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«On va détruire un secteur essentiel pour l'économie française», déplore Nicolas Béraud, président de l'AFJEL et DG de BetClic, qui craint une future taxe sur les gains des paris sportifs.

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Transcription
00:00Alors oui, on est très inquiet. Alors pourquoi ?
00:02On comprend qu'il faut faire un effort.
00:04Aujourd'hui, on sait que c'est compliqué de boucler le budget.
00:07Donc ça, on n'a pas de problème avec ça.
00:08Le Sénat a voté une loi qui augmente nos taxes
00:12de manière équilibrée sur tout le secteur des jeux d'argent,
00:15pas seulement celui des jeux en ligne,
00:18qui nous paraissait difficile à absorber,
00:21mais compréhensible vu la situation.
00:23Ce qu'on entend, c'est que le gouvernement, dans le cadre du 49-3,
00:27souhaite concentrer les taxes sur les opérateurs de jeux en ligne, principalement.
00:32Ce qui cause deux problèmes,
00:34c'est qu'ils vont augmenter significativement les taxes.
00:38Il faut savoir qu'aujourd'hui déjà, par exemple,
00:40en Paris Sportif en ligne, on est taxé à 64% sur nos revenus,
00:43si on prend la taxe et la TVA,
00:45et plus de 90% de nos profits vont à l'État.
00:48Donc on est déjà extrêmement taxé.
00:50En Europe, c'est de l'ordre de 25-30%.
00:52Donc on est vraiment les plus taxés d'Europe, voire du monde.
00:56Aujourd'hui, le problème qu'on a,
00:59c'est que ça va tout simplement détruire notre secteur.
01:02Les petites et moyennes entreprises vont fermer,
01:05parce qu'il y a un moment où vous ne pouvez plus gagner d'argent.
01:07Il y a combien d'entreprises en France sur le secteur des jeux en ligne ?
01:09Comme je vous le disais, il y a 12 000 emplois directs et indirects,
01:12et c'est une quinzaine d'opérateurs.
01:14Une quinzaine d'opérateurs.
01:15Les Winamax, BetClick, PMU font partie de ces opérateurs.
01:19Le problème, c'est qu'on va détruire ce secteur,
01:21qui est quand même essentiel pour l'économie française,
01:24avec deux risques majeurs.
01:26C'est au-delà des emplois et des problèmes que ça va créer.
01:30C'est aussi le marché illégal qui va ressurgir, qui existe déjà.
01:33Et le deuxième gros problème qu'on a avec ce qui est envisagé aujourd'hui,
01:37c'est une énorme distorsion de concurrence avec la FDJ.
01:41Or, l'État est actionnaire de la FDJ.
01:43Donc il y a un problème de conflit d'intérêts.
01:46C'est qu'on va favoriser la FDJ au détriment des concurrents de la FDJ.
01:50Donc ça, c'est un gros problème pour nous.
01:52En clair, vous dénoncez une inégalité de traitement entre vous,
01:55les jeux en ligne, l'égo, je précise,
01:58et la française des jeux, le réseau des jeux en dur.
02:02Oui, parce qu'on nous cible.
02:04Par exemple, on va prendre le Paris Sportif.
02:06C'est dans le cadre de la fiscalité pour la sécurité sociale.
02:10Nous, on augmente de 50 % les taxes.
02:12On passe de 10 points à 15 points environ.
02:14Alors que la FDJ, dans les points de vente physiques,
02:17qui déjà paye moins de taxes pour une raison qu'on ignore,
02:20sera très légèrement augmentée.
02:22Donc ça accroît la distorsion de concurrence.
02:25Et ça pose vraiment un problème de fond.
02:27Est-ce que l'État a le droit de privilégier les entreprises
02:30dans lesquelles il y a des participations
02:32face aux autres entreprises qui, pourtant,
02:35collectent aussi et travaillent pour l'État ?

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