c'est que l'Europe c'est le marché qui est le proxy
14:37de la croissance mondiale.
14:38Et sur la croissance mondiale, on a plutôt eu des bonnes surprises.
14:41Donc finalement, l'Europe, on a des boîtes, on a des sociétés qui sont quand même très
14:46largement internationales.
14:47L'eurostock, c'est quoi ? 60% du chiffre d'affaires ?
14:49C'est à peu près entre 58 et 60.
14:51En réalité, c'est un peu baissé puisque vu la performance des banques et qu'elles
14:54sont largement domestiques, c'est un peu baissé.
14:57Mais en plus de ça, on a, et on ne l'a pas mentionné, on a un dollar qui vient aider
15:03les sociétés européennes en termes de taux de croissance.
15:05Donc, tout ça fait que sur l'Europe, il y avait sans doute trop de pessimisme et que
15:14face à ça, les résultats sont venus aider.
15:16On a du repositionnement.
15:17Vous en parliez déjà au passé ?
15:18Non, on n'est pas sortis de la saison des résultats, donc on en a encore quelques-uns
15:24à venir.
15:25Mais on le voit aujourd'hui avec des résultats de Heineken qui sont bons, mais on a une réaction
15:32qui est extrêmement violente, qui traduit pour moi ce positionnement un peu extrême.
15:39Il se trouve que c'est un titre qu'on avait regardé parce qu'il nous semblait très
15:43défensif, venu sur des valorisations intéressantes.
15:46Mais ces mouvements, on avait eu la même chose sur Dassault, ça traduit pour moi un
15:53mouvement très négatif.
15:59Et à l'inverse, là où on a pu avoir des déceptions, finalement on a eu des baisses
16:01qui étaient plutôt contenues, 3-4%.
16:05Donc, assez asymétriques.
16:08C'était assez asymétrique.
16:09Et donc voilà, sur l'Europe…
16:10Donc là, on a quand même fondamentalement consommé une bonne partie de…
16:13Si je reprends mon argumentaire en disant qu'on disait qu'on avait un potentiel de
16:17hausse de 10% sur l'année qui nous semblait facilement atteignable, force est de constater
16:22qu'aujourd'hui on est à 8,5%.
16:24Donc, si effectivement on garde ce 10%, on risque de s'embêter une partie de l'année.
16:29Il n'y a pas de raison que ce 10% en termes d'objectif ait changé.
16:32Alors, ce 10%, pourquoi il pourrait avoir changé ? Parce qu'on avait prit, on escomptait
16:36que le 8% de croissance attendue des résultats…
16:39Ce ne serait que 4 ?
16:40Ça ne serait que 4.
16:41Je comprends.
16:42Si c'est un peu plus, j'entends.
16:43Et on n'avait pas pris d'expansion de multiple.
16:45Et l'expansion de multiple, force est de constater que quand on part à 13,1% en début
16:49d'année, avec une inflation sous les deux, historiquement, le multiple de valorisation
16:57en Europe, il est plutôt aux alentours de 15.
16:59Donc, si on met tout ça bout à bout…
17:01Je comprends.
17:02On peut construire un scénario où on va jusqu'à 20 ou légèrement au-dessus.
17:05Je comprends.
17:06Aujourd'hui, on est quand même face à un marché où, l'analogie que j'aurais,
17:11c'est comme conduire une voiture sur l'autoroute sous la pluie.
17:16Il y a tellement d'incertitudes que vous avez quand même envie un peu de ralentir
17:22et d'augmenter les marges de sécurité, parce que vous ne savez pas d'où ça vient.
17:25On est roulé à 200.
17:26Donc, voilà.
17:27C'est un bon résumé du cas d'investissement européen tel qu'il se présente aujourd'hui.
17:34Thierry, puisqu'on parle de l'Europe, du cas d'investissement européen, qu'est-ce
17:38qui vous a marqué dans cette séquence de rattrapage ? Je ne parle pas de surperformance.
17:44On ne va pas insulter les marchés américains comme ça.
17:47Mais voilà, qu'est-ce que vous retenez de la séquence ? Et puis peut-être sur l'aspect
17:50fondamental.
17:51Je n'ai pas vu à quelle étape on en est de la saison de publication, mais on a quand
17:56même une bonne partie, une bonne dose, plus de la moitié en Europe qui ont dû publier
18:00aujourd'hui, Thierry.
18:01Je n'ai pas non plus le compteur à date.
18:05Mais on a quand même une vue un peu large.
18:08Parce que pratiquement dans tous les secteurs, il y a eu des publications.
18:11Donc, il me l'en manque effectivement par-ci, par-là.
18:13Mais la photographie va s'affiner, mais on commence quand même à y voir.
18:20C'est plus flou.
18:21Ça commence à être assez clair.
18:22Et ce qui est clair, en tout cas, c'est que ce qu'on voit, ce qu'on remarque, ce
18:27que Gilles vient de mentionner, c'est que les banques s'en sortent bien.
18:31Et c'est vrai que les banques, c'est moins glamour que l'IA.
18:36On est d'accord.
18:37Mais quand on regarde depuis post-Covid, les résultats, ils ont été multipliés par
18:42trois.
18:43Il y a eu 650 milliards d'euros de capitalisation.
18:47Donc, on a doublé la capitalisation par rapport à la fin de l'année 2022, donc en un peu
18:51plus de deux ans.
18:52Ça a été très rapide et surtout, en termes de résultats, c'est vraiment très puissant
18:57le mouvement.
18:58Et pour le moment, on ne voit pas d'élément qui invaliderait le cas d'investissement.
19:03En gros, le cas d'investissement, c'est que les marges restent bonnes, que le coût
19:10du risque est vraiment sous contrôle.
19:12Par exemple, pour vous donner un ordre de grandeur, la BNP, on est à moins de 40 bips.
19:16C'était leur guidance.
19:18Donc, ça veut dire qu'il y a un coût du risque qui est très bien contenu et sur toutes
19:22les banques européennes, à l'exception du crédit agricole, il n'y a pas eu une
19:25mauvaise surprise sur le coût du risque.
19:26Et puis, des commissions globalement qui sont bonnes et des BFI qui restent fortes, notamment
19:32pour les gros acteurs, typiquement la BNP Paribas, qui gagne des parts de marché.
19:36Donc là, c'est vrai qu'on a quand même un beau cas d'investissement qui fait moins
19:40la une des journaux, mais qui est, en tout cas pour l'Europe, pour ce qui nous concerne,
19:45notre quotidien, c'est plus les banques que l'IA aujourd'hui.
19:50Oui, mais soyons fiers de nos banques.
19:52Ce n'est pas ce que je veux dire.
19:54Je sais bien, je ne dis pas ça pour vous.
19:56Et voilà.
19:57Et donc, c'est vrai que ça fait moins la une des journaux.
19:59Si je ne dis pas de bêtises, c'est peut-être un des rares, voire le seul secteur dont la
20:04force ne s'est pas démentie sur les deux, trois dernières années en Europe, où il
20:08y a eu vraiment quelque chose de très linéaire.
20:10Ça fait trois ans que c'est un secteur fort sans discontinuer.
20:14Oui, tout à fait.
20:15C'est correct.
20:16Par exemple, il y a toujours des événements qui marquent.
20:20Donc là, je pense que sur cette saison des résultats, plus spécifiquement pour revenir
20:24à la question initiale, je retiens la Soggen qui a battu ses résultats de 22 %, et c'est
20:30deux qualités.
20:31C'est vrai que le cours a très bien réagi, mais c'est pour le coup, il me semble justifié,
20:37puis Santander qui annonce 10 milliards d'euros de share buyback, de rachat d'action, plus
20:43le dividende.
20:44C'est quand même 16 milliards de retournés en 2025 et en 2026.
20:48Ça fait 20 % de la market cap, ça commence à être significatif, et en tout cas, c'est
20:53signe d'acteurs.
20:54Santander, je ne sais plus si c'est la plus grande capitalisation ou la deuxième en Europe.
21:01Oui, c'est la bataille entre BNPL.
21:03C'est vraiment des acteurs iconiques en Europe qui montrent clairement leurs muscles et guisent
21:10au marché.
21:11On a l'air insolide et d'ailleurs, on peut se permettre de faire des rachats d'action
21:16et de continuer de payer un dividende assez large.
21:18Et pour vous, ça vaut le coup en termes d'investissement ? Il n'y a pas de raison ?
21:23Nous, notre philosophie là-dessus, c'est bête comme chou, mais finalement, tant que
21:30la tendance est là, on la suit.
21:31Il y a un momentum.
21:32Oui, voilà.
21:33Je veux dire, il y a le momentum un peu balancier parfois qui peut être très compliqué à
21:38capturer.
21:39Là, quand vous avez une tendance qui est là, à l'œuvre sur les résultats depuis
21:45presque cinq ans et le rebond en termes de création de richesse, de création de capitalisation
21:51boursière depuis plus de deux ans, on reste tranquillement, on ne va pas spéculer.
21:56Et à nouveau, enfin pas à nouveau, mais c'est là aussi, c'est intéressant, je pense d'avoir
22:00des sociétés qui communiquent assez fréquemment au marché, c'est qu'on n'a pas d'inflexion
22:06pour le moment.
22:07Il y a quelques banques.
22:09Ils suivent trimestre après trimestre la tendance.
22:11Voilà, qui sont sortis du bois sur des guidance.
22:14La BNP, toujours pour citer elle, donc ils ont une guidance, ils annoncent une progression
22:20du PNB, du produit net bancaire sur 2024 à 2026, super, à 5%.
22:25C'est bien.
22:26Et ça reste pas cher.
22:28Et ça reste pas cher.
22:29Il y a du dividende qui est payé avec le cash.
22:33Pour le moment, en tout cas, nous, on ne bouge pas de ce secteur-là.
22:36Non, parce qu'on avait entre nous, je le dis pour ceux qui nous regardent ou nous écoutent,
22:39avant le début de l'émission, le débat sur le bien fonder ou non du rythme trimestriel
22:44des publications d'entreprises.
22:46Et c'est un vrai débat, c'est une vraie discussion, mais peut-être qu'on en fera
22:49une vraie émission construite autour de ce sujet-là.
22:53Sur les actions européennes, le secteur bancaire reste un secteur fort.
22:56Il n'y a pas photo là-dessus pour vous, Alexandre.
22:58Les technics aussi indiquent que ça reste un secteur fort.
23:02Oui, mais l'année dernière, c'est déjà un secteur le plus recommandé des stocks
23:04Mais bien sûr, 25% ! On prend l'envergnais, c'est ça !
23:07Ça tire aussi des indices qui étaient vraiment en retard, comme le MIP italien qui profite
23:11pleinement de ça.
23:12Et puis en plus, en Italie, il y a ce phénomène, et je pense que ça joue aussi un peu sur
23:14le sentiment en Europe.
23:15Ça se concentre un peu plus, et si on se souvient bien, alors c'est des réminiscences
23:18de la post-crise de la dette à l'époque, mais c'est ce qui était demandé finalement
23:21des banques européennes, qui étaient un peu trop morcelées, de se regrouper un petit
23:24peu, d'être un peu plus conséquentes.
23:25Et on voit que les banques italiennes partaient à la chasse de banques un peu étrangères
23:27parce qu'elles ne plaignaient pas trop à l'Allemagne, mais entre elles aussi se concentrent.
23:30Donc ça, ça plaît en termes de sentiment.
23:32Et puis, pour revenir sur ce que vous disiez, c'est vrai qu'il y a le fait que l'Europe
23:36a des rendements qui restent bons, c'est-à-dire qu'un des arguments de l'année dernière
23:39pour dire que l'Europe, il faut quand même s'intéresser au-delà des multiples faibles,
23:41c'est que même si on s'ennuie parfois dessus, les rendements sont bons.
23:44Les rendements de dividendes sont bons, comparé à des indices américains qui progressent
23:47beaucoup plus, mais avec des rendements de dividendes beaucoup plus faibles.
23:49Le cas, c'est du 3 à 4% de rendement par an.
23:52Donc même si on s'ennuie un peu, c'est toujours bon d'être dessus parce que ça sert du dividende.
23:55Et un autre argument pour avancer à l'aise que vous donniez, c'est la partie des anticipations de la BCE.
23:59Alors, est-ce qu'elles sont désormais un peu trop fortes, ces attentes, par rapport à la BCE de baisse de taux ?
24:03Mais le taux neutre estime aux alentours de 2%, actuellement à 2,75 sur le taux de dépôt,
24:08ça impliquerait encore 3 baisses de taux potentielles de la BCE.
24:11Alors ça, je pense que c'est aussi des anticipations qui tirent au moment où la Fed, elle, a bien fait comprendre qu'elle ferait une pause.
24:18Une force de soutien, une force de rappel.
24:19Après, la question, c'est est-ce qu'on aura ces 3 baisses de taux ?
24:21Parce que j'ai l'impression qu'on a perdu un petit peu de vue que l'inflation en zone euro...
24:25On s'est beaucoup focalisé sur le thème croissance et ça a été le focus de la BCE, très probablement, pour objectiver toutes ces baisses de taux.
24:30L'inflation, en revanche, ne fait plus trop de progrès.
24:33Si on regarde la l'inflation cœur en zone euro, là aussi, on est en plateau depuis deux bons trimestres, à 2,7, 2,8.
24:40Donc il faudra quand même à un moment donné que, espérant qu'il n'y ait pas une faiblesse quelque part,
24:45mais plutôt un ajustement normal des prix, que l'inflation cœur, parient quand même à repasser un peu sous les 2,5.
24:50Parce que sinon, je pense que les 3 baisses de taux n'auront pas lieu cette année.
24:53Un élément encourageant qui a été souligné par la Garde, c'est la baisse des indicateurs avancés de salaire,
24:58qui, vraiment, sont visiblement en train de plonger et pourraient permettre, enfin, à l'inflation des services,
25:03qui est à 4 depuis, je ne sais pas, un an maintenant, de se rapprocher peut-être de 3.
25:07Oui, voilà, c'est ce qu'il faudrait.
25:10Mais c'est vrai qu'on a l'impression aujourd'hui que, si les indices européens devaient en y rendre un peu,
25:15moi, mon sentiment, c'est que c'est beaucoup moins lié à des caractéristiques intrinsèques de la partie européenne
25:18qui ont été, justement, prises l'année dernière.
25:20Les 20% de superf par rapport aux US, c'était que par rapport à des éléments européens, géopolitiques, budget France, etc.
25:26Désormais, on a l'impression que, si l'Europe devait freiner,
25:29moi, je ne verrais plus ça par rapport à des effets de corrélation d'impact de marché américain.
25:32On l'a vu, tiens, tout à l'heure, l'inflation qui est arrivée, boum, les futurs ont baissé et l'Europe a corrigé la situation.
25:38Voilà, je ne dis pas que si les US font moins 10, l'Europe fera moins 10 aussi.
25:41Mais il me semble que l'un des risques, désormais, à la hausse pour l'Europe, qui n'est pas un risque majeur,
25:46mais serait plutôt une correction un peu globale, un risque off un peu global sur la partie US à un moment donné, Trump, etc.
25:51et qui entraînerait, du coup, un petit effet d'entraînement, enfin, entraînerait un petit effet sur la partie européenne.
25:54Pour l'instant, ça existe bien, le marché américain baisse aujourd'hui.
25:57Le marché européen, non seulement, se tient, mais arrive à afficher du vert.
26:02Sur, oui, les banques italiennes, je ne sais pas, il y a un truc à dire particulier.
26:04Vous connaissez bien le marché italien, c'est pour ça que je me tourne vers vous, Gilles, parce que c'est compliqué à suivre.
26:09Pour le dire honnêtement, ce n'est pas évident.
26:12C'est un mouvement qu'on attendait depuis plus de 10 ans et qui va se faire en 3 mois.
26:15Oui, c'est ça, voilà.
26:16C'est une chaque fois, oui, oui, c'est ça.
26:18Quand je dis que c'est dur à suivre, je ne suis pas...
26:20Oui, effectivement.
26:21Alors, tout n'est pas écrit.
26:23Il y a certains des mouvements qui peuvent paraître surprenants, pour dire le moins.
26:29Il y a sans doute un peu de manœuvre politique derrière et des enjeux très spécifiques,
26:38notamment autour de ce qui se passe sur Mediobanca et sur le contrôle de Generali.
26:44Est-ce que ça ira au bout ?
26:46Pour dire le moins, c'est quand même une opération surprenante.
26:50Néanmoins, ce qui est sûr, c'est que Montepasqui était un candidat naturel à une consolidation.
26:56Ce n'est pas celle qu'on attendait.
26:58Non.
26:59Ce qu'il y a quand même peut-être à garder en tête, c'est que cette accélération,
27:03elle est aussi peut-être à relier au cycle d'auto.
27:05C'est que, effectivement, les banques, et on en a parlé plusieurs fois,
27:09c'est que, notamment pour les banques d'Europe du Sud, donc les banques italiennes et les banques espagnoles,
27:14ont très largement profité des hausses d'autocours.
27:19Et donc, l'inflexion qu'on a eue sur la politique de la BCE devrait sans doute se traduire
27:25dans une baisse des marges d'intérêt.
27:28Unicredit guide sur une stabilité de son bénéfice cette année, désormais.
27:32Oui.
27:33Alors, ils espèrent qu'ils vont faire plus de commissions.
27:35Mais typiquement, c'est quand même un acteur qui est très pondéré sur les marges d'intérêt.
27:42Alors, ils ont la chance d'avoir une jambe en Allemagne qui pourrait peut-être résister un peu mieux.
27:46Mais ce qu'on a pu voir sur le dernier trimestre, c'est que pour un acteur comme Intesa,
27:51qui est présente en Italie, on a déjà eu une petite morsure.
27:54Et donc, après, ça peut perdurer encore un ou deux trimestres parce qu'il y a des latences
28:00qui ont des politiques de hedging, de couverture.
28:03Mais on a sans doute fait, ou on n'est pas très loin d'avoir fait,
28:07le plus haut sur les marges d'intérêt.
28:10Alors après, il y a des moyens de prolonger avec des baisses de coûts,
28:14avec une remontée des commissions.
28:15Et c'est là où, pour nous, très clairement, il nous semble que les banques
28:19restent un secteur intéressant parce qu'il faut quand même garder en tête
28:23que les objectivités sont structurellement améliorées,
28:25sauf à penser qu'on va retourner à des taux à zéro.
28:27Et donc, à partir de là, on va être capable de générer du capital
28:30et donc de pouvoir entretenir des dividendes.
28:32Et donc, dès lors, il n'y a pas de raison de maintenir des valorisations
28:36qui, implicitement, font qu'on a des acteurs qui vont verser du 7, 8, 9% de dividendes.
28:42Cette année, sur un BNP, on va être à 4,58 de dividende ordinaire.
28:48Ça veut dire que pour un cours à 70, on est déjà quasiment à 7%.
28:52Si on compte sur dividendes qui vont faire plus le rachat d'actions,
28:54on est quasiment sur 13% de returns.
28:56Ça traduit juste que ce n'est sans doute pas assez cher.
29:00Ça, c'est ce qu'on voit normalement sur des boîtes Distress.
29:03Ça traduit juste que maintenant, au sein des banques,
29:06je pense qu'il va falloir être un peu plus attentif à la nature des modèles économiques
29:13et favoriser celles qui ont des modèles plus diversifiés,
29:17plus sur les commissions et peut-être un peu moins.
29:20Aujourd'hui, très clairement, si je caricature,
29:24peut-être un peu moins de banques d'Europe du Sud et un peu plus de banques françaises.
29:28Il y a un rééquilibrage au sein du secteur qui peut s'opérer.
29:32Parce qu'ils ont des politiques de gestion de leur back-book un peu différentes.
29:35Donc, on devrait avoir une amélioration sur les banques françaises, des marges d'intérêt.
29:38Les banques françaises n'ont pas été les fusées qu'on a vues en Espagne ou en Italie ces deux dernières années.
29:43Il y a sans doute un rééquilibrage à faire.
29:45Kering, vous intéressez aussi, Thierry, puisqu'on est dans les entreprises.
29:49Le luxe en général, mais Kering en particulier.
29:53C'est vrai que le marché a bien pris les résultats.
29:57Le lendemain.
29:59Le matin, après, ça s'est quand même bien dégonflé.
30:03Et c'est aujourd'hui que ça joue, en fait.
30:05C'est vrai, vous avez raison.
30:07En tout cas, le message.
30:10Parce que là, l'année 2024, on l'oublie.
30:14Ça n'a pas été bon pour personne.
30:17À part Richemont, sur le dernier trimestre.
30:20Mais sans ça, tous les autres acteurs.
30:22C'était pas ça, l'enjeu de cette publication, pour le coup.
30:25C'était d'avoir un petit peu de couleur, de granularité sur ce qui se passe depuis le début de l'année.
30:31Et ils ont dit, écoutez, c'est comme la fin d'année.
30:35Sachant que la fin d'année a été particulièrement mauvaise pour Kering.
30:38C'est vrai que je suis un peu surpris de cette réaction aussi positive.
30:42En plus, avec un peu de décalage.
30:44Après, je pense que ce qui est important...
30:46Alors, on n'est pas du tout distresse.
30:49Et c'est pas habituel pour le secteur du luxe.
30:52Mais Kering a annoncé une coupe de son dividende.
30:56A baissé le dividende de manière assez significative.
30:58De 14 euros à 6 euros.
31:00C'est un milliard d'euros d'économisées.
31:02En tout cas, de non distribués aux actionnaires.
31:04Et je pense que c'était bien qu'ils fassent cette annonce-là.
31:08D'accord.
31:10Ils pouvaient le payer, mais bon...
31:12Ça tendait un peu la situation éventuellement.
31:15C'était pas vraiment du dividende bien couvert.
31:19Tout juste.
31:20Mais bon, on préfère qu'ils gardent un peu de marge de manœuvre.
31:22Et donc finalement, c'est contre-intuitif.
31:25Mais c'est le cas.
31:27La bourse regarde toujours le cash.
31:29Et notamment le cash qui reste dans la boîte.
31:32Pour financer l'avenir.
31:35Et donc là, aujourd'hui, pour Kering, c'était une bonne décision.
31:38Il fait son dividende et le marché l'a bien pris.
31:40Alors que sur ce qu'ils ont annoncé, moi en tout cas, j'ai rien vu de particulièrement positif.
31:45On promet la stabilisation.
31:47Chez Gucci, pour le moment, c'est quand même un point d'interrogation.
31:51Et c'est 60% des résultats opérationnels du groupe.
31:55La marge-off, on est quand même passé de 32% à 21%.
31:59C'est hyper violent ce qui s'est passé.
32:01Donc, pour ceux qui se demandaient pourquoi le cours de Kering ne faisait que baisser depuis aussi longtemps.
32:06Aujourd'hui, on a une explication.
32:09Est-ce que c'est le point bas ?
32:11Moi, là, pour le coup, je trouve que c'est un peu tôt pour signaler positivement.
32:15Et plus globalement, sur le secteur du luxe, on a regardé.
32:18Donc, quelques éléments à partager.
32:20On trouve quand même que c'est assez cher.
32:22On est dans les ratios de valorisation qu'on suit.
32:27Valorisation économique, peu importe.
32:29On est 6 tours au-dessus de la moyenne des 10 dernières années.
32:33Donc, ce n'est pas non plus cadeau, cadeau.
32:37Et à part Richemont dont je parlais tout à l'heure,
32:40on n'a aucun rebond sur les résultats attendus, là, dans les prochains mois.
32:46Alors, le marché, il anticipe.
32:49Mais bon, on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent, quand même, concrètement.
32:53En Chine, on nous dit que ce n'est pas encore l'exubérance.
32:58Ils parlent séquentiellement, quand même, de l'idée que…
33:03Non, mais on a eu quand même des périodes très fastes récemment.
33:07Donc, on a fait notre deuil de ces périodes-là en 2024.
33:10Mais il n'y a pas encore…
33:12Je pense qu'il y a eu un gros effet richesse en fin d'année aux US
33:17qui a permis quand même au secteur du luxe de s'en tenir pas si mal que ça.
33:21Et bon, quid ?
33:23Enfin, je veux dire, Nvidia ne va pas plus que doubler tous les ans et créer autant.
33:29Puisque, enfin, les centaines de milliards d'euros de marquage…
33:32Les gigabaisse, ce n'est pas bon pour élever les mâches, quoi.
33:34En tout cas, ça a permis…
33:36Mais à travers les périchèses, ça peut…
33:38Le jeu est mité, je pense, aux Etats-Unis.
33:40En Chine, non, évidemment.
33:42Mais en tout cas, aux Etats-Unis, ça a certainement donné un peu de baume au cœur, quand même,
33:46sur les courses de Noël à certains acheteurs.
33:51Alexandre, puisqu'on parle de la Chine,
33:53alors, pour évoquer le frein chinois dans la dynamique des acteurs du luxe,
33:58parlons, à l'inverse, de l'accélérateur chinois côté tech, là.
34:02C'est en train de repartir avec panache.
34:06Oui, par exemple, quand on regarde un Nasdaq et un Hang Seng Tech, par exemple,
34:09on voit évidemment une large surperte du Hang Seng Tech,
34:11qui est très récente, depuis quelques semaines, simplement.
34:13Depuis le 23 janvier.
34:15Voilà, cette toute rotation qui s'opère.
34:18Le pic de Donald Trump est là.
34:20Et qui a fait aussi des risques plus larges.
34:22Le Hang Seng, tout court, qui a une transporte plus bullish que le S&P 500, par exemple.
34:26Donc, oui, on a aussi, en plus, ce qui est intéressant,
34:28des signaux un peu plus en profondeur aussi.
34:30Quand vous regardez le high yield chinois, par exemple,
34:32souvent, on compare les actions et le high yield,
34:34il avait rechuté dans cette phase où le Hang Seng avait beaucoup rebondi.
34:37Puis, ensuite, à nouveau, plusieurs mois de correction.
34:39Les obligations avaient suivi.
34:41Et, à nouveau, là, depuis quelques semaines,
34:43les obligations high yield repartent et les actions repartent.
34:45Donc, en parallèle, le signaux aussi sur l'inflation,
34:48qui a un peu reparti.
34:50Alors, c'est du 0,5.
34:52Ce n'est pas génial, mais ce sentiment que sur la Chine,
34:54même la déflation, qu'on a connue pour quelques temps,
34:56est un peu derrière nous.
34:58Désormais, c'est plus le sentiment à quelle vitesse ça va repartir
35:01que le point bas doit encore être fait.
35:04On a quand même tous, je pense, ce sentiment que le point bas
35:06sur l'immobilier ou autre a été fait.
35:08Désormais, la capitalisation repart avec Trump en face,
35:10avec peut-être aussi l'Europe en face, Alliés ou autres.
35:12Donc, c'est plutôt ça, le questionnement.
35:16Mais, sur l'aspect devise,
35:18il n'y a pas un yuan qui s'effondre complètement.
35:20Donc, ça tient côté devise.
35:22Des signaux sur l'inflation un peu meilleurs.
35:24Les PMI, c'est très mitigé, par contre.
35:26Le PMI, c'est un risque qu'on va regarder un peu plus
35:27pour la question de la demande intérieure.
35:28Il avait rebondi à 52, il revient vers les 50.
35:30C'est toujours ça, depuis que moi.
35:32C'est des oscillations.
35:33Donc, on n'a pas de paysage vraiment tendentiel sur la Chine.
35:35Il y a quand même le sentiment que le plus dur est passé,
35:37mais que la phase d'accélération n'est pas encore complètement là.
35:39Mais, par contre, l'idée de dire,
35:41si c'est ce qu'il faut aller sur la Chine en ce moment,
35:43je pense que oui.
35:44Ce que moi, je vois qu'on voit au contraire pour la tech américaine,
35:46effectivement, je vois plutôt comme un aspect un peu soutenant
35:49pour les valeurs chinoises.
35:50Ça paraît une mécanique légitime.
35:52Oui, parce qu'en plus, la tech chinoise, c'est deux fois moins cher en multiple
35:55que la tech américaine.
35:56Donc, il y a forcément des arbitrages qui peuvent se faire de ce côté-là.
35:59Et puis, on a toujours l'idée que la Chine peut aussi apporter
36:02un peu plus de fuel pour la relance de l'économie.
36:06Oui, il y a l'impression que l'orage 30 passe,
36:08par rapport à ça.
36:10Jusqu'où le 30 ira sur les tarifs.
36:11Et peut-être qu'il passera un moment à autre chose.
36:13Et peut-être que pour la Chine, ce sera effectivement
36:15le moment de libérer un peu plus d'énergie dans l'idée de la relance.
36:20Parlons de Trump et de l'Europe également, Gilles.
36:23Alors, effectivement, il y a les grands classiques de la littérature trumpienne,
36:26les spiritueux, l'automobile allemande, l'acier et l'aluminium.
36:32Bon, là, on reprend les classiques de la Première Guerre commerciale.
36:35Ce qui est assez nouveau, c'est quand même toute cette cathédrale normative
36:38européenne qui s'est considérablement renforcée sur les services technologiques,
36:43les services financiers, l'ESG.
36:46Et visiblement, c'est quand même là que Trump et les poids lourds de son administration
36:50ont envie de porter le fer, là, aujourd'hui.
36:52Alors, il a envie de porter le fer.
36:54Mais, là encore, c'est quand même un sujet intéressant.
36:59C'est qu'il est le premier à revendiquer de pouvoir appliquer les règles
37:04qu'il souhaite chez lui et ne pas subir les règles du reste du monde.
37:08Il pourrait, et il ne le fait pas visiblement, admettre que l'Europe...
37:13Une réciprocité de ce point de vue-là ?
37:15Une réciprocité de ce point de vue-là.
37:16Il ne considère pas que l'Europe soit aussi forte que les Etats-Unis, je pense.
37:19Mais c'est là où... Alors, je pense qu'effectivement, il va essayer de faire levier
37:24pour essayer d'emporter...
37:26Mais on voit que ça nous fait bouger. On voit que ça nous questionne.
37:29On voit que ça crée du débat chez nous.
37:31Mais on comprend bien qu'en réalité, ce débat réglementaire...
37:34Alors, on souffre de réglementation, c'est certainement vrai.
37:37Mais qu'en réalité, le débat sur la techno, ça a été une émergence rapide.
37:45Je ne sais pas si ça a été plus rapide que la machine à vapeur en son temps,
37:48très certainement.
37:49Mais qu'en réalité, le monde n'était pas prêt à absorber si rapidement
37:54ces ruptures technologiques et que les textes, les réglementations
37:58n'étaient pas faites pour ça.
37:59Et qu'aujourd'hui, on a forcé de constater qu'on a quand même besoin,
38:02sans doute, de mettre un cadre...
38:05Modernisé, un peu.
38:06Modernisé, un peu.
38:07Parce qu'effectivement, tel que c'est fait aujourd'hui,
38:10on a quand même...
38:12C'est quand même un peu le Far West et c'est la loi du plus fort.
38:15Et...
38:16Alors, c'est très bien pour les Américains qui étaient les premiers,
38:19mais à terme, ça conduit quand même...
38:22Dans le passé, ça a toujours conduit à une baisse de l'innovation
38:26parce que généralement, ils vont bloquer l'innovation
38:29des nouveaux entrants.
38:31Donc, il y a sans doute besoin d'avoir un cadre.
38:35Est-ce que la réponse européenne est parfaite ?
38:38Certainement pas.
38:39C'est certainement trop compliqué.
38:42Mais je pense que...
38:45Moi, ma conviction, et je crois qu'on avait l'occasion d'en discuter,
38:48mais je pense qu'aujourd'hui, le DMA et le DSA sont sans doute
38:53une bonne chose, ces réglementations qui, effectivement,
38:56permettent d'éviter les excès.
38:57Donc, c'est un vrai test pour l'Europe dans sa capacité à...
39:00Apporter une réponse commune.
39:01À apporter une réponse commune et à maintenir, effectivement,
39:04ce cap réglementaire.
39:06Et à ne pas se voir imposer des normes qui seraient imposées
39:10par les États-Unis et qui ne nous laisseraient plus de choix.
39:13L'une des commissaires en charge des questions réglementaires
39:16dit que le but n'est pas d'effacer ou de reculer.
39:19Le but est, effectivement, d'adapter à l'ère actuelle
39:24des règles en gardant le cap de cette réglementation.
39:29Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est qu'on vient d'un moment
39:33où, comme c'était nouveau, il n'y avait pas de règles du tout.
39:36Donc, ça ne paraît pas aberrant de vouloir...
39:40Mais ça peut se retrouver dans la compétitivité
39:42des entreprises européennes, ça.
39:44Y compris, on parlait des multiples de valorisation.
39:46Alors, est-ce que ça peut participer à élever un peu
39:48les multiples de valorisation des actions européennes
39:51à un certain point, à un certain stade ?
39:53Directement, ce qu'il y a, c'est qu'en fait,
39:55cette réglementation nécessite de s'adapter.
39:57En réalité, c'est un poids sur la rentabilité de ces groupes-là
40:01puisqu'ils ont la nécessité de s'adapter.
40:03Ça peut coûter cher.
40:05En plus de ça, il n'y a pas de réciprocité.
40:07Si on revient sur la réglementation,
40:09aujourd'hui, en réalité, on est déjà soumis
40:12très largement aux droits américains.
40:14Que ce soit sur l'usage du dollar, parce qu'on utilise le dollar,
40:16mais dès qu'il y a une société américaine,
40:18ils ont le droit d'avoir accès à toutes nos données.
40:20Si on pense que les données, c'est le pétrole d'aujourd'hui,
40:25est-ce qu'on est bien sûr qu'on veuille
40:27que toutes les données partent aux Etats-Unis ?
40:29Donc, avoir ce qu'on appelle un ring-fencing,
40:32un encerclement de nos données pour s'assurer
40:34qu'elles restent en Europe et qu'elles ne sont pas utilisées
40:36n'importe comment, ce n'est sans doute pas une mauvaise idée.
40:38Après, on a 109 milliards en France
40:40pour faire des data centers.
40:42C'est sans doute utile.
40:44Après, il faut voir comment c'est déployé.
40:47Oui, ça, on verra bien.
40:49Mais bon, il y a un signal.
40:51Il y a quelque chose d'envoyé.
40:53Qu'est-ce qui vous marque ?
40:55Trump et l'Europe, mais Trump en général.
40:57Là, on va boucler la quatrième semaine
40:59d'exercice du pouvoir de Donald Trump.
41:01Qu'est-ce qui retient votre attention
41:03à ce stade, Thierry ?
41:05Moi, j'ai juste revu une étude académique de 2020
41:09qui disait que pour 1 000 emplois créés
41:15dans l'acier et l'aluminium grâce aux tarifs,
41:19aux droits douaniers,
41:21en 2020, on revenait sur la première mise en place
41:24des tarifs, ce qui avait été le cas
41:26sur l'acier et l'aluminium.
41:28De mémoire, c'était 10 % sur l'acier, 25 %...
41:3110 sur l'alu et 25 sur l'acier.
41:33C'est ça, pardon. C'est l'inverse.
41:35Donc, je reprends.
41:37En 2017, il y a eu la mise en place
41:39de ces tarifs-là.
41:41Il y a une étude académique qui est revenue
41:43trois ans plus tard qui a dit
41:45qu'est-ce qui s'est passé concrètement ?
41:47Est-ce que ça a créé des emplois ?
41:49Le ratio, accrochez-vous bien,
41:51c'est pour 1 000 emplois créés
41:53dans l'industrie de l'acier et de l'aluminium,
41:55il y a eu 75 000 emplois détruits
41:58dans le manufacturier aux Etats-Unis.
42:01Je veux dire, le rationnel, il n'est pas là.
42:06Je pense que ça ne sert à rien.
42:09C'est des effets d'annonce, des effets de manche.
42:12Après, c'est notre quotidien.
42:14On ne rigole pas tous les jours avec ça.
42:17Ce n'est pas non plus très marrant
42:19d'avoir une telle volatilité
42:21qui n'est pas nécessaire.
42:23Il y a déjà suffisamment de volatilité.
42:25C'est une arme.
42:27L'incertitude maniée par Trump,
42:29c'est aussi une arme.
42:31Quand on regarde concrètement,
42:33les élections, le questionnement
42:35pourquoi voter pour quelqu'un
42:37qui a détruit des emplois,
42:39je n'ai pas le rationnel.
42:41Ça, c'est le premier point.
42:43Je partage, je reviens sur la réglementation.
42:46C'est les boîtes américaines.
42:48Ils sont partis largement avant nous.
42:51Ils étaient bien financés.
42:53C'est l'écosystème américain.
42:55Il n'y a pas photo avec l'écosystème européen.
42:58Sur le business, ils sont mieux armés que nous,
43:01notamment sur l'innovation, la technologie.
43:04Ils ont épuisé nos datas gratuitement
43:06pendant des années.
43:08Maintenant, ils arrivent à être leaders.
43:11On ne peut plus les rattraper.
43:14La naïveté, ça suffit.
43:16De nous faire croire
43:18qu'on tue nos libertés.
43:20Tout le discours qu'il y a aux Etats-Unis.
43:23Je ne sais pas si vous avez vu
43:25les pubs au Superbowl.
43:27Il y a quand même une pub
43:29qui est hyper choquante.
43:31Une croix gammée pour un tee-shirt.
43:33Ça passe au Superbowl.
43:35Sous prétexte de la liberté.
43:37Est-ce qu'on veut vraiment ça ?
43:39Je ne sais pas.
43:41Moi, en tout cas, non.
43:43Après, la fin de la naïveté.
43:45Il ne faut pas que nous-mêmes
43:47on se retourne
43:49contre ce qui est censé nous protéger.
43:51Il y a certainement des excès.
43:53On est tous d'accord.
43:55C'est un discours assez commun.
43:57L'Europe, ça nous empêche
43:59de faire du bon business
44:01sur la CSRD.
44:03Même si on se plaint tous
44:05de la réglementation que l'Europe
44:07nous inflige,
44:09il faut quand même ne pas oublier
44:11que c'est fait pour se protéger.
44:13À la rigueur,
44:15on aurait des champions
44:17comme aux Etats-Unis.
44:19On dit que ça facilite
44:21leur business.
44:23Mais là, c'est du transfert
44:25de richesses.
44:27Les Max Seven, c'est nous
44:29qui les finançons en partie.
44:31L'Europe, l'épargne européenne.
44:33Et toute cette campagne.
44:35Il y a quand même un brouillard
44:37qui est mis en place.
44:39Je suis vraiment d'accord
44:41sur la façon dont vous présentez
44:43les choses.
44:45Qu'est-ce qu'ils veulent ?
44:47Est-ce que c'est l'aluminium ?
44:49Qu'est-ce qu'ils ont vraiment en tête ?
44:51Je pense que c'est ce qui les embête.
44:53Je n'ai pas forcément
44:55beaucoup d'estime pour Thierry Breton
44:57sur sa carrière.
44:59Mais sur ce qu'il a mis en place,
45:01je pense que c'était bien.
45:03Il ne faut pas qu'on se méprenne
45:05sur ce qui se passe actuellement.
45:07Mais sur ce qu'ils veulent,
45:09j'ai trouvé fascinant
45:11le discours bref
45:13de J.D. Evans
45:15où il dit très clairement
45:17ce qu'ils veulent.
45:19On est les plus gros, on est les plus forts
45:21et on va le rester.
45:23Vous savez quoi ? Faites bien ce que vous voulez
45:25mais nous, ce qu'on veut, c'est rester les plus forts
45:27et on ne veut rien de tout ça.
45:29Il dit très clairement que ce qu'il veut,
45:31c'est asseoir sa domination.
45:33Je ne veux pas que ce soit l'auto-allemande
45:35qui fasse peur à Trump aujourd'hui.
45:37Vu comment la tech a embrassé
45:39plus ou moins rapidement l'élection de Donald Trump,
45:41je pense que c'est quand même là-dessus
45:43qu'il va y avoir à rendre des comptes.
45:45Vous parliez du rythme des annonces de Trump.
45:47La question qu'on peut se poser,
45:49c'est à quelle vitesse le marché
45:51peut encaisser, peut digérer
45:53la vitesse de circulation de l'information
45:55et la densité d'information qui nous parviennent
45:57depuis quelques semaines.
45:59Là, il y a moins de deux heures,
46:01c'est favorable.
46:03Il y a une réconciliation qui est proposée.
46:05Il propose 4500 milliards
46:07de baisse d'impôt sur plusieurs années.
46:09Face à ça, 2000 milliards
46:11de réduction d'impôt.
46:13On est toujours sur une inflation dans la zone des 3%.
46:15Un déficit qui n'a rarement été
46:17sur les 4 ou 5 dernières annonces de 6%.
46:19Qu'est-ce qu'on met d'abord ?
46:21Est-ce qu'on réduit d'abord les dépenses
46:23et on baisse les impôts ?
46:25Qu'est-ce qui impacte le plus l'économie en premier ?
46:27Et si on réduit trop rapidement les dépenses,
46:29Trump a dit quelque chose
46:31qui était un peu surprenant.
46:33Il a dit qu'il voulait que les taux baissent.
46:35Avec les questions des tarifs,
46:37il a voulu dire
46:39qu'il allait faire peur
46:41à tout le monde avec les tarifs,
46:43ce qui aura un effet,
46:45comme on l'a vu au début,
46:47de faire baisser les taux longs.
46:49Est-ce que l'art
46:51ne grandisserait pas de faire peur à tout le monde
46:53et créer un peu de contraction partout ?
46:55Je ne sais pas si c'est ça qui est en tête,
46:57mais Trump était un peu curieux.
46:59Il n'arrête pas.
47:01Kevin Hassett, son conseiller économique,
47:03veut faire baisser les taux longs.
47:05On fera baisser les taux longs
47:07avec ou sans la Fed.
47:09On verra comment il se débrouille
47:11pour faire baisser les taux longs.
47:13Il a toujours l'idée d'une récession
47:15qui peut réduire les déficits
47:17et faire baisser les taux,
47:19mais je ne suis pas sûr
47:21que ce soit le chemin
47:23qu'il a envie de privilégier aujourd'hui.
47:25Le dernier quart d'heure de Smart Bourges,
47:27chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
47:29Le thème, ce soir,
47:31c'est celui des enjeux industriels
47:33de la gestion d'actifs en France
47:35à travers la création
47:37d'Arkea Asset Management,
47:39qui est une entité nouvelle
47:41qui a quelques semaines d'existence
47:43et son président du directoire
47:45est à mes côtés en plateau.
47:47Stéphane Cadieux.
47:49Bonsoir Stéphane.
47:51Bonsoir Édouard.
47:53Arkea M,
47:55on comprend à peu près
47:57d'où cette entité
47:59est née.
48:01On est dans l'univers du crédit mutuel Arkea
48:03et Arkea M
48:05vient consacrer la réunion
48:07de deux sociétés de gestion
48:09emblématiques.
48:11Shelter Prince gestion d'un côté,
48:13Fédéral Finance de l'autre, c'est ça Stéphane ?
48:15C'est exactement ça.
48:17Tout ça a été formalisé
48:19le 7 janvier dernier.
48:21J'ai repris la date du communiqué de presse
48:23qui annonçait la création de cette marque
48:25et de cette franchise Arkea Asset Management.
48:27Quel est le rationnel ?
48:29Comment est-ce que la combinaison s'est faite
48:31au sein du groupe Crédit Mutuel Arkea ?
48:33Tout d'abord,
48:35c'était un projet
48:37qui a germé
48:39au début de l'année dernière
48:41mais qui faisait suite encore une fois
48:43dans le passé à des réflexions
48:45qu'on s'était déjà posées.
48:47Cette fois-ci, on a décidé d'y aller.
48:49On a considéré qu'il était temps
48:51pour le groupe Arkea d'accélérer
48:53le développement de ses métiers de gestion d'actifs
48:55et on a considéré que ça passait
48:57par le regroupement de l'ensemble de ses expertises
48:59sous une marque unique, une marque forte,
49:01la marque Arkea,
49:03et puis donner une meilleure visibilité
49:05à un certain nombre de clients externes
49:07qui avaient parfois du mal à s'y retrouver
49:09dans cette galaxie d'entités
49:11à la fois de gestion d'actifs, parfois d'immobiliers,
49:13de banques privées.
49:15Là, on a fait un acteur pur de la gestion d'actifs
49:17avec l'ensemble de nos expertises
49:19et qui va pouvoir adresser aussi
49:21un grand nombre de marchés et une offre très complète.
49:23Une marque forte.
49:25Donc, il y a l'enjeu de la marque
49:27qui est le premier enjeu.
49:29Derrière, quels ont été les enjeux industriels ?
49:31Ce qui est assez intéressant dans cette histoire,
49:33c'est que le jour où vous communiquez
49:35le 7 janvier sur la création d'Arkea
49:37Asset Management,
49:39tout est déjà en ordre de marche.
49:41Oui, c'est un peu ce qui dénote
49:43par rapport à ce qu'on entend dans le marché
49:45de la création au niveau de l'industrie.
49:47Ce qui nous a facilité, c'est que
49:49on a décidé, comme je l'ai dit, de regrouper
49:51l'ensemble des activités qui étaient déjà
49:53au sein du groupe. En ayant un actionnaire
49:55commun, c'était plus facile.
49:57Mais c'est vrai que le premier exploit d'Arkea
49:59Asset Management, c'est d'avoir réussi
50:01à réaliser cette opération de regroupement
50:03dans un délai record. En moins de 4 mois,
50:05nous avons réussi à fusionner
50:073 plateformes informatiques,
50:09regrouper 200 collaborateurs,
50:11travailler nos offres,
50:13effectuer des synergies au niveau
50:15de nos fonctions support. Tout ça, bien évidemment,
50:17grâce à des équipes
50:19que je tiens à saluer ce soir,
50:21qui ont été extrêmement impliquées
50:23et motivées et engagées sur ce projet
50:25qui nous a permis d'effectuer cette bascule.
50:27Le 31-12-2024.
50:29Dès le 1er janvier,
50:31tous les collaborateurs sont arrivés
50:33en gardant leurs users
50:35de façon totalement indolore,
50:37mais avec une nouvelle bannière,
50:39un nouveau logo et une ambition
50:41extrêmement forte de développer
50:43cette entité Arkea Asset Management.
50:45On va venir à la feuille de route, Stéphane,
50:47mais comment est-ce qu'on crée une nouvelle franchise
50:49ou une marque forte
50:51qui vient rassembler les expertises
50:53de gestion d'actifs
50:55du groupe Arkea
50:57sans diluer les savoir-faire
50:59et sans diluer les ADN
51:01de, je me permets de les citer à nouveau,
51:03de Fédéral Finance Gestion et de
51:05Shell Share Price Gestion, qui étaient quand même
51:07des franchises, alors peut-être des marques
51:09moins fortes que ce que sera
51:11Arkea Asset Management, mais qui étaient quand même
51:13dans leur domaine des franchises, déjà.
51:15Oui, effectivement, et c'était vraiment une vraie préoccupation
51:17à la genèse du projet, de se dire
51:19oui, il faut qu'on ait une meilleure visibilité
51:21et qu'on regroupe l'ensemble de ces expertises,
51:23mais il ne faut pas non plus diluer
51:25ces expertises. Et donc, quand on parle de regroupement,
51:27et c'est pour ça que je préfère parler de regroupement
51:29plutôt que de fusion, parce que dans la réalité des choses,
51:31les équipes de gestion
51:33restent distinctes. Nous avons
51:35effectivement affaire à deux ADN
51:37de gestion qui étaient très différents et donc
51:39que l'on préserve. Et d'ailleurs,
51:41les équipes de gestion restent scindées,
51:43hermétiques, l'une à l'autre. Par contre,
51:45tout ce que l'on a réalisé, c'est organiser
51:47le regroupement des fonctions
51:49support, des fonctions égaliennes
51:51pour mettre en place un certain nombre de synergies
51:53qui vont nous permettre d'investir dans
51:55une industrie qui a fait face à quand même pas mal
51:57d'enjeux actuellement, notamment des enjeux
51:59technologiques. Et donc, pour investir,
52:01mutualiser ces investissements, c'était nécessaire
52:03de regrouper toutes ces équipes. Il faut savoir que sur
52:05les 200 personnes, les 200 collaborateurs
52:07d'Arkea Asset Management,
52:09on a effectivement environ 70 gérants.
52:11Mais vous voyez bien qu'à côté de ça, il y a un grand
52:13nombre de collaborateurs qui travaillent sur des fonctions
52:15sur lesquelles, là, il y avait un vrai
52:17intérêt à se regrouper.
52:19C'est 58 milliards d'euros
52:21d'actifs sous gestion pour l'ensemble
52:23Arkea M aujourd'hui. Stéphane, vous l'avez
52:25dit en introduction, quand on a
52:27fait ce choix, quand on a pris cette décision
52:29il y a un peu plus d'un an
52:31maintenant, on s'est dit que c'était le bon moment
52:33pour accélérer effectivement le développement
52:35de notre gestion d'actifs. Pourquoi
52:37c'est le bon moment d'accélérer aujourd'hui
52:39dans l'univers de la gestion d'actifs
52:41tel qu'il est en train
52:43de se recomposer ? Il y a
52:45cette opération, mais il y en a beaucoup d'autres
52:47aussi dans l'industrie
52:49française et européenne.
52:51Tout d'abord, je compète également
52:53notre ambition, effectivement, c'est de
52:55se développer, de développer notamment notre
52:57partie, ce qu'on appelle externe, puisqu'on continue
52:59de servir les clients du groupe
53:01Arkea, que ce soit institutionnels ou les clients
53:03privés, et on va continuer
53:05de les accompagner dans leur
53:07développement. On va également,
53:09et c'est très important en tant que filiale d'Arkea,
53:11réaffirmer notre positionnement
53:13E&G à un moment donné où l'industrie
53:15peut être amenée à se poser des questions
53:17ou certains se posent des questions, voire certains
53:19font un pas en arrière. Nous, très clairement,
53:21on affiche et on ancre ce
53:23positionnement au premier rang de nos ambitions,
53:25c'est-à-dire affirmer ce positionnement E&G.
53:27Et ça, il y a besoin d'une marque forte. Je veux dire, aujourd'hui
53:29la force de la marque Arkea
53:31vient en soutien de la réaffirmation
53:33de l'E&G. Pour affirmer
53:35et réaffirmer l'E&G aujourd'hui, il faut être fort.
53:37Je pense qu'Arkea, entreprise
53:39à mission, première banque à mission
53:41en France, nous
53:43Arkea Asset Management, avec notre
53:45baseline qui va être la performance
53:47engagée au service de l'humain et de l'environnement,
53:49très clairement pour affirmer
53:51haut et clair que nous
53:53ne ferons pas de machine arrière,
53:55nous sommes engagés dans ce processus et
53:57il va se décliner sur l'ensemble des gammes
53:59que nous développerons demain.
54:01Pour le client,
54:03du point de vue
54:05du client, qu'est-ce que ça
54:07va changer ? Qu'est-ce que
54:09vous allez apporter ?
54:11En tout cas, de quelle manière est-ce que l'ensemble
54:13Arkea M sera en capacité de mieux
54:15servir les clients que
54:17quand on avait Fédéral Finance Gestion
54:19et Shell Surprise Gestion ?
54:21Je vais revenir, c'est-à-dire, un, une
54:23visibilité, un ensemble
54:25en tout cas plus lisible et dédié à la gestion
54:27d'actifs. Deuxième point,
54:29c'est une marque forte, on l'a dit
54:31tout à l'heure, une gamme
54:33complète avec, encore une fois, il n'y avait
54:35aucun doublon dans les gammes
54:37que nous avions, donc on est dans l'additionnalité
54:39des gammes.
54:41Une gamme unifiée, oui, c'est ça. On arrive aujourd'hui avec
54:43une gamme qui est extrêmement complète,
54:45qui est très couvrante, et puis une taille critique.
54:47Une taille critique, vous l'avez dit, 58 milliards,
54:49j'estime que c'est
54:51aujourd'hui une taille qui nous permet de
54:53faire face aux enjeux aussi
54:55en termes d'investissement que l'on
54:57doit faire à un moment où on est dans une phase
54:59de transition technologique.
55:01On fait face à une mutation dans l'industrie de la gestion
55:03d'actifs. Il y a beaucoup d'enjeux autour
55:05de la data, de l'IA,
55:07et les tickets d'entrée aujourd'hui,
55:09et les outils pour pouvoir les exploiter sont de plus
55:11en plus coûteux, et donc la taille critique
55:13est un moyen pour
55:15pouvoir adresser et mutualiser, comme j'évoquais
55:17tout à l'heure, ces enjeux-là, entre les
55:19différentes gestions. Donc très clairement, oui,
55:21ça sert les clients à ce stade-là.
55:23Mais pour autant, avec 58 milliards, on reste
55:25un groupe agile qui a
55:27la capacité aussi de s'adapter et de prendre
55:29les virages assez rapidement.
55:31C'est la taille critique et la
55:33bonne taille. Je trouve que c'est en tout cas
55:35un enjeu très, un challenge très
55:37intéressant, puisque effectivement,
55:39à 58 milliards, on est capable
55:41de prendre des virages beaucoup plus rapidement,
55:43et des virages qui se voient sur
55:45nos encours, qui se voient sur notre compte de résultats.
55:47Donc c'est ça qui est très intéressant,
55:49de lancer ce projet à l'heure actuelle
55:51dans une industrie qui est en pleine mutation.
55:53Vous savez, on a vécu dans l'industrie de l'agitation d'actifs
55:55depuis 20 ans, les encours
55:57se sont formidablement développés pour tout le monde,
55:59et j'ai envie de dire, tout le monde gagnait.
56:01Je pense qu'on va rentrer dans un cycle
56:03où les tendances vont peut-être être un peu
56:05moins favorables, et que finalement, les stratégies
56:07vont pouvoir aboutir à des
56:09résultats un peu différents, selon les orientations que
56:11chacun prendra. Il y aura une forme de sélection,
56:13de sélectivité, de discrimination, qui peut s'opérer
56:15au sein de cette industrie de l'agitation d'actifs.
56:17C'est l'analogie avec les marchés d'action.
56:19Il y a des marchés où, quand il n'y a que
56:217 valeurs qui font le marché, c'est difficile de le battre.
56:23Et bien, il y a d'autres périodes où
56:25la stratégie de stock picking peut être payante,
56:27et je pense qu'au niveau de l'industrie de l'agitation d'actifs,
56:29oui, on s'oriente
56:31vers des choix différents,
56:33et un vrai
56:35avantage, un vrai
56:37intérêt à avoir une stratégie
56:39différente. On voit une polarisation
56:41qui est en train de se mettre
56:43en place. Il y a des très grands généralistes,
56:45il y a des expertises,
56:47il y a une recomposition de l'industrie
56:49de l'agitation d'actifs qui est en cours aujourd'hui.
56:51Notre ambition n'est pas effectivement
56:53de viser les 1 000 ou les 2 000 milliards
56:55comme certains,
56:57mais qu'on respecte énormément.
56:59Je pense qu'encore une fois, à l'image
57:01du groupe Arkea, qui est une,
57:03on l'a souvent dit, qui est une ETI de la banque,
57:05quelque part, nous c'est un peu la même chose dans le monde
57:07de l'agitation d'actifs. Il faut avoir la taille critique,
57:09on pense qu'on l'a, on va continuer à se développer,
57:11on a des ambitions en termes de développement qui sont assez fortes,
57:13donc qui vont continuer à exister.
57:15Mais voilà, comme je le disais,
57:17ça veut dire qu'on ne se positionnera pas
57:19sur certains produits.
57:21Les ETF passifs, typiquement,
57:23on le laisse à d'autres pour se positionner sur des produits
57:25plus différenciants.
57:27Il y a une feuille de route
57:29chiffrée, quantifiée ? Il y a des objectifs
57:31déjà fixés pour Arkea ?
57:33On vient juste de communiquer
57:35la semaine dernière à nos collaborateurs
57:37en premier lieu,
57:39la primauté de
57:41ces travaux de synthèse, même si l'ensemble des collaborateurs
57:43ont bien évidemment participé à cette feuille de route.
57:45Donc à l'image du groupe Arkea
57:47qui a annoncé la semaine dernière également
57:49son plan stratégique Faire 2030,
57:51nous avons également annoncé pour la gestion d'actifs
57:53notre ambition qui sera
57:55donc d'atteindre à horizon 2030
57:5775 milliards d'euros
57:59d'encours sous gestion, avec notamment
58:01un objectif de doubler
58:03nos encours sur
58:05l'externe. La distribution externe, d'accord.
58:07Qui est vraiment l'enjeu majeur,
58:09le levier d'accélération.
58:11Et le troisième critère, c'est également, je parlais de ESG,
58:13décarboner de 50%
58:15l'ensemble de nos portefeuilles
58:17d'ici à 2030 par rapport à fin 2019.
58:19Merci beaucoup Stéphane.
58:21Bienvenue donc à Arkea Asset Management,
58:23déjà présent historiquement à travers
58:25ses franchises fédérales,
58:27finance gestion, shelter, point de gestion, réunis désormais
58:29dans cette entité
58:31sous cette marque ombrelle Arkea
58:33Asset Management. Le président du directoire
58:35d'Arkea AM était à nos côtés en plateau
58:37dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse,
58:39Stéphane Cadieux qui nous accompagnait.