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Au programme de cette édition, le dialogue désaccordé de la diplomatie française. Le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, fait un déplacement à Washington dans un contexte de changement de pouvoir aux Etats-Unis. François Asselineau, le président de l’UPR, répondra à nos questions dans cette édition.

Nous poursuivrons avec un petit tremblement de terre dans le monde de la technologie de pointe. Les performances de l’intelligence artificielle chinoise DeepSeek vient de rebattre les cartes de la tech et met à l’épreuve le modèle occidental.

Et puis nous terminerons en France avec le rapport du Défenseur des droits sur l’Aide sociale à l’enfance, un dispositif public qui multiplie les failles.

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00:00["Musique d'ambiance"]
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très heureuse de vous retrouver
00:18au programme de cette édition,
00:19le dialogue désaccordé de la diplomatie française.
00:23Le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad,
00:26fait un déplacement à Washington
00:28dans un contexte de changement de pouvoir aux États-Unis.
00:31François Asselineau, le président de l'UPR,
00:34répondra à nos questions dans cette édition.
00:37Nous poursuivrons avec un petit tremblement de terre
00:39dans le monde de la technologie de pointe.
00:41Les performances de l'intelligence artificielle chinoise DeepSeek
00:45vient de rebattre les cartes de la tech
00:48et met à l'épreuve le modèle occidental.
00:50Et puis, nous terminerons en France
00:52avec le rapport du défenseur des droits sur l'aide sociale à l'enfance,
00:56un dispositif public qui multiplie les failles.
01:03La diplomatie française, non seulement un contretemps,
01:05mais aussi à la remorque des États-Unis.
01:08Le déplacement du ministre Benjamin Haddad de l'autre côté de l'Atlantique
01:12suscite une polémique entre ministères,
01:15décryptage avec Olivier Frèrejac
01:16et les explications de François Asselineau.
01:19Un voyage ministériel et pas mal d'interrogations.
01:21Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe,
01:23s'est envolé pour Washington mercredi,
01:26et cela pour un déplacement américain de cinq jours.
01:29Un séjour scruté de près,
01:30alors qu'il semblerait que le diplomate ne s'inscrive pas tout à fait
01:34dans les pas de son ministre de tutelle, Jean-Noël Barraud.
01:38Au-delà de la nature du déplacement ministériel,
01:40c'est la méthode qui a pu étonner du côté du quai d'Orsay,
01:43comme nous l'explique le président de l'UPR, François Asselineau.
01:46D'abord, il faut savoir que sa réinformation sur le déplacement
01:50de M. Haddad à Washington, on vient tout juste d'apprendre
01:53parce qu'il y a un mystère au quai d'Orsay.
01:55Si vous voulez, les agents du quai d'Orsay,
01:56je connais quand même pas mal de gens au quai d'Orsay,
01:58sont assez intrigués par le fait que les ministres
02:01normalement publient leurs agendas publics.
02:03Et s'agissant de M. Haddad, il publie vraiment le minimum minimum.
02:08Et donc, il y a marqué pour ce jeudi, si vous voulez,
02:11il y avait marqué Washington.
02:12Et vendredi, Boston.
02:13À Boston, il était quand même précisé qu'il va à une réunion
02:16entre l'Union européenne et les États-Unis, d'ailleurs.
02:19Une réunion publique.
02:20Alors que là, pour Washington, les gens ne savaient pas.
02:22Au point que, disons, ça jase au quai d'Orsay sur ces questions.
02:27Et on a appris, donc hier, que ce déplacement à Washington
02:31de M. Haddad, qui semble-t-il n'est pas le premier,
02:34semble-t-il, il y va régulièrement.
02:35Il faudrait demander l'avis du comptable du ministère
02:38qui doit payer les notes de frais d'avion.
02:40Il y va régulièrement.
02:41On a appris donc qu'il allait aux États-Unis, à Washington.
02:45Et notamment, il va y rencontrer trois Sénacles,
02:48trois, ce qu'on appelle, les Slingtons.
02:50Un déplacement auprès de Sénacles américains,
02:52notamment trois qui ne sont pas complètement inconnus du ministre.
02:56Des Slingtons ou laboratoire d'idées très importants
02:58dans la sphère des idées aux États-Unis
03:00et qui rayonnent souvent au-delà des frontières américaines.
03:04Le premier, c'est l'Atlantic Council, le Conseil atlantique.
03:08Donc là, il sera en pays de connaissance puisqu'il a été lui-même,
03:11il a travaillé longtemps à l'Atlantic Council.
03:14Et ensuite, il a été le directeur pour la France du Conseil atlantique
03:18pendant plusieurs années, avant d'entrer au gouvernement, d'ailleurs.
03:21Deuxièmement, il va s'exprimer devant le Hudson Institute.
03:27Et troisièmement, il va s'exprimer devant la fondation Heritage, Heritage Foundation.
03:33Une visite auprès d'organisations non étatiques,
03:35qui peut étonner alors que Paris, comme Bruxelles,
03:38tergiverse à adopter une position commune et claire vis-à-vis de Donald Trump
03:42et de sa nouvelle administration,
03:44comme en attestent les déclarations guerrières un peu surréalistes
03:47du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
03:50sur Sud Radio le 28 janvier,
03:51qui rebondissait sur celle de sa consoeur députée au Parlement européen,
03:55Nathalie Loiseau.
03:56Qui demandait l'envoi au Groenland d'un contingent de troupes européennes.
04:00Est-ce que vous y êtes favorable ?
04:01Pourquoi pas, puisque nous avons effectivement une question de sécurité.
04:05Une prise de position qui paraît complètement absurde
04:08et que le ministre justifie par l'appartenance du Groenland à l'Union européenne,
04:12ce qui est faux, puisque ce territoire s'est extrait de la tutelle bruxelloise en 1985.
04:17Jean-Noël Barraud a montré ici une ligne très rigide à l'endroit de Washington
04:21qui détonne avec celle affichée par son homologue,
04:24chargé de l'Europe, Benjamin Haddad,
04:26qui, lui, fraye avec des think-tanks américains
04:29à la coloration politique parfois bien éloignée du catéchisme centriste du macronisme.
04:34Dans les trois cas, il s'agit de think-tanks proches des républicains,
04:38proches de la droite très conservatrice américaine, voire de la droite trumpiste.
04:42Ce n'est pas forcément le cas pour le Conseil atlantique,
04:44mais c'est en tout cas le cas pour le Hudson Institute et l'Heritage Foundation.
04:48Et il est intéressant, évidemment, de voir qui est derrière.
04:51Ceux qui financent, bon, par exemple, alors je risque de me mélanger,
04:55mais enfin, Heritage Foundation, vous avez, je crois, Chevron, Mobile Oil,
05:00Pfizer, les laboratoires pharmaceutiques, etc.
05:03C'est un truc à l'américaine.
05:05Le Conseil atlantique s'est financé par le National Endowment for Democracy,
05:10c'est-à-dire un fourni de la CIA.
05:13Et s'agissant du Hudson Institute,
05:16ça a été créé par un monsieur qui s'appelle Herbert Kahn
05:19qui venait de la Rand Corporation.
05:21Ça a été fondé au début des années 60.
05:24Et c'est un think-tank sur lequel je vais faire une vidéo très prochainement,
05:28donc je dirai plus de détails.
05:30Mais cet Hudson Institute est proche, évidemment, des services américains
05:35et se fixe comme objectif de promouvoir les intérêts géopolitiques américains
05:41à travers le monde par tout un réseautage,
05:44en ayant créé des succursales, un peu d'ailleurs comme le Conseil atlantique.
05:46Pour donner une idée du grand écart idéologique du gouvernement en place,
05:50le ministre se rend donc au Hudson Institute
05:53qui recevait quelques jours plus tôt Eric Zemmour et Sarah Knafo.
05:56Entre les centristes qui penchent du côté des faucons américains
05:59et ceux qui entendent saisir les opportunités qui s'offrent,
06:03avec l'avènement de Trump, la diplomatie française
06:05offre un spectacle difficilement audible.
06:08À cette cuisine indigeste s'ajoute la sauce bruxelloise
06:11avec la diplomatie européenne qui tente péniblement de s'émanciper de sa tutelle américaine
06:17et qui a dévoilé mercredi des pistes pour rendre le lieu moins bureaucratique et plus efficace.
06:22L'objectif étant d'envoyer un message pro-business
06:24en direction des investisseurs tentés par les États-Unis.
06:32Le monde occidental accuse le coup dans la tech
06:35alors que les États-Unis dominaient le secteur de l'intelligence artificielle générative.
06:39Une jeune entreprise chinoise vient bousculer l'ordre établi.
06:42Face à Chajipiti se tient désormais DeepSeek
06:45et l'outil a déjà fait trembler la bourse.
06:48Le point sur un petit tsunami.
07:01Le robot conversationnel chinois fait parler la maison blanche.
07:04DeepSeek, recherche approfondie en français,
07:07a fait une entrée fracassante dans le secteur de la tech
07:10en venant secouer son concurrent direct Chajipiti.
07:13De quoi bousculer avec les modèles occidentaux.
07:16En effet, le coût de développement du robot conversationnel chinois
07:20serait mille fois inférieur à celui issu de la firme américaine OpenAI.
07:26De quoi interroger l'efficacité des annonces récentes du nouveau président américain.
07:35Annoncer la création de Stargate.
07:38Donc, mettez ce nom dans vos livres,
07:40parce que je pense que vous allez en entendre beaucoup dans le futur.
07:43Une nouvelle entreprise américaine qui investira au moins 500 milliards de dollars
07:49dans l'infrastructure AI aux Etats-Unis
07:51et qui va très rapidement créer plus de 100 000 emplois américains.
07:59500 milliards de dollars.
08:01Un gigantisme financier qui n'empêche visiblement pas la concurrence chinoise
08:06de venir chatouiller l'oncle Sam.
08:07En effet, quand l'entraînement de Chajipiti 4 a nécessité quelques 100 millions de dollars,
08:13il n'en a fallu que 5,5 millions pour DeepSeek.
08:16Une réduction des coûts permise par une technologie innovante
08:20en rupture avec les codes habituels.
08:23Le codage utilisé a été conçu pour limiter les besoins en calcul.
08:27Un point essentiel puisque la Chine,
08:29frappée par la méthode bien connue de Washington des sanctions économiques,
08:33n'a plus accès aux puces de la firme américaine Nvidia.
08:36Comme pour bien d'autres secteurs, ces sanctions ont donc poussé Pékin
08:40à développer des alternatives en misant sur une vision différente.
08:44Ainsi, c'est en développant un outil d'intelligence artificielle
08:48qui requiert moins de puissance de calcul
08:51qu'ils sont parvenus à sortir par le haut de la situation.
08:54Une histoire bien moins heureuse pour l'entreprise Nvidia
08:57qui, elle, a perdu près de 600 milliards de dollars à la bourse
09:01en une seule séance lundi dernier.
09:04La pire perte de l'histoire des marchés qui nuancera d'autant plus
09:08l'annonce des 500 milliards de Trump injectés dans l'IA.
09:11En effet, la naissance de DeepSeek
09:13et le nombre record de téléchargements de l'application
09:16ont plongé le leader américain du marché dans les limbes
09:19et le Nasdaq, phare de la tech américaine, a perdu 3 points d'un coup.
09:24Et pour cause, les investisseurs remettent à présent en cause
09:26le modèle occidental que l'on pourrait caricaturer en course à l'échalote.
09:31Plus de puissance, plus de données, plus de rapidité.
09:35Et si cette stratégie n'était finalement qu'une fuite en avant ?
09:38C'est la question qui pourrait sérieusement secouer les géants américains de la Silicon Valley
09:42comme l'oncle Sam avait déjà été secoué en 1957
09:46à la sortie du satellite soviétique Spoutnik.
09:49A plus forte raison qu'à ses performances,
09:51DeepSeek ajoute également une approche dite « open source »
09:55offrant donc un accès libre et modifiable à son code
09:58contrairement au modèle d'OpenAI ou Google.
10:01Bien sûr, les détracteurs de l'outil asiatique mettent en lumière
10:04les influences du pouvoir chinois dans certaines réponses.
10:07Un travers que l'on pouvait aussi constater sur ChatGPT.
10:11Un peu court pour se rétablir donc.
10:13Alors face à ce revers brutal, les Etats-Unis
10:16pourraient bien être tentés de faire ce qu'ils font de coutume,
10:19proclamer davantage de sanctions contre l'adversaire.
10:22Une solution qui, selon certains spécialistes,
10:25pourrait alors pousser Pékin à innover encore plus rapidement.
10:29À croire que comme la Chine a su le faire,
10:31l'Occident va être contraint de revoir son modèle
10:34déjà battu en brèche sur le terrain militaire en Ukraine.
10:37Une réflexion qui pourrait conduire à moins d'investissements sans borne
10:40au profit d'une frugalité concentrée sur l'innovation pour aller vers l'essentiel.
10:45Une redirection des efforts que l'Europe aurait également intérêt à suivre
10:49pour ne pas être, une fois encore, induite en erreur par le modèle américain.
10:53Une direction qui n'a pas encore été confirmée par le lancement écourté de LUCIE,
10:57l'intelligence artificielle développée par la société française Linagora,
11:01avec le CNRS pour l'éducation nationale.
11:04Quelques heures après sa mise en ligne, il a fallu suspendre la plateforme
11:07tant les réponses aux questions tournaient au ridicule.
11:10Des péripéties qui devraient donc inciter les Occidentaux
11:13à enfin sortir de leur schéma perdant.
11:20La protection de l'enfance en danger.
11:23Le défenseur des droits publie un rapport accablant sur les défaillances de l'ASE.
11:27Un système qui mériterait une refonte totale.
11:30Explication de Renaud de Bourleuf.
11:32Des enfants laissés à l'abandon dans le cadre de l'ASE.
11:35Le défenseur des droits clair et don s'apprête à publier demain jeudi
11:38son rapport sur la protection de l'enfance.
11:40L'État est appelé à réagir face à des lourdes défaillances
11:44de l'aide sociale à l'enfance, dite l'ASE.
11:46Des défaillances qui ont été mises sur le devant de la scène
11:48à la fin de l'année 2024 avec le procès de plusieurs familles d'accueil.
11:52En décembre, le tribunal correctionnel de Châteauroux
11:54a condamné à de la prison ferme 5 individus pour violences et maltraitances
11:58sur des enfants placés par les services sociaux.
12:00Pendant 7 ans, de 2010 à 2017,
12:02des familles dans l'Indre, la Haute-Vienne et la Creuse
12:05ont accueilli, sans autorisation, des dizaines d'enfants
12:08suivis par l'aide sociale à l'enfance du Nord.
12:10Avaient suivi des coups de pied, de poings, de cravages,
12:13des menaces et même des agressions sexuelles.
12:15Une histoire sordide qui n'est qu'une partie émergée de l'iceberg.
12:17Les affaires se multiplient concernant des décisions de justice non appliquées,
12:20des accueils d'enfants dans des lieux non autorisés
12:22comme des hôtels ou des gîtes et des ruptures dans les parcours.
12:26Le défenseur des droits note que les situations difficiles
12:28se sont creusées en 2020 par de la crise liée au Covid
12:31et ont perduré après.
12:33Après la formulation d'une trentaine de recommandations,
12:35le gouvernement est invité à rendre compte des suites données
12:38dans un délai de 4 mois.
12:39Selon des informations du Figaro,
12:41l'Autorité administrative indépendante donne pour piste
12:44d'augmenter les moyens financiers des départements
12:46et de donner à la justice les moyens d'assumer son rôle.
12:48À ce sujet, le défenseur des droits pointe notamment
12:50le problème des délais d'audience
12:52et les enquêtes sociales jugées insatisfaisantes.
12:54L'Autorité administrative appelle aussi à recruter
12:56davantage d'assistants sociaux en milieu scolaire.
12:59Laurence Brunet-Jeanbut, fondatrice d'une association
13:01de protection de l'enfance, revient sur les mesures qu'elle juge prioritaires.
13:04La première des réformes, c'est d'avoir des personnels formés
13:07et en adéquation avec les problématiques actuelles,
13:10c'est-à-dire des gens formés à la lutte contre les violences sexuelles,
13:13des gens formés dans le repérage, des gens formés
13:16et également dans ce que c'est que le traumatisme en fait
13:20des violences subies, à laquelle ils ne sont absolument pas formés
13:24et à mon avis c'est là qu'est la première catastrophe en fait,
13:27parce qu'il y a beaucoup d'enfants qui sont non placés,
13:30non protégés, rendus à l'auteur en fait des violences
13:34parce que les gens ne sont pas formés.
13:38Et je pense que la formation initiale n'est pas à la hauteur des enjeux
13:41et que la formation continue, il n'y a pas d'argent de mis dedans en fait.
13:45Il y a des tas de choses qui pourraient être valorisées qui ne le sont pas
13:48et pour moi c'est la première chose.
13:49Et peut-être, alors ça va aussi de pair,
13:53c'est-à-dire que pour moi il faut un contrôle de l'État
13:56sur ce qui se passe dans les départements et il n'y en a pas.
13:58Un véritable coup de pied dans la fourmilière
14:00alors que le système de l'aide sociale à l'enfance
14:02est affaibli par une complexité administrative
14:04et des incohérences dans le placement des enfants.
14:06Pour moi il y a des enfants placés qui ne devraient pas l'aide,
14:08absolument pas, s'il y avait de la prévention de fait,
14:11s'il y avait un travail avec les familles constructifs
14:14et si au moment où on plaçait l'enfant,
14:17on était quand même dans l'idée que c'est de courte durée,
14:19ce qui n'est pas le cas en fait, on renouvelle, on renouvelle les mesures
14:22parce qu'on n'a pas été à la hauteur des enjeux.
14:25Quand vous voyez des enfants qui ne sont pas suivis
14:27ou qui ne voient leur éducateur qu'une fois toutes les six semaines
14:30et là on est dans vraiment le meilleur des cas, c'est abominable en fait.
14:33Et je pense que les TIFF, les travailleuses qui interviennent dans les familles,
14:38ne sont pas assez écoutées
14:40et le compte rendu de ce qu'elles font
14:43n'est pas joint au compte rendu qui est remis à la juge, au magistrat.
14:47Ça c'est primordial que les TIFF,
14:50que leur rapport soit joint au rapport de l'aide sociale à l'enfance.
14:54Et à mon avis il y a beaucoup trop de délégations,
14:56c'est-à-dire qu'on délègue à l'aide sociale à l'enfance du département
14:59qui délègue à des associations, qui délègue à des associations,
15:02ça fait des échelons.
15:04Si on enlève tous les MNA dans la gestion des départements
15:07et dans les finances des départements,
15:08parce que pour moi les MNA font partie du ministère des affaires étrangères,
15:11c'est comme ça à mon avis qu'on pourra se relever un peu la tête.
15:14L'argent pourrait être mieux réparti pour les enfants de l'aide sociale à l'enfance.
15:18Je ne dis pas qu'il ne faut pas accueillir les MNA,
15:20ce n'est pas ça que j'ai dit.
15:21J'ai dit qu'il faut que ce soit un autre ministère qui déclenche ça.
15:23C'est une réflexion qui est un peu commune à beaucoup de monde.
15:26Plutôt que chercher à pallier les défauts du système,
15:28c'est en effet tout le secteur de l'aide sociale à l'enfance
15:30qu'il faudrait revoir en profondeur,
15:32orienter l'action vers la prévention pour éviter le placement.
15:35Je pense que quand on a des familles d'accueil qui accueillent 5 enfants,
15:38je ne vois pas comment on peut bien s'occuper des enfants.
15:41Et donc il faut aller vers un travail avec les assistants familiaux différents,
15:46il faut autoriser les familles qui travaillent,
15:49parce qu'aujourd'hui si vous travaillez vous ne pouvez pas accueillir.
15:52Ça c'est un non-sens à mon avis.
15:54Il y a des tas d'enfants qui pourraient être accueillis dans des familles
15:57avec des assistants familiaux qui travaillent à l'extérieur.
15:59Surtout quand on a 9-10 ans,
16:01je ne vois pas en quoi le fait que l'assistant familial travaille à l'extérieur
16:05vienne empêcher de prendre un enfant et d'accompagner un enfant.
16:09Et ça permettrait de n'accompagner qu'un enfant,
16:13et donc évidemment avec un accompagnement de choix, de qualité.
16:18C'est ça qui est important.
16:20Quand on voit des assistants familiaux qui ont 4 enfants, 5 enfants,
16:23et parfois c'est le couple, alors on est à 8 enfants accueillis, plus leurs enfants.
16:28Mais comment voulez-vous que les difficultés de l'enfant soient posées ?
16:32Ce n'est pas possible, on n'y arrivera pas.
16:34Donc il faut repenser aussi l'accueil des enfants.
16:38C'est quoi accueillir un enfant ?
16:39Voilà, c'est fondamental pour moi.
16:42Je pense qu'il faut une restructuration de l'aide sociale à l'enfant.
16:44C'est quoi un enfant placé ?
16:46Si on ne fait plus de prévention, on ne travaille plus avec les familles.
16:48Il n'y a pas de prévention, on ne met pas l'argent dessus.
16:50Ça coûterait trop cher.
16:52Donc on ne fait que du palliatif, on place des enfants
16:55et on oublie que le placement est traumatisant.
16:57Et donc il vient en rajouter en fait.
16:59Et qu'il y a beaucoup de travail qui pourrait être fait en un mois.
17:02C'est-à-dire que si on travaille avec la famille,
17:04si on met les moyens avec la famille,
17:06il y a peut-être 30 à 40% de placements qui ne se feraient pas.
17:14Et partons à présent faire le tour de France en bref.
17:20Une nouvelle médaille d'or pour la France.
17:22C'est le pays européen champion de la dépense sociale.
17:25Selon les derniers chiffres pour l'année 2023,
17:27la tendance est à la baisse,
17:29mais Paris consacre encore 31,5% de son produit intérieur brut
17:33pour la protection sociale face à une moyenne européenne globale de 26,6%,
17:37correspondant à environ 10.500 euros par habitant en parité de pouvoir d'achat.
17:40Ironie de la situation, si la France consacre la part la plus élevée de l'Union,
17:44la dépense par habitant d'environ 13.000 euros
17:47est quant à elle en cinquième position,
17:49très loin derrière les 21.000 euros du Luxembourg,
17:51qui doit pourtant moins facilement distribuer ses équivalents de cartes vitales.
17:56Inondations en Bretagne.
17:57Après Éowyn et Herminia, c'est au tour de la dépression.
18:00Il vaut de frapper la côte atlantique ce mercredi.
18:02Les départements d'Île-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan
18:06étaient en vigilance rouge pour crues.
18:07Des niveaux d'eau inédits depuis 2001,
18:091000 personnes avaient déjà été évacuées en fin de matinée.
18:12François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur,
18:15a déclaré à Rennes que la situation dépassait les précédents records d'inondations
18:19et a activé une procédure accélérée pour reconnaître l'état de catastrophe naturelle.
18:23La crue de la Villette est particulièrement inquiétante avec un niveau record à 4,86 m.
18:28Les autorités locales appellent à la vigilance et prévoient une aggravation jusqu'à jeudi.
18:33Les internes en médecine générale sont en grève.
18:36Ce mercredi, à Paris, les internes en médecine générale ont protesté
18:38contre la réforme qui instaure une quatrième année à partir de novembre 2026.
18:43Selon le ministre de la Santé Yannick Neder,
18:453700 étudiants seront concernés par cette quatrième année.
18:48Selon les syndicats, cette réforme de 2022, passée avec l'article 49.3,
18:52est mal préparée et soulève de nombreuses inquiétudes
18:55concernant le manque de mètres de stage et les conditions de rémunération.
18:58Les syndicats réclament un report de la réforme
19:01et un meilleur soutien aux stages en cabinet.
19:03Yannick Neder s'est engagé à publier les décrets d'application de la réforme au printemps,
19:07idéalement en avril-mai,
19:08et à valoriser financièrement la fonction de maître de stage pour recruter rapidement.
19:13Contrôle technique pour les motos, une obligation contestée mais observée.
19:17Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique des deux roues motorisées
19:21est devenu obligatoire en France.
19:22Selon des données récentes fournies ce mercredi par l'organisation Mobiliance,
19:2584% des véhicules concernés ont déjà passé le contrôle, valable trois ans,
19:30soit près d'un million de motards avec un pic de 230 000 visites en décembre 2024.
19:34Certaines associations, comme la Fédération des motards en colère,
19:37remettent en cause son efficacité,
19:39soulignant le faible taux de contre-visite à 11,7%
19:42et le bon entretien général des deux roues.
19:44La Fédération des motards appelle au boycott du contrôle technique des deux roues
19:47jusqu'à ce que le gouvernement retire cette obligation.
19:49Pas sûr que la stratégie soit payante.
19:55Et l'on poursuit avec l'actualité internationale.
20:01La France serait trop dure avec les Algériens.
20:03Mardi, à Alger, l'ambassadeur de France a été convoqué.
20:07Le motif ? Plusieurs ressortissants algériens
20:09auraient subi des traitements provocateurs, dégradants et discriminatoires
20:13lors des contrôles par la police aux frontières,
20:15aux aéroports parisiens de Roissy et d'Orly.
20:18Mais le ministère des Affaires étrangères algérien ne donne pas plus de précisions.
20:22Après l'arrestation de l'écrivain naturalisé français Boualem Sansal
20:26et le renvoi en France de l'influenceur Doualem, malgré son expulsion,
20:29Paris et Alger sont décidément à couteau tiré.
20:37C'est en tout cas comme ça que Vladimir Poutine entend discuter des termes
20:41du retour à la paix avec son homologue américain.
20:43Considérant depuis la prétendue révolution du Maïdan
20:46que l'Ukraine est gérée directement par Washington,
20:49le président russe estime que tout interlocuteur autre que Donald Trump
20:53serait synonyme de perte de temps.
20:55Du côté des Etats-Unis, la conception des choses est similaire
20:59et Donald Trump entend aussi négocier directement avec son homologue russe.
21:03Le président ukrainien, sans mandat depuis plus de neuf mois,
21:06pourra simplement espérer que son futur sain et sauf
21:09soit assuré par les termes des accords.
21:11De quoi nuancer grandement ce qui explique que l'Ukraine
21:14se bat contre la Russie pour sa souveraineté
21:17alors que c'est sa domination par Washington qui l'a plongée dans la guerre.
21:24Mardi soir, cette agglomération de l'Est de la République démocratique du Congo
21:28a été prise par les rebelles du groupe M23
21:31et les forces armées rwandaises présentes sur place.
21:33Dans la capitale Kinshasa, à l'autre extrémité du pays,
21:36des ambassades ont été attaquées,
21:38celles de la Belgique, ancien colonisateur,
21:41celles des Etats-Unis et du Royaume-Uni accusées de soutenir le Rwanda
21:44ainsi que celles de la France qui a pourtant un rôle très secondaire dans ce conflit.
21:48Les relations glaciales entre le président et la RDC
21:51et Emmanuel Macron peuvent cependant expliquer une partie du ressentiment congolais.
21:55Derrière cette prise de contrôle de la ville d'environ un million d'habitants,
21:59se joue un conflit ethnique avec les Tutsis,
22:02soutenu par le Rwanda et son chef d'État Paul Kagame,
22:05dont l'armée prend part à une guerre qui dure depuis plusieurs décennies
22:08de manière plus ou moins larvée.
22:14Mercredi, dans l'état de l'Uttar Pradesh à l'Est du pays,
22:17une bousculade a fait une quinzaine de morts
22:19alors que des dizaines de millions de fidèles étaient venus de tout le pays et de l'étranger
22:24pour s'immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.
22:27A l'occasion, le pèlerinage géant hindou de la Kumbh Mela est organisé tous les douze ans.
22:32Le chef de l'opposition Raoul Gandhi a dénoncé la responsabilité des autorités
22:37dans cette bousculade meurtrière,
22:39estimant que celles-ci s'attachent davantage à défendre des personnalités que les simples fidèles.
22:44Le premier ministre indien Narendra Modi a de son côté présenté ses condoléances.
22:49Et voilà, nous arrivons à la fin de cette édition.
22:51Dans un instant, le Zoom du jour.
22:53Joseph Boulanger et Louis Leblanc présentent Magnificat,
22:57le dernier film de l'association de production cinématographique Hermonia.
23:01Et puis le 15 également, le 15 mars.
23:04Et on va sur un site.
23:05Février, pardon.
23:06On va sur un site particulier.
23:07Oui, tout à fait.
23:08Sur le site d'Hermonia lui-même.
23:11Voilà, il y a tout un onglet.
23:13Avec la billetterie, etc.
23:16Donc il y a ses avant-premières à Paris et après dans plusieurs villes de France.
23:21Notamment dans l'ouest et dans le sud.
23:23Également au programme de votre soirée passé-présent,
23:25Guillaume Fiquet reçoit le général Bruno Dari pour évoquer l'opération Bonite
23:30quand les légionnaires parachutistes français ont sauté sur la ville de Colvésie en 1978
23:36dans l'actuelle République démocratique du Congo.
23:39C'est à présent la fin de cette édition.
23:41C'est à présent la fin de cette édition.
23:43Merci à tous pour votre fidélité.
23:45À demain.
23:46Bonsoir.
23:47– Sous-titrage ST' 501

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