Des années après le décès de leur mère, les frères Latour, qui se détestent toujours autant, sont à nouveau "réunis" par la défunte. Rien ne va dans leur vie : Bernard, qui vit dans une caravane, court le cachet en tant que comédien, Didier se fait passer pour un prof de philosophie alors qu'il vend en fait des sextoys par correspondance et Pascal vit aux crochets d'une riche cougar. A l'ouverture du testament de leur mère, ils s'aperçoivent qu'elle ne leur a laissé que des dettes. Accompagnés de Sarah, la fille de Bernard, ils tentent de se refaire une santé financière en se lançant dans le trafic de drogue. Mais on ne s'improvise pas voyou...
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00:00...
00:05Ah !
00:06J'ai pris ça.
00:06Alors la boîte on l'a mise là.
00:07On l'a mise là.
00:07Voilà.
00:08Tiens, mieux.
00:08Il n'y a pas de gâteau, il n'y a rien à bouffer.
00:11C'est le Mimi, c'est l'heure.
00:13Rara.
00:14C'est le miracle.
00:15Ben oui, ben oui.
00:16C'est le miracle de faire une suite 18 ans après.
00:20C'est une belle histoire d'amour entre le public et nous, sans être démagogique.
00:23Et les gens nous l'ont très très bien.
00:25Et il y a aussi...
00:26C'est une des raisons,
00:27ce n'est pas qu'une,
00:28c'est une des raisons pour laquelle on est revenu,
00:30c'est que tous les jours dans la rue,
00:32depuis des années,
00:33on sent qu'il y a un affect.
00:36C'est une jolie équation entre le travail,
00:40le bonheur aussi de travailler ensemble,
00:42et puis ensuite de savoir que le public nous attend
00:44et va nous, en échange, nous donner son argent.
00:50Son argent.
00:51Et son argent aussi.
00:53Je t'en prie.
00:54Allez-y.
00:55J'adore ces trucs-là.
00:57Avec ou sans patate ?
00:58C'est votre colas avec ou sans patate ?
01:00Et après c'est sans patate !
01:01C'est un prolongement logique.
01:03C'était un plaisir de retrouver ces personnages.
01:05Les personnages, oui.
01:06Alors après de les remettre dans le contexte d'aujourd'hui.
01:09Ils ont changé,
01:10eux ils pensent qu'ils n'ont pas changé.
01:12Une jeune fille de 16 ans,
01:13la drogue,
01:14l'adolescence,
01:15c'est vrai qu'on s'est rendu compte qu'on avait un terreau intéressant.
01:18Des cinquantenaires en carence infective,
01:20perdus,
01:21minables,
01:22la crise,
01:23la famille.
01:25Il y a de quoi faire.
01:27Il y en a un.
01:28Papier.
01:33Pilate.
01:34Ponce Pilate.
01:35Fils de...
01:37Fils de pute.
01:38Fils de pute.
01:39C'était ça.
01:41Ça c'était le sketch Jésus 2.
01:43Le retour.
01:44Ah oui c'est vrai que c'était le retour aussi.
01:46On a eu pas mal de courriers.
01:47Il y avait eu pas mal de tweets s'il y avait eu internet à l'époque.
01:51Les courriers arrivaient à Antenne 2 à l'époque et à l'ASFP également.
01:54Oui, ça avait choqué quelques personnes parmi les catholiques.
01:59Non, je me pose toujours alternement la question.
02:01Est-ce qu'aujourd'hui, quelle est la différence?
02:03Est-ce qu'on peut rire de tout?
02:04Est-ce qu'on est plus censuré aujourd'hui?
02:06Je ne sais pas.
02:07C'est toujours difficile pour moi d'avoir une réponse à ça.
02:10J'ai l'impression que le principe de l'humour finalement,
02:14c'est de pousser l'humour le plus loin possible tout en restant bienveillant.
02:18Et j'ai l'impression que ce qui manque aujourd'hui parfois,
02:20c'est justement une forme de bienveillance.
02:22Parce que ça n'empêche pas d'être corrosif, d'être outrancier ou j'en sais rien.
02:27Mais toujours garder un peu au fond de soi.
02:30Essayer de faire en sorte que l'humour soit quelque chose qui élève plutôt qu'il rabaisse.
02:33Un petit papier?
02:35Allez, allez-y.
02:36Je suis là, il me plaît bien.
02:38Non, pas celui-là.
02:39Non, non, non.
02:40Emmanuel, tu descends.
02:41Je t'avais dit de ne pas le prendre.
02:42Pourquoi faire?
02:44La banlieue, ce n'est pas rose.
02:45La banlieue, c'est amoureuse.
02:47C'est notre destin.
02:49Je voulais vous faire parler de cette expérience de la scène.
02:53Les gens, évidemment, j'imagine, ont envie de savoir si ça vous tente aussi de revenir,
02:57d'enchaîner, si le film marche.
03:00Très bien.
03:01Notre papier.
03:02Ce n'est pas que ça ne nous tente pas.
03:03C'est qu'on n'a pas l'énergie pour l'instant.
03:05Enchaîner, certainement.
03:06On y pense, évidemment, parce que les gens nous le rappellent.
03:08Mais la scène, c'est vrai que c'est là où on est presque nés tous.
03:11Didier, il a commencé au conservatoire.
03:13Bernard Coursinon, moi, pareil, qui a fait théâtre dans les années 80.
03:16Donc on connaît bien la scène.
03:18C'est là où on a le rapport direct avec le public.
03:21L'amour, il est...
03:22Non, c'est autre chose.
03:23Parce que le cinéma, on avait des choses à dire.
03:25C'est un outil extraordinaire, le cinéma.
03:29Mais la scène, on n'y pense pas encore.
03:31On a donné beaucoup pour le film.
03:32Chaque chose en son temps.
03:34On va prendre notre souffle.
03:36Nous sommes Urssaf, Cancrace et Carmalas.
03:39Quoi que tu sois, quoi que tu fasses,
03:41Faut que tu craches, faut que tu craches.
03:43C'est pas possible qu'on réchappe.
03:45Nous sommes les frères qui rappent tout.
03:47Ça, c'est typiquement le sketch
03:49où les gens nous disent
03:51c'est d'autant plus d'actualité aujourd'hui.
03:54Vos sketchs sont d'actualité.
03:56Ça, ça fait très plaisir aussi.
03:58Pas trop plaisir.
03:59Les impôts.
04:00Pour les sketchs, mais pas pour la réalité.
04:02On ne va pas payer beaucoup d'impôts
04:03vu qu'on n'a pas été beaucoup payés pour ce film.
04:05Donc ça va, on est tranquille.
04:06Je vais prendre un petit papier.
04:10C'est toi que je t'aime.
04:12Non, c'est toi que j'aime.
04:14Non, c'est toi que je t'aime.
04:15Il y a une erreur de syntaxe.
04:17Je ne sais pas pourquoi.
04:19Ça, c'est quoi ?
04:20C'est les chansons.
04:21Je prends beaucoup.
04:22Là, je ne sais pas si ça répond à la question,
04:24mais c'est toi que je t'aime, le clip,
04:26on faisait à l'époque ce qu'on appelait un slamming.
04:28Ça s'appelait le slam à l'époque.
04:30C'est-à-dire se jeter sur les gens
04:32et les gens nous portaient.
04:33On l'a quand même fait.
04:34Ce n'était pas étudié, préparé.
04:36Toi, tu te mets là.
04:37Toi, tu mets les mains comme ça.
04:38On a chanté.
04:39À un moment, on s'est jeté dans le public.
04:41Et donc, c'est quand même que ce public
04:44et là aussi, des gens qui nous aimaient à priori,
04:47on peut leur faire confiance.
04:49Donc, ils nous ont quand même soutenus.
04:51Je ne l'ai pas fait parce que j'avais deux baguettes de batteurs.
04:53Si j'ai dit non, j'aurais empalé deux mecs.
04:55Tu étais courageux parce que j'avais peur
04:57de me balancer comme ça sur les gens.
04:59Non, mais il y avait une folie un peu.
05:01On était jeunes et cons.
05:03Mais on l'est toujours.
05:04Moins jeunes, mais toujours aussi cons.
05:06C'est sûr.
05:07C'est la cote d'amour.
05:08La cote d'amour.
05:09Oui, mais on donne aussi.
05:11Bien sûr, si on donne, on travaille.
05:14Et quand on donne, souvent, on reçoit.
05:16Et puis, il y a la longévité aussi.
05:18Il y a beaucoup de carrières comme ça qui sont éphémères.
05:21Mais nous, c'est sur la longueur.
05:23Ça s'est fait pendant des années, des années.
05:25Les gens sont ravis de nous voir encore ensemble.
05:27De voir cette famille qui est toujours aimante
05:29et puis dans les deux sens du terme.
05:31Donc, on est contents.
05:33On a fait ce film aussi pour...
05:35Tiens, c'est déjà fini.