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Cristian Măcelaru dirige l'Orchestre national de France dans Les Offrandes oubliées, une pièce composée par Olivier Messiaen en 1930. Extrait du concert donné le 10 septembre 2021 à la Maison de la Radio.

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Les Offrandes oubliées sont la première œuvre symphonique d’Olivier Messiaen, jeune et brillant compositeur organiste qui était alors l’auteur des Huit Préludes pour piano ainsi que de cantates pour le prix de Rome, qu’il n’obtiendra ni en 1930 ni en 1931. Comme Camille Saint-Saëns, Maurice Ravel et Paul Dukas, son professeur de composition, Messiaen ne sera jamais pensionnaire de la Villa Médicis, ce qui ne l’empêchera pas de s’affirmer comme un musicien de génie dès sa première œuvre orchestrale, saluée avec enthousiasme par la presse et par les musiciens les plus importants après sa création à Paris en février 1931.

Les Offrandes oubliées imposent d’emblée l’univers musical et spirituel de Messiaen, dont l’inspiration et l’originalité avaient été perçues par son professeur d’histoire de la musique, Maurice Emmanuel, lequel écrivait au moment de la nomination de son élève à la tribune de l’orgue de la Trinité en 1931 : « Ses succès d’école, qui sont grands, sont confirmés par des ouvrages très remarquables, très hardis, musicalement parlant, et presque tous inspirés d’un sentiment religieux très profond. Ce jeune artiste est un parfait croyant ; et dans un milieu où la foi n’a guère cours, il a su, par la dignité de sa vie et l’aménité toute chrétienne de son caractère, susciter l’estime et même le respect. »

L’analyse perspicace d’Emmanuel s’applique particulièrement bien aux Offrandes oubliées, poème symphonique en trois parties enchaînées, où percent déjà les multiples aspects du style de Messiaen : la musique liturgique ; la polyrythmie et la polymodalité, puisées dans son étude des musiques grecques et hindoues ; une couleur orchestrale avec un usage très singulier des timbres, qui préfigure les grandes fresques d’après-guerre ; une foi profonde, Messiaen déplorant « l’oubli de l’homme devant le sacrifice du Christ »

La première partie, « La Croix », fait entendre de longues lamentations aux cordes, sur une rythmique libre, aux durées inégales, inspirée par les neumes. La deuxième partie, « Le Péché », se présente comme sous les traits d’une « course à l’abîme », avec glissandi des cordes et appels furieux de trompettes. La troisième partie enfin, « L’Eucharistie », fait entendre, selon les mots de Messiaen lui-même, une « phrase longue et lente des violons, qui s’élève sur un tapis d’accords pianissimo, avec des rouges, des ors, des bleus (comme un lointain vitrail), dans la lumière des cordes solistes en sourdine ».

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