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Le ministère de l'Intérieur a ordonné de vastes contrôles des chauffeurs de cars scolaires après l'accident en Eure-et-Loir qui a coûté la vie à une adolescente de 15 ans. Le conducteur avait été contrôlé positif au cannabis. Philippe Tabarot, ministre des Transports, était en direct sur BFMTV pour analyser cette opération de contrôle. 

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Transcription
00:00Bonjour Philippe Tabarro, vous êtes le ministre des Transports. On vient d'entendre votre collègue qui dit que la très très grande majorité des tests sont revenus négatifs.
00:10Il y a quand même 49 positifs. On est d'accord, ça devrait être zéro en fait.
00:15Bien sûr. Écoutez, j'étais avec lui ce matin dans le Val d'Oise très tôt. Nous avons opéré un certain nombre de tests, bien sûr, avec les forces de l'ordre.
00:23Cela a été fait depuis le début de la semaine, comme je m'y étais engagé lorsque j'étais à Châteaudun pour le terrible accident où la jeune Johanna a perdu la vie.
00:32Et ces tests montrent que malheureusement, il existe par moments et dans certains endroits des conducteurs qui peuvent conduire un autobus ou un autocar,
00:43soit en état d'ébriété, soit également sous l'effet de stupéfiants.
00:48Alors on va parler très concrètement, Philippe Tabarro. Comment un test d'alcoolémie peut revenir positif alors qu'il y a dans les carres scolaires, normalement, des dispositifs anti-démarrage ?
01:00Alors écoutez, il semblerait, et là je parle au conditionnel parce que les chiffres vous seront donnés par le ministère de l'Intérieur,
01:07que certains aient pu réussir à déconnecter de temps en temps, mais de manière vraiment très rare, ces tests.
01:15Et puis concernant les tests sur les stupéfiants, j'ai souhaité que les sociétés qui ont en charge le transport de nos enfants et les collectivités qui ont cette responsabilité
01:26puissent mener des tests, non pas uniquement pendant la période où le ministère de l'Intérieur va le faire, mais en permanence, dans le cadre d'un règlement intérieur,
01:34dans le cadre d'une obligation qui sera donnée au conducteur de se faire tester et de rassurer bien sûr les 2 millions de jeunes qui prennent quotidiennement les transports en commun
01:46pour pouvoir se rendre sur leur établissement scolaire et bien sûr rassurer les parents.
01:51Ce seraient des tests ponctuels ? À quelle fréquence ?
01:56Ce sera des tests qui vont se généraliser. Nous avons conscience de la montée de la consommation de drogue dans notre pays.
02:05Il y a un texte en ce moment qui passe au Sénat sur le narcotrafic. Vous en avez suffisamment parlé et vous avez bien fait de le faire.
02:13La consommation est en augmentation partout dans notre pays. Je ne jette pas l'opprobre sur une profession parce que nous avons 32 000 personnes
02:21qui se lèvent tous les matins pour amener nos enfants sur leur établissement scolaire et qui le font dans les meilleures conditions possibles pour que nos enfants soient en toute sécurité.
02:31Mais il y a encore quelques personnes qui ne se rendent pas compte de la responsabilité qu'est la leur quand on conduit des personnes en général et encore plus particulièrement des jeunes.
02:40C'est un secteur qui a des difficultés à recruter, qui n'attire pas. Est-ce que les entreprises sont peut-être un petit peu moins regardantes ?
02:50Est-ce qu'il y a suffisamment de chauffeurs ?
02:53Écoutez, ce n'est pas parce qu'il y a des difficultés de recrutement qu'on doit recruter n'importe qui. Les contrôles doivent se faire, les collectivités doivent obliger les entreprises qui ont des marchés à faire ces contrôles.
03:03Ça doit être à travers un règlement intérieur. S'il faut qu'il y ait des dispositions législatives, on les prendra.
03:09On ne peut pas faire que des enfants partent le matin dans leur établissement scolaire avec la boule au ventre parce qu'ils ont la crainte de ne pas pouvoir arriver ou de s'endormir dans le car ou dans le bus qui les amène.
03:24Donc on sera très ferme avec le ministre de l'Intérieur sur ce sujet. Et je peux vous dire que ce n'est pas une opération d'une semaine, de deux semaines ou d'un mois.
03:33Ce sera des opérations qui vont perdurer, que ce soit à travers les forces de police, mais également à travers les entreprises qui sont prêtes à jouer le jeu.
03:41Je les ai toutes contactées. Elles me l'ont dit. Elles le feront dans les mois et surtout dans les années à venir.
03:46J'ai une dernière question, Philippe Tabarro. Cette campagne, elle ne vise pas seulement à détecter les traces de stupéfiants ou d'alcool chez les conducteurs.
03:55Elle vise également à vérifier que les temps de repos sont bien respectés, que les temps de conduite également sont bien respectés. Qu'est-ce que ça donne de ce côté-là ?
04:04Oui, ça également. C'est quelque chose qui doit se faire, qui se fait. Les résultats vous seront donnés. Il semble que ce soit respecté.
04:13Et je pense aussi à la question de la ceinture de sécurité pour nos jeunes. C'est important qu'ils prennent conscience qu'il est indispensable que quand ils rentrent dans l'autocar scolaire,
04:23ils mettent leur ceinture de sécurité. C'est comme dans le véhicule de leurs parents. Ils doivent mettre leur ceinture de sécurité. C'est indispensable et c'est une règle que je voulais également rappeler ce matin.
04:32Merci, Philippe Tabarro, d'avoir répondu à nos questions dans Dej'Info.

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