«Il a subi des pressions», juge Eric Revel à propos du patron du groupe de presse Ebra qui a démissionné après des critiques pour avoir «liké» des publications de personnalités d'extrême droite.
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00:00C'est un type intègre, c'est un type solide, c'est un type qui a une connaissance de la presse et du monde de l'industrie que beaucoup nous envisent.
00:08Donc c'est vraiment un type bien, si j'ose dire. Je le dis. Là, il cède à la CGT et il cède au syndicat du livre.
00:14Vous savez, ceux qui sont en capacité de bloquer les rotatives pour imprimer un journal.
00:20Donc le Crédit Mutuel, qui s'appelle Crédit Mutuel, qui embrasse la gauche, la droite, l'a fait démissionner. Il a subi des pressions.
00:27Mais je vais vous raconter une petite histoire dans ma petite carrière de journaliste. Je passe le CFJ, vous savez, la fameuse école pour devenir journaliste.
00:34Moi, je voulais devenir journaliste. Donc il y avait les écrits aux arts et métiers, puis il y avait les oraux, rue du Louvre à l'époque, CFJ.
00:40Les écrits se passent bien. J'arrive à l'oral et je suis retoqué sur une épreuve de dépêche. Je suis retoqué sur une épreuve de dépêche par un type qui était en sandalette,
00:49qu'il avait fait lui-même en cuir. Vous voyez, c'est un bel journaliste alibé. Et qu'est-ce qu'il me reproche ? Il me reproche de ne pas avoir bien hiérarchisé,
00:56d'après lui, les dépêches et de ne pas avoir mis en premier une dépêche qui concernait les Palestiniens. Je l'ai vécu.
01:02Quand j'ai dit à Pascal voir les résultats où j'étais boulé, j'ai croisé ce type. Alors il avait toujours ses sandales en cuir qu'il avait fait lui-même,
01:12mais il avait aussi la sacoche qu'il avait fait lui-même en cuir. Donc il devait vraiment être alibé.
01:17Et vous savez, je l'ai regardé avec l'arrogance qui me caractérisait. Je lui ai dit « Monsieur, c'est pas vous qui m'empêcherez d'être journaliste ». Voilà.