Des directeurs et des enseignants ont interpellé Élisabeth Borne, ce mardi 11 février, dans le cadre d’une journée de grève dans les écoles parisiennes du 1er degré pour protester contre la suppression, entre autres, de 198 classes à la rentrée prochaine.
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00:00En visite dans une école du 11e arrondissement de Paris, Elisabeth Borne a été interpellée
00:09par des directeurs d'école en grève.
00:11Ce mardi 11 février, les écoles parisiennes se sont mobilisées pour manifester contre
00:15la fermeture de 198 classes à la rentrée prochaine et la fin du régime d'exception
00:19des directeurs d'école.
00:20Mesdames et Messieurs les ministres, pourquoi refusez-vous que Paris teigne les décharges
00:28de directeurs ?
00:29Il ne faut pas exagérer.
00:30Paris doit 120 millions d'euros à l'éducation.
00:31Rendez-nous l'argent de nos impôts.
00:32Ce n'est pas pour enflouer les membres.
00:33Elle est dedans.
00:34Elle nous entend.
00:35Elle nous entend.
00:36Allez.
00:37Madame Borne venait visiter une école donc on a souhaité l'interpeller pour savoir
00:54si on pouvait la rencontrer et lui faire part de notre grande inquiétude pour les
00:59écoles publiques en général et en particulier pour les écoles parisiennes puisqu'actuellement
01:03il semblerait qu'on pense qu'on puisse faire deux métiers en même temps, directeur
01:07d'école et enseignant.
01:09On pense que ce sont deux métiers à part entière et qu'il faut vraiment que les directeurs
01:13d'école puissent être déchargés pour remplir leur mission de service public d'éducation
01:16à bien.
01:17L'idée c'est de lui faire entendre que les enseignants parisiens sont très mobilisés,
01:22qu'on veut qu'elle recule sur son projet de retrait des décharges de direction et
01:26on veut obtenir l'annulation des cent dix sous pression de poste.
01:29Alors qu'elle était attendue de pied ferme devant l'établissement, la ministre est finalement
01:32ressorti de l'école par la porte arrière, accompagné d'un important dispositif policier
01:37qui empêchait les manifestants, en plus grand nombre qu'à son arrivée, de pouvoir l'interpeller.
01:41La honte, la honte à ces militants qui veulent détruire l'école publique.
01:49Plusieurs centaines de personnes se sont aussi réunies devant le rectorat de Paris ce mardi
01:53matin.
01:54Une mobilisation au record avec 170 écoles fermées dans la capitale et 60% des enseignants
01:59du premier degré en grève, selon le syndicat FSU-SNU.
02:02Actuellement nous sommes cinq classes et donc au vu de nos effectifs actuels, on nous enlèverait
02:09une classe à la rentrée prochaine et si on se bat aujourd'hui, c'est parce que notre
02:14école accueille un public plutôt en difficulté sociale et on n'a pas envie que les inégalités
02:22sociales se transforment en inégalités scolaires.
02:24Si vous fermez deux écoles, on reviendra à l'ancienne.
02:28On est aujourd'hui présents pour protester contre les fermetures de classes qui sont
02:32prévues.
02:33Nous on est en REP, c'est des écoles où il y a une mixité vraiment intéressante
02:39et en même temps qui tient à un fil et donc si on continue à supprimer des moyens, on
02:43va avoir vraiment du mal à fonctionner, de plus en plus de familles vont partir dans
02:46le privé et ça, ça nous fait peur.
02:49Contacter le rectorat justifie ces suppressions par la baisse démographique dans la capitale.
02:53A la rentrée 2025, il devrait y avoir 3200 élèves en moins dans le premier degré.
02:58Le rectorat assure aussi qu'aucun directeur actuellement en poste ne sera touché à la
03:01rentrée prochaine par une évolution de sa décharge.
03:0452 postes seraient ainsi concernés, occupés aujourd'hui par des contractuels ou des
03:08directeurs partant à la retraite à la fin de l'année.