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00:00Bonjour Marie-Hélène Thoraval. Bonjour Sonia Mabrouk. Et bienvenue à vous à la grande
00:08interview sur CNews Europe 1. Vous êtes la maire d'Hiver-Droite de Romand-sur-Isère.
00:11Merci de votre présence ce matin. Les esprits s'échauffent, Madame le maire, autour de la
00:15phrase du Premier ministre qui a parlé d'un sentiment de submersion migratoire. La gauche
00:20accuse François Bayrou de reprendre les mots de l'extrême droite. Le sentiment de submersion,
00:24tout comme d'ailleurs le sentiment d'insécurité dont avait parlé Elisabeth Borne au sujet du
00:29drame de Crépolle après la mort de Thomas dans une affaire impliquant des individus venant de
00:34Romand-sur-Isère. Est-ce que ce sont pour vous des sentiments ou est-ce que ce sont des réalités?
00:38Je m'étais déjà exprimé sur l'expression qui avait été celle d'Elisabeth Borne à l'époque
00:43et j'avais dit que de sentiments il n'en était pas puisque nous étions bien dans une situation
00:47de réalité vécue s'agissant de la sécurité. Pour les propos qui ont été ceux du Premier
00:53ministre François Bayrou, je dis qu'on se retrouve dans la même configuration. Cette
00:58notion de submersion, c'est une notion qui est vécue au quotidien par de nombreux Français. Je
01:05vous assure, il suffit de ne pas aller très loin. Je veux dire, Paris a énormément changé. Si vous
01:10descendez à Marseille, je vous invite à aller faire le trajet de la gare Saint-Charles pour
01:15descendre au Vieux-Port à pied. Vous verrez aussi, vous pourrez constater cette notion de
01:20submersion. Donc je pense que sur ce point, le Premier ministre avait raison et certains mots
01:24ne sauraient pas être l'apanage de certains partis politiques. Justement, que répondez-vous
01:29à ce qu'ils disent ? Ce sont les mots de l'extrême droite qui sont aujourd'hui banalisés ? Absolument
01:32pas. Je veux dire, il suffit de regarder le sondage. 65% des Français constatent la réalité
01:38de ce qui a été évoqué par le Premier ministre hier ou avant-hier, avant-hier sur les plateaux.
01:44Donc nous sommes bien dans une situation où on a une submersion, une vague. Et d'ailleurs,
01:50je crois que Monsieur Stéphanény, qui était sur votre plateau hier, l'a traduit aussi en chiffres.
01:54Donc ce n'est pas un sentiment, ce n'est pas une illusion, c'est véritablement une réalité de
01:59terrain. Et Marie-Hélène Toraval, quand on a ainsi une distorsion entre ce que ressentent,
02:03non, ce que vivent les Français, comme vous le dites, sur le terrain, dans leur vie quotidienne,
02:07et quand même ce que dit une partie de la classe politique, est-ce que pour vous il faudrait un
02:11référendum dans ce domaine ô combien important de celui de l'immigration ? Alors je crois déjà
02:16qu'on a un fossé qui est... C'est un fossé aujourd'hui. On a un fossé entre la classe
02:22politique et puis le français du quotidien, tout simplement. Et il suffit de regarder aussi les
02:28réactions. Je lis le PSSofusque, ce sont des mots qui correspondent au champ lexical du Fond
02:35national. Non, ce sont les mots des Français. Ils se traduisent dans un sondage. Je dis qu'à
02:41un moment donné, si on veut se donner les moyens de ses prétentions, c'est-à-dire aussi la
02:46nécessité d'une action aussi sur la situation qui est liée à l'immigration, eh bien si on ne se
02:52sent pas sûr avec la classe politique qui est particulièrement ou tout simplement représentée
02:56au niveau de l'Assemblée nationale, pourquoi n'allons-nous pas sur un référendum ? Et à ce
03:03moment-là, je veux dire, la puissance, elle viendra du peuple. Souveraineté populaire, pour vous,
03:08doit primer finalement dans un tel domaine qui concerne la vie quotidienne. Tout à fait,
03:13ça me semble tout à fait évident. Et pourtant, la porte a été fermée sur ce sujet. C'est bien
03:17dommage. Et puis, je pense que c'est vraiment une occasion manquée de donner. C'est aussi une
03:24forme qu'on n'a pas exploité depuis de longues années, c'est-à-dire de redonner la parole sur
03:31un véritable sujet de société. Marie-Hélène Thoraval, Elias est un adolescent, c'était
03:36malheureusement un adolescent de 14 ans, et il vient allonger la longue liste d'enfants,
03:41de mineurs, poignardés, tout comme l'a été Thomas, 16 ans, poignardé lors d'une fête de village à
03:45Crépal. Est-ce que, déjà, de votre point de vue, il y a des similarités entre les deux affaires ?
03:49Alors, des similarités, bien évidemment, parce que le mode opératoire est commun aux deux. Si
03:57vous vous souvenez, lorsque j'étais intervenue sur le meurtre de Thomas, je vous avais dit,
04:02il ne s'agit pas d'un fait divers, d'un fait de société, et ce ne sera pas le dernier.
04:05L'actualité, hélas, vous donne raison. Hélas.
04:08Donc, cette notion aussi d'arme blanche, elle vient traduire aussi une culture de certaines
04:15personnes pour lesquelles l'arme blanche, le couteau, n'est pas... Enfin, je veux dire,
04:21c'est banal. Malheureusement, c'est devenu banal. Et quand on part avec armer un couteau,
04:28et je dis bien le mot armer, ce n'est pas anodin, c'est vraiment qu'on part avec cette intention de
04:34dominer par la terreur, tout simplement. Cette multiplication des attaques au couteau,
04:39notamment dans la capitale, mais pas seulement, pour vous, ça relève donc d'un aspect ou d'un
04:43caractère culturel ? Pour moi, ça relève d'un aspect ou d'un caractère culturel,
04:48comme vous le dites, et les chiffres sont là aussi. Je crois qu'on dénombre à peu près
04:52120 attaques au couteau par jour. Donc, ça n'est pas rien, c'est une réalité, et généralement,
04:58on retrouve les mêmes typologies d'auteurs derrière ces faits. C'est-à-dire ? Eh bien,
05:05il y a souvent des personnes qui ne sont pas, je veux dire, entre guillemets,
05:11français de souche, mais qui vont avoir des origines qui sont plus liées avec une certaine
05:21forme de, tout simplement, un lien avec l'islam. Après la mort de Thomas, Marie-Hélène Thorvald,
05:27tout comme celle de Nicolas, victime d'une fusillade sur le parking d'une discothèque
05:30en Ardèche, les responsables politiques ont appelé, évidemment, vous vous en souvenez,
05:34vous l'avez vécu, je veux dire, dans votre chaire avec la mort de Thomas, a appelé un
05:37réarmement judiciaire, ils ont appelé à revoir la justice des minaires, il y a eu un débat sur la
05:42récidive, sur les courtes prennes, les ultra-courtes peines. Qu'est-ce qui a changé très concrètement
05:48depuis ? Alors malheureusement, rien. C'est-à-dire que rien n'a évolué, on se retrouve toujours dans
05:55les mêmes situations et à chaque situation on se retrouve dans les mêmes incantations. Alors
05:59maintenant, je veux dire, des paroles c'est très bien, des actes ce serait beaucoup mieux et c'est
06:04beaucoup pas tendu. Rien depuis novembre 2023 ? Non, je veux dire, non. Si on n'arrête pas la
06:10culture de l'excuse, qu'est-ce qui peut advenir ? Eh bien, ça va être une situation qui va s'amplifier
06:17et je dois dire que lorsqu'on regarde l'actualité, cette amplification, elle se traduit tous les
06:23jours. On se souvient d'ailleurs, Marie-Hélène Thoravalde, de la phrase de la veuve du gendarme
06:27Comines qui avait dit que la France avait tué son mari et cette veuve a été critiquée, elle a été
06:32brocardée. Pour Elias, pour Thomas, pour Nicolas, est-ce que c'est le cas aussi quand on voit très
06:39souvent que c'est le fait de multi-récidivistes ? Est-ce que la France, voilà, pour reprendre cette
06:44phrase, est responsable en tous les cas à l'État ? Est-ce que c'est une forme de non-assistance à
06:48jeunesse en danger ? Bien sûr, mais je pense que les mots d'harmonie Comines sont d'une grande
06:53réalité et malheureusement aussi toujours d'une grande actualité. Je trouve que cette femme avait
06:58fait preuve d'un courage exceptionnel. Madame le maire, nous sommes un peu plus d'un an, un an et
07:03trois mois après la mort de Thomas, où en est l'enquête ? Est-ce qu'il est toujours impossible
07:07pour la justice aujourd'hui de dire avec certitude qui a porté le coup mortel ? Alors je n'ai pas
07:12commenté une enquête. Les seules choses que je sais et que nous savons tous, c'est qu'aujourd'hui,
07:19il n'y a pas d'auteur désigné par rapport à ce meurtre. Et qu'en est-il du caractère anti-blanc
07:26de l'attaque ? Est-ce que vous pensez que la justice est mal à l'aise face au racisme
07:31anti-blanc ? Je pense que la justice est mal à l'aise avec cette notion. Par contre, les victimes
07:36et la famille auraient souhaité que cette notion de racisme anti-blanc puisse être appréciée par
07:46le tribunal tout simplement. Je vous rappelle sur CNews et Europe 1 ce matin, vous êtes une élue
07:52de terrain. Vous avez d'ailleurs reçu le prix de l'élu en 2024 pour vos mots et pour vos actes.
07:57Rome, en rappelant-le, est une ville moyenne. C'est une ville de 34 000 habitants où la majorité de
08:03la population aspire à vivre tranquillement. Mais dans le quartier de la Monnaie, il y a une centaine
08:07de jeunes et un noyau dur qui posent vraiment problème avec des jeunes particulièrement
08:12menaçants et violents. Qu'est-ce qui a été fait ? Je me souviens à l'époque, vous l'avez dénoncé,
08:15vous étiez seule, vous étiez même abandonnée, vous avez été menacée. Quand même là, c'était un
08:20noyau dur qui était identifié. Qu'en est-il aujourd'hui ? Je n'ai jamais été abandonnée
08:24parce que j'ai été largement soutenue, notamment par beaucoup d'anonymes aussi.
08:30Vous l'entendez par certains responsables politiques.
08:34Certains responsables politiques, oui, parce que ce n'est pas le sujet sur lequel les politiques,
08:38je ne vais pas dire, s'aventurent. Mais se positionner sur ces problématiques à chaque
08:42fois, si un politique le fait, il estime qu'il prend le risque d'avoir ou de subir une certaine
08:50forme de classement vers l'extrême droite. Alors que la majorité des habitants de l'Europe ne peut pas dire les choses.
08:57Je suppose, madame Le Maire, dans la rue, qu'elles que soient leurs croyances, quelles que soient leurs convictions politiques.
09:03Ils me disent que j'ai raison, ils me disent que j'ai bien fait de le faire. Et aujourd'hui, le quartier de la Monnaie
09:08est un quartier qui se tient à propre près. Mais je veux dire, la tranquillité d'aujourd'hui n'est pas forcément la tranquillité de demain.
09:14Après, je veux dire, ce n'est pas ce qui m'occupe tous les jours non plus, parce que j'ai le reste de la population
09:19et une ville à faire avancer, sur laquelle il faut investir. Donc, c'est ce que nous faisons sur un nombre de domaines assez conséquents.
09:26Ça veut dire aussi que moi, je suis dans une situation où le quartier n'est pas très grand. Mais quand je regarde ces grands ensembles,
09:32notamment les grands ensembles qui sont dans les périphéries des grandes métropoles, là, je me dis qu'il y a un sujet.
09:37Parce que là, on n'est pas sur la submersion, mais on est carrément sur le raz-de-marée.
09:42Raz-de-marée, avec des zones de non-droit ?
09:44Des zones de non-droit. Vous savez déjà, quand vous parlez d'une notion de cité, vous parlez d'un Etat, finalement. Donc, ce sont des Etats dans l'Etat.
09:51Etats dans l'Etat, avec parfois une filiation, en tout cas un environnement éducatif qui est, comment dire, absent.
09:58Ou pour le dire autrement, souvent, ce sont des individus ou des mineurs qui ont des parents délinquants.
10:03C'est ce que vous observez aussi dans le quartier de la Monnaie ?
10:05Alors, on l'a eu, on a ces situations-là, mais pas que.
10:08Mais ce sont aussi des quartiers sur lesquels arrive un flux continu d'immigration.
10:13Donc, l'ensemble des politiques de prévention, l'ensemble des politiques d'éducation que vous pouvez mettre en place,
10:18si elles correspondent au jour J, au jour J plus 1, J plus 2, en fait, les moyens ne correspondent plus,
10:23parce que le peuplement de ces quartiers n'est absolument pas maîtrisé et il n'est même pas apprécié, il n'est pas organisé.
10:34Non, parce qu'il n'est pas connu.
10:35Puisque vous avez cette immigration irrégulière, c'est un nombre de personnes qui sont en situation irrégulière,
10:44vous pensez bien qu'ils ne se déclarent pas puisqu'ils sont en situation irrégulière.
10:47Donc, généralement, il y a des filières qui s'installent et avec des situations où on retrouve aussi ces personnes
10:55qui sont en situation irrégulière et qui sont dans ces quartiers.
11:00Alors, pour la tranquillité des habitants, comment extraire ces noyaux durs des villes, des communes, des villages ?
11:05Parce que là, Marie-Hélène Thoraval, vous décrivez à la fois un phénomène de violence, un phénomène de radicalisation, religieuse également.
11:13C'est un cocktail relativement explosif ?
11:15Alors, à ce cocktail, il faut ajouter le narcotrafic, puisque effectivement, c'est le modèle économique de ces États dans l'État.
11:23Donc, il faut le dire très clairement.
11:25Ça permet aussi d'avoir les moyens de vivre, justement, et on trouve une main-d'œuvre très facilement dans ce domaine,
11:34puisque la main-d'œuvre est à disposition et ça n'est pas difficile de la convaincre de vrai dans ce sens.
11:41C'est un triangle mortifère, violence, radicalisation, narcotrafic, c'est une bombe, finalement.
11:48Sur le narcotrafic, Bruno Retejo et Gérald Darmanin ont engagé un plan d'action, on en est aux paroles,
11:57maintenant, on attend les actes et c'est ce qui est vraiment nécessaire.
12:01Après, dans les sujets qui les concernent aussi, il y a le sujet de l'immigration, et là, ce flot continue, il faut absolument le stopper.
12:09Ce flot continue, malgré les tours de vies annoncées, malgré la circulaire.
12:13Là, vous dites que vos mots sont certainement adossés à la réalité, fort et important.
12:21Si ce flot se poursuit avec la réalité que nous avons décrite, c'est plus qu'une submersion, c'est un raz-de-marée.
12:27C'est un raz-de-marée, c'est ce que je vous disais tout à l'heure, donc on ne s'en sortira pas.
12:31Moi, je suis très clair sur ce point-là.
12:35Il y a un autre sujet aussi qui me tient à cœur sur les dispositions qui sont envisagées,
12:42et notamment, c'est sur la régularisation de personnes qui sont en situation irrégulière.
12:48Moi, je suis un peu offusquée par cette proposition, parce qu'on dit finalement des personnes qui sont en situation irrégulière.
12:55Il se trouve que face à cela, nous avons des métiers qui sont en tension, donc on va en régulariser 10 000,
13:01et nous allons les former pour qu'ils puissent s'adapter sur ces postes.
13:03Je rappelle à toutes fins utiles qu'on a plus de 3 millions de chômeurs,
13:08qu'on a à peu près 1,8 million, 1,9 million de personnes qui sont en RSA.
13:14Ces personnes ne sont pas capables d'être formées, on n'est pas capable d'aller les former
13:19et de faire en sorte qu'ils acquièrent les compétences qui correspondent à ces métiers en tension.
13:23Donc je pense que la première des choses, puisqu'on est en train de chercher quand même des économies,
13:27ça fait déjà un moment qu'on les cherche, mais chercher des économies,
13:31je pense que de remettre une certaine frange de la population qui est soit au chômage, soit au RSA,
13:37généralement ils sont sur les deux, de les remettre au travail sur ces métiers en tension,
13:40je pense que ce serait une première chose qui serait prioritaire.
13:43Quand on vous écoute sur ces news et repas, vos propos sont clairs,
13:46qu'est-ce que vous répondez à ceux qui affirment, d'abord le ministre de l'économie dit qu'il faut
13:50cette immigration de travail et qu'il affirme que les français, là je cite,
13:54certains responsables politiques ne veulent pas faire ces métiers généralement.
13:59Alors, ils ne veulent pas, mais ils veulent bien, je veux dire, se satisfaire des allocations.
14:08Donc moi je dis qu'à un moment donné, il faut un tour de vis aussi.
14:11Donc ce tour de vis, il doit intervenir sur cette partie-là.
14:14Je ne dis pas que toutes les personnes qui sont au RSA sont en capacité de travailler,
14:18mais vous savez, une fois je discutais avec un ancien président de département
14:22qui connaissait bien cette situation, sur 100 personnes au RSA,
14:28il y en a les deux tiers qui pourraient retourner, retrouver le chemin du travail.
14:33Donc, ce n'est pas je veux ou je ne veux pas, mais ça va être il faut.
14:38On va conclure, Marie-Hélène Thorvald, nous avons parlé d'Elias, nous avons parlé de Thomas.
14:43On ne peut pas conclure sans que je vous demande des nouvelles de la famille de Thomas.
14:46Mais à travers la question sur la famille de Thomas, on pense à la famille d'Elias,
14:50on pense à la famille Nicolas, on pense à la famille de Shemseddine,
14:52on pense à cette douleur, à ce deuil insurmontable.
14:56Et je sais que vous êtes toujours en contact avec eux.
14:59La question n'est pas comment vont-ils, la question c'est comment vivent-ils ?
15:03Je pense que, j'ose le dire, ils survivent.
15:05Ils survivent parce qu'ils ont deux autres enfants, donc il faut regarder devant.
15:13C'est le cas des parents de Nicolas, c'est le cas aussi des parents de Thomas,
15:19c'est le cas des parents de Zacharias, ça va être le cas aussi des parents d'Elias.
15:24Elle fait froid dans le dos cette liste.
15:25Voilà, elle fait froid dans le dos et je crois que malheureusement ce n'est pas terminé.
15:31C'est bien ça qui me chagrine.
15:32Et ce sont des faits de société.
15:33Merci Marie-Hélène Thorvald, merci encore à vous.
15:36Je rappelle ce prix de l'élu 2024, un prix de l'élu de l'année,
15:40un prix venant souligner la réalité d'une mère courage.
15:44Bonne journée et bientôt.
15:45Merci.
15:45Merci Marie-Hélène Thorvald, merci Sonia Mabrou.