Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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00:00Les vraies voix Sud Radio.
00:02Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont commémoration, chômage et troupes.
00:06Nous ne céderons rien face à l'antisémitisme sous toutes ses formes,
00:09écrit Emmanuel Macron au mémorial de la Shoah,
00:11avant de se rendre à Auschwitz, 80 ans après la libération du camp d'extermination.
00:15Le chômage augmente fortement en France, plus 3,9% catégorie A au quatrième trimestre 2024.
00:22Ce sont les nouveaux chiffres du ministère du Travail, du jamais vu,
00:25en dix ans hors période de crise sanitaire.
00:28Et puis, envoyer des troupes européennes au Groenland face aux menaces de Donald Trump,
00:32l'idée défendue par Nathalie Loiseau ce matin sur Sud Radio.
00:36Aujourd'hui, l'antisémitisme prolifère.
00:39Alors, on va commencer par les 80 ans de la libération d'Auschwitz.
00:44Il y a 80 ans, l'armée soviétique libérait le camp d'extermination.
00:48Le monde allait découvrir l'horreur indicible du système contre un camp concentrationnaire nazi.
00:54Journée de recueillement sur place en présence de nombreux chefs d'État, dont Emmanuel Macron.
00:59Avant de se rendre en Pologne, le président a déposé une gerbe au Mémorial de la Shoah à Paris.
01:03« Nous ne céderons rien face à l'antisémitisme sous toutes ses formes »,
01:07a écrit le président de la République dans le Livre d'Or.
01:09C'est aussi le message délivré sur place par la ministre de l'Éducation
01:12et ancienne première ministre Elisabeth Borne.
01:15Aujourd'hui, l'antisémitisme prolifère.
01:1880 ans après l'horreur nazie, il prend d'autres visages.
01:22Ce drape, dans d'autres mots, se dévoile au grand jour sur Internet et partout en France.
01:29Il se déchaîne depuis la barbarie terroriste du 7 octobre.
01:33Alors pour le combattre, nous ne devons pas faiblir.
01:37Nous devons transmettre inlassablement avec exigence et rigueur.
01:42Nous devons éclairer les consciences sans aucun compromis avec la vérité.
01:47Elisabeth Borne, ce matin au Mémorial de la Shoah.
01:51Alors, je n'aime pas en général, nous ne céderons pas à nous.
01:56Mais là, le verbe était obligatoire.
01:59On ne pouvait pas dire autre chose.
02:01Et j'espère que tout cela induira une lutte très concrète, très opératoire contre l'antisémitisme.
02:09Excusez-moi, mais quand le président de la République ne s'est pas rendu à la marche contre l'antisémitisme,
02:13est-ce qu'il n'a pas déjà un peu cédé ?
02:14Je ne sais pas. Moi, j'étais...
02:16Moi, je pose la question.
02:17C'est une vraie question parce que je pense qu'il devait y être.
02:20Il n'y a pas été parce que, pour mille raisons, il a été mal influencé.
02:24Vraiment, il fallait qu'il y soit. Il n'y a pas été.
02:27Maintenant, il est en session de rattrapage permanente.
02:29Ce n'est pas mal ce qu'il fait sur le livre d'or de la Shoah.
02:32On en parlera tout à l'heure.
02:34À 18h40.
02:35Mais bon, voilà, c'est des mots obligatoires.
02:37Mais surtout, ça vient d'Elisabeth Borne avec son histoire personnelle.
02:40Donc ça, c'est fort.
02:41Jean-Michel Fauvergue.
02:43Effectivement, permettez-moi de vous dire que le Président n'y est pas allé, certes.
02:47Et effectivement, il entraîne le poids maintenant.
02:50C'est très clair.
02:51Je rappelle quand même, sur cette belle manifestation,
02:54qu'on comptait un certain nombre de personnes.
02:58Où étaient les people ?
03:00Moi, j'y étais.
03:01Moi, je ne suis pas people, mais j'y étais.
03:03Non, mais je ne parle pas de vous.
03:05Non, mais il y a beaucoup de gens qui y étaient, Jean-Michel.
03:07Je pense qu'elle a été multipliée.
03:09Il manquait énormément de monde.
03:12C'est vrai.
03:13Moi, je pensais qu'il y aurait plus de monde que ça.
03:15Oui, mais la gauche, elle était là dans son ensemble.
03:17À part, bien sûr, LFI.
03:18Non, mais on aurait aimé que beaucoup, beaucoup de religions, d'autres religions...
03:21Tout ça, effectivement, pour dire qu'il faut qu'on soit vigilant et qu'on soit concerné.
03:25Le deuxième mot au chômage, avec cette forte hausse, Félix.
03:28La hausse la plus élevée depuis une décennie, hors période de crise sanitaire,
03:32plus 3,9% au quatrième trimestre en catégorie A.
03:36Ceux qui n'ont pas travaillé du tout, selon les chiffres du ministère du Travail.
03:39Cela donne un total de 3,138,000 chômeurs en catégorie A,
03:43sur fond de baisse des embauches, de multiplication des plans sociaux.
03:46Une hausse encore plus marquée, d'ailleurs, chez les jeunes de moins de 25 ans.
03:49Pour eux, le taux de chômage bondit de 8,5% des résultats.
03:53Inquiétant pour débuter 2025, réagit Pascal Delimat, chef économiste chez Economic Cell.
03:58Les perspectives sont négatives pour 2025 sur le fond de l'emploi.
04:02Il y aura encore un schéma de vitesse, comme d'habitude,
04:05avec des métiers qui vont être fortement valorisés,
04:08en particulier tous les métiers qui sont liés à l'IA, la data, le cloud et le numérique,
04:12qui sont encore des métiers d'avenir.
04:14On n'arrive pas aujourd'hui à enrichir au centre en particulier,
04:17sur les fonctions de support en particulier,
04:19d'ailleurs très souvent exercées par la classe moyenne.
04:21On n'arrive pas à enrichir ces métiers.
04:23On fait encore trop d'automatisation, en substitution à l'emploi,
04:26et que par conséquent, l'économie du ruissellement ne fonctionne pas bien dans l'air de demain.
04:32L'économiste Pascal Delimat avec François-Louis Bourneau pour Sud Radio.
04:36Les chiffres dévoilés aujourd'hui de 100 000 destructions nettes d'emplois prévues en 2025 en France,
04:42c'est le monde qu'il a sorti en fin de matinée.
04:44Est-ce que ce n'est pas très inquiétant ?
04:46Oui, évidemment. Je n'imaginais pas, je ne connaissais pas cette augmentation du chômage.
04:53C'est un chiffre choc. J'en ferai mon coup de tout à l'heure.
04:56Je voulais juste dire qu'en plus ça, c'est un cauchemar pour Emmanuel Macron.
04:59On y reviendra. Mais il a basé, j'ai envie de dire, tout l'héritage,
05:03toute sa légacité, comme il dit, sur l'emploi, sur les retraites, etc.
05:08Son seul succès, et le succès est en train de s'effondrer.
05:11Mais ça c'est lié aussi, je pense, les économistes parlent de la zombification,
05:16c'est-à-dire c'est lié au fait que la France n'a pas de budget en fait.
05:18Et donc que les entreprises n'osent pas embaucher.
05:21C'est vrai, je pense que la crise politique n'arrange pas les choses.
05:27Et effectivement, crise politique, ça veut dire pas de budget, etc.
05:31On est en ce moment dans une spirale qui n'est pas bonne du tout.
05:35Et c'est dommage parce qu'un terme d'emploi, elle avait été bonne.
05:38Un emploi et d'investissement pour l'industrie.
05:42Pas de budget parce que pas de contrat. C'est important de le dire aussi.
05:45Bien sûr.
05:46Les contrats sont aussi à l'arrêt.
05:47Personne ne sait, mais là vous avez raison Cécile, en plus,
05:49personne ne sait comment ça fonctionnait, quelles sont les nouvelles règles,
05:52notamment de fiscalité, donc les entreprises.
05:55Mais ce qui est intéressant, c'est le chiffre que vous donnez, Philippe.
05:58Il y a non seulement le chômage, mais il y a la destruction de l'emploi.
06:01Et massivement dans l'industrie.
06:03C'est monstrueux, en fait.
06:05Par contre, vous avez des créations d'emplois qui sont toujours au sommet.
06:09Il y a beaucoup de créations d'emplois, mais en général,
06:12c'est des petites entreprises et ça ne compense pas les plans, effectivement.
06:16Des grosses boîtes.
06:17Troisième mot, troupes.
06:19Nathalie Loiseau prône l'envoi de militaires européens pour protéger le Groenland.
06:22Le protéger, oui, contre les menaces de Donald Trump
06:25qui aimerait bien récupérer ce territoire sous souveraineté danoise.
06:28Nathalie Loiseau, eurodéputée à Renew,
06:30membre du parti Horizon d'Edouard Philippe,
06:32a notamment dirigé la campagne européenne Souvenez-vous de 2019
06:35pour le camp présidentiel.
06:36Elle était ce matin chez Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio
06:39dans cette nouvelle donne mondiale,
06:41avec donc un président des Etats-Unis ouvertement expansionniste.
06:44Elle dénonce une Europe d'indolents et de somnambules.
06:47On va commencer, parce que je suis très en colère,
06:49par la présidente de la Commission européenne,
06:51Madame von der Leyen.
06:53Elle est malade, je lui souhaitais prompt rétablissement.
06:56Mais depuis qu'elle est rétablie, je ne l'entends pas vraiment.
06:59Et hier, j'ai relevé pour le coup, pour l'en féliciter,
07:02que le général qui préside le comité militaire de l'Union européenne,
07:06qui est un général pourtant autrichien, donc d'un pays neutre,
07:10a dit, ah ben moi c'est très simple,
07:12il faut envoyer des troupes européennes au Groenland
07:14pour lui dire, la sécurité du Groenland, ça tombe bien, on s'en occupe.
07:17Vous êtes favorable à ça ?
07:18Est-ce qu'on envoie des troupes européennes au Groenland ?
07:21Ça tombe bien, on s'en occupe.
07:22Mind your own business. Occupez-vous de vos affaires.
07:25Nathalie Loiseau, ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Soudradio.
07:29Guerre interne à l'OTAN en vue, qu'est-ce qui se passe là ?
07:32Je pense que c'est une erreur quand même d'analyse
07:34sur ce que va faire Donald Trump au Groenland.
07:36On sait très bien ce que va faire Donald Trump au Groenland.
07:39Dans l'administration, il y a une idée de deal,
07:41c'est-à-dire qu'on donne tant d'argent à chaque habitant du Groenland,
07:45on achète, si vous voulez, avant,
07:47ils ne vont pas envoyer des marines sur le Groenland, évidemment pas.
07:50Donc, il va faire un deal.
07:52L'administration américaine va tenter un deal financier.
07:55On vous donne tant d'argent, est-ce que vous vous rattachez aux Etats-Unis ?
07:58Citoyen par citoyen, c'est ça qui est dans les options.
08:01Donc, je trouve complètement à côté de la plaque, en fait, Nathalie Loiseau,
08:04d'une certaine manière.
08:05Vous pensez que c'est ça, véritablement ?
08:07Je ne sais pas, mais en tout cas, vous voyez Donald Trump envoyer des marines sur le Groenland.
08:11Mais en tout cas, c'est une option.
08:13Je lis les journaux américains, je ne suis pas comme vous,
08:15on entend cette idée du deal.
08:17Il est temps d'inventer des rapports de force qui, pour l'instant, nous sont inconnus.
08:22Oui, tout à fait.
08:24Je ne vois pas Trump envoyer des marines au Groenland.
08:28Ce serait fou.
08:29Ce serait délirant.
08:30Mais compte tenu de la force, comme tout le monde le sait,
08:34de cette merveilleuse armée européenne,
08:36on est prêts à mettre une branlée aux Américains,
08:39et puis, rapidement, une branlée à Poutine.
08:41Et puis, l'affaire est réglée.
08:42Il y a un pays que vous voudriez acheter, vous ?
08:45Moi, j'aimerais acheter l'Italie.
08:47L'Italie, allez !
08:48Pour Philippe Bigère, Françoise de Gaulle.
08:50Philippe Bigère l'a dit en premier.
08:52À la rigueur, l'Espagne.
08:54Oui, j'achèterai l'Espagne.
08:56Et vous, Jean-Michel Fauvert ?
08:58Non, mais moi, je n'ai pas les moyens.
09:00Et vous, Cécile ?
09:01La France, je rappelle.
09:02J'achète le pays dans lequel je vis.
09:03Alors, moi, l'Italie, je ne ferai pas ce mauvais cadeau aux Italiens,
09:05qui ont un pays magnifique et qui vont bien.
09:07Je ne vais pas les racheter.
09:08Ils seraient trop malheureux de devenir français.
09:10Vous rachetez qui, alors ?
09:12L'Espagne.
09:15Non, je pense déjà que je remettrai de l'ordre en France
09:17avant d'acheter qui que ce soit.
09:19Je déteste faire du mal aux gens.
09:21Félix Mathieu ?
09:23Je rachèterai l'Argentine, en fait.
09:25La France, mais via l'élection présidentielle,
09:27en me présentant.
09:28Je l'ai déjà prise, je l'ai déjà prise.
09:30Attendez, j'ai une idée.
09:31Je rachète le Québec.
09:32Bon, ce n'est pas un pays,
09:33mais comme ça, au moins, ils ne deviendront pas américains.
09:35C'est francophone.
09:36Merci beaucoup, Félix Mathieu.