Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, France Travail intègre les allocataires du RSA dans son calcul du nombre de demandeurs d’emploi, qui étaient déjà 3,5 % de plus en 2024 pour la catégorie A (sans aucune activité). Le taux de chômage risque donc d’augmenter encore... Arnaud Ardoin vous explique tout dans ce nouveau COACH ARNAUD.
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00:00Côte-Charnot pour nous pencher sur France Travail.
00:02Avec un nouveau défi qui attend les équipes,
00:04qui était il y a encore quelques mois Pôle Emploi,
00:06vous vous souvenez, le nom a changé.
00:08L'institution est malmenée, critiquée même pour son efficacité
00:11à mettre en relation les demandeurs et recruteurs.
00:13Il n'en reste pas moins qu'à partir de janvier 2025,
00:16en plus des demandeurs d'emploi,
00:17de plus en plus nombreux, nous dit-on,
00:19si on en croit les prévisions,
00:21les salariés de France Travail devront dès janvier
00:23accueillir des allocataires, les allocataires du RSA.
00:26Le RSA a été créé en 2009.
00:27Il garantit un revenu minimum aux personnes sans ressources.
00:30Il est ouvert aux personnes d'au moins 25 ans
00:32et aux jeunes actifs de 18 à 24 ans,
00:34sous certaines conditions.
00:35Une réforme récente va obliger ces allocataires du RSA
00:38à signer une charte d'engagement.
00:39Cette mesure est issue du nous à plein emploi
00:41voté en décembre 2023.
00:43Elle introduit notamment pour les allocataires du RSA
00:46une obligation d'activité de 15 à 20 heures hebdomadaires.
00:49Cette mesure, elle aussi, a suscité une vive polémique.
00:52Auparavant, il touchait à une allocation versée par la CAF,
00:55une allocation financée, il faut-il le rappeler,
00:56par les départements.
00:57Ils étaient, pour ainsi dire, livrés à eux-mêmes.
00:59Coupés du monde du travail la plupart du temps.
01:01Et plus le temps passait, plus ces allocataires
01:03peinaient à reprendre le chemin de l'emploi.
01:05Manque de confiance, absence de formation
01:07et des freins divers à la reprise d'une activité,
01:09notamment la garde d'enfants.
01:10Ces 15 heures vont permettre aux allocataires,
01:12tous inscrits dorénavant à France Travail,
01:15de bénéficier d'un réel accompagnement.
01:18Encore faut-il que les équipes de France Travail
01:19puissent être assez nombreuses.
01:21En juin 2024, il y avait 1 830 000 allocataires du RSA,
01:25dont 42% à peine étaient inscrits à Pôle emploi.
01:28Dès janvier, mécaniquement, le chômage va progresser.
01:31Oui, de fait, ils vont s'inscrire
01:33et seront donc des demandeurs d'emploi.
01:35Quelques nuages noirs s'amoncellent
01:36tout de même au-dessus du pouvoir politique,
01:38malgré la vertu de cette mesure d'accompagnement.
01:40D'abord la pression des départements,
01:41de droite notamment, qui menacent de ne plus verser le RSA
01:44pour les 5 millions d'euros de coupes budgétaires.
01:47La tension interne des salariés de France Travail
01:49qui vont devoir mettre les bouchées doubles
01:52pour accueillir ce nouveau public
01:53dont certains pousseront pour la première fois
01:55la porte de France Travail.
01:57D'autant que le budget, pas encore voté d'ailleurs,
01:59prévoit des coupes budgétaires sur France Travail
02:01au moment où la pression sur les salariés
02:03sera la plus forte.
02:05Comment assurer la même qualité de service
02:06tant pour les allocataires du RSA
02:08que pour les demandeurs d'emploi classiques ?
02:10C'est évidemment la quadrature du cercle
02:12et cela ressemble même à un casse-tête.
02:14Merci à vous, merci de votre fidélité
02:15et je vous dis à très bientôt.
02:16D'ici là, évidemment, vous connaissez ma formule,
02:18portez-vous bien, bye bye.