Emmanuel Macron a donné une grande interview aux journaux de la presse quotidienne régional dont La Provence pour parler d'intelligence artificielle.
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00:00Le chef de l'État actuel qui donne une grande interview à la presse régionale, alors est-il question du budget, de notre pouvoir d'achat, du débat sur l'immigration ?
00:07Pas du tout, il y parle d'intelligence artificielle. Bonjour François Tonneau, merci d'être avec nous.
00:12Vous êtes chef du service politique de la Provence et vous co-signez justement l'entretien avec le président Macron.
00:18Racontez-nous un peu comment ça s'est passé. Vous l'avez rencontré hier soir ?
00:21Bonsoir. Non, on ne s'est pas rencontré. Comme il a voulu travailler avec les journalistes de la presse régionale,
00:27on a fait une petite conférence téléphonique, on était une dizaine avec mes confrères de Ouest France, de la Voix du Nord ou du groupe ÉBRA.
00:35Et nous, à la Provence, bien entendu, on était intéressés parce que c'est une région ici où l'intelligence artificielle a des forts impacts sur l'emploi et sur l'environnement.
00:45On a beaucoup de data centers, notamment à Marseille. Le président de la République a voulu nous parler d'intelligence artificielle.
00:50Il n'a pas voulu nous parler du reste, comme s'il avait besoin un peu de souffler, de ne pas faire de popole, comme on dit chez vous.
00:56Et vous, vous n'étiez pas tenté de poser, vu l'actualité, une ou deux questions un petit peu en dehors de popole, justement ?
01:04On est comme vous. On était tenté. Mais il a éludé tous les sujets. Ça faisait partie un petit peu, si vous voulez, du deal.
01:12On évoquait l'intelligence artificielle et ce sommet qui a lieu en ce moment à Paris. Rien d'autre.
01:18Alors évidemment, on peut toujours interpréter – et vous êtes comme nous, vous adorez ça – les petites phrases qui peuvent sortir quand il nous dit
01:25que sur l'intelligence artificielle, on peut se tromper, mais on peut repartir au combat, rebondir, etc.
01:31Évidemment, on peut s'amuser, nous, à l'interpréter comme des petites phrases qui peuvent rebondir sur son actualité à lui, sur sa personnalité.
01:40Mais ça s'arrête là, effectivement. Il ne nous a rien dit de plus.
01:42Oui, quand il dit que ça ne peut pas être le Far West.
01:45Par exemple aussi. Peut-être qu'on peut en faire une interprétation politique.
01:50Contrairement à l'Assemblée, par exemple, à ce qui s'est passé hier sur le droit du sol.
01:55Oui, par exemple. Mais évidemment, il n'a pas voulu parler là-dessus.
02:00C'est vrai que si on parle du Far West, et nous, à la Provence, on a décidé de titrer là-dessus, chacun pourra y voir ce qu'il voudra.
02:06Évidemment, ce qui se passe actuellement à l'Assemblée depuis plusieurs semaines et qu'on peut attribuer aussi à la dissolution dont il est le maître d'œuvre.
02:15Effectivement, ce Far West-là, aujourd'hui, peut-être qu'il en est un des initiateurs.
02:19Après, on n'est pas obligé non plus de tout le temps surinterpréter ses propos.
02:23L'IA me semble être aussi, en tant que journaliste, un sujet extrêmement intéressant en soi.
02:29Est-ce que ce n'était pas aussi une réponse à Trump ? 500 milliards d'investissements aux États-Unis, et nous, pendant ce temps-là, on réglemente et c'est tout ?
02:36On réglemente et on essaye aussi de trouver une niche.
02:39C'est ce qu'on a en tout cas compris hier de cet entretien qui a duré environ une heure.
02:45C'est que la France, manifestement, face à la domination des Asiatiques et des États-Unis, va chercher à se positionner autrement en créant un modèle d'intelligence artificielle
02:56qui soit un peu plus frugal, un petit peu moins consommateur en énergie.
03:00Il y a des start-up, on en a ici dans notre région, mais il y en a aussi un petit peu partout en France, qui essayent de travailler là-dessus.
03:06On a des mini data centers qui se créent.
03:08Le modèle Mistral français, dont il nous a parlé longuement, est un modèle qui se veut aussi frugal en matière de calculs et de données.
03:18Donc peut-être que c'est là-dessus que la France peut se positionner.
03:21Merci beaucoup, François Tonneau.
03:22Bien sûr, cet entretien, il est à retrouver sur le site de la Provence.