Avec Yann Artus-Bertrand
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NewsTranscription
00:00Sud Radio-Média, l'invité du jour.
00:04Notre invité aujourd'hui, le réalisateur, photographe Yannathius Bertrand, bonjour à vous.
00:09Bonjour.
00:10Vous êtes là ce soir, vous proposez sur M6 à 21h10, Nature pour une réconciliation.
00:16Un nouveau film dans la même veine que les précédents, avec ses très belles images aériennes.
00:22On va loin, on va dans l'espace, mais on revient très vite sur Terre aussi.
00:27Avec un fond, on va dire, pourquoi une réconciliation ?
00:31Cette Terre que vous dites dès le début, que nous arrive-t-il finalement ?
00:36J'assiste à la disparition du vivant, c'est quasiment vos premiers mots.
00:39Parce qu'on est complètement coupé de la nature.
00:41On vit aujourd'hui dans un monde, on ne connaît plus rien de la vie des sols.
00:45On ne connaît plus la nature, quand on est complètement...
00:48On ne veut pas savoir, en fin de compte, on ne veut pas croire à ce qu'on sait.
00:52Tout le monde dit, donc on est coupé de la nature complètement.
00:55C'est une réflexion pour une réconciliation, pour refaire le lien profond qu'il y a entre la nature et nous.
01:02Parce que sans nature, il n'y a plus rien. On ne vit plus.
01:05Par exemple, on peut en parler des pesticides, des insectes.
01:09Quand vous lisez la page du Monde, la page Planète du Monde, il n'y a pas de bonnes nouvelles.
01:14C'est les océans qui ont dépassé la chaleur de 22 degrés.
01:2022 degrés, c'est beaucoup pour la mer.
01:23C'est l'Amazonie qui émet plus de CO2 qu'elle en pompe.
01:29Même chose pour l'Arctie.
01:31Toutes les choses sont mauvaises.
01:33Il n'y a pas de bonnes nouvelles.
01:35Alors qu'est-ce qu'on fait avec tout ça ?
01:37Les insectes, en parlant de bio et des insectes, j'ai commencé comme ça.
01:40On estime que si on continue comme ça, il n'y aura plus d'insectes du tout à la fin du siècle.
01:44Mais sans insectes, il n'y a plus de nature, il n'y a plus rien.
01:47Comment vont se nourrir les oiseaux ?
01:49C'est la base même.
01:51On est complètement aveuglé par notre façon de vivre,
01:55de produire de plus en plus et de moins en moins cher.
01:59Est-ce qu'on n'est pas dans une certaine fatalité en fait ?
02:01On s'est servi de la terre, on s'est servi pour se nourrir.
02:04Moi j'ai de l'espoir. Je crois toujours qu'on peut y arriver.
02:07L'intelligence humaine...
02:08Mais vous croyez en l'homme ?
02:10De plus en plus.
02:12Avec ce qui s'est passé aux Etats-Unis, vous pensez que...
02:15En vieillissant, je crois en l'amour.
02:18L'amour de la vie, l'amour des autres.
02:20Et je n'ai plus envie de me battre, j'ai envie d'aimer.
02:22De me battre, mais dans un sentiment profond,
02:25qu'il faut aimer la vie et y croire.
02:28C'est la seule chose.
02:29Oui, c'est un peu nunuche, un peu simple.
02:31Non, non, non, c'est touchant.
02:33Oui, c'est touchant parce que...
02:35En fin de compte, il faut essayer de toucher les gens,
02:37c'est le plus important.
02:39Moi je suis écolo depuis que j'ai 20 ans.
02:41Quand j'avais 20 ans, je croyais...
02:44Avoir 20 ans il y a 58 ans,
02:49c'est pas la même chose que d'avoir 20 ans aujourd'hui.
02:52On n'avait pas cet espèce de rapport des scientifiques
02:55en permanence qui vous parle de la sixième extinction sur Terre.
02:57Donc moi je voulais sauver les rhinocéros, les éléphants.
03:01Aujourd'hui, quand même, le gap est grand.
03:03J'avais sauvé mes petits-enfants.
03:04C'est pas la même chose, quand même.
03:06Les scientifiques nous parlent de tout.
03:07Mais c'est drôle parce qu'il y a une espèce de consensus
03:09des milliers de scientifiques.
03:10Des dizaines de milliers de scientifiques.
03:12On est en train de vivre la sixième extinction.
03:15Pourquoi on ne les écoute pas, d'après vous ?
03:18Parce que c'est beaucoup plus facile de ne pas être courant
03:20et de continuer comme avant.
03:21Tellement plus facile.
03:22Tellement plus facile de continuer à vivre comme avant.
03:24Est-ce que l'erreur, finalement, c'est pas d'avoir dit aux gens
03:26à l'époque où c'était encore possible peut-être
03:28de ralentir certaines choses,
03:29ou d'inverser la tendance,
03:30que ça allait être difficile
03:31et qu'il n'y avait pas de solution facile ?
03:33Le problème, c'est que moi je voulais faire un film,
03:35un bon film, un film d'espoir.
03:36Un film pour dire que l'histoire de la vie,
03:38c'est la plus belle histoire du monde.
03:40Le cosmos, c'est génial.
03:41D'où on vient tous, le cosmos.
03:42Vous êtes tous un peu des poussières d'étoiles.
03:43C'est là d'où on vient.
03:44Il n'y a qu'une planète sur laquelle on peut vivre,
03:46c'est la nôtre.
03:47Quand Elon Musk nous parle des villes sur Mars,
03:48c'est ridicule.
03:49Parce que pour aller sur Mars,
03:50il faut entre quatre mois et neuf mois pour y aller.
03:52Et là-bas, voilà.
03:53Il n'y a rien.
03:54Il n'y a rien.
03:55Donc, on n'a qu'une planète.
03:56Elle est vraiment faite pour nous.
03:58Vous pouvez en profiter.
03:59Et puis c'est aussi un film qui parle des paradoxes
04:01dans lesquels on vit en permanence.
04:03Des espèces de contradictions en permanence.
04:04C'est ça qui était intéressant.
04:05Puis en même temps, j'ai fini le film par les femmes.
04:07Parce que les femmes sont ancrées dans la réalité
04:10beaucoup plus que nous.
04:11Elles disent des choses qui nous font réfléchir.
04:13Et on a fait une chose qui se passe souvent à la télévision
04:15et à la radio,
04:16ce qu'on a mis à ce moment.
04:17Ils l'ont coupé un petit peu, M6.
04:20Mais on a la planète qui tourne pendant une minute
04:22avec de la musique,
04:23simplement pour regarder et réfléchir.
04:25Qu'est-ce qu'on peut faire ?
04:26On peut tous faire quelque chose de notre façon.
04:28Voilà.
04:29Christine vous a amorcé cette question-là.
04:31Je rebondis, Christine, sur votre question.
04:34Lorsqu'on voit les décisions de Donald Trump,
04:37est-ce qu'on ne se dit pas
04:38« Si l'Amérique ne suit pas, on est foutu ? »
04:42Oui, mais moi je ne me résigne pas.
04:44Jusqu'à la dernière seconde de ma vie,
04:46j'essaierai de changer le monde.
04:47Qu'est-ce que vous diriez à Donald Trump
04:49qui pense que tout ça, ce n'est pas grand-chose ?
04:51Si vous aviez 10 minutes avec Donald Trump,
04:54qu'est-ce que vous lui diriez pour le convaincre ?
04:57Il vient par exemple de supprimer USAID.
05:01C'est terrible.
05:02J'ai pas mal de copains qui sont de l'ONG.
05:04C'est dramatique.
05:06L'Amérique était le premier financeur
05:09de l'aide au développement.
05:11C'est terrible.
05:12Surtout de le faire d'une façon aussi brutale.
05:14Je ne sais pas.
05:15Peut-être de redevenir humain,
05:16de réfléchir un petit peu
05:17à ce que c'est d'être humain.
05:19Réfléchir aux autres.
05:20Il est seulement embarqué
05:21dans une espèce de monopensée
05:23de victoire, de gagner, de bataille.
05:26Je ne sais pas si je pourrais lui parler d'ailleurs.
05:29Je ne sais même pas ce que je pourrais lui dire.
05:32Il est tellement à l'opposé de ce que je pense.
05:34Et ceux qui ne croient pas au rapport du GIEC ?
05:37Qu'est-ce qu'on peut leur dire ?
05:39Les climato-sceptiques ?
05:41C'est beaucoup plus facile de ne pas y croire.
05:44Je pense que les gens le savent très bien
05:46ce qu'ils ont dû se passer.
05:47Au fond d'eux, ils le savent.
05:48Mais c'est beaucoup plus facile de le nier.
05:50Parce que je le faisais allègre,
05:51de toute façon, à son époque.
05:52C'est plus facile de le nier.
05:53En disant que la nature,
05:54Claude Allègre, qui a été ministre de l'Éducation,
05:56qui a dit que, de toute façon,
05:58on trouverait toujours des solutions
06:00et que la nature se renouvelerait
06:02et qu'on n'avait pas besoin,
06:04qu'on était dans un système
06:06et que les choses se renouvelaient tout seuls.
06:08Il y a toujours eu des extinctions de la vie sur Terre.
06:10Il y en a déjà eu cinq.
06:12Mais c'est des extinctions qui ont duré sur des millions d'années.
06:14Là, on est en train, en 150 ans,
06:16par la faute de...
06:18grâce à l'homme, on peut dire,
06:20de tuer la vie sur Terre
06:22en l'espace de 150 ans.
06:23C'est incroyable.
06:24C'est une rapidité.
06:26On est tellement intelligents, brillants,
06:28on a tellement inventé, on a tellement envie de fabriquer,
06:30d'inventer.
06:32Je rebondis aussi sur la question...
06:34Mais c'est un film d'espoir.
06:36C'est un film d'espoir.
06:38Mais vous posez quand même des bonnes questions.
06:40Vous expliquez aussi qu'à un moment donné,
06:42vous allez vous retrouver avec
06:44des migrations qui sont provoquées
06:46mais qui existent déjà chez nous, autour de nous.
06:48Il y a déjà des gens qui sont obligés de quitter leur maison
06:50avec le trait de côte qui est trop proche
06:52et qui est obligé de partir.
06:54Ça se passe sur la côte atlantique, etc.
06:58C'est ce qui arrive en 2060.
07:00On estime que
07:021 à 2 milliards de personnes ne pourront plus vivre
07:04où ils vivent. 1 à 2 milliards de personnes.
07:06Ce sera trop chaud.
07:082060, c'est demain.
07:10C'est demain, 2060, exactement.
07:12Qu'est-ce qu'on fait de ça ?
07:14Et en fin de compte, ça nous paraît tellement gros, tellement énorme
07:16qu'on continue comme avant.
07:18Et les critiques qui sont faites sur votre travail en disant
07:20qu'on a pris l'avion pour faire ses films, etc.
07:22Aujourd'hui, vous êtes hermétique à tout ça ?
07:24Pas du tout.
07:26Il y a une raison.
07:28Quand je prenais l'hélicoptère et l'avion,
07:30à cette époque-là, on ne parlait pas de changement climatique.
07:32Quand j'ai fait la Terre vue du ciel, on a commencé
07:34à parler de changement climatique.
07:36Avant, on n'en parlait jamais.
07:38Et quand j'ai fait mes expositions, jamais on m'a fait
07:40des énergies fossiles. Après, on a compensé le carbone
07:42avec ma fondation.
07:44J'ai pris l'avion
07:46beaucoup plus que beaucoup de gens qui m'entendaient.
07:48C'est évident.
07:50C'était une époque où on ne le savait pas.
07:52Je peux très bien changer complètement mon cap
07:54et dire que j'ai eu tort de le faire.
07:56Quelle est la photo que vous aimez le plus
07:58dans tout ce que vous avez fait ?
08:00Est-ce que j'aime papa ? Est-ce que j'aime maman ?
08:02Est-ce qu'il y a une photo
08:04qui est emblématique pour vous ?
08:06Certainement que le cœur de veau,
08:08la couverture du livre, est devenue une photo très symbolique
08:10pour moi parce qu'elle parle d'amour.
08:12C'est cette photo avec le cœur qui a été faite en Nouvelle-Calédonie ?
08:14C'est ça.
08:16Je me suis battu
08:18pour que cette photo
08:20soit sur la couverture
08:22de tous les livres
08:24à l'édition étrangère.
08:26Et cette photo, quand je l'ai faite, je n'avais pas tout compris
08:28comment elle allait être si forte, si emblématique de mon travail.
08:30On pourrait la refaire ou tout a disparu ?
08:32On peut encore la refaire.
08:34C'est un peu changé, ce n'est pas exactement la même chose.
08:36En fait, c'est de la mangrove.
08:38Ce sont des arbres qui poussent dans la mer,
08:40qui poussent sur cette île.
08:42L'île est un peu descendue, donc c'est plus sec,
08:44mais c'est bien.
08:46Vous avez un projet en ce moment,
08:48vous êtes en train de le terminer, un projet photo.
08:50Qu'est-ce que c'est qu'être français ?
08:52Vous allez voir les Français ?
08:54C'est drôle parce que c'est un travail
08:56qui se rapproche assez du film.
08:58C'est vraiment un travail.
09:00J'aimerais être ensemble.
09:02Qu'est-ce que c'est d'être français ?
09:04Ensemble, vivre ensemble.
09:06Et dans les studios qu'on est en train de monter,
09:08on a photographié j'ai à peu près 27 000 Français.
09:10Et on en fera sans doute 30 000
09:12parce qu'il y a des gens qui votent
09:14de toutes parties politiques confondues.
09:16Et dans ces studios, il règne une espèce de bienveillance,
09:18de gentillesse, d'empathie extraordinaire.
09:20Les gens m'amènent du fromage,
09:22des saucissons,
09:24des cadeaux.
09:26C'est incroyable.
09:28On donne à chacun une photo.
09:30C'est une grande expo avec un grand livre
09:32qui sort à la fin de l'année avec Hervé Lebrun.
09:34Il y a une très grande exposition à la mairie de Paris
09:36où il y aura aussi un studio où on pourra se faire photographier.
09:38C'est un travail que j'adore
09:40et c'est vraiment un travail
09:42où je sais où est ma place de photographe.
09:44On sait à quoi on sert.
09:46Et vous avez une réponse à qu'est-ce que c'est qu'être Français ?
09:48C'est être ensemble ?
09:50Oui, peut-être.
09:52En tout cas, c'est partager.
09:54Fier de son travail, fier de sa famille.
09:56Je demande aux gens de venir se faire photographier
09:58avec les gens qu'ils aiment.
10:00Ils viennent avec leurs collègues de travail, leurs familles,
10:02leurs amis, leurs chiens.
10:04Et j'aime bien les gens qui sourient.
10:06Toutes mes photos, les gens sourient.
10:08Qu'est-ce que vous pourriez dire aux jeunes générations sur demain ?
10:14Et ça se termine comme ça, votre film,
10:16qu'on verra ce soir avec ces messages d'optimisme
10:18de ces femmes.
10:20Mais aux jeunes générations, on pense à ceux qui ont 20 ans,
10:22qui ont 30 ans aujourd'hui.
10:24J'ai fait ce film avec Anne-Sophie Novelle
10:26qui a réalisé avec moi ce film.
10:28Demain, il passe sur Arte
10:30un film qui s'appelle Lumière de femme
10:32qui est un petit village en Afrique.
10:34C'est drôle que deux films passent en même temps.
10:36C'est la réponse au film.
10:38Comment des femmes, toutes seules dans un petit village,
10:40contre la vie de leur mari,
10:42se battent pour électrifier
10:44et amèner l'éducation dans un petit village.
10:46C'est vraiment des gens qui n'ont aucun moyen,
10:48avec le courage de ces femmes, d'agir rend heureux.
10:50Et on sent, en voyant ces femmes,
10:52le plaisir qu'elles ont à faire ça.
10:54Ça répond complètement à l'idée de mon film.
10:56Alors, ce que je dirais aux jeunes,
10:58c'est que j'ai confiance en vous.
11:00J'ai confiance en tous ces enfants,
11:02qui sont les enfants de Jean-Marc Jancovici,
11:04qui sont en ce moment.
11:06Les chiffres sont implacables.
11:08On voit bien, d'ailleurs, aujourd'hui,
11:10tout ce qu'on voit, les nouvelles qui arrivent.
11:12Le mois de janvier a été le mois de janvier
11:14le plus chaud de l'histoire.
11:16Voilà ma réponse au climato-sceptique.
11:18J'ai confiance en eux.
11:20Dans Nature, qu'on va voir ce soir,
11:22à un moment, il y a cette fameuse boule
11:24de Las Vegas
11:26qui est assez étonnante.
11:28Elle ne vous plaît pas forcément, écoutez.
11:30La sphère, cette salle de spectacle
11:32ouverte fin 2023 à Las Vegas
11:34est recouverte de 57 millions de diodes.
11:36Le résultat est bluffant.
11:38Mais sans surprise,
11:40c'est un gouffre énergétique
11:42qui représente la consommation
11:44d'énergie annuelle d'une ville moyenne.
11:46L'ironie, c'est que cette installation
11:48n'aurait pas été possible
11:50sans l'invention des ampoules LED,
11:52initialement commercialisées pour réduire
11:54nos dépenses énergétiques.
11:56Encore un exemple où le progrès
11:58devient lui-même un paradoxe.
12:00Qu'en ont les innovations
12:02pour faire toujours plus, annulant
12:04leurs effets positifs ?
12:06Oui, parce qu'il y a les énergies fossiles
12:08et les énergies renouvelables,
12:10mais les énergies renouvelables,
12:12qui sont développées d'une façon incroyable,
12:14ne se sont pas soustraites,
12:16mais additionnées aux énergies fossiles.
12:18On consomme toujours autant d'énergie fossile
12:20avec en plus les énergies renouvelables.
12:22Ce qui m'a fasciné dans le film aussi,
12:24c'est Shain et Timu,
12:26ces vêtements chinois.
12:28Ils vendent 470 000 vêtements en ligne
12:30et ils en rajoutent 7 000 tous les jours.
12:32C'est 22 % des colis
12:34de la Poste française aujourd'hui.
12:36Tandis que les colis chinois,
12:38c'est 22 %.
12:40Donc c'est nous, là ?
12:42Oui, c'est nous.
12:44Le monde est devenu un petit marché
12:46où on se nourrit.
12:48Le monde s'est rétréci.
12:50Le monde est devenu un village
12:52où on peut acheter.
12:54La gare sur la nourriture,
12:56la fusion de la production d'aluminium,
12:58c'est beaucoup plus facile.
13:00Et il n'y en a qu'à l'intérieur.
13:02On est devenus un village
13:04où il y a plus de catégories
13:06et plus de rénovations.
13:08Ça a été assez fascinant et intéressant.
13:10Et ça, ça fait 15 ans qu'on le dit
13:12et on n'a rien changé.
13:14Oui, je sais bien.
13:16C'est pour ça que je vous parlais de fatalité.
13:18Oui, c'est une espère de fatalité
13:20dont on va la faciliter.
13:22Mais je crois qu'il y a peut-être
13:2441 degrés, vous m'excusez de mettre la clim ou pas ? Même si je sais que, vous le racontez
13:28dans votre film, c'est le serpent qui se met en queue, il fait chaud, je mets de la clim
13:33et j'ai la clim, c'est pour ça qu'il fait chaud.
13:35Et je mets de la clim parce que je réchauffe, parce que la clim ça fait de la chaleur et
13:38en plus ça fait de l'électricité qui est souvent faite du charbon.
13:41Alors qu'est-ce que je fais moi avec mes 41 degrés ?
13:43Je sais pas.
13:44Et bien vous allez dans les pays froids, d'où la migration, ben si.
13:49Non mais on a besoin de la clim aujourd'hui, surtout les gens âgés, c'est bien évident.
13:53Mais c'est vrai que c'est un problème, c'est un problème.
13:56C'est à voir, ce soir, sur M6, 21h10, Nature pour une réflexe.
14:00Et c'est un constant d'espoir, c'est un film intéressant, en tout cas, ça nous
14:04met en face de nos contradictions et c'est important de le voir.
14:07Avec toujours ces sublimes images, ça, la Terre est quand même très belle.
14:11On a demandé des gens de drones, ils ont envoyé des drones du monde entier.
14:13Je sais pas si on l'a déjà dit, mais c'est un film très low carbone.
14:17Au lieu d'aller tourner sur place, on a demandé à tous les dronistes du monde de nous envoyer
14:20des images.
14:21Donc, on a reçu des milliers d'heures d'images pour faire ce film.
14:25Voilà.
14:26Et ça, c'est important de le souligner parce que c'est des critiques qui pourraient être
14:27faites, effectivement.
14:28Et puis, si jamais vous n'avez pas le temps, demain, n'oubliez pas que c'est sur M6+.
14:32Et le replay, on sait que ça marche.
14:34Prenez le temps, ce week-end, de regarder Nature.
14:37C'est ce que moi, j'ai fait ce week-end, ce qu'on a reçu à l'avance et c'était formidable.
14:41Merci beaucoup, Yann Arthus-Bertrand.
14:43La vie est belle.
14:44Profitez-en.
14:45Oui, absolument.
14:46Profitez-en.
14:47Faut pas avoir peur de le dire.
14:48C'est la moitié pleine, c'est ça ?
14:49Exactement.
14:50Merci beaucoup.
14:51Dans un instant, on se retrouve avec…
14:52On va parler d'hier, ça aussi.
14:53On va parler d'images artificielles.
14:54Ça va changer plein de choses.
14:55Exactement.
14:56Allez, à tout de suite sur Cine Radio.