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00:00Europ1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros, Pascal Praud.
00:17Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europ1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:22Je lisais hier les commentaires des uns et des autres après la mort de Louise
00:26et j'observais un mélange de lassitude et de colère.
00:30La France est donc ce pays où les enfants, les adolescents sont tués à la sortie de l'école, de l'université,
00:37Philippines en septembre, Louise aujourd'hui.
00:40La France est ce pays où les narcotrafiquants ont pris le pouvoir dans les quartiers.
00:44La France est ce pays où jouer le dimanche au football fait courir un danger mortel.
00:49La France est ce pays où les policiers sont insultés quand ils ne sont pas tués à chaque refus d'obtempérer.
00:55La France est ce pays où les églises sont brûlées, où les actes antisémites sont multipliés,
01:00où les jeunes filles sont violées et les professeurs assassinés.
01:03Voici ce que je lisais hier dans un raccourci.
01:06Bien sûr, la France n'est pas que ça, mais elle est aussi devenue cette terre de violence et d'impunité.
01:13Emmanuel Macron n'est pas responsable de tout évidemment,
01:16mais quand on dirige la France depuis 8 ans et qu'on s'apprête à rendre les clés,
01:20quelle responsabilité a-t-il dans ce chaos ?
01:23L'assitut des colères domine comme si la chute était inexorable.
01:28Rien ne change.
01:29Et pendant ce temps, Emmanuel Macron poste des séquences
01:33où il se met en scène et convoque le monde entier pour parler de l'intelligence artificielle.
01:37Le moins qu'on puisse dire est que ce président n'a pas le sens des priorités.
01:41Il est 9h01, Chana Lusso.
01:439h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:54Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:56Cette information qui vient de tomber dans l'enquête sur le meurtre de Louise,
02:00les gardes à vue de l'homme de 23 ans et de sa mère ont été levés.
02:04Ils avaient été interpellés hier à Rouen.
02:06Quatre autres suspects ont été placés en garde à vue ces dernières heures.
02:10Hier, l'autopsie a révélé que Louise a été tuée par des dizaines de coups de couteau.
02:14Donald Trump promet un véritable enfer au Hamas
02:18si les otages israéliens ne sont pas tous libérés avant samedi midi.
02:22Le président américain a réagi cette nuit à la menace du groupe terroriste
02:25de reporter les prochaines libérations.
02:28De son côté, le gouvernement de Benjamin Netanyahou a d'ores et déjà ordonné à son armée
02:32de se préparer à tous les scénarios.
02:35Et puis, match crucial en Ligue des champions.
02:37Les Parisiens défieront Brest ce soir en Barrage Allée.
02:40Une place pour les huitièmes de finale est en jeu pour les deux équipes.
02:44Le 1er février dernier en Ligue 1, c'est le PSG qui l'avait emporté.
02:47Cinq buts à deux face au Brestois.
02:49Nous verrons ce qu'il en est ce soir.
02:51C'est à 18h30 sur Canal+.
02:53Et c'est sur Canal.
02:55Et le meilleur du foot, la Ligue des champions, c'est évidemment sur Canal.
02:59Merci Charlotte Darnelas qui est avec nous.
03:03Nous sommes également avec Sabrina Birlin qui est là et qui a intégré, je le disais hier soir,
03:09le service police-justice.
03:11Thomas Bonnet, Gilbert Collard qui est en train de faire ses écritures, ses devoirs.
03:17Bonjour.
03:18Joseph Macescaron, Charlotte Darnelas et Maître Spiner que vous connaissez peut-être également
03:23qui viendra pour nous parler d'un sujet important.
03:26Mais, Sabrina, Chana le disait, il y a des nouvelles informations sur l'affaire Louise.
03:30Tout à fait. Encore une accélération dans l'enquête sur la mort de Louise.
03:33Alors nous venons d'apprendre que la garde à vue du jeune homme de 23 ans et de sa mère
03:38qui ont été placés en garde à vue hier vient d'être levée.
03:41Donc ils n'auront même pas été 24 heures en garde à vue.
03:44Aujourd'hui, on vient d'apprendre ce matin que...
03:47Alors, hier soir, qu'un autre individu aussi âgé de 23 ans a été placé en garde à vue.
03:51Il était placé en garde à vue à 20h.
03:57À 20h ?
03:59Et ce matin, trois autres gardes à vue qui viennent d'être annoncées par le procureur d'Evry.
04:05Alors une femme âgée de 48 ans qui est la mère du gardé à vue,
04:10une femme âgée de 23 ans qui correspond à la petite amie
04:13et un homme âgé de 49 ans qui correspond au père du gardé à vue.
04:17Ces trois individus ont été placés ce matin.
04:20Ils sont tous les trois mis en cause pour le chef de non-dénonciation de crime.
04:25Donc, ça correspond aujourd'hui, à l'heure où on se parle,
04:29à quatre individus placés en garde à vue.
04:31Un pour la suspicion de meurtre sur mineurs de 15 ans
04:37et les trois personnes de son entourage, de sa famille,
04:40pour non-dénonciation de crime.
04:43On va voir le sujet, mais là, il y a deux pénalistes qui sont là.
04:48Ce système de garde à vue,
04:50donc entre le moment d'ailleurs où quelqu'un est gardé à vue
04:53et le moment où l'avocat entre en audition, il se passe combien de temps ?
04:57Deux heures, trois heures.
04:58Donc pendant deux heures...
04:59Le délai a été limité par la Cour européenne.
05:02Il y a un nouveau texte, je ne voudrais pas dire de bêtises,
05:05il y a une obligation d'attendre l'avocat.
05:08Maintenant, les policiers sont obligés d'attendre l'avocat,
05:11alors qu'avant, il y avait un délai de carence.
05:13Donc, on considère qu'il y a trois heures, trois, quatre heures à peu près.
05:17Comment interpréter le fait qu'une garde à vue s'arrête ?
05:23C'est-à-dire qu'on libère les deux personnes qu'on garde à vue ?
05:26Elle est technique.
05:28On ne veut pas épuiser le délai de la garde à vue.
05:31D'accord, il ne faut pas en tirer une conclusion qu'ils sont hors de...
05:37Or, du coup, si j'ose dire...
05:38Ce qui m'intrigue, c'est que si l'information qu'on reçoit est vraie,
05:42parce qu'il faut y aller vraiment à petits pas,
05:45s'il y a des gardés à vue pour non-dénonciation de crime,
05:49c'est qu'il y a crime.
05:51Ou suspicion quand même lourde de crime.
05:55Donc, ça ne veut pas dire pour autant que le gardé à vue principal serait le criminel,
06:00mais cette incrimination de non-dénonciation de crime,
06:05si elle est fondée, si elle est vérifiée, si elle est vraie,
06:08me laisse supposer qu'il y a quand même des indices graves, précis et concordants
06:13qu'on pourrait avoir à faire à un crime.
06:17Sinon, pourquoi la non-dénonciation de crime, si crime il n'y avait pas ?
06:21Maintenant, la garde à vue...
06:22Moi, je ne sais pas ce qu'en pense mon vieil ami Spiner.
06:26Je ne sais pas ce qu'il en pense, mais en général, une enquête,
06:30c'est la garde à vue qui la détermine.
06:32Une fois que la garde à vue est finie, on n'a plus beaucoup d'éléments d'enquête.
06:38C'est rarissime qui arrive.
06:40La garde à vue, elle est uniquement de 48 heures.
06:43Non, elle peut dans d'autres domaines, trafic de scupéfiants...
06:45Oui, mais là, dans un domaine comme celui-là...
06:47Moi, je suis toujours surpris. C'est très court, finalement.
06:49Non, c'est long, c'est long.
06:51C'est très long.
06:52C'est long.
06:53Si vous m'expliquez que tout se fait et tout se joue sur une garde à vue
07:01et qu'il n'y aura pas de nouveaux éléments après...
07:03Il peut y en avoir.
07:04Et que tout se joue là...
07:06Quand on discute avec des magistrats, avec des policiers,
07:10ça ne veut pas dire que par la suite, on ne peut pas avoir des éléments qui arrivent.
07:14Comprenons-nous bien.
07:15Ils disent que tout se joue pendant la période de la garde à vue.
07:18Dans le fameux crime commis sur le petit Valentin,
07:23qui a été victime de 44 coups de couteau à l'agneau en 2008,
07:28c'est la garde à vue qui a permis d'avoir...
07:31La garde à vue, depuis que vous étiez avocat, ça a toujours été 48 heures.
07:35Quand vous avez commencé, il n'y a pas eu de changement ?
07:38On n'a même pas commencé en 1885.
07:40La garde à vue a été réglementée en 1958.
07:43Avant, il n'y avait pas de réglementation.
07:46À tel point qu'on perdait des individus.
07:49On ne savait plus où ils étaient.
07:51C'est la raison pour laquelle on a réglementé la garde à vue.
07:55On pouvait être gardé par la police 15 jours, 3 semaines.
07:59Miss Etienneau, par exemple, qui a été probablement victime d'une erreur judiciaire,
08:03se sont tapés 14 jours de garde à vue.
08:07Effectivement, c'est pour protéger l'individu.
08:10On s'est dit qu'il fallait réglementer ça.
08:12On a mis 24 heures, 48 heures.
08:14On va voir les nouveaux développements de l'affaire.
08:18Je remercie Sabrina d'être avec nous.
08:21L'autre aspect, c'est l'aspect politique.
08:23Sarah Knafo en a parlé hier.
08:25Est-ce qu'il faut tirer d'un fait divers ?
08:29On est d'accord, ça sera peut-être un fait de société.
08:32Ça serait un fait de société si on apprenait que cette personne
08:35était sous l'obligation de quitter le territoire.
08:39On se dirait que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
08:42Pour le moment, j'observe qu'il faut être prudent.
08:45Est-ce qu'on peut tirer des conclusions politiques à cela ?
08:49Je pense qu'il faut être d'une grande prudence.
08:51Écoutez ce que disait Sarah Knafo hier matin à Sonia Mabrouk.
08:56Il y a une phrase de Jean-François Reuvel qui me frappe.
08:58Il dit, si vous voulez juger un régime politique,
09:00alors comptez les cadavres.
09:02Quand on compte, quand on énumère ce que vous venez de faire,
09:05que des enfants, que des adolescents,
09:07tous jeunes, tous innocents,
09:09qui n'ont jamais cherché la bagarre,
09:10qui n'ont jamais dit un mot de travers,
09:11on voit leur visage, on voit leur famille,
09:14on voit à quel point ça avait l'air d'être des enfants bien élevés
09:17qui n'avaient jamais cherché à mal.
09:19Alors on se dit que ça condamne notre régime politique.
09:21Je crois que tous sont coupables,
09:23que tous ceux qui ont conduit le pays jusqu'ici,
09:25depuis les 40 dernières années, sont coupables.
09:28Bon, on rappelle, avant d'engager le débat politique,
09:31on rappelle les infos du matin.
09:32Combien de personnes, Sabrina, sont en garde à vue ce matin ?
09:36Ce matin, il y a 4 personnes en garde à vue.
09:38Un jeune homme de 23 ans qui a été placé en garde à vue dans la nuit
09:42et qui est placé en garde à vue pour meurtre sur mineur de 15 ans.
09:48Et on a appris ce matin que 3 autres personnes,
09:513 personnes de son entourage familial, sa mère, son père et sa petite amie,
09:55viennent d'être placées également en garde à vue
09:57pour répondre au chef de non-dénonciation du crime.
10:00Donc ça, c'est les 4 personnes.
10:01Et celles qui étaient hier en garde à vue,
10:03qui avaient été prises à Rouen,
10:05ont été, si j'ose dire, remises dans la nature.
10:08Et les 2 autres personnes qui avaient été également mises en garde à vue
10:11il y a 24 heures ou 48 heures,
10:13donc pour le moment, on en est à 8 gardes à vue.
10:15Tout à fait.
10:162, plus 2, plus 4.
10:18Bon. Linda Kebab a pris la parole également ce matin.
10:21Elle était avec Sonia Mabrouk. Je vous propose de l'écouter.
10:26En tant que politique, ils seront lourdement sanctionnés.
10:28Nous ne les laisserons pas s'en sortir.
10:30En fait, déjà, un, il y a l'indépendance de la justice,
10:32donc le politique là-dessus n'a absolument pas son mot à dire.
10:34La seule chose sur laquelle le politique peut agir, c'est la prévention.
10:37Éviter que les événements arrivent.
10:39Et donc à chaque fois qu'un événement de ce type arrive,
10:41la seule chose que le politique devrait dire, c'est
10:43nous avons failli et nous devons travailler à faire en sorte que ça n'arrive plus.
10:46Nous avons failli.
10:47Oui, bien sûr.
10:48Une faillite collective.
10:49Bien sûr, c'est une faillite.
10:50Vous savez, quand des faits qui portent atteinte à des enfants
10:52dans un pays aussi pacifié, aussi riche, aussi développé que le nôtre,
10:56arrivent, c'est qu'il y a une faillite collective.
10:59Alors oui, l'humain est capable du pire et du sordide,
11:01mais comment est-ce que des individus qui sont connus des services de police
11:04et de justice parviennent à commettre des faits pareils
11:07sans qu'ils n'aient été sérieusement pris en charge,
11:09sans que les moyens n'aient été mis en œuvre ?
11:13Audrey Berthoud est à Épinay-sur-Orge depuis ce matin.
11:16Vous l'avez entendu plusieurs fois avec Romain Desarbres.
11:19Elle est donc à Épinay-sur-Orge devant le collège André Moreau.
11:23Et là, évidemment, j'imagine que vous avez croisé tous ses élèves
11:26et beaucoup d'émotion ce matin puisque c'est l'heure de la rentrée.
11:29Il est 9h11, Audrey.
11:33Oui, bonjour Pascal.
11:34Soulagement ce matin puisque l'enquête avance,
11:37mais tout de même prudence.
11:38C'est ce que nous disait la présidente de l'association
11:41des parents d'élèves d'Épinay-sur-Orge.
11:43Parce que oui, l'enquête avance, vous l'avez dit en plateau,
11:47mais tout de même, il y a cette inquiétude.
11:49Les parents continuent d'accompagner leurs enfants.
11:52Ils s'organisent entre eux pour que vraiment aucun enfant
11:54ne marche seul dans Épinay-sur-Orge.
11:58D'ailleurs, on a discuté avec une mère de famille
12:00qui nous a expliqué qu'elle avait équipé son fils d'un AirTag.
12:03C'est un traceur GPS, Pascal,
12:05pour pouvoir localiser son fils en direct toute la journée.
12:08Voilà, c'est pour vous dire l'état d'esprit des parents ce matin.
12:11En ce qui concerne le périmètre de sécurité,
12:13vous voyez ce ruban juste derrière moi.
12:15Il y a toujours une présence policière ici,
12:18devant le collège de Louise.
12:20Et puis, il y a aussi cette cellule psychologique
12:22qui est très importante pour les enfants, Pascal,
12:24à l'intérieur du collège et qui sera disponible
12:28pour les enfants, mais également pour le personnel du collège
12:32jusqu'à la fin de la semaine.
12:33Merci beaucoup, Audrey Berteau.
12:34Sabrina Aberlin, vous voulez rajouter quelque chose ?
12:36Concernant l'enquête, on s'aperçoit une accélération
12:39très rapide de l'enquête.
12:43Le procureur qui s'exprime davantage
12:45s'est placé en garde à vue qui s'enchaîne.
12:48C'est intéressant de remarquer que ça correspond
12:50à quelques heures après le fait d'avoir retrouvé
12:54et exploité le téléphone de Louise
12:57qui était à proximité de son corps.
12:59On peut parler aussi des vidéosurveillances
13:01parce que parmi les indices des enquêteurs,
13:04il y a cette image de vidéosurveillance
13:07qui est corroborée par le témoin, une amie de Louise
13:11qui dit l'avoir vue avec un homme, un jeune homme
13:14à proximité d'elle, un jeune homme qui serait en doudoune.
13:17Donc, on peut se poser la question
13:19si ce n'est pas cette recherche précise
13:20de l'individu en doudoune qui est en train de se faire.
13:22L'enquête nous le dira, bien évidemment.
13:24C'est toujours difficile d'évoquer une affaire en cours,
13:29bien évidemment, d'en tirer, je le répète,
13:31des conclusions pour le moment.
13:33Sinon que ces jeunes gens,
13:36les jeunes parents aujourd'hui vont tracer leur enfant
13:39parce qu'il y a une peur maximum
13:41qui s'installe dans le pays.
13:43Parce que c'est Philippines, je le disais,
13:45c'était Lola l'année dernière, c'est Louise aujourd'hui.
13:48Et c'est une violence...
13:50Enzo, Elia...
13:52Exactement.
13:53Mais vous vous rappelez quand même Robert Jiquel ?
13:56C'était pas Robert, c'était Roger.
13:58Roger, bravo.
13:59On voit l'historien des médias, bravo.
14:02C'est Roger Jiquel et c'est le petit Philippe Bertrand.
14:05La France a peur.
14:06Mais on a oublié ce qu'il dit après.
14:08On a oublié ce qu'il dit après, c'est vrai.
14:10C'est le petit Philippe Bertrand qui avait été enlevé à trois.
14:13Quand on se rapporte à cette époque,
14:18on mesure la différence d'angoisse psychologique qu'il y a.
14:22C'est que dans ces années-là, il n'y avait pas de saturation de la peur.
14:26Maintenant il y a une saturation.
14:28Psychologiquement, l'espace est saturé de peur.
14:31Parce qu'il y a une violence qui est complètement incontrôlée,
14:35complètement surgissante.
14:37Et ça, sur le plan criminologique, c'est très préoccupant.
14:40Ce qui change aussi, si vous me permettez,
14:42c'est qu'il y a 50 ans, on n'avait pas peur de le dire, si j'ose dire.
14:46Alors que là, vous avez un président de la République qui n'a pas dit un mot.
14:49Et vous avez un président de la République qui n'a pas dit un mot dimanche
14:52et qui n'a pas été interrogé là-dessus.
14:54Pendant une demi-heure.
14:55Oui, mais il ne peut pas tout faire, Pascal.
14:56Pendant une demi-heure.
14:57Et il y a une volonté médiatique de ne pas parler de ça.
15:01Par exemple, hier, je regardais toutes les chaînes d'info.
15:04Il y a une chaîne qui s'appelle France Info.
15:06Chaîne d'État.
15:07Ils n'ont fait que de l'intelligence artificielle toute la journée.
15:10Qui intéresse, qui ne me paraît pas la priorité du jour, si vous me permettez.
15:14Mais c'est un choix idéologique.
15:16C'est ça, c'est un choix idéologique.
15:18On parle de ça parce qu'on ne veut pas parler d'autre chose.
15:20La priorité, c'est la sécurité et on parle de l'intelligence artificielle.
15:23Dont hier, pardonnez-moi de le dire,
15:25ce n'est vraiment pas le sujet essentiel de la journée.
15:27Bien sûr.
15:28Donc ça s'appelle des choix idéologiques,
15:30qui sont faits par des médias idéologiques.
15:32Mais Pascal, parce qu'il y a, je ne sais pas ce que vous en pensez.
15:34Et nous, on témoigne simplement de la réalité.
15:36C'est-à-dire que la réalité, c'est ses parents aujourd'hui qui tracent leurs enfants.
15:39Moi, je n'y peux rien, en fait.
15:41Bien sûr.
15:42Quand on n'est pas capable de se failler au niveau du réel,
15:46eh bien le réel rend fou.
15:48Le réel rend fou quand on n'est pas capable de l'appréhender.
15:51Et là, on est entré maintenant dans une période de saturation,
15:54de la peur.
15:55C'est Maffezoli qui parle de ça.
15:57Il dit qu'on est dans une période de saturation.
15:59La peur sature.
16:01Les gens ont peur.
16:03Et ça, c'est très pratique.
16:05On est obligés de comparer avec d'autres affaires précédentes.
16:07On a vu le président de la République réagir plus rapidement
16:09à les affaires précédentes.
16:10On en avait parlé.
16:11Dans d'autres circonstances.
16:12C'est ce que disait Georges Fenech hier.
16:14Il disait que Louise ne s'appelle pas Naël.
16:16Voilà.
16:17C'est ce que disait Georges Fenech.
16:19Marine Lençon me propose d'écouter quelque chose,
16:21mais je ne sais pas quoi, pour tout vous dire.
16:23Une mère de famille qui a équipé son fils d'un GPS.
16:27Écoutez cette mère de famille.
16:29Je l'ai équipé d'un AirTag.
16:31Je l'ai équipé aussi d'une alarme anti-agression.
16:34Voilà.
16:35Il a tout ce qu'il faut sur lui.
16:36Il est localisé avec son téléphone.
16:37Mais bon, il a un AirTag ailleurs.
16:39Au cas où, quand on lui vole son sac,
16:41il ne l'a plus.
16:42Son téléphone est perdu.
16:44Je l'ai vraiment équipé de A à Z.
16:46On n'a pas le choix.
16:47Parce que moi, je travaille assez loin.
16:49Je ne suis pas toujours à la maison.
16:51C'est compliqué.
16:52Comme ça, moi, je ne sais où qu'il est.
16:53On n'a pas le choix.
16:54Voilà ce qu'elle dit, cette dame.
16:56Et qui sont les premiers, d'une certaine manière, touchés ?
17:00Les populations les plus défavorisées.
17:03C'est ça qui est toujours frappant.
17:05C'est que ceux qui ont les moyens
17:07de vivre parfois dans des beaux quartiers
17:09et d'être à l'abri.
17:11Ils le sont de moins en moins.
17:13Oui, c'est possible.
17:15Vous avez raison, pendant très longtemps.
17:17Et c'est ça la déconnexion.
17:19Moi, je ne pense pas que les gens soient déconnectés.
17:21Je ne pense pas que le président de la République est déconnecté.
17:23Simplement, il ne veut pas parler de ça.
17:25Ce n'est pas son truc.
17:27Il veut parler de l'intelligence artificielle.
17:29Alors que le pays est à feu et à sang.
17:31Vous avez raison.
17:33Ce sont quand même les familles
17:35qui n'ont pas les moyens d'envoyer une personne
17:37à l'école chercher les enfants.
17:39Ce sont des personnes qui travaillent.
17:41Et d'ailleurs, dans tous les témoignages
17:43qu'on a vu sur ces news,
17:44moi, ce qui m'a frappé,
17:45c'est que les personnes qui vivaient déjà
17:47autrefois dans cet endroit
17:49disaient, moi, je me souviens
17:51avoir pu faire ce trajet des centaines,
17:53des milliers de fois.
17:55Donc, la question de la peur est une question essentielle.
17:57Parce que là, lorsqu'il y a peur,
17:59évidemment, se pose la question de l'État.
18:01Si l'État ne protège plus, et voilà.
18:03Je constate que la vidéoprotection
18:05porte ses fruits. Là aussi, ça a un signal
18:07quand même envoyé à ceux qui, encore dans certaines
18:09villes, refusent d'équiper leurs villes.
18:11Charlotte Dornelas,
18:13qui n'a pas parlé.
18:15Évidemment que la vidéosurveillance porte ses fruits.
18:17Je suis absolument d'accord. Le problème, c'est que
18:19l'échec dans
18:21la sanction et donc
18:23dans la prévention, le mot qu'utilisait
18:25Linda Kebab, dans la sanction et
18:27dans la prévention, cet échec-là
18:29fait que les gens
18:31qui se comportent
18:33bien, les bonnes personnes,
18:35entre guillemets, dans la société, vont appeler de leur
18:37vœu une société de plus en plus
18:39sécuritaire, en l'occurrence
18:41policière, qui va s'appliquer
18:43à eux. Toujours pas aux délinquants
18:45qui ne seront toujours ni sanctionnés
18:47ni...
18:49Comment dire ?
18:51Je ne sais pas quel est le mot
18:53avec la prévention, mais vous voyez ce que je veux dire.
18:55Le problème, c'est qu'on va avoir une société de plus en plus
18:57corsetée, mais
18:59avec toujours une réponse
19:01inefficace, parce que nous ne voulons pas
19:03sanctionner correctement. Nous ne voulons pas
19:05voir qu'il y a certaines personnes capables du
19:07pire, et que nous sommes persuadés que
19:09tout sort en permanence de la société. On est restés
19:11dans cette lecture idéologique-là.
19:13Je veux répondre à votre première question
19:15pour savoir, est-ce qu'il y a
19:17une lecture politique à faire de ce qui se passe ?
19:19Moins de ce qui se passe, puisqu'on n'en
19:21sait rien, honnêtement. On ne sait pas qui a
19:23tué Louise et dans quelles circonstances elle a été tuée.
19:25En revanche, en effet,
19:27qu'un pays entier passe devant
19:29une information comme ça, de la sidération
19:31à la saturation, je reprends votre mot,
19:33là, le politique devrait faire
19:35être extrêmement inquiet de la situation.
19:37Et que Louise meure,
19:39et que nous ne soyons pas tous sidérés,
19:41mais que nous ayons un mélange de dégoût,
19:43de colère, en effet, d'angoisse,
19:45là, il y a un message politique
19:47très clair, quel que soit
19:49le profil.
19:51Et c'est là où il faut s'interroger sur
19:53la personne qui est au sommet de l'État
19:55et qui préfère plutôt qu'être à l'écoute
19:57de cette sidération, de cette saturation
19:59dont Charlotte a parlé, préfère être à l'écoute
20:01d'un youtubeur.
20:03Le problème,
20:05c'est que le phénomène criminel,
20:07c'est un phénomène
20:09et c'est un phénomène envahissant.
20:11Quand on n'en digue pas,
20:13c'est la fameuse théorie américaine
20:15de la vitre prisée,
20:17quand on n'en digue pas,
20:19même d'une manière minimale,
20:21tous les criminologues le démontrent,
20:23l'action criminelle, il y a un phénomène
20:25de propagation, c'est Gabriel Tard,
20:27un criminologue, qui parlait du phénomène
20:29d'imitation, on n'en tient pas compte
20:31et ça va aller en s'aggravant.
20:33Mais tout le monde
20:35en est persuadé ?
20:37Tout le monde en est persuadé ?
20:39Moi, tout le monde
20:41est persuadé que ça va aller
20:43de pire en pire.
20:45Tout le monde en est persuadé.
20:47Et moi, je passe mon temps à dire
20:49comme on ne prendra pas les solutions qu'il faut,
20:51puisque les solutions qu'il faut, elles doivent être
20:53radicales aujourd'hui.
20:55Puisqu'on est tellement monté, donc c'est
20:57Bukele, Le Salvador, on en est là.
20:59Et quand je dis ça,
21:01effectivement, les gens...
21:03Je vais te permettre une observation.
21:05Un chef d'Etat qui est fait pour le musical,
21:07c'est la mienne d'observation.
21:09C'est la mienne, je l'assume.
21:11Je n'ai pas envie de...
21:13Je pense qu'il n'est pas fait pour ça.
21:15Je pense qu'il n'est pas
21:17adapté. C'est un président
21:19qui n'est pas adapté à ça.
21:21Il a beaucoup de qualité, il est très
21:23intelligent, il a plein de trucs, mais il n'est pas
21:25adapté à cette fonction.
21:27L'exemple
21:29de l'intelligence artificielle est criant.
21:31C'est-à-dire qu'il est à côté.
21:33Donc, qu'est-ce que vous voulez que je...
21:35Vous m'avez invité parce que...
21:37Oui, mais tout à l'heure.
21:39Voyez-vous,
21:41nous avons, au Sénat,
21:43fait une commission d'enquête
21:45sur le narcotrafic.
21:47Pardonnez-moi, je ne veux pas qu'on en parle maintenant.
21:49Je vous assure, parce que, soyez gentils,
21:51votre temps de parole
21:53DLR est déjà très limité,
21:55donc vous parlerez assez vite, parce qu'autrement...
21:57En fait, c'est DLR.
21:59Je n'y peux rien.
22:01Mais non, mais c'est le temps de parole.
22:03Vous vous rendez compte que pour vous inviter, vous avez un temps
22:05de parole limité parce que vous êtes DLR.
22:07Mais je voulais qu'on termine la chose.
22:09Je vous assure, vous aurez la parole.
22:11En revanche, je voulais vous montrer une séquence
22:13de fou, vous entendez bien.
22:15Une séquence de dingue.
22:17Ça s'est passé dimanche.
22:19Donc, on a
22:21les images de ce qui s'est passé avec ce
22:23jeune homme de 18 ans qui a été grievement blessé
22:25dans l'affrontement violent qui s'est revenu à la
22:27mi-temps d'un match entre Damari Lellis et
22:29il est toujours hospitalisé.
22:31D'ailleurs, ce jeune homme a la pitié salpetrière.
22:33Vous allez voir ces images-là.
22:35Mais si moi je suis père aujourd'hui
22:37d'un enfant qui joue au football, mais je ne lui fais plus
22:39jouer au football de sa vie.
22:41Je ne veux plus le voir sur un terrain de football.
22:43Parce que ce qui s'est passé
22:45dimanche, ça se passe maintenant,
22:47c'est généralisé. Mais là encore,
22:49tout le monde ferme les yeux et on est au Grand Palais
22:51en train de parler de l'intelligence artificielle.
22:53Alors que la réalité du pays, c'est la
22:55séquence que je vais vous montrer.
22:59C'est
23:01ça.
23:03Ouais.
23:05Ouais.
23:17Laisse le pas.
23:19Laissez le pas lui.
23:23Laissez le pas.
23:25Laissez le pas.
23:27Allez-y ! Voilà, allez-y !
23:30Voilà, allez-y le pote !
23:31Donc, je commentais les images, vous avez compris, pour nos amis auditeurs d'Europe 1,
23:36que ce sont des jeunes gens qui sont arrivés sur un terrain de football avec des barres de fer
23:41et qui ont hurlé, qui ont crié, qui ont cherché des gens manifestement à frapper, à taper, à insulter, pourquoi pas,
23:48et que ça s'est passé dans un match de football, ce qui en dit long sur d'abord la violence qu'il y a aujourd'hui dans le football,
23:55notamment, mais pas que le football notamment, et qui a laissé ce jeune homme de 23 ans, de 18 ans pardon,
24:04grièvement blessé, puisqu'il a pris un coup de couteau.
24:08Je voudrais simplement, on verra le sujet sans doute au début de la deuxième partie, mais je voulais qu'on écoute Karim Idir,
24:14c'est le président du FC Damari Lellis, et franchement il a beaucoup de courage cet homme,
24:18parce qu'être aujourd'hui président d'un club de football amateur, on l'écoutera après alors,
24:24on l'écoutera après, il est 9h24, je salue Thomas Hill, on va aller très vite pour ce passage d'antenne, cher Thomas, bonjour.
24:32Moi j'ai mis mon fils à l'escrime, voilà.
24:35Vous souriez, mais c'est vrai que mettre aujourd'hui son enfant au football, c'est le mettre en danger, je vous vois pas.
24:44Mettre aujourd'hui son fils dans la banlieue parisienne ou à Paris dans un club de football, c'est le mettre en danger.
24:52Donc les gens, ils n'ont pas envie que leur fils soit en danger, donc ils choisissent un autre sport.

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