Après une journée d'action qui a mobilisé le 1er février un enseignant sur cinq, selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, les syndicats Snes-FSU (principal syndicat dans les collèges et les lycées), CGT et SUD ont appelé à une nouvelle grève pour défendre les salaires et s'opposer à la politique éducative au collège.
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00:00 Oui, en tout cas pour ces professeurs qui manifestent, vous l'avez dit, pour la deuxième fois en moins d'une semaine.
00:04 C'est une évidence. Amélie ou Déa Castera, pour eux, ne peut pas rester parce que la confiance est totalement rompue.
00:10 Et le mot qu'on lit le plus sur les pancartes, on va vous en montrer une qui est assez parlante.
00:13 Mépris 2024 avec le logo des Jeux Olympiques. Mépris, c'est le mot qui revient le plus sur les pancartes.
00:20 Le mépris de classe jusque dans les classes. Voilà ce qu'on peut lire aussi sur d'autres pancartes.
00:24 On va poser la question à Sophie Vénétité, secrétaire générale du SNES-FSU, l'un des trois syndicats qui appellent à manifester.
00:31 Est-ce qu'aujourd'hui, la ministre de l'Éducation peut rester à son poste ?
00:36 Ça semble difficilement envisageable. La confiance est rompue avec la ministre.
00:40 Elle a été rompue dès le premier jour et ses propos dénigrants et insultants envers l'école publique.
00:45 Elle a ensuite sans cesse remis une pièce dans la machine.
00:48 Et puis, dès qu'on se met à discuter un peu du concret, de l'avenir des collèges et des lycées, son discours n'imprime pas.
00:54 Elle est complètement hors sol, complètement déconnectée de la réalité.
00:57 C'est-à-dire que, c'est ce que vous m'expliquez, au-delà des polémiques, vous estimez qu'elle ne connaît pas les dossiers,
01:02 qu'elle ne connaît pas parfois même le vocabulaire, le fonctionnement de l'éducation nationale ?
01:05 Oui, on l'a vu ces derniers jours. Là, par exemple, on est en train de préparer la rentrée dans les collèges et les lycées.
01:11 Elle nous parle de maquette des collèges. Les maquettes des collèges, ça n'existe pas.
01:15 Ça existe à l'université, mais dans les collèges, on va parler des moyens pour la rentrée.
01:20 Elle n'emploie pas du tout les bons mots. Elle est déconnectée. Là, hier, elle s'est félicitée de la publication au bulletin officiel
01:26 de dispositifs pour aider les élèves au deuxième semestre, sauf que s'il n'y a pas de profs, ces dispositifs n'existent pas.
01:33 Et le vrai problème, c'est qu'on manque de profs. Donc, en fait, elle se félicite de dispositifs qui ne vont pas pouvoir fonctionner.
01:39 C'est pas le ministère de la magie, c'est le ministère de l'éducation nationale. Les profs, ils ne vont pas sortir comme ça du chapeau.
01:46 Donc, elle est complètement déconnectée de la réalité.
01:49 — Toute dernière question. Il y a une rumeur qui parle de François Bayrou. Pour la remplacer, qu'est-ce que vous en penseriez ?
01:54 — Déjà, il faudra voir sur quel périmètre pourrait être ce nouveau ministre. Nous, il faut que ça soit un ministre à temps plein,
02:02 un ministre de l'éducation nationale à temps plein, quelqu'un qui prend la mesure de la crise que traverse l'éducation nationale
02:08 et surtout qui y répond. S'il y a un nouveau ministre, il va falloir très vite qu'il nous reçoive et qu'il nous donne des réponses
02:14 sur les urgences de l'éducation nationale, les salaires, les recrutements, la réforme du collège. On va pas pouvoir attendre
02:20 encore 2 à 3 semaines. L'école est dans une crise profonde. Et s'il y a un nouveau ministre, il faudra qu'il nous reçoive cette semaine
02:26 et qu'il nous donne des réponses très vite. — Merci beaucoup. Donc deuxième journée de mobilisation pour les enseignants
02:33 qui sont aussi dans la rue aujourd'hui, notamment pour le collège. Vous l'avez dit, la réforme du choc des savoirs, ces groupes de niveau.
02:40 Les enseignants sont contre. Le cortège va bientôt partir direction justement le ministère de l'Éducation nationale.