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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Alors vous pourrez réagir au propos d'une dame de 81 ans, vous l'avez peut-être entendu hier à Colmar,
00:08devant Emmanuel Macron, le chef de l'État était présent dans la commune pour les 80 ans de la Libération.
00:14Et elle a interpellé assez vivement le Président de la République. Écoutez cet échange.
00:19Est-ce que vous pourriez pas remettre un peu d'ordre dans ce pays ? C'est un foutoir pas possible.
00:24Moi j'ai 81 ans, j'ai jamais vu un foutoir pareil.
00:27Et est-ce que vous pourriez pas dire aux députés d'être un peu plus disciplinés ?
00:31Parce que c'est pas possible, tout le monde crie, tout le monde parle.
00:34On est dans un pays magnifique, monsieur.
00:37Et les Français ne savent plus qu'il est beau ce pays.
00:39Alors il y en a qui le savent, heureusement.
00:41Alors moi je le sais encore.
00:42Mais s'il vous plaît, monsieur, avant de quitter la France, remettez de l'ordre.
00:46Il y a un désordre, moi j'arrive plus à suivre, j'ai pas connu ça dans ma vie.
00:51Vous n'avez pas quitté la France ou quoi ?
00:52Non, pas du tout.
00:53Restez, si vous pouviez rester.
00:55Mais je reste, d'abord.
00:57Avant de partir, faites un beau nettoyage.
00:59Parce que quand on regarde le hémicycle, il y a un foutoir là-dedans.
01:04Mais tout le monde crie.
01:05Mais pourquoi tout le monde crie ?
01:06On n'attend pas son tour pour parler.
01:08Et puis vous savez, les députés ils pensent qu'à eux, à leur poste.
01:12Mais personne ne pense à la France.
01:15La France avant tout.
01:17Mais faites quelque chose.
01:19C'est monstrueux la France.
01:20On a une image dans le monde, on est minables.
01:23Elle n'a pas tout à fait tort cette dame.
01:25Alors il dit non évidemment, il est président de la République.
01:28Et puis comme il est un peu responsable de ce qui se passe, et notamment avec cette dissolution.
01:31C'est sûr qu'il se fait vertement d'ailleurs parler par cette dame.
01:36Faudrait la retrouver cette dame de 81 ans.
01:39Monsieur Olivier Guenec.
01:40Est-ce que vous pourriez vous charger de cela ?
01:42Ah oui, tout à fait, ne vous inquiétez pas.
01:43Est-ce qu'on pourrait l'avoir avant 13h ?
01:46Oui, pourquoi pas.
01:48Mais c'est cette dame qu'il faut retrouver.
01:50Oui, mais pas de soucis, je vais chercher.
01:52Est-ce que de m'embaucher jusqu'à 9h du matin ?
01:54Oh là là !
01:55Vraiment, c'est ça que vous auriez dû faire hier dimanche ?
01:58Oui, j'aurais dû, pardonnez-moi.
01:59Mais bien sûr, avoir un réflexe.
02:01J'ai même plus le droit à une vie privée.
02:02Non, vous êtes privé de vie privée.
02:04Audrey, bonjour Audrey de Lyon.
02:07Oui, bonjour Pascal, merci pour tout ce que vous faites.
02:10Et merci d'être pas déconnecté contrairement à tout le reste de l'ensemble médiatique.
02:16Ça fait du bien et heureusement que vous êtes là et toute l'équipe de Roten.
02:19Vous êtes gentille, mais on n'est pas le seul évidemment.
02:22On est beaucoup, toute notre équipe et toute la rédaction d'Europe 1 est sur la même ligne.
02:26Absolument.
02:27Que nous on essaye de rapporter, de témoigner de la réalité, c'est assez simple.
02:31Cette dame, elle est vraiment bien.
02:33C'est un peu une icône.
02:34Elle a 81 ans, mais je trouve qu'elle a la flamme qui est un peu éteinte en ce moment dans les, entre guillemets, nouvelles générations.
02:40Et elle parle de la France à Emmanuel Macron.
02:44Pardonnez-moi, mais Emmanuel Macron ne parle pas de la France.
02:47Il ne parle que de la République ou de l'Europe.
02:50Non, mais vous avez parfaitement raison.
02:52Mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
02:54Parce que la difficulté, c'est qu'elle lui parle par exemple de l'hémicycle.
02:58Mais la responsabilité de la bordélisation de l'hémicycle, c'est cette dissolution.
03:02Et la dissolution, c'est Emmanuel Macron.
03:04Que voulez-vous qu'il réponde ?
03:06Alors déjà, il y a certaines choses qu'il peut faire rien que par symbole.
03:10Déjà, démontrer la puissance de la France au lieu de tout le temps s'écraser.
03:14Je vais prendre un exemple parmi tant d'autres.
03:16Mais rien que la liberté d'expression.
03:18Boilem Sansal est devenu un symbole de la liberté d'expression.
03:22Et là, je ne comprends pas son silence.
03:24Je ne comprends pas pourquoi il répond à des tiktokers.
03:26Je me sens mal d'être en France.
03:27Et vous savez, pourquoi est-ce qu'il y a une perte de la natalité ?
03:29Pourquoi est-ce que moi, je n'ai qu'un enfant ?
03:31Parce que justement, il y a une telle insécurité,
03:35il y a un tel schisme entre deux cultures en France
03:39que je veux mettre mon enfant dans une école privée.
03:41Ça coûte de l'argent, je n'en ai pas beaucoup, je suis hyper taxée, etc.
03:44Donc voilà ce qui se passe.
03:46Donc j'aimerais bien qu'il utilise des symboles finalement.
03:48C'est pourquoi Bruno Ronaillot s'est fait, entre guillemets, un peu connaître
03:52sur le devant de la scène.
03:54Parce qu'il dit des mots, il prend des actions assez fortes.
03:58Et on attend ça de Emmanuel Macron,
04:00pas qu'il soit dans le PMU et qu'il fasse des petits clins d'œil ?
04:03Non mais j'entends tout ce que vous dites.
04:05Et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui peuvent se reconnaître
04:08dans ce que vous avez exprimé à l'instant.
04:10Notamment la fermeté, et on le voit bien avec l'Algérie.
04:13Il y a eu une déclaration ce matin du président Teboun,
04:16le président algérien, qui a des mots assez durs sur la France,
04:20sur Emmanuel Macron, sur Boalem Sansal.
04:22Il dit notamment « Boalem Sansal n'est pas un problème algérien,
04:27c'est un problème pour ceux qui l'ont créé. »
04:29Jusqu'à présent il n'a pas livré tous ses secrets.
04:31C'est quand même des phrases qui sont effrayantes, disons-le.
04:35Vous comprenez bien que la sémantique,
04:40la manière de parler de ces personnes, en tout cas de ce président,
04:45elle est digne d'un dictateur.
04:47Ce n'est jamais de leur faute.
04:48Ils prennent sans cesse une position victimaire,
04:51de manière à pointer du doigt.
04:53Et en l'occurrence, quand on regarde les faits,
04:56pourquoi est-ce que Boalem Sansal a été emprisonné ?
04:59Parce qu'ils n'ont pas apprécié ce qu'il a dit sur l'Algérie, entre autres.
05:07Et nous, on doit garder des Boalem qui parlent comme ça,
05:11de manière véhémente, avec violence,
05:13qui sont des vrais dangers pour la population en France.
05:16Donc là, pour le coup, si on n'est pas sur le deux-poids-deux-mesures,
05:19vous comprenez tout ce que représente Boalem Sansal
05:24en termes de symboles et surtout par rapport à cette Algérie
05:30qui ne nous aime pas et qui exalte les passions anti-France en France.
05:35Et je pense que même les personnes qui sont issues de l'immigration
05:38ne veulent pas être assimilées à cette image violente et véhémente.
05:44Alors je vous propose d'écouter Emmanuel Macron qui a répondu à cette dame.
05:48Je partage ce que vous dites, mais les députés sont élus par le peuple.
05:53Et donc si le peuple est sensible à ce que vous dites,
05:55il n'y aura plus les députés qui font le désordre.
05:57Mais il ne faut pas généraliser.
05:59Vous avez autour de moi des parlementaires qui ne se comportent pas comme ça.
06:03Mais quand on regarde, il n'y a plus de discipline en France.
06:07L'image de la France à l'international est remarquable.
06:10Après les Jeux Olympiques et Paralympiques.
06:12Et Notre-Dame, c'est ça l'image de la France.
06:14L'image de la France à l'international est remarquable.
06:17Il faut le dire vite.
06:19Et puis souvent, je n'ai pas vocation à dire du mal de la France.
06:23Je n'ai pas vocation à dire du mal du Président de la République.
06:25Donc je suis toujours ennuyé d'avoir cette position-là.
06:28Croyez-le et soyez certains qu'à chaque fois qu'on critique le Président de la République
06:35sur des choses importantes, au fond ça nous fait mal.
06:38Parce qu'au-delà de tout, au-delà du fait qu'on soit journaliste, éditorialiste, commentateur,
06:43on est d'abord français et tous on est reliés par quelque chose.
06:47C'est un amour de notre pays.
06:49Un amour de son histoire.
06:50Un amour de sa culture.
06:51Un amour de son passé.
06:53Donc ça m'ennuie un peu, bien sûr.
06:55Mais c'est vrai qu'on traverse une période particulière
06:58et qu'on a tous le sentiment de vivre un moment dit de bascule.
07:04Tous on a le sentiment comme cette dame d'être dans une séquence qu'on n'a jamais connue.
07:10C'est le sentiment que j'ai.
07:11Moi j'ai 60 ans, je n'ai pas souvenir d'une telle violence verbale, d'une telle radicalisation.
07:17Je vais vous citer un dernier exemple.
07:19C'est quand même pour vous montrer la radicalisation telle qu'elle se met en place aujourd'hui.
07:24Il y a un jeune homme qui s'appelle, je vais vous donner exactement son nom,
07:30Gwen Thomas Alves.
07:32Et visiblement ce jeune homme, il est cofondateur et premier président de l'USL Syndicat
07:40qui est un étudiant en sciences politiques.
07:42Bon, et bien qu'a-t-il déclaré ?
07:45Alors vous me direz, ce n'est qu'un homme, qu'un syndicaliste étudiant.
07:51Et parfois on sait bien qu'à cet âge-là, il y a quelque chose de beaucoup plus, comment dire, radical.
07:59Il a dit, pour affaiblir la France insoumise vers PCF et PS,
08:03on laissait l'extrême droite gagner à Villeneuve-Saint-Georges, on en parlera sans doute tout à l'heure,
08:0730 000 habitants plongés dans la pénombre du fascisme.
08:1130 000 habitants plongés dans la pénombre du fascisme.
08:14Je rappelle qu'hier c'est quelqu'un des Républicains qui a gagné la mairie de Villeneuve-Saint-Georges.
08:22Donc bien sûr, moi je n'ai jamais connu ça, même dans les années 70 où le PC était haut,
08:27le parti communiste n'avait pas cette violence verbale.
08:31On est aujourd'hui dans un climat, au moins dans la parole, de guerre civile.
08:37Donc ça nous est insupportable Audrey, absolument insupportable.
08:41Vous avez tout à fait raison.
08:43Et personnellement moi ça m'attriste et ça me fait de la peine.
08:46Moi ça me fait peur surtout, et ça me fait peur pour mes enfants.
08:49Et puis en plus quand M. Mélenchon parle comme il le fait,
08:53comme un tyran, oui on a peur et c'est surtout, il y a un combat idéologique des mots.
08:58Les mots sont forts et puissants et agressifs.
09:01Et quand on est dans une société qui veut justement discuter et être dans la nuance,
09:07et bien c'est quand même celui qui va exalter les passions,
09:10donc la peur, la colère, qui j'ai l'impression est le plus écouté.
09:13Mais de toute façon Emmanuel Macron n'écoute pas.
09:15Vous avez vu, il parlait au-dessus de la dame quand même.
09:17Mais c'est intéressant ce que vous avez dit,
09:19parce que effectivement, j'ai pas voulu le dire non plus,
09:22mais il n'écoute pas.
09:24C'est-à-dire que même cette dame, il ne la laisse pas aller jusqu'au bout de sa phrase.
09:32Et on peut considérer que c'est un détail, mais le détail n'existe pas.
09:36Il veut parler.
09:38Comme s'il pense, et c'est sans doute un des soucis d'Emmanuel Macron,
09:43il pense qu'il résoudra tout par la parole.
09:46Il pense qu'effectivement, d'ailleurs, il est plus brillant que bien d'autres,
09:49il est plus doué que bien d'autres, plus articulé que bien d'autres,
09:52plus intelligent que bien d'autres.
09:54Mais la parole, on le voit bien, ça fait huit ans.
09:57Et sa parole est en échec parce que ses actions sont en échec.
10:03En fait, il domine, il censure en parlant au-dessus d'elle.
10:06S'il parle au-dessus d'elle, elle ne peut pas parler.
10:08Je suis d'accord avec vous.
10:10En fait, ce que vous dites là, tous les gens l'ont ressenti.
10:15Et je m'étonne que lui-même n'ait pas cette compréhension.
10:18Et ça montre, à mon sens, son manque d'empathie.
10:23C'est un homme qui ne comprend pas finalement les êtres.
10:28En tout cas, qui ne comprend pas.
10:29On ne va pas être définitifs.
10:31Mais il ne semble pas comprendre.
10:34Parce que je ne peux imaginer qu'il le fasse volontairement après huit ans.
10:38Chacun voit, il y a une dame qui lui parle.
10:41Écoute-la !
10:43Heureusement que vous le faites vous Pascal et toute l'équipe.
10:46Merci pour tout.
10:47Moi, de temps en temps, on me dit que je coupe la parole aussi.
10:49Mais je ne suis pas président de la République.
10:50On vous dit ça ?
10:51Pas encore.
10:54Vous êtes de retour dans le studio.
10:56J'ai toujours été là.
10:58Vous étiez en régie ?
10:59Oui, tout à fait.
11:00Je suis bien présent.
11:01Cérébralement très présent.
11:02Cérébralement, c'est un mot qu'il faut utiliser avec des pincettes.
11:08Vous êtes vraiment couché à 9h du matin dimanche ?
11:10Ça, je vous l'ai dit en rentrée.
11:12Comment pouvez-vous coucher à 9h du matin ?
11:15Toute la nuit, vous dansez ?
11:17Oui, jusqu'à 9h du matin.
11:19Tout à fait, on s'est couché à ce temps-là.
11:21Il y avait d'autres gens avec vous jusqu'à 9h du matin ?
11:23Bien sûr.
11:25Je peux vous dire que de 5h à 9h, on était une quinzaine.
11:28Ça vous plaît ?
11:29J'ai toujours eu l'impression que passé 3h du matin, il ne se passe plus rien.
11:33Oui, parce que vous avez un âge plus avancé que le mien.
11:36Non, même quand j'avais 18 ans, je n'ai jamais fait ça.
11:38C'est exceptionnel.
11:39De 3h à 7h, c'est l'apogée.
11:43Vous aimez ce temps-là.
11:44Vous, Géraldine, vous êtes rentrée à quelle heure ?
11:46Je suis rentrée à minuit et demi, j'étais raisonnable.
11:48Et à 9h, je faisais mon marché.
11:50Elle a sorti une grosse prestation.
11:51Énorme prestation de Géraldine.
11:54Ça veut dire quoi ?
11:55Ah non, mais magique.
11:56J'en dirais pas plus.
11:57Magique Gégé.
12:00Nous, on dit tout à nos auditeurs.
12:02Il est 11h45.
12:03Vous, c'était Cendrillon le carrosse à minuit.
12:07On est venu saluer monsieur.
12:08À mon chéri.
12:10Il veut me protéger, vous voyez.
12:13Il veut vous protéger.
12:16Elle n'a pas dû saouler.
12:20Non, pas du tout.
12:21Elle était prise de boisson.
12:24Il ne faut pas le dire à ses parents.
12:25Ses parents écoutent, paraît-il.
12:26Elle n'a pas fumé.
12:2811h45.
12:29À tout de suite.

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