• il y a 7 minutes


🔴 Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1


👉 Notre site internet : http://www.publicsenat.fr


▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay


📬 Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat


🚀 Suivez-nous sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
X : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Monsieur le Président, mesdames, messieurs les ministres, chers collègues,
00:05Monsieur le Président du Sénat, c'est d'abord à vous que je souhaite m'adresser.
00:10Vous qui, pendant des années, avez érigé le Sénat en contre-pouvoir.
00:15Il nous faut pleinement avoir conscience de la situation.
00:20Depuis plusieurs mois, l'intervention du président Emmanuel Macron
00:23met en cause l'équilibre institutionnel de la République.
00:27Le Sénat est aujourd'hui utilisé pour dévoyer le bicamérisme et affaiblir le pluralisme.
00:33Les chiffres fantaisistes pour décribiliser la censure,
00:36pourtant seule réponse au 49.3
00:39et le contournement des discussions par l'adoption du PLF en commission mixte paritaire
00:44sont autant de coups de force.
00:46De fait, vous acceptez de contourner les débats à l'Assemblée nationale,
00:51tout autant que la volonté des Français exprimée dans les urnes.
00:54Du jamais vu, l'Assemblée nationale n'aura jamais discuté la seconde partie du budget.
01:00Cerise sur le gâteau.
01:02Le 1er décembre dernier, une seconde délibération du gouvernement
01:05balaye en quelques secondes des jours de travail sénatorial.
01:09Elle supprime par là 27 amendements de justice sociale et fiscale
01:13adoptés par notre hémicycle.
01:16Fait inédit, les sénatrices et sénateurs de gauche et écologistes ont quitté l'hémicycle.
01:21Pas par crainte du résultat du vote, mais par récœurement.
01:25Le 15 janvier dernier, Cécile Cukerman, notre présidente,
01:29Évine Corbière, Naminzo et moi-même avons effectué plusieurs rappels au gouvernement.
01:35En effet, la reprise des débats, sans interruption de la session parlementaire,
01:39a été contraire à l'esprit et à la lettre de l'article 47 de la Constitution.
01:44Le gouvernement devait présenter un nouveau projet de budget.
01:48Une majorité sénatoriale s'en est accommodée.
01:52Pas de leçons de notre part, mais une alerte politique sérieuse.
01:56Le désordre budgétaire auquel nous assistons aurait pu être évité par l'écoute de ces alertes.
02:02Le peuple va-t-il se satisfaire longtemps de donner les pleins pouvoirs à un seul individu ?
02:07Cela dans une confusion idéologique croissante, au cœur d'une crise sociale et démocratique.
02:14Le peuple va-t-il se satisfaire de laisser les pleins pouvoirs au relais des milieux financiers et des affaires ?
02:20Attention, mes chers collègues.
02:22L'intérêt général n'est plus le produit d'équilibre garanti par le politique.
02:27Un mur se dresse entre les populations et les lieux de décision.
02:31C'est dans ces conditions que nous voici parvenus au terme de l'examen d'un budget frappé d'un triple saut.
02:37Messieurs Attal, Barnier, Beyrou.
02:40Un triple saut aussi dans l'inconnu.
02:43Une inconnue démocratique, une inconnue fiscale, une inconnue sociale.
02:47Voilà pourquoi un nouveau budget aurait été nécessaire.
02:51En effet, où sont donc prises en compte les urgences sociales et économiques dans ce budget ?
02:55Les dossiers de surendettement des ménages explosent.
02:59250.000 emplois industriels sont menacés dans notre pays.
03:03La productivité décroche.
03:0515% des Français en état de grande pauvreté.
03:08Comment pouvons-nous continuer à faire comme si rien n'était ?
03:11Votre réponse à ce constat terrible ?
03:136,3 milliards de nouvelles coupes partagées par le gouvernement et la majorité sénatoriale.
03:20L'affaiblissement de la puissance publique va accélérer la déflagration de l'état social du pays.
03:25Et où frappez-vous ?
03:27Toujours là où le coup fait le plus mal.
03:29Sur la santé, déjà exsangue.
03:31Vous ôtez 250 millions d'euros.
03:33Nos hôpitaux suffoquent.
03:35Nos soignants s'épuisent.
03:37Et vous leur demandez encore de serrer la ceinture.
03:39Dans nos écoles, on manque encore de professeurs.
03:41Vous n'apportez pas de réponse.
03:43Et alors, la transition écologique.
03:451,3 milliard envolés.
03:47Comme si le dérèglement climatique pouvait attendre.
03:51Parallèlement, les collectivités territoriales,
03:53pourtant le dernier rempart contre les fractures sociales et territoriales,
03:56subissent encore et toujours une nouvelle coupe.
04:00Derrière les grands discours, la droite sénatoriale n'a pas bronché.
04:05Alors, allez donc expliquer aux citoyens et aux élus locaux.
04:09Derrière chaque euro arraché aux collectivités,
04:11c'est la vie des gens qu'elle malmène.
04:13Des factures qui explosent, des salaires qui stagnent,
04:15des services publics qui se déditent.
04:17Et quand tout sera privatisé,
04:19je vais vous dire, on sera privés de tout.
04:22Et derrière tout cela, ce que vous défendez,
04:24vraiment, saute aux yeux.
04:26C'est le coût exorbitant du soutien au capital.
04:29Et le capital continue de progresser.
04:32100 milliards d'euros pour les actionnaires du 440 en 2024.
04:36Un record.
04:38Car si vous êtes si prompt à couper dans les services publics,
04:41c'est pour mieux préserver un ordre de priorité.
04:43Celui des grandes fantunes et des détenteurs de capitaux.
04:46Chaque année, 200 milliards d'euros sont versés aux entreprises
04:51sous forme d'aides publiques.
04:53200 milliards.
04:55C'est 78 milliards en dépenses fiscales.
04:5791 milliards en allègements sociaux.
04:5935 milliards en subventions directes.
05:02Et à quoi se lèrent-ils ?
05:04À enrichir les riches.
05:06Et l'ISF, l'impôt sur la fortune,
05:08ce symbole d'une fiscalité juste,
05:10plébiscité par 72% des Français.
05:13Qu'en faites-vous ?
05:15La véritable cohérence de ce budget,
05:17c'est le refus idéologique du partage des richesses.
05:19Ce refus de présenter un nouveau budget
05:21amène à ne pas reconduire
05:23les quelques timides mesures de justice fiscale
05:25du budget barnier.
05:27C'est pourquoi nous travaillons
05:29à utiliser tous les recours démocratiques,
05:31tous les insertifs qui existent.
05:33Ce que nous voulons, c'est des mesures
05:35pour que les Français vivent mieux.
05:37A la veille du probable coup de force
05:39de la commission mixte paritaire sur le budget,
05:41nous déposerons, députés et sénateurs
05:43communistes, républicains, citoyens et outre-mer,
05:45un projet de loi d'urgence économique et sociale.
05:47Une loi pour répondre au chaos
05:49que vivent les Français au quotidien.
05:51Cette loi que nous déposerons
05:53vient des propositions des communes,
05:55des associations.
05:57Oui, la démocratie a encore une vitalité,
05:59une espérance.
06:01Un gaudoirement devrait savoir la trouver.
06:03Cette vitalité démocratique vit dans les communes,
06:05dans le mouvement social,
06:07dans sa diversité,
06:09dans les entreprises, dans les territoires.
06:1120 mesures, dont l'abrogation
06:13de la réforme des retraites,
06:15le blocage des prix et de nouvelles recettes
06:17pour répondre à l'urgence sociale.
06:19Au cœur de ce combat pour la démocratie
06:21et la justice, nous voterons
06:23absolument contre ce budget.
06:25Et comme le dit André Chassaigne,
06:27qui aurait fait un très bon président
06:29de l'Assemblée nationale, je le cite,
06:31il faut révolutionner le lien
06:33entre la population
06:35et le pouvoir politique.
06:37Merci.

Recommandations