Gilbert Collard : «Toute une idéologie de la justice des mineurs est à revoir», sur CNEWS
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00:00— Alors écoutez, moi, je me rappelle l'affaire du petit Nicolas Bourga. Ça vous dit peut-être rien. C'était dans les années 1995-1996.
00:10Il avait été tué d'un coup de couteau dans la rue parce qu'un individu des cités lui avait fait tomber sa casquette. Il avait réagi.
00:19Il avait pris un coup de couteau devant le tribunal pour enfants. Devant le tribunal pour enfants. Il a été condamné à 7 ans de prison.
00:25Il en a fait 4. Le président du tribunal pour enfants lui a dit – je vous jure que c'est vrai – « Surtout, mon petit, ne recommencez pas avec le couteau ».
00:36Les gardiens qui l'ont raccompagné, que j'ai vus après, m'ont dit « On n'en peut plus, quoi ». Ils se marraient. Ils se marraient.
00:45Ils disaient « Imagine, ne recommencez plus ». Bon. Alors il y a aussi, si vous voulez, toute une idéologie de la justice de ce qu'on appelle les mineurs.
00:56Là, ce sera pas le cas, hein, qui est à revoir, quoi. Bon. Alors qu'est-ce qui fait que ça sert de leçon ? Bon, là, on est au début.
01:05Donc on peut dire des bêtises, parce qu'on n'a pas tous les éléments, hein, bien évidemment. Mais on a quand même des signes criminologiques
01:11d'un individu qui passe facilement à l'acte violent sur une petite fille, sa sœur, et qui va tuer une petite fille. Si on avait pris au sérieux – et là, je vous rejoins –
01:24si on avait pris au sérieux les violences sur la petite sœur, peut-être qu'on aurait pu mettre en place un encadrement répressif ou éducatif, sérieux,
01:33qui aurait canalisé ça. Parce que des gens violents, on en voit plein qui... – Et c'est vrai qu'on nous explique qu'il passait ses journées au bar,
01:39donc ça veut dire qu'il n'avait aucun suivi, quoi. – Il n'avait aucun suivi, bon. – Il était en roue libre, c'est ça ? – Or, on a un signal criminologique...
01:46Vous savez ce qui est effroyable ? – Rapidement. – Ce qui est effroyable, c'est que des signaux, on en a plein. On n'en tient pas compte. Voilà.
01:51– Les individus violents, il y en a plein, les rhumes. – On n'en tient pas compte.