Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, était invité dans l'émission 100% Politique Week-end, ce vendredi 24 janvier, sur CNEWS. Il s'est exprimé à propos de Bruno Retailleau : «Il ne veut pas se fâcher à nouveau avec l'Algérie».
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00:00Il est sûr que c'est une décision qui dépend du président de la République,
00:04puisque c'est lui, au terme de la Constitution, qui négocie et signe les traités,
00:08donc qui peut les dénoncer.
00:11Je pense qu'il ne veut pas se fâcher avec l'Algérie.
00:15Il estime avoir fait des gestes extrêmes, énormes avec le Maroc au mois de juillet dernier.
00:21Ça a provoqué la crise avec l'Algérie, qui est sans doute la crise la plus importante depuis 1962.
00:27Aujourd'hui, il ne veut pas se fâcher à nouveau, encore davantage, avec l'Algérie.
00:33Mais effectivement, on pourrait plaider l'inverse en disant
00:36« nous n'avons jamais été en si mauvais terme avec l'Algérie, donc ce serait le moment d'y aller ».
00:41Et on se rappelle que quand il avait baissé les visas de moitié avec l'Algérie,
00:44au bout de six mois, il avait lâché.
00:46Deux mois même.
00:48M. Darmanin était retourné à Alger pour dire qu'on annulait tout.
00:52Donc là, c'était une question de bluff, c'était le premier qui lâche, c'est la France qui a lâché.
00:57Et pourquoi on ne va pas plus loin ?
00:58Il faut poser la question à M. Retailleau.
01:02Mais pour vous, il est urgent de le faire ?
01:04Pour moi, je pense que c'est un des éléments de notre politique avec l'Algérie,
01:09mais elle est dérogatoire dans beaucoup de domaines avec l'Algérie.
01:12Nous avons une politique dérogatoire avec l'Algérie pour des raisons historiques dans beaucoup de domaines.
01:17L'accord de 68 en est un.