• il y a 3 minutes
En raison d'un manque de commandes, notamment de la part de l'État, l'usine calaisienne de Marck & Balsan fermera ses portes à l'horizon de la fin du premier trimestre 2025. La production va être relocalisée à Madagascar. Pas moins de 65 salariés sont concernés, en grande partie du côté de la production.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Ce sont des femmes qui ont un savoir-faire en or et qui ne rechinent pas en fait sur le travail que tout est fait à la main, minutieusement, précieusement, précautionneusement et qu'il est intolérable de voir comment on massacre le Maison de France dans notre pays.
00:25Qu'on comprenne bien, pour l'élu local que vous êtes, pour la vie surtout et le tissu économique local, ce que ça représente les conséquences en cascade de la fermeture d'une usine comme celle-là dans les prochaines semaines, les prochains mois, dites-nous.
00:40Eh bien, nous en sommes, je le rappelle, à la quatrième en moins de 18 mois et en cascade, ce sont des emplois industriels. Donc, même si nous recréons dans le même temps d'autres emplois parce qu'il y a des développements économiques qui s'opèrent aussi aujourd'hui et des entreprises qui vont bien,
01:02l'emploi industriel, c'est compliqué en termes de reclassement parce que le savoir-faire, il reste unique. Et donc, ces personnes ne se déplacent pas facilement. Et derrière, ça veut dire qu'on a aussi des usines en termes de friches industrielles qui, après, créent des complexités en termes de reprises par éventuellement...
01:29– Des conséquences sur la vie de carré en l'espèce pour les commerces, entre autres.
01:36– Oui, également, il faut savoir qu'en fait, on a d'un côté toute l'industrie qui est en train de s'écrouler et on a des entreprises industrielles qui tiennent le coup.
01:48On a Alcatel, on a Heysen, on a Interor, on a des groupes industriels qui fonctionnent bien. Mais quand on commence à toucher, en fait, au Made in France, là, à un moment donné, ça tombe et ça s'écroule.
02:03Pourquoi ? Parce qu'on n'est pas porté, on n'est pas suivi. Et on recrée des emplois.
02:09– Pour reprendre un terme utilisé cette semaine par Bernard Arnault, à qui vous appelez à l'aide, ce soir, vous craignez des délocalisations, cette année ?
02:18– On crée, oui, bah oui. Malheureusement, on sait que l'entreprise 416, qui, comme je vous le dis, fabrique des chaînes de moteur.
02:28Et comme la stratégie, elle est quasiment et uniquement sur la batterie et le véhicule électrique, les chaînes de moteur, à un moment donné,
02:37les entreprises industrielles qui étaient au top sur cette fabrication, elles n'ont plus, et de moins en moins, de marché.
02:45Donc stratégiquement, comment voulez-vous que ces entreprises se reclassent en termes de développement et en termes d'emplois ?
02:54Et puis après, on a une industrie en France qui n'est pas accompagnée pour pouvoir se mettre aux normes.
03:03Et bien souvent, quand elle doit changer de site pour lui permettre de se renouveler, elle n'a aucun accompagnement pour se permettre de se relocaliser,
03:15même dans la ville qu'elle est ou son agglomération.
03:19– Vous diriez qu'elle est sinistrée économiquement ou on n'en est pas là encore ?
03:24– On n'en est pas là, mais c'est important de pouvoir travailler sur la partie industrielle.
03:31Je tiens à rappeler également…
03:33– Mais on n'en est pas là, pardon de rebondir, mais sur ce que vous dites, vous dites on n'en est pas là,
03:37néanmoins, encore une fois, ce soir, vous dites, coucou Bernard Arnault, on a besoin de vous pour reprendre ce que vous nous dites en substance,
03:44quand l'armée, c'est-à-dire quand l'État, nous lâche.
03:47– Oui, je m'adresse à un chef d'entreprise parce que l'État et que le gouvernement nous lâchent très clairement.
03:55Ils préfèrent aller investir à Dunkerque, où là, on arrive avec 500 millions d'euros, 850 millions d'euros,
04:04pour développer de la batterie et de la gigafactory.
04:09Par contre, tout ce qui concerne l'industrie Made in France, les savoir-faire, en fait, de ce qui fait notre force,
04:16on laisse tomber, en fait, tout ce pan industriel.
04:20Et à partir de là, on se retrouve, effectivement, dans ce qu'on appelle un rebond industriel.
04:27Sauf qu'aujourd'hui, le rebond industriel, de par les multitudes de changements de gouvernement, a peine, en fait, à avancer.

Recommandations