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00:00Bonjour, bienvenue à tous sur LSR TV, notre émission bourse où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats et exposer leurs stratégies.
00:18Aujourd'hui, c'est Marc Delcourt, le cofondateur CEO de Global BioEnergie que nous accueillons. Marc, bonjour.
00:25Bonjour.
00:25Alors, Global BioEnergie, donc, si vous pouvez nous présenter, pour ceux qui ne connaissent pas ou qui connaissent peu l'entreprise, vos forces, vos atouts.
00:33Alors, Global BioEnergie, c'est une société du domaine de la transition environnementale. On a développé un procédé pour convertir les ressources végétales, le sucre, les céréales,
00:41les déchets agricoles et forestiers en carburant d'aviation durable. Carburant d'aviation durable, l'acronyme, c'est le SAF, l'acronyme anglais.
00:51Donc, tout le monde parle de SAF aujourd'hui. Nous, ça fait 15 ans qu'on y travaille. Notre procédé, donc, il permet de faire des SAF d'une façon différente des autres technologies
00:59qui existent sur le marché. Et il se trouve que, bizarrement, ce procédé permet aussi d'adresser d'autres marchés, le marché de la cosmétique en particulier,
01:08ce qui fait que... Donc, des ingrédients cosmétiques d'origine naturelle, ce qui fait que L'Oréal est aujourd'hui notre premier actionnaire.
01:14— D'accord. Alors quels sont les événements majeurs qui ont eu lieu chez Global Bioenergie en 2024 ?
01:20— En 2024, on a essayé de financer une usine de 2 500 tonnes, justement pour faire des ingrédients dans le domaine de la cosmétique. Et on n'a pas réussi.
01:29Cette usine, elle avait un certain nombre de mérites. On avait réussi à obtenir un financement public important. Mais on n'a pas réussi à trouver les investisseurs
01:36pour payer la totalité du CAPEX, environ 65 millions d'euros. Donc on a renoncé à ce projet d'usine. Et on s'est tourné vers un mode partenarial.
01:44Donc on essaye aujourd'hui de construire un ensemble de partenariats, de s'appuyer sur les acteurs industriels, du SAF notamment.
01:53Et il se trouve d'ailleurs qu'hier, on a annoncé la première term sheet, donc le premier accord non engageant à ce stade.
01:59Mais on espère bien pouvoir conclure cet accord dans les prochaines semaines. — Alors on va y venir. Mais juste, ça veut dire que vous abandonnez la branche cosmétique ou pas ?
02:04— Alors non, pas du tout. La cosmétique fait absolument toujours partie de notre feuille de route. — Avec des partenariats sans construire d'usine. C'est ça.
02:11— Voilà. C'est ça. C'est-à-dire que l'objectif, ce n'est plus de construire des usines tout seul, mais de construire des usines avec l'appui d'industriels.
02:18Et donc la cosmétique, c'est notre marché tremplin d'une certaine façon. Donc notre marché de court terme avec un prix au kilo bien plus important
02:26que dans les carburants d'aviation durable. Mais le gros marché, et là où on aura vraiment un impact environnemental, ce sont les carburants d'aviation durable.
02:33— D'accord. Alors la cosmétique, c'est pour maintenant. Et puis le gros chiffre d'affaires se fera sur l'air hantique. Et c'est pas encore le cas actuellement.
02:41Alors justement, vous avez publié très récemment vos résultats annuels. Même s'il y a une amélioration, on a quand même un résultat d'exploitation
02:50qui est en déficitaire de moins 6,8 millions d'euros. Aujourd'hui, les recettes sont essentiellement constituées de subventions.
02:59Comment comptez-vous financer ces pertes d'exploitation récurrentes ? Et à partir de quand avez-vous prévu donc de produire suffisamment
03:07de chiffres d'affaires pour équilibrer les comptes ?
03:09— Alors effectivement, donc moins 6 millions d'euros, donc c'est – il faut bien quand même le dire – la moitié de la perte qu'on avait faite en 2022.
03:17Donc en 2 ans, on a réduit la part nette d'un facteur 2. Et donc... — Ça s'améliore. Il faut encore tenir un petit peu.
03:22— Bien sûr. La société est toujours déficitaire. Et elle vit aujourd'hui par les perspectives qu'elle porte. Donc on l'a dit.
03:27Court terme dans la cosmétique, plus long terme dans les carburants d'aviation durable. Le chiffre d'affaires récurrent et l'équilibre des comptes
03:34passera évidemment par l'exploitation industrielle de notre technologie et par les partenariats qu'on est en train de monter.
03:40Donc je... — Alors justement, celui que vous évoquiez en préambule, vous pouvez nous expliquer en quoi il consiste
03:45et qu'est-ce qu'il va apporter concrètement à la globale bioénergie ?
03:48— Alors comment ça s'est passé ? Dans l'aérien, tout passe par la certification ASTM. C'est-à-dire si vous avez la certification ASTM,
03:56vous avez le droit de vendre vos carburants dans le domaine de l'aérien. — Oui. Il faut mettre n'importe quoi dans les moteurs.
04:00— Exactement. Et donc nous, on a eu cette certification après 5 ans d'efforts à l'été 2023. Et au moment où on... Concomitamment à la publication
04:09de cette nouvelle, de cette grande nouvelle de la certification ASTM, on a reçu un appel entrant d'un industriel qui ne veut aujourd'hui pas dire son nom
04:17et qui nous a dit la chose suivante. On a déshabillé toute la technologie de globale bioénergie. On a tout regardé. Et on se dit
04:25que si on combine votre technologie à vous, globale bioénergie, avec la nôtre, on va faire la meilleure technologie de sustainable aviation fuel,
04:33de SAF, au monde. C'est-à-dire celle qui aura le CAPEX le plus bas, l'OPEX le plus bas et le meilleur bilan carbone.
04:40— Est-ce que vous comprenez bien ? Donc vous fournissez... C'est qui, vos clients ? C'est ce qu'on appelle un habitailleur ?
04:45Je crois que dans l'habitation, ça s'appelle comme ça. Ou c'est carrément la compagnie qui achète l'électrode du kérosène ?
04:50— Alors la technologie aujourd'hui n'est pas en exploitation. Nos clients futurs, ce seront les compagnies pétrolières qui sont responsables
04:58d'habitailler les avions dans les aéroports. — OK. D'accord.
05:02— Et donc cet industriel nous a contactés, nous a dit que si on combine votre technologie et la nôtre, on va vraiment faire quelque chose de marquant,
05:11notamment sur le sujet du CAPEX, c'est-à-dire qu'on pourra réutiliser les installations existantes. Donc plus besoin de construire les usines en totalité.
05:19Il faudra juste les adapter pour produire ces carburants d'aviation. — Réutiliser les usines, disons.
05:23— Il a déjà le... — Unité de production. — Exactement. Donc la vision, c'est de pouvoir s'appuyer sur les unités de production existantes,
05:33de construire des modules supplémentaires, mais d'avoir un CAPEX divisé par 4 par rapport aux autres technologies qui sont en développement sur le marché.
05:41— C'est-à-dire les usines que vous n'arrivez pas à financer, par exemple. — Exactement.
05:43— OK, d'accord. — Et donc la vision, c'est quand même d'avoir la meilleure technologie de carburant d'aviation durable après celle qui existe aujourd'hui.
05:50Aujourd'hui, c'est tout petit. Les carburants d'aviation durable, c'est 1 million de tonnes sur les 250 millions de tonnes qui sont utilisées dans l'aviation.
05:56Et ce million de tonnes, c'est les huiles usagées, donc l'huile des McDonald's ou des restaurants qui sont recyclées et transformées en carburants d'aviation durable.
06:04Mais ça, ça va bientôt s'arrêter, puisque le gisement n'est pas immense. Et donc la grande question du domaine, c'est qu'est-ce qui vient après ?
06:11Quelle est la technologie qui va prendre le relais et qui va succéder à cette technologie à base d'huile de cuisson usagée ?
06:17Nous, on dit que notre combinaison de technologies, entre nous et cet industriel, va nous permettre – sous réserve, bien sûr, qu'on y arrive, qu'on arrive à développer cette technologie –
06:28va permettre d'être numéro 1 dans l'ordre de mérite, c'est-à-dire la première à relayer cette technologie.
06:32— Mais juste une minute. On va développer la technologie, alors qu'à l'instant, vous parliez que vous aviez déjà la certification.
06:36— Alors nous, on a développé notre technologie en propre. On a une technologie qui fonctionne, mais qui fonctionne...
06:43— Pourquoi vous avez besoin de l'autre, alors, du coup ?
06:45— Eh ben pour, justement, baisser les CAPEX, baisser les coûts...
06:47— Utiliser son installation, quoi. — Exactement. En combinant sa technologie et nos technologies, l'effet, c'est les mêmes molécules,
06:54la même certification qui reste valable, mais avec un coût industriel et un coût de construction des usines bien réduit.
07:04— Et pour tenir jusqu'à... À partir de quand vous comptez faire du chiffre d'affaires ?
07:07Et est-ce que vous avez toujours touché ces subventions, là, dont vous avez bénéficié jusqu'à présent ?
07:11— Alors les subventions... Global BioNergy a obtenu beaucoup de subventions dans son parcours.
07:16— Il y en aura encore ? — Il y en aura encore. Ce qu'on fait, c'est la transition environnementale.
07:20Elle est très soutenue par les États, en France et en Europe, d'une façon générale. Donc...
07:25— La pompe, justement, n'est pas en train d'être un petit peu réduite, à ce moment-là, avec les problèmes de déficit ?
07:29— La France a un peu de difficultés. Mais ça, c'est... Disons que les robinets se tarissent un petit peu.
07:35Mais il y a encore de l'argent à investir dans la transition environnementale.
07:39C'est vraiment une volonté politique très forte de l'Europe. Et donc nous, on a quelque chose qui est spécifique,
07:45qui est différent et qui permettra de réduire les émissions de CO2 à l'avenir.
07:50Donc on est tout à fait dans cette démarche de continuer à être soutenus par la France et par l'Europe.
07:55— Et le chiffre d'affaires, vous le voyez quand, à peu près ? À quelle horaison ?
07:59— Le chiffre d'affaires, il viendra avec l'exploitation du procédé. Donc là, aujourd'hui, on démarre avec cet industriel.
08:04On a annoncé la signature de la termcheat. Il faut encore le contrat définitif. Donc il devrait arriver bientôt.
08:10Et ensuite, on démarre sur un projet sur 2 ans pour développer la technologie. Et la technologie sera ensuite prête à être exploitée.
08:17Donc on compte encore en années pour avoir le chiffre d'affaires qui...
08:22— Alors le financement, en fait, il passe aujourd'hui par les industriels. On voit bien que la place de Paris,
08:27elle est quand même un peu asséchée. Donc il y a moins de liquidités pour les petites sociétés cotées, pour les small cap.
08:33Et donc c'est vraiment les industriels qui, aujourd'hui, détiennent la clé de l'expansion des petites sociétés.
08:38Nous, ce qu'on voit, ce qu'on est en train de bâtir, c'est un écosystème partenarial.
08:43Donc ce premier raccord qu'on a annoncé hier, c'est le premier d'une série où on espère fédérer des industriels de différentes horizons.
08:53— Donc ça veut dire qu'ils vont monter à votre capital ?
08:55— C'est ce qu'on espère. C'est l'ambition de Global New Energy. C'est de construire cet écosystème avec des acteurs du pétrole,
09:01des acteurs de l'aviation, des acteurs de la construction des usines, et puis aussi des fonds spécialisés dans la transition environnementale.
09:07— Mais du coup, comme beaucoup de small cap, vous n'êtes pas intérêts à vous retirer de la bourse pour être mieux valorisés ?
09:11Parce qu'aujourd'hui, la bourse se valorise très mal par rapport au privé Tiquiti.
09:14— Alors évidemment, tout le monde a ses questions. Nous, aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que ce sont les industriels
09:20qui ont la clé de l'expansion d'une société comme Global New Energy. Et on voit plutôt... Plutôt qu'un rachat, on voit plutôt...
09:30— Une augmentation du capital ?
09:32— Une fédération d'acteurs industriels qui participent au financement de la société.
09:37— Oui, mais par quels moyens ?
09:39— Par investissement en capital.
09:41— Avec l'augmentation de capital. Justement, quelle est la partition du capital, actuellement ?
09:45— Alors aujourd'hui, L'Oréal a 13,5%. C'est notre premier actionnaire. Moi, je suis le deuxième actionnaire avec 2,5%.
09:52Et le reste, c'est dans le flottant.
09:53— C'est du flottant. D'accord. Pour reconclure, le titre... Donc là, il a repris suite à l'annonce de vos résultats.
09:59Mais on est quand même sur un an à moins 40% de repli. Quel message vous souhaitez adresser à tous les actionnaires,
10:05investisseurs qui nous regardent, nous écoutent aujourd'hui ?
10:08— Alors il est aussi à plus 50% par rapport à il y a 3 mois. C'est-à-dire que la société a touché le fonds
10:13quand on a annoncé qu'on n'arrivait pas à financer notre usine de 2024.
10:17— Oui, c'était là, je crois.
10:18— Aujourd'hui, on est en train de mettre en place un nouveau chapitre. Le mot-clé, c'est vraiment l'écosystème partenarial.
10:25Ça commence aujourd'hui. Ça a commencé hier avec cette term sheet qu'on a signée. Et le meilleur reste à venir, on l'espère.
10:32— J'espère pour vous, en tout cas. C'est tout ce que je vous souhaite. Merci, Marc.
10:35— Merci.
10:36— Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous rendez très vite sur Investisseur.TV avec d'autres dirigeants de sociétés cotées.