Consultant sport à France Télévisions et ancien cycliste professionnel, Yoann Offredo, annonce lutter contre une maladie auto-immune qui lui fait perdre la vue. Il lutte contre la maladie depuis de longs mois. Ancien cycliste professionnel entre 2008 et 2020, Yoann Offredo (38 ans) a révélé, lors du dernier Tour de France, souffrir d’une pathologie auto-immune, diagnostiquée en mai dernier et qui affecte notamment sa vision.
Et celui qui est désormais consultant pour France Télévisions a profité d’une conférence de presse de son ancienne équipe Intermarché-Wanty pour faire un point sur son état de santé :
"Je suis en train de perdre un peu la vue, mais je me soigne. Je me suis remis à faire du sport de manière quotidienne pour ma santé», a-t-il confié à Cyclism’actu.
«Il y a des fois où tu as envie de baisser les armes. (…) Souvent, je repense à des étapes du Tour de France où j’étais dernier et je me disais : "je vais abandonner. De toute façon, ça sert à quoi ?"
Avec la maladie, parfois, c’est un peu ça. Tu te dis "à quoi bon ?"», a ajouté Yoann Offredo.
En juin 2024, il avait annoncé avoir découvert sa maladie :
"Il y a six semaines ma vie a pris un autre virage. On m’a appris que j’étais atteint d’une maladie auto-immune touchant notamment mes yeux. J’ai passé du temps dans le milieu hospitalier, découvert les traitements lourds et surtout le combat contre la maladie », raconte-t-il.
Il s'était pourtant voulu rassurant sur son état de santé global. « Aujourd’hui je vais mieux, je me bats », a-t-il souligné.
Et celui qui est désormais consultant pour France Télévisions a profité d’une conférence de presse de son ancienne équipe Intermarché-Wanty pour faire un point sur son état de santé :
"Je suis en train de perdre un peu la vue, mais je me soigne. Je me suis remis à faire du sport de manière quotidienne pour ma santé», a-t-il confié à Cyclism’actu.
«Il y a des fois où tu as envie de baisser les armes. (…) Souvent, je repense à des étapes du Tour de France où j’étais dernier et je me disais : "je vais abandonner. De toute façon, ça sert à quoi ?"
Avec la maladie, parfois, c’est un peu ça. Tu te dis "à quoi bon ?"», a ajouté Yoann Offredo.
En juin 2024, il avait annoncé avoir découvert sa maladie :
"Il y a six semaines ma vie a pris un autre virage. On m’a appris que j’étais atteint d’une maladie auto-immune touchant notamment mes yeux. J’ai passé du temps dans le milieu hospitalier, découvert les traitements lourds et surtout le combat contre la maladie », raconte-t-il.
Il s'était pourtant voulu rassurant sur son état de santé global. « Aujourd’hui je vais mieux, je me bats », a-t-il souligné.
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00:00Je pense que sur cette table ronde de la reconversion avec Thierry Omeilleur et Christophe Lemaitre,
00:04justement, ça a mis en avant qu'il n'y avait pas une reconversion idéale
00:08et il y avait surtout des profils qui étaient complètement différents.
00:10Il y avait la possibilité de rester dans son milieu,
00:13il y avait la possibilité de s'en écarter, de lever la tête du guidon
00:16et de se rendre compte de ce qui se passait ailleurs.
00:19Mais une chose est sûre, c'est qu'il y a une vraie rupture
00:22entre la vie de sportif de niveau et la vie d'après.
00:25Et chacun la vit de manière différente.
00:28Et d'ailleurs, ce qui est ressorti, c'est qu'en fonction de Christophe Lemaitre,
00:32qui lui a décidé de poursuivre dans son milieu,
00:35de faire un BP Jeps et d'entraîner,
00:39ça a montré que vraiment, chacun est différent.
00:44Moi, j'ai eu une reconversion qui a été un peu compliquée,
00:46un passage dépressif, vraiment, où tu es en quête de sens.
00:52Et voilà.
00:54Justement, il y a ce danger qui est un petit peu mental,
00:56il y a le danger financier.
00:58C'est quoi le principal danger, s'il y en a un ?
01:01Qu'est-ce que tu veux dire justement dans cette conversion ?
01:05Il y a plusieurs choses.
01:08Il y a l'aspect donner du sens à ce que je fais.
01:12Et ça, il y a un travail en amont,
01:14puisqu'il y a la possibilité d'avoir un double cursus,
01:17de préparer, d'anticiper.
01:19Il y a aussi le fait, justement, de donner du sens.
01:24Ça, c'est vraiment ça.
01:27Mais vraiment, je pense que ce qui prédomine tout,
01:33c'est la santé mentale, c'est de se sentir bien.
01:35Et pour ça, je reviens de l'événement des étoiles du sport
01:40et de rencontrer des sportifs de milieux différents,
01:44d'univers complètement différents, mais en revanche,
01:47ils parlent le même langage.
01:49On se rend compte que le dénominateur commun,
01:51c'est la chimie.
01:52Il n'y a plus d'adrénaline, plus d'endorphine, plus de dopamine.
01:55Le conseil que j'ai à donner,
01:58c'est qu'il ne faut pas arrêter le sport du jour au lendemain,
02:01puisque le corps change, l'identité change également.
02:04C'est vraiment quelque chose d'important,
02:07d'avoir une rupture, de ne pas faire on-off,
02:10de passer de 35 heures de sport par semaine à quasiment plus rien.
02:15Et après, d'avoir du vide aussi dans sa vie.
02:36Pour moi, c'est le sujet le plus important.
02:38Ça a été longtemps tabou.
02:40Parfois, on parlait à demi-mot des choses.
02:43Je pense sincèrement qu'il ne faut pas seulement être sportif de haut niveau.
02:49Il faut être une bonne personne.
02:51Investir dans d'autres missions,
02:53lever la tête du guidon,
02:55et se rendre compte qu'on peut être coureur cycliste,
02:58on peut être sportif de haut niveau,
03:00et s'intéresser à d'autres choses.
03:02Ne pas être que monotache,
03:04et se rendre compte qu'il y a vraiment d'autres univers.
03:13Il y a même Papy qui a tout pour être coureur.
03:15Il a beaucoup d'argent.
03:17Peut-être qu'il peut avoir un passage à vie.
03:19Quel est votre psychologique et mental ?
03:21Complètement.
03:23Je vais donner un exemple très simple.
03:26C'est celui du Tour de France en 2019.
03:29Je suis dernier du Tour de France.
03:32Je m'accroche, j'ai eu un accident grave au Grand Prix de Donnins en mars 2019.
03:38Pourtant, quelques mois plus tard, je suis sur le Tour, je termine dernier.
03:41En remontant les Champs-Elysées,
03:43la Patrouille de France passe au-dessus,
03:45je franchis la ligne.
03:47J'ai un sentiment d'accomplissement.
03:49Dans la vie de tous les jours,
03:51comment je vais réussir à créer ces émotions ?
03:53C'est quasiment impossible.
03:55Tout semble fade.
03:57J'ai pas répondu à ta question.
03:59C'était quoi ta question ?
04:01Comment expliquer que quelqu'un qui ressent des émotions comme ça puisse être malheureux ?
04:05Oui, parce que finalement,
04:07tu arrives à tutoyer des émotions qui sont telles.
04:09Dans la victoire,
04:11et quand tu es acclamé,
04:13je pense comme Kylian Mbappé,
04:15qui a eu une pression depuis toute sa vie,
04:17et qui finalement a une vie qui est complètement hors du commun.
04:20Parfois, tu as envie d'une vie commune.
04:23Je pense que pour le cas de Kylian Mbappé, c'est ça.
04:25Je m'occupe de manière pas officielle
04:30de la reconversion de pas mal de sportifs de haut niveau.
04:33Je suis une oreille pour certains qui m'appellent en me disant
04:37que ça ne va pas.
04:39L'après-jeux olympique, je ne me sens pas bien
04:41parce que ma vie était conditionnée.
04:44Je savais que j'allais me lever à telle heure.
04:46Je savais que j'allais avoir tel entraînement.
04:48Ensuite, d'aller chez le kiné.
04:49Et ensuite, ma vie est vide.
04:51Je mange à 15h.
04:53Je ne sais pas quoi faire.
04:54Je me couche à 3h du matin.
04:56Il y a vraiment de...
04:58Quand tu enlèves la pression,
05:00ça s'appelle la dépression, tout simplement.
05:02Le préfixe « dé » avec « pression » après,
05:06c'est vraiment ça.
05:07C'est s'enlever de la pression.
05:08Et ça peut être dangereux.