Paul Bois, directeur développement de cette entreprise qui transporte des biodéchets sur la voie fluviale
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00:00Ici Occitanie, jusqu'à 9h, ici Matin.
00:04Bienvenue, nous sommes le mardi 4 février 2025, 7h15, l'écho d'ici, le rendez-vous de l'économie de votre région.
00:10Et bien ce matin, on reçoit une entreprise qui va collecter nos déchets alimentaires à Toulouse, d'une façon inédite, Clémence Fuleda.
00:16Cette entreprise, c'est les Alchimistes Occitera, dont vous êtes le directeur de développement, Paul Bois, bonjour.
00:20Bonjour.
00:21Merci d'être là ce matin, vous récupérez donc les restes de repas, de cantines, des pâtes, de restaurants depuis 2018, je crois,
00:27et vous venez de remporter un appel à projet pour acheminer ces déchets alimentaires par bateau électrique.
00:33Comment allez-vous faire ?
00:34Comment on va faire ? L'idée principale, c'est de se dire comment on peut décongestionner l'hypercentre de Toulouse.
00:41On va éviter les bouchons.
00:42Aujourd'hui, on a eu l'opportunité de répondre à cet appel à projet, pour exploiter, on va dire, le canal latéral à la Garonne.
00:50Appel à projet lancé par Voine, Aviable de France, VNF et Toulouse Métropole.
00:53Tout à fait. Et l'idée, c'était de se dire, sur le flux retour, qu'est-ce qu'on peut bien récupérer du centre-ville ?
00:59Et c'est vrai que nous, on fait la collecte de déchets alimentaires depuis plusieurs années.
01:03Avec des camions, des voitures ?
01:06Avec des vélos cargo, pour le centre-ville de Toulouse, et aussi des véhicules légers.
01:10Et l'objectif, c'était de pouvoir passer à 100% en zéro émission. Et là, c'était une vraie opportunité pour nous.
01:15Donc, ça veut dire que vous allez utiliser ces bateaux, 100% électriques, sur un trajet retour, en fait, c'est ça ?
01:22Tout à fait.
01:23Les bateaux partent du quai de Lalande, c'est ça ?
01:27Alors, ils repartent du port Saint-Sauveur, depuis le centre-ville, pour retourner sur le quai de Lalande, dans le nord de Toulouse.
01:34Donc, vous arrivez avec vos vélos, vous avez des déchets alimentaires, vous les mettez sur les bateaux, et ils partent ensuite, d'ailleurs, pour être traités ?
01:43Traités.
01:44Valorisés ?
01:45Tout à fait. Nous, chez les alchimistes, notre objectif, c'est de pouvoir transformer la matière, et transformer les déchets alimentaires en compost,
01:52qui puissent être réinjectés rapidement dans les sols, pour les réenrichir.
01:56Vous allez commencer, je crois, ce transport, à partir de septembre prochain, à commercialiser, mais faire des essais dès avril ?
02:04Qu'est-ce qui peut poser problème, en fait ?
02:06Qu'est-ce qui peut poser problème ? Peut-être quelques problèmes techniques, mais qu'on n'a pas forcément tous encore anticipés.
02:14Après, à mon avis, honnêtement, il n'y aura pas de problème, puisque, de toute façon, le canal existe depuis longtemps, la logistique est prête.
02:22Peut-être quelques validations à avoir au niveau de la motorisation, mais on est hyper confiants.
02:28Il ne va pas y avoir de bouffons sur le canal latéral ?
02:30Non, voilà.
02:31On n'aura pas de soucis ?
02:32A priori, on n'aura pas de soucis de ce côté-là.
02:33Et vous avez remporté, d'ailleurs, l'appel à projet avec l'entreprise River Connect. Ce sont eux qui fournissent les bateaux 100% électriques ?
02:39Oui, et ils s'occupent du fret fluvial.
02:41Et ça va vraiment réduire, vous pensez, les bouchons ? Moins de voitures en centre-ville ?
02:46Pour nous, ça va nous simplifier le trafic, effectivement. Ensuite, pour la ville de Toulouse, c'est une petite opportunité à saisir, et c'est quelque chose à faire.
02:59En termes d'empreintes carbone, j'imagine qu'on va moins polluer, mais est-ce que ce sera vraiment significatif ?
03:05Oui.
03:06Vous êtes affirmatif, c'est sûr ?
03:07Oui, parce que, de toute façon, les déchets alimentaires, l'objectif, c'est de pouvoir les récupérer le plus rapidement possible pour éviter qu'ils soient enfouis ou brûlés.
03:14Et là, pour le coup, on propose différentes filières de traitement derrière.
03:17Et j'imagine qu'aussi, passer par bateau plutôt que par voiture, ça permet finalement de moins polluer ?
03:23On sait ça, en termes de chiffres d'empreintes carbone, ce que ça représente ?
03:26La motorisation des bateaux électriques ?
03:29Le fait de passer par voie fluviale plutôt que...
03:31Oui.
03:33Ça a été fait à Lyon, ça fonctionne, c'est en cours dans d'autres villes, et là, l'opportunité, c'est de pouvoir le faire sur Toulouse.
03:40Et vous, concrètement, vous recevez des aides pour développer cette activité-là, ça va vous coûter combien ?
03:44Non, on ne reçoit pas d'aide pour développer cette activité.
03:47Et là, on a un accord de principe avec VNF pour pouvoir occuper des locaux dans le nord de Toulouse.
03:53Est-ce que les pouvoirs publics, notamment la ville de Toulouse, selon vous, en font assez pour ce traitement et ce tri des biodéchets dont vous vous occupez aujourd'hui ?
04:01Auprès des ménages, oui, il y a un vaste projet qui va être en cours de déploiement à partir du printemps,
04:07pour collecter les ménages dans des PAV, donc dans des points d'apport volontaires.
04:11Auprès des professionnels, ça reste un peu plus compliqué,
04:14parce qu'aujourd'hui, la législation impose à beaucoup de producteurs de déchets alimentaires
04:18de trier, de collecter et d'envoyer en traitement pour valorisation.
04:24Tous ne le font pas parce que la réglementation n'est pas encore, on va dire, suivie par différentes entreprises.
04:31L'objectif, c'est de pouvoir qu'on puisse tous y arriver assez rapidement.
04:35Et merci beaucoup Paul Bouas, directeur développement chez les Alchimistes Occitera,
04:39une entreprise d'utilité sociale qui va donc collecter les déchets alimentaires à Toulouse par bateau électrique.
04:46Bonne journée à vous.
04:47Merci.