Alors que le trafic autour du «droit du sang» pose question à Mayotte, Régis Le Sommier réagit : «Mayotte, c'est nous avec cinq ans d'avance. [...] Cela préfigure ce que pourrait devenir la société si on ne maîtrise pas nos flux migratoires»
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00:00Ce qu'il faut voir avec Mayotte, c'est qu'on a vraiment l'impression que c'est nous avec 5 ans d'avance,
00:05enfin c'est le reste de la France avec 5 ou 10 ans d'avance, on va dire, voilà, on va garder une fourchette basse.
00:11Le fait par exemple, on parlait de l'école tout à l'heure, moi j'ai fait un reportage à Mayotte il y a 2-3 ans,
00:19les écoles sont gardées par des compagnies de gendarmerie, pour qu'elles ne soient pas attaquées,
00:27elles ressemblent à des prisons, et vous parlez de la question du chemin de l'école, sur le chemin de l'école vous pouvez vous faire dépouiller
00:35par des barrages improvisés, par des bandes qui, bon, parfois vous laissent en vie, parfois vous passent à la machette.
00:42Donc voilà, là on est sur un trafic de nationalité, parce qu'en effet il y a cette submersion,
00:48on a l'impression que cette petite île qui est très loin de chez nous, qui est département français,
00:55et bien, quelque part préfigure de ce que pourrait devenir, avec un ensauvagement total, notre société dans quelques années,
01:05si on continue d'ailleurs à ne pas maîtriser nos flux migratoires, puisqu'on est quand même encore dans des 400-500 000 immigrés en plus par an,
01:14dérégularisation aussi, qui ne veulent pas dire intégration, et bref, on se retrouve avec, et Mayotte quelque part nous dit quelque chose,
01:23et c'est peut-être inexact de dire qu'il n'y a pas d'homme politique, quand vous voyez comment se débat Estelle Youssoupha, par exemple, pour son île,
01:32pour expliquer, quand elle est face justement à l'Assemblée Nationale, à des gens comme Raphaël Arnault,
01:37qui ne veulent pas voir le danger de l'immigration, qui ne veulent pas voir les conséquences que ça peut avoir.
01:42Et là où on se rend compte, c'est que ça va de l'école jusqu'à l'administration.
01:46Et vous avez parlé d'assimilation.