Au programme de cette édition, le cap des trois années de guerre ouverte se profile pour l’Ukraine sans véritable perspective de paix. La conférence de Munich organisée à partir de vendredi devrait être un nouveau coup d’épée dans l’eau avant que Donald Trump et Vladimir Poutine décident conjointement de s'asseoir à la table des négociations.
En Palestine, les échanges d’otages et de prisonniers se poursuivent mais l’accord entre le Hamas et Tel-Aviv est de plus en plus menacé. Les déclarations du président américain sur Gaza ont jeté de l’huile sur le feu.
Nous reviendrons ensuite en France avec les nombreuses contradictions d’Emmanuel Macron, cette fois, en matière énergétique.
Et puis nous évoquerons les rebondissements d’un feuilleton judiciaire qui secoue la ville de Nice. Une affaire qui pourrait avoir des répercussions nationales.
En Palestine, les échanges d’otages et de prisonniers se poursuivent mais l’accord entre le Hamas et Tel-Aviv est de plus en plus menacé. Les déclarations du président américain sur Gaza ont jeté de l’huile sur le feu.
Nous reviendrons ensuite en France avec les nombreuses contradictions d’Emmanuel Macron, cette fois, en matière énergétique.
Et puis nous évoquerons les rebondissements d’un feuilleton judiciaire qui secoue la ville de Nice. Une affaire qui pourrait avoir des répercussions nationales.
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00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver ce soir.
00:18J'en profite pour vous rappeler que je compte sur vous pour le succès de ce journal quotidien.
00:22Aussi prenez une petite seconde pour cliquer sur le pouce en l'air juste en bas
00:26et puis bien sûr écrivez-nous dans les commentaires.
00:29Au programme de cette édition, le cap des trois années de guerre ouverte
00:32se profile pour l'Ukraine sans véritable perspective de paix.
00:37La conférence de Munich organisée à partir de vendredi
00:40devrait être un nouveau coup d'épée dans l'eau
00:41avant que Donald Trump et Vladimir Poutine
00:44décident conjointement de s'asseoir à la table des négociations.
00:48En Palestine, les échanges d'otages et de prisonniers se poursuivent
00:52mais l'accord entre le Hamas et Tel Aviv est de plus en plus menacé.
00:55Les déclarations du président américain sur Gaza ont jeté de l'huile sur le feu.
01:00Nous reviendrons ensuite en France avec les nombreuses contradictions
01:03d'Emmanuel Macron, cette fois en matière énergétique.
01:06Et puis nous évoquerons les rebondissements d'un feuilleton judiciaire
01:09qui secoue la ville de Nice, une affaire qui pourrait avoir des répercussions nationales.
01:14C'est un triste troisième anniversaire qui se profile pour l'Europe.
01:22Trois ans après l'entrée des troupes russes en Ukraine,
01:24une nouvelle conférence sur la sécurité aura lieu vendredi.
01:27Une réunion organisée à Munich qui peinera à dessiner les perspectives de paix.
01:32Le point tout de suite.
01:33La paix de Donald Trump va-t-elle éclore à Munich ?
01:37Pendant la campagne présidentielle,
01:38il avait promis que 24 heures lui suffiraient pour régler le conflit armé en Ukraine,
01:44forcé de constater que la situation n'avait pas été bien appréhendée par ses conseils.
01:48La raison de ces lenteurs ?
01:50Probablement une part importante de déni du réel
01:53quant à la situation sur le terrain.
01:55En effet, si Donald Trump annonce régulièrement
01:58qu'un entretien avec Vladimir Poutine est imminent,
02:01il semble oublier que le président russe n'est pas pressé par le temps.
02:05Sur le terrain, ses soldats avancent quotidiennement,
02:08gagnant ainsi du terrain vers l'ouest.
02:10La logique de Moscou est donc de poursuivre les opérations
02:14dans le cadre d'une guerre d'attrition qui épuise les ressources humaines
02:18et d'artillerie ukrainienne.
02:20Des ressources d'autant plus mises sous tension
02:22depuis le retour aux affaires de Donald Trump
02:24et le gel de l'aide militaire de Washington.
02:26En effet, le président américain a décidé de réclamer un accès aux terres rares ukrainiennes
02:31pour remettre un budget sur la table.
02:33Dans ce cadre, Trump a justifié ses exigences
02:36par l'hypothèse que l'Ukraine devienne russe.
02:39Une parole décomplexée qui a permis à LCI de reconnecter quelques-uns de ses fils.
02:44Ça va dépendre de quoi ?
02:45Ça va dépendre de la bonne volonté de Volodymyr Zelensky
02:49d'apporter une contrepartie.
02:51Et que veulent les américains ?
02:52Regardez ce que dit Donald Trump à ce sujet.
02:55J'ai réclamé à Kiev l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares de métaux
03:00notamment utilisés dans l'électronique.
03:02C'est une forme d'achat de l'Ukraine ce qu'il est en train de faire.
03:06LCI a deux doigts de découvrir que cette guerre américaine
03:09n'était pas faite pour le bien de l'Ukraine.
03:11Toujours est-il que le rendez-vous de fin de semaine à Munich
03:14devrait être bousculé cette fois
03:16par les membres de l'administration de Donald Trump
03:19à commencer par le vice-président J.D. Vance
03:21ainsi que Keith Kellogg,
03:23mandatés non pas pour un marché sur le blé
03:25mais pour élaborer un plan
03:26afin de mettre fin au conflit avec la Russie.
03:29Un voyage de ce dernier avait d'ailleurs déjà été annoncé pour le 20 février
03:33dans une grosse semaine.
03:35De quoi laisser entendre que ce n'est pas à Munich
03:37que les avancées seront remarquables.
03:38En effet, cette conférence aura une fois de plus lieu
03:41sans représentation russe
03:43mais avec Volodymyr Zelensky.
03:45Une configuration qui prouve à nouveau la cécité
03:47d'une partie des dirigeants occidentaux
03:49et tout particulièrement européens
03:51alors que les négociations de paix se feront évidemment
03:54entre Washington et Moscou
03:56comme le rappelait la géopolitologue Caroline Galakteros.
04:00Mais de toute façon, un accord en Ukraine
04:02sera fait, à mon avis,
04:04et ça pose beaucoup de questions,
04:07ça va être un grand marchandage.
04:09Donc ça ne va pas être simplement le théâtre européen.
04:12Ça va être le théâtre européen et le théâtre moyen-oriental.
04:15Au moins, au moins, un minima.
04:18– Et à table, qui sera assis ?
04:20– Pardon ?
04:20– Qui sera assis à cette table ?
04:21– Les Russes, les Américains et les Chinois derrière.
04:24Ce n'est pas nous qui allons nous asseoir ou que ce soit.
04:27Nous, on n'est même pas entre deux chaises.
04:30– Deux chaises pour les os.
04:32– Voilà, on n'a rien compris.
04:34On est à contre-temps, à contre-emploi, à contre-sens.
04:38– L'Europe, arqueboutée sur des principes fondés sur le double standard permanent,
04:42devrait donc être reléguée au rang des spectateurs.
04:45La conférence de Munich devrait donc être réduite en un simple spectacle,
04:49en attendant des rencontres bilatérales plus sérieuses.
04:53Dans ce cadre, la date du 9 mai,
04:55grande fête patriotique russe,
04:57pourrait être une échéance à observer de près,
04:59à plus forte raison que c'est à cette date
05:01qu'a été fixée la fin de la nouvelle échéance de la loi martiale en Ukraine.
05:09– Et justement, on l'attendait beaucoup sur le dossier ukrainien,
05:12mais pour l'heure, c'est sur la question israélo-palestinienne
05:15qu'il est très actif le président américain,
05:17Donald Trump multiplie les menaces
05:19et entend remodeler la région selon ses aspirations.
05:22Explication d'Olivier Frèrejac.
05:39La manière forte, alors qu'un cessé le feu précaire accourt en Palestine,
05:43le président des Etats-Unis, Donald Trump,
05:45a menacé de déchaîner les enfers
05:47si les otages retenus par le Hamas
05:49n'étaient pas remis à Israël avant samedi midi.
05:52Le nouveau patron de la Maison Blanche a ensuite insisté
05:55en réclamant une libération totale et pas au compte-gouttes,
05:58réitérant ces menaces.
06:09La méthode forte avec un ennemi d'Israël et des Etats-Unis donc,
06:13mais aussi avec des Etats alliés.
06:15Ainsi, le président américain a également menacé
06:18de couper les aides à l'Egypte et à la Jordanie
06:21si ces Etats refusent d'accueillir les Gazaouis.
06:24En effet, le président américain défend un plan pour la bande de Gaza,
06:28qu'il n'a pas reçu,
06:29mais qu'il n'a pas reçu,
06:30et qu'il n'a pas reçu,
06:31et qu'il n'a pas reçu,
06:32et qu'il n'a pas reçu,
06:33et qu'il n'a pas reçu,
06:34et qu'il n'a pas reçu,
06:35et qu'il n'a pas reçu,
06:36un plan pour la bande de Gaza
06:38qui implique le non-retour des populations arabes.
06:41Une méthode qui pourrait raviver les tensions avec le Hamas
06:44et plus généralement avec la population palestinienne
06:46qui tient à retourner sur ses terres.
06:48L'injonction de Donald Trump à Haman et au Caire
06:51met aussi en exergue le caractère,
06:53parfois superficiel,
06:54du soutien du monde arabe
06:55à la cause palestinienne.
06:57Le président Trump a par ailleurs développé
06:59un peu son plan pour Gaza
07:01auprès de Fox News
07:02déclarant qu'il entend construire un lieu de vie permanent
07:05pour les Gazaouis
07:06mais que ceux-ci ne peuvent pas revenir à Gaza
07:09qui est aujourd'hui inhabitable.
07:11Il a même affirmé que les Etats-Unis
07:13construiraient de belles communautés
07:15pour les Gazaouis
07:16sans vraiment développer son propos
07:18se contentant de dire qu'il pourrait y en avoir
07:20cinq, six ou deux
07:22sans toutefois préciser où.
07:24Rien de très clair donc,
07:25mais on retrouve ici une constante
07:27dans la méthode Trump
07:28comme pour le désengagement financier de l'OTAN
07:30ou dans l'USAID.
07:31Le président américain entend faire participer
07:33d'autres parties que les Etats-Unis
07:35en les incitant à mettre la main à la poche
07:37et à s'investir.
07:38Ainsi, la Jordanie et l'Egypte
07:40se trouvent aujourd'hui sollicités
07:42comme le sont également les Etats européens
07:44vis-à-vis de l'OTAN.
07:45La méthode brusque et un peu baroque
07:47empruntée par Donald Trump
07:48prend tout le monde de court
07:49sans que l'on sache vraiment ce qu'il se passera
07:51samedi midi
07:52une fois le ultimatum passé.
07:54Les Etats-Unis frapperont-ils directement
07:56des positions attribuées au Hamas ?
07:58L'armée américaine va-t-elle
08:00directement s'investir sur place ?
08:02Des questions qui restent sans réponse
08:04et qui pourraient en rester là
08:05si le déroulement des remises d'otages
08:07se finit promptement.
08:09Quant à la Jordanie et à l'Egypte,
08:10partenaires des pays occidentaux
08:12notamment dans la lutte contre le terrorisme,
08:14leur prise à partie n'a pas plu
08:16aux diplomaties de ces deux Etats
08:18qui ont protesté mais qui disposent
08:20de peu de marge de manœuvre face à Washington.
08:27Nouveau revirement d'Emmanuel Macron
08:29sur sa politique énergétique.
08:31Au salon de l'intelligence artificielle,
08:33le président a vanté le secteur nucléaire français.
08:36À côté du soutien aux éoliennes
08:38et de la négligence des activités stratégiques,
08:40le chef d'Etat semble avancer à tâton.
08:43Élément d'explication, Renaud de Bourleuf.
08:45Emmanuel Macron, nouveau défenseur du nucléaire.
08:48Lundi, lors du sommet sur l'intelligence artificielle à Paris,
08:51le président a répliqué à son homologue américain
08:53Donald Trump qui mise sur le pétrole
08:55pour relancer le secteur énergétique de son pays.
09:02Visiblement, Emmanuel Macron n'a pas demandé
09:04à une intelligence artificielle
09:05de parler anglais à sa place.
09:06Mais une intelligence humaine permet de comprendre
09:08des contradictions dans ce discours.
09:10Emmanuel Macron est le président
09:11qui a enterriné la fermeture
09:13de la centrale nucléaire de Fessenheim,
09:15confirmant un choix idéologique
09:16de son prédécesseur François Hollande.
09:18Fabien Bouglet, expert en politique énergétique,
09:20revient sur ce nouveau revirement.
09:22On est en pleine journée.
09:24On est en pleine journée.
09:26On est en pleine journée.
09:28On est en pleine journée.
09:30On est en pleine journée
09:32de l'intelligence artificielle
09:33et du sommet de l'IA
09:35organisé par le président de la République.
09:37Et on sait très bien que l'intelligence artificielle
09:39est très consommateur d'énergie.
09:41Que les data centers ont besoin
09:43d'électricité puissante,
09:45stable, non-intermittente
09:47et pilotable.
09:49Et donc, de ce fait, le nucléaire,
09:51parce que c'est aussi une énergie non-polluante,
09:53répond à tous ces critères.
09:55Et donc, effectivement,
09:57quand on veut développer
09:59une nouvelle économie,
10:01et en particulier une nouvelle économie numérique,
10:03tout est lié à la capacité
10:05d'avoir des unités de production électriques puissantes.
10:07Et le nucléaire répond
10:09à cette attente.
10:11Et évidemment, le président Macron
10:13a tout à fait compris qu'il fallait faire
10:15volte-face importante.
10:17Il l'avait commencé lors des annonces de Belfort
10:19ou du plan d'investissement
10:212030 en 2021,
10:23où il avait justement entamé
10:25cette volte-face très forte.
10:27Et bien, il est forcé de constater
10:29qu'il est en train de réaliser
10:31que le « en même temps » ne fonctionne pas,
10:33que ce n'est pas en mettant de l'électricité
10:35avec des énergies intermittentes,
10:37panneaux solaires,
10:39avec de l'électricité quand il y a du soleil,
10:41ou éoliennes avec de l'électricité quand il y a du vent,
10:43qu'on va pouvoir répondre à la demande
10:45d'électricité, sachant qu'effectivement,
10:47la France peut être attractive
10:49par un coût de l'électricité
10:51peu élevé, parce que l'électricité
10:53nucléaire est parmi
10:55l'électricité la moins chère en Europe.
10:57Ce qu'Emmanuel Macron a bien compris,
10:59vantant la politique énergétique de la France devant les journalistes.
11:01Qu'on produit l'électricité
11:03parmi les plus décarbonées au monde,
11:05les plus pilotables et les plus sûres,
11:07on a un réseau le plus sûr et le plus stable,
11:09et on est exportateur
11:11de cette électricité décarbonée.
11:13Une exportation de 5 milliards d'euros en 2024.
11:15Fabien Bouglet revient sur cette information
11:17qui n'est pas aussi simple qu'elle en a l'air.
11:19Sur le fait que la France
11:21soit exportatrice d'électricité,
11:23la réponse est tout à fait exacte.
11:25La France a un record
11:27d'exportation d'électricité cette année.
11:29Du reste, c'était
11:31une situation qui était
11:33réelle avant la crise
11:35de 2022-2023, des corrosions
11:37sous contrainte des réacteurs
11:39nucléaires qui avaient contraint la France
11:41d'arrêter plus de la moitié de ses réacteurs
11:43nucléaires, et le
11:45président d'EDF,
11:47Luc Raymond, est en train de rétablir
11:49la situation d'une France
11:51qui exporte ses électrons de la liberté,
11:53c'est-à-dire des électrons qui vont assurer
11:55aux autres pays une électricité
11:57beaucoup plus écologique.
11:59Le souci
12:01dans l'annonce d'Emmanuel Macron,
12:03c'est qu'il occulte le fait que les 5 milliards
12:05d'euros qui sont gagnés
12:07par la France au titre de ces
12:09exportations, sont en fait
12:11en réalité, pour une grande part
12:13de ces exportations, subventionnés
12:15aux producteurs d'électricité
12:17d'origine éolienne ou panneau solaire.
12:19Et donc si on prend les chiffres de la commission
12:21de régulation de l'énergie, on se rend compte
12:23que toutes les électricités subventionnées
12:25coûtent plus de 5 milliards
12:27d'euros. Ça veut dire, en réalité,
12:29que la France
12:31exporte pour 5 milliards d'euros,
12:33mais en réalité, elle exporte
12:35des électrons qu'elle a subventionnés
12:37auprès des exploitants
12:39des énergies renouvelables
12:41intermittentes. Et là, c'est tout le paradoxe,
12:43c'est-à-dire qu'en fait, il est probable que même
12:45nos exportations nous coûtent de l'argent
12:47puisque le coût
12:49des subventions est supérieur à ces exportations.
12:51Et c'est là le véritable
12:53biais que soulève
12:55en fait Emmanuel Macron et la véritable
12:57hypocrisie. De quoi rester pessimiste
12:59quant aux perspectives d'avenir.
13:01Malgré l'intention affichée d'Emmanuel Macron
13:03de développer le nucléaire, les subventions
13:05destinées aux éoliennes et aux panneaux photovoltaïques
13:07devraient coûter encore plus
13:09cher que les années précédentes.
13:11En même temps, principalement dues à des conflits entre
13:13différents lobbys. Nous n'avons pas
13:15une situation stable de notre
13:17politique énergétique qui est influencée
13:19par des lobbys, par des ONG
13:21environnementales, qui sont elles-mêmes
13:23financées par des officines
13:25qui ont des intérêts étrangers
13:27à la politique énergétique de la France.
13:29Donc effectivement, au cœur
13:31du système, d'ailleurs
13:33le bras droit d'Emmanuel Macron s'appelle
13:35Benoît Farrako. Il a été un des
13:37bras droits du réseau anti-nucléaire
13:39Réseau Action Climat
13:41et un des représentants de
13:43la fondation de Nicolas Hulot
13:45qui sont vraiment des officines anti-nucléaires.
13:47Et donc, on est au
13:49cœur d'une bataille
13:51dans l'état profond entre
13:53ceux qui prônent le nucléaire
13:55et ceux qui prônent les énergies
13:57intermittentes, éoliennes et panneaux solaires.
13:59Et cette guerre se retraduit en France
14:01avec une politique énergétique désastreuse
14:03depuis 20 ans, et c'est pour ça
14:05que moi j'appelle à l'urgence
14:07d'agir pour une autre politique énergétique
14:09le changement du marché européen
14:11d'électricité, et puis
14:13une politique énergétique digne de ce nom
14:15pour concurrencer les Etats-Unis.
14:17Donald Trump, il y a quelques jours
14:19a annoncé qu'il voulait que
14:21les Etats-Unis soient
14:23le fournisseur d'électricité et d'énergie
14:25du monde. Il faut bien comprendre
14:27que celui, le pays
14:29qui détient le pouvoir
14:31de distribution de l'énergie
14:33détient le pouvoir politique
14:35et que l'indépendance
14:37politique est liée à l'indépendance
14:39énergétique. Ironie de l'histoire,
14:41c'est précisément près des Américains qu'Emmanuel Macron
14:43s'est vanté des prouesses énergétiques de la France.
14:45Le pays de l'oncle Sam a dû apprécier
14:47en 2014 la vente au groupe américain
14:49General Electric de la branche énergie du français
14:51Alstom, une opération orchestrée
14:53par Emmanuel Macron, alors ministre
14:55de l'économie. En 2024,
14:57General Electric est sorti grand gagnant
14:59avec un milliard d'euros offerts
15:01par la France pour racheter ses activités nucléaires.
15:03Avec Emmanuel Macron, la guerre énergétique
15:05est décidément une drôle de guerre.
15:09Christian Estrosi
15:11dans la tourmente.
15:13L'un de ses anciens adjoints
15:15à la mairie de Nice, Benoît Candel,
15:17mis en examen pour pas moins de 17
15:19chefs d'inculpation avant d'être
15:21innocenté en 2019, pourrait
15:23à présent se retourner contre lui
15:25en quête de Louis de Torcy.
15:27C'est un peu le serpent de mer
15:29de la vie politique niçoise qui rebondit
15:31ce mois-ci. L'affaire
15:33de la Semiax, cette société chargée
15:35d'améliorer le stationnement dans la ville
15:37par la mairie et qui est accusée d'avoir
15:39truqué les marchés publics pour obtenir
15:41les concessions des parkings de la ville de Nice.
15:43Christian Estrosi, le
15:45maire de la ville, n'avait jusque-là pas été
15:47inquiété par la justice. Mais les choses
15:49pourraient bien changer. Benoît
15:51Candel, ancien adjoint au maire, désormais
15:53passé au RN, a été lavé de tout soupçon
15:55par la justice. Mais il affirme
15:57aujourd'hui détenir les preuves que sa mise
15:59en accusation fut une tentative d'assassinat
16:01politique orchestrée par son
16:03ancien chef, autrement dit,
16:05par Christian Estrosi. En 2018,
16:09le magistrat du parquet
16:11qui avait prolongé ma garde à vue,
16:13qui m'avait fait mettre en examen,
16:15a souhaité déjeuner avec moi.
16:17J'étais extrêmement surpris
16:19par cette demande puisque, à l'époque,
16:21j'étais toujours mis en examen et c'est
16:23pas l'usage que
16:25un magistrat du parquet,
16:27il était à la retraite depuis 2015,
16:31demande à déjeuner par l'intermédiaire
16:33d'une tierce personne
16:35avec quelqu'un qu'il a mis en examen.
16:37Donc j'étais dans l'attente
16:39de savoir ce qu'il allait me raconter
16:41et c'est pour ça que j'ai enregistré la conversation.
16:43Une demande hautement
16:45irrégulière de la part du magistrat,
16:47puisqu'en France, un juge chargé d'une enquête
16:49n'a évidemment pas le droit de déjeuner
16:51avec une personne mise en examen
16:53au risque de porter atteinte à l'impartialité
16:55de l'enquête. Pourtant,
16:57nous avons pu accéder à un document prouvant
16:59bien qu'un déjeuner a bien eu lieu entre les deux hommes.
17:01La cour d'appel d'Aix-en-Provence
17:03a innocenté Benoît Candel en 2019.
17:05Son ancien collègue Henri
17:07Alonzo, qui occupait le poste de
17:09directeur de la CEMIAX entre 2009
17:11et 2013, est toujours sous le coup
17:13de l'enquête. Pour Benoît Candel,
17:15ce n'est pas la fin du combat judiciaire pour autant.
17:17Estimant sa réputation salie,
17:19il a désormais lancé des poursuites
17:21contre le magistrat chargé de l'instruction de son dossier
17:23qu'il juge partiale
17:25et biaisé. Dans ces conversations,
17:27il m'explique qu'en fait, il n'a rien
17:29à me reprocher, mais que
17:31comme je suis un ancien
17:33gendarme, je peux comprendre
17:35la hiérarchie et que eux aussi
17:37au parquet, ils sont hiérarchisés
17:39et que lui avait reçu des instructions
17:41pour que je sois mis en examen.
17:43C'est quand même quelque chose
17:45de très grave parce que depuis 2013,
17:47vous avez une loi qui
17:49stipule que les instructions
17:51individuelles dans les dossiers judiciaires sont strictement
17:53prohibées. L'ancien président
17:55de la CEMIAX a enregistré l'un des trois
17:57déjeuners organisés entre lui et le magistrat
17:59et a transmis le document audio au parquet
18:01chargé de l'enquête. Dénonçant une
18:03manœuvre politique, il s'étonne du
18:05traitement de faveur dont aurait bénéficié
18:07Philippe Pradal, ancien député
18:09horizon et maire de Nice entre
18:112016 et 2017.
18:13On parle de marché public
18:15qui n'aurait pas
18:17été fait correctement et donc
18:19bizarrement, ce monsieur
18:21qui était encore
18:23une fois président de la commission d'appel d'offres
18:25de l'entreprise, n'a jamais été
18:27entendu au cours de l'enquête.
18:29Jamais. Et alors fortiori, jamais
18:31mis en garde à vue.
18:33Donc si vous voulez, il y a quelque chose quand même de très étrange
18:35dans cette affaire puisque
18:37on voit bien qu'on a ciblé certaines
18:39personnes au sein de l'entreprise, dont moi-même,
18:41et d'autres
18:43ont eu comme un totem d'immunité
18:45si je puis dire. Mais selon
18:47Benoît Candel, les éléments dont il
18:49dispose pointent également la responsabilité
18:51d'un autre élu niçois bien connu
18:53de l'ensemble des Français.
18:55Dans l'enregistrement, le magistrat me dit que
18:57si je... Alors lui,
18:59il me dit qu'il n'avait pas
19:01de grief particulière contre moi au moment
19:03de ma mise en garde à vue.
19:05C'est quand même spectaculaire. Et derrière,
19:07il me dit, si vous voulez comprendre l'origine
19:09de votre problème, tournez-vous
19:11vers le monsieur qui est l'actuel
19:13maire de Nice, en l'occurrence, monsieur
19:15Estrosi. C'est lui qui le dit.
19:17C'est lui qui le dit, ce n'est pas moi.
19:19Donc là encore, ce sera à la justice
19:21de déterminer qui est à l'origine
19:23de cette affaire, puisque le magistrat
19:25lui-même reconnaît qu'il a
19:27exécuté des consignes qui lui
19:29sont venues de l'extérieur.
19:31C'est ça qu'il me dit dans l'enregistrement.
19:33La première audition de Benoît Candel
19:35aura lieu le 24 février.
19:37L'affaire pourrait avoir des conséquences
19:39nationales, puisque Christian Estrosi
19:41est vice-président du parti Horizon
19:43d'Edouard Philippe, donné favori de
19:45certains sondages pour la prochaine élection
19:47présidentielle. Nous avons contacté
19:49la mairie de Nice pour donner un droit de réponse
19:51à monsieur Estrosi, mais nous n'avons
19:53pas reçu de réponse.
19:58Et l'on passe à présent au Tour de France
20:00en bref.
20:04La nomination de Richard Ferrand à la tête du
20:06Conseil constitutionnel crée des remous.
20:08Lundi, Emmanuel Macron a annoncé
20:10proposer le député déchu
20:12pour succéder à Laurent Fabius.
20:14De nombreuses voix à droite comme à gauche
20:16soulèvent de problèmes. Il n'a pas
20:18d'expérience juridique.
20:20Le litige sur les mutuelles de Bretagne,
20:22affaire de prise illégale d'intérêt, n'a jamais
20:24été tranchée sur le fond pour cause de
20:26prescription. D'autres soulignent
20:28sa docilité vis-à-vis d'Emmanuel Macron
20:30qui va très loin. Richard Ferrand,
20:32président de l'Assemblée nationale,
20:34contactait d'abord le chef de l'État avant de répondre
20:36à des magistrats. L'enjeu
20:38de la nomination au Conseil constitutionnel est pourtant
20:40lourd. Le mandat dure neuf ans
20:42et Richard Ferrand devrait donc couvrir
20:44les élections présidentielles de
20:462027 et 2032. Par ailleurs,
20:48les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat
20:50ont aussi nommé deux membres du Conseil,
20:52Laurence Wisniewski,
20:54ancien magistrat et ancien député modem
20:56battu en 2024, et Philippe Basse,
20:58sénateur LR et ancien ministre de la santé
21:00de Jacques Chirac.
21:02La France de plus en plus
21:04corrompue, l'ONG Transparency
21:06international vient de publier son
21:08indice de perception de la corruption.
21:10Et le moins que l'on puisse dire est que
21:12la situation française est alarmante.
21:14Elle dégringole de cinq places en une
21:16année, se classant désormais au
21:1825ème rang. L'ONG
21:20pointe du doigt le nombre record de 26
21:22ministres mis en examen depuis 2017,
21:24le procès des financements libyens
21:26de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007
21:28et l'ouverture récente de deux informations
21:30judiciaires par le parquet national financier
21:32sur les comptes de campagne d'Emmanuel
21:34Macron en 2017 et
21:36en 2022. Pour résoudre
21:38le problème, l'ONG préconise
21:40d'obliger les parlementaires, les membres de l'exécutif
21:42et leurs conseillers à rendre public
21:44leur rendez-vous avec les groupes d'intérêt
21:46de mettre en place un contrôle continu
21:48des comptes de campagne et d'étendre
21:50les pouvoirs de contrôle de la commission
21:52nationale des comptes de campagne et des
21:54financements politiques.
21:56L'enquête sur le meurtre de la petite Louise
21:58avance. Lundi, à Épinay-sur-Orge
22:00dans l'Essonne, un individu de 23 ans a
22:02été arrêté et placé en garde à vue.
22:04Il est suspecté d'avoir assassiné la fillette de
22:0611 ans, retrouvée morte dans la nuit de
22:08vendredi à samedi. Son père, sa mère
22:10et sa petite amie ont été placés en garde
22:12à vue, mardi matin, pour non-dénonciation
22:14de crime. Le suspect résidait
22:16dans le même quartier que Louise.
22:18Par ailleurs, en Seine-Maritime, un individu sans
22:20domicile fixe, se rendant souvent
22:22en Essonne, avait également été arrêté
22:24avec sa mère, qui réside près de Rouen.
22:26Il était connu de la police pour des délits
22:28de droit commun et sa pièce d'identité
22:30aurait été retrouvée dans le bois, sur
22:32les lieux de la découverte macabre.
22:34Ils ont tous les deux été libérés, mardi
22:36matin.
22:38Encore plus d'impôts à Paris.
22:40La municipalité socialiste entend augmenter les
22:42frais de notaires qui s'appliquent aux achats
22:44de biens immobiliers. Une mesure qui
22:46s'engouffre dans la brèche ouverte par le budget
22:48de l'Etat, qui permet désormais au département
22:50de relever le taux de cette taxe
22:52de 4,5 à 5%.
22:54Les équipes d'Anne Hidalgo
22:56espèrent procéder à cette augmentation
22:58dès le 1er avril. L'opposition
23:00de droite fustige cette nouvelle taxe
23:02mais semble bien impuissante pour le
23:04moment, même si cette petite polémique
23:06pourrait permettre aux candidats de droite pour la mairie
23:08en 2026 de faire entendre
23:10leur voix.
23:14Et l'on continue avec l'actualité
23:16internationale.
23:20C'est la guerre entre Xavier Niel
23:22et Elon Musk. Invité sur le plateau
23:24des 4 vérités sur France 2, en marge
23:26du sommet international sur l'IA
23:28qui se déroule à Paris, le patron de Free n'a
23:30pas hésité à qualifier l'homme le plus riche
23:32du monde de garçon complexé,
23:34dangereux, voire même parfois
23:36de connard. Relayé sur X,
23:38l'extrait n'a pas tardé à faire réagir Elon Musk
23:40qui a rappelé au monde entier le passé trouble du français
23:42déclarant « ce type a été
23:44envoyé en prison pour avoir été un proxénète
23:46avec un groupe de prostituées ».
23:48Le patron de Tesla faisait référence à une affaire
23:50datant de 2004. Xavier Niel avait
23:52été inquiété par la justice au sujet de
23:54Peep Show dont il était actionnaire.
23:56Accusé de proxénétisme et d'abus de biens sociaux,
23:58Xavier Niel avait été innocenté pour le
24:00premier chef d'accusation mais condamné
24:02à deux ans de prison avec sursis et 250
24:04000 euros d'amende pour le second.
24:06Aux Etats-Unis, la cuillère
24:08symbole de la protestation contre les
24:10coupes budgétaires. Tout commence par un mail
24:12envoyé aux employés fédéraux intitulé
24:14« Fork in the road » qui signifie en français
24:16« à la croisée des chemins ». Dans ce courriel, un ultimatum
24:18était donné aux fonctionnaires. Démissionner
24:20immédiatement et conserver leurs salaires et avantages
24:22sociaux jusqu'en septembre ou bien
24:24risquer d'être licenciés sans indemnité.
24:26Une tactique déjà employée par Elon Musk
24:28lors de son rachat de Twitter en 2022.
24:30« Fork » se traduisant par « fourchette »
24:32dans la langue de Molière, les employés fédéraux
24:34ont donc commencé à utiliser l'émoji
24:36« cuillère » comme signe de protestation.
24:38A la tête du département de l'efficacité
24:40gouvernementale, Elon Musk espère que son
24:42initiative amènera la démission de 5 à
24:4410% des fonctionnaires. Pour l'instant,
24:4640 000 d'entre eux ont accepté l'offre, ce qui représente
24:48seulement 2% des effectifs.
24:50Visiblement, il reste encore du boulot au patron
24:52de SpaceX.
24:54...
24:56Et nous approchons de la fin
24:58de cette édition. Vous pouvez dès à présent
25:00découvrir un nouveau numéro de Choc du monde.
25:02Edouard Chanot reçoit François Soulard,
25:04français expatrié en Argentine,
25:06pour évoquer la dépense publique
25:08selon le président Javier Milei.
25:10Pour le Zoom du jour,
25:12Thibault, verbiste, avocat en
25:14droit international, présente son ouvrage
25:16Voyage au cœur de l'IA,
25:18du destin humain à l'âme des machines.
25:20C'est à présent la fin de cette édition.
25:22Merci à tous pour votre fidélité.
25:24On se retrouve demain, même lieu,
25:26même heure. En attendant, portez-vous bien.
25:28Bonsoir.
25:30...
25:32...
25:34...
25:36...
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25:40...
25:42...