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Transcription
00:00Walter Manin, le garde des Sceaux, qui évoque l'idée d'une primaire pour 2027 au sein du Bloc Central et qui inclurait aussi les LR.
00:09Qu'est-ce que vous, vous en pensez ?
00:11Moi, je ne dis pas nom d'office. Je dis l'idée sur la table, examinons-la. Mais avant de savoir si on fait une primaire sur tout le Bloc Central
00:24et les Républicains, primaire unique, il faut déjà savoir si les Républicains et le Bloc Central sont d'accord pour avoir un candidat unique.
00:33Parce que dire « on fait une primaire » par définition, ça voudrait dire un candidat unique. Déjà, le principe du candidat unique doit être débattu.
00:41Moi, je suis effectivement, comme beaucoup, inquiet sur la division qui peut nous faire perdre, qui peut faire en sorte qu'on ne soit pas au deuxième tour
00:49et qu'il y ait un candidat de gauche contre le RN. Donc, effectivement, il faut regarder où est-ce que nous en sommes.
00:55Dans les sondages, avons-nous la capacité d'avoir deux candidats, un LR et un du Bloc Central ?
01:01Est-ce que cette situation nous permettrait quand même d'être au deuxième tour ? Globalement, on le saura dans un an, c'est-à-dire à un an des présidentielles.
01:09À ce moment-là, si on se dit « bon, s'il y en a un de LR et un du Bloc Central, ni l'un ni l'autre n'est au deuxième tour »,
01:17il faut effectivement réfléchir à la candidature unique et, s'il y a candidat unique, sous quel système ?
01:23Je rappelle que, chez les Républicains, la primaire n'a pas laissé forcément un bon souvenir et qu'un certain nombre de responsables
01:32ont demandé à ce que l'évocation même de la primaire soit retirée des statuts et du règlement intérieur des Républicains.
01:39Donc, revenir à une situation de primaire voudrait dire qu'on a bien avancé sur l'idée d'une candidature unique Bloc Central-LR
01:48et sur la contrainte que nous imposeraient les électeurs, bien sûr.
01:52Mais en tout cas, ça veut dire que, d'un point de vue politique, idéologique ou des idées,
01:57une candidature unique avec le camp présidentiel, ça ne vous paraît pas aberrant ? C'est quelque chose qui est possible ?
02:03Comment va évoluer le camp macroniste d'ici un an ?
02:08Parce que, plus vous approcherez du terme du mandat d'Emmanuel Macron, plus je pense qu'en réalité, les élus et les électeurs macronistes vont se reclasser.
02:20Se reclasser en fonction de leurs origines.
02:22Ceux qui viennent de la droite classique vont revenir vers nous.
02:26Ceux qui sont originaires plutôt du Bloc socialiste-social-démocrate vont probablement tendre vers une candidature social-démocrate
02:35qu'ils vont essayer de pousser par rapport à Mélenchon.
02:37Donc, il faut peut-être attendre un peu.
02:39Je pense que là, on est dans la période des reclassements.
02:42D'ailleurs, dès que Gérald Darmanin a évoqué la primaire, les premières critiques, elles ne sont pas venues du camp LR.
02:50Elles sont venues de son camp, de son parti, de son groupe parlementaire, de gens qui ont commencé à dire
02:57« Oh là là, qu'est-ce que ça veut dire ? »
02:58Parce que c'est vrai que si on regarde bien, aujourd'hui, on évoque les candidatures de Gabriel Attal, de Gérald Darmanin,
03:07d'Édouard Philippe, de Bruno Retailleau, de Laurent Wauquiez, de Xavier Bertrand.
03:12À un moment, le trop-plein fait l'échec.
03:15Il faudra bien trouver une solution.
03:17Et à votre avis, pourquoi est-ce que lui lance cette idée ?
03:19La primaire de 2016, il l'a vécue de l'intérieur.
03:21Il soutenait Nicolas Sarkozy, il était coordinateur de campagne, donc il a vécu sa défaite.
03:25Je me souviens qu'il avait renoncé à soutenir François Fillon quand il y a eu l'affaire des soupçons d'emploi fictifs.
03:30Pourquoi est-ce qu'à votre avis, il met ça sur la table ?
03:34Si je fais un peu de politique politicienne, ce que je ne me permettrais pas de faire, mais bon, quand même,
03:39avec toute l'estime que j'ai pour Gérald, Gérald Darmanin se rend bien compte que son parti Renaissance,
03:47son groupe parlementaire Renaissance, les deux sont tenus par un dénommé Gabriel Attal.
03:53Et que donc, s'il dit, c'est à mon parti ou à mon groupe parlementaire de désigner le candidat, ce ne sera pas lui.
04:01Ce sera presque forcément Gabriel Attal.
04:04Donc il a intérêt à sortir des partis, à sortir des groupes parlementaires et à parler aux électeurs.
04:10Il se rend bien compte qu'aujourd'hui, il garde des sceaux ministre de la Justice.
04:14Il fait un excellent binôme d'ailleurs avec Bruno Retailleau.
04:17Il est très exposé médiatiquement, donc il reprend des couleurs médiatiques.
04:22Il a plus intérêt à faire appel à l'opinion qu'à la structure du parti.
04:25La structure du parti, elle est tenue par Gabriel Attal qui vient à peine d'être élu président du parti.
04:30Donc dans ces cas-là, vous avez intérêt à appeler plus les électeurs que les militants.
04:35J'ai une dernière question. J'avais des élus qui me disaient qu'avant de penser à une primaire,
04:39c'est-à-dire à une méthode de désignation, il faudrait peut-être aussi travailler sur les échanges
04:45au sein du camp présidentiel des soutiens du gouvernement, qu'il n'y a pas entre les différents partis.
04:49Finalement, il n'y a pas tant que ça d'échanges, de réunions de travail. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
04:54Il n'y a pas de coordination de la majorité. Enfin de la majorité qui est minoritaire, mais enfin de la majorité relative.
05:00Bon, ici au Sénat, oui, parce que les groupes parlementaires ont l'habitude de travailler ensemble, de se parler.
05:07Dans la majorité sénatoriale, il y a toujours eu les républicains, les centristes, les indépendants.
05:12Bon, on a rajouté les macronistes du RDPI, mais on a une habitude de travail commun.
05:17C'est sûr qu'à l'Assemblée, ils n'ont pas cette habitude-là. Alors, il y a des contacts.
05:21Contrairement à ce qu'on dit, ils se parlent. Évidemment qu'ils se parlent. Heureusement qu'ils se parlent.
05:25Mais il n'y a pas une habitude classique. Moi, je pense que l'élection présidentielle, il faut la voir différemment.
05:32Un, bon, nous, en tant que LR, nous allons adopter un projet lors de notre prochain congrès.
05:39Renaissance travaille également sur un projet. Déjà, voyons ce qui fait convergence et ce qui ne le fait pas.
05:47Et peut-être que le premier élément, avant de parler même d'une primaire, serait de se dire
05:51est-ce qu'on peut avoir, entre guillemets, un programme commun, un projet commun ou pas.
05:56Si on ne peut pas avoir de projet commun, s'il n'y a pas de capacité à avoir une position commune sur les grands sujets,
06:02ce ne sera rien de faire une primaire commune. Ça n'a pas de sens. Ça voudra dire qu'on ne peut pas avoir un candidat commun.
06:07Si, en revanche, on parvient à un accord de gouvernement, un accord de majorité présidentielle, là, on peut voir.
06:14Mais pas de précipitation. Moi, je comprends très bien que Gérald se relance.
06:20Il avait déjà évoqué sa capacité à aller aux présidentielles il y a à peu près un an.
06:26Puis, bon, il s'était un peu mis en retrait après son départ du gouvernement. Là, il a raison.
06:31Il est à nouveau dans la dynamique, dans l'opinion publique. C'est maintenant qu'il faut qu'il se lance.
06:36Mais où sera-t-on dans un an ? Avec qui comme candidat ? Avec quel rapprochement possible ? Un peu de temps au temps.
06:44Je vous remercie.

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