La porte-parole du gouvernement Sophie Primas était l’invitée de “Tout le monde veut savoir” ce mercredi soir. Elle évoque notamment la proposition de la ministre chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, de faire contribuer les retraités les plus aisés au financement de la Sécurité sociale, et celle de la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, d'introduire sept heures de travail supplémentaires par an non rémunérées pour tous les actifs.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Bonsoir Sophie Primard.
00:01Bonsoir Benjamin.
00:02Merci d'être avec nous, porte-parole donc du gouvernement.
00:04Ce n'est pas une sine-cura en ce moment,
00:06quand on a parfois le sentiment qu'il y a autant de lignes politiques que de ministres.
00:10On va essayer d'y voir plus clair sur toute une série de sujets très précis.
00:15D'abord, la question de la contribution des retraités à l'effort financier.
00:21Après les propos de la ministre du Travail, Astrid Pannossian-Bouvet,
00:24qui expliquait qu'on pouvait mettre en contribution ces retraités.
00:27Vous avez dit ce matin que ce n'était pas la position officielle du gouvernement,
00:30mais que ce n'était pas un sujet médiocre.
00:32Il y a quelques instants, dans les colonnes des Échos,
00:34le ministre de l'Économie et des Finances, Éric Lombard,
00:37dit la chose suivante, la position du gouvernement est sans ambiguïté,
00:40pas de nouveaux impôts sur les ménages,
00:43tout en disant le chantier du financement de la dépendance viendra dans un deuxième temps.
00:47Là encore, on va essayer d'être le plus clair possible.
00:50Est-ce que vous dites ce soir à ceux qui nous regardent et aux retraités,
00:53qu'en 2025, ils n'auront pas à contribuer davantage,
00:57qu'ils ne contribuent déjà, soit par une augmentation de la CSG,
01:00soit par une baisse de la déduction fiscale qu'ils peuvent avoir,
01:06pas de contribution supplémentaire en 2025 pour les retraités ?
01:09Je crois que le ministre de l'Économie a été très clair,
01:11pas de contribution supplémentaire, pas d'impôt supplémentaire
01:14pour les classes moyennes et pour les Français des classes moyennes,
01:18pas de contribution supplémentaire pour les retraités.
01:21Cette disposition qui a été évoquée par la ministre ne fait pas partie
01:25des outils de rétablissement pour le budget 2025 du budget de la France.
01:31Mais pourtant, vous dites que ce n'est pas un sujet médiocre.
01:33Ah non, ce n'est pas un sujet médiocre.
01:34Donc, ça veut bien dire, quand on est porte-parole du gouvernement,
01:36si on pense dire qu'un sujet n'est pas médiocre, c'est qu'à moyen terme,
01:39il peut se poser précisément pour financer la dépendance, comme le dit Eric Lombard.
01:42C'est exactement ce que dit Eric Lombard.
01:44Le sujet de la dépendance et du financement de la dépendance
01:47n'est pas un sujet médiocre, en effet.
01:49C'est un sujet qu'il va falloir aborder.
01:51En 2028, on aura à peu près 5 milliards de déficits.
01:54Donc, on ne va pas recommencer à avoir des déficits sans les financer
01:57et sans réfléchir à comment on finance cette dépendance.
02:01Mais est-ce que c'est tabou de mettre à contribution les retraités ?
02:04Moi, ce que je voudrais dire sur les retraités,
02:06c'est qu'on parle tout le temps des retraités pour les mettre à contribution.
02:09Les retraités, moi, j'en rencontre beaucoup dans mon département.
02:12En ce moment, on est dans des périodes de vœux,
02:14donc je rencontre beaucoup de Français.
02:15Et ces Français retraités, ils nous disent quoi ?
02:17Ils nous disent, nous, on est d'accord pour contribuer,
02:20comme les autres Français, à rétablir les finances publiques.
02:23Mais par contre, il ne faut pas taper tout le temps sur nous.
02:25Et il ne faut pas parler tout le temps de nous.
02:27La réalité, c'est qu'on ne tape pas sur les retraités
02:31puisque toutes les enquêtes montrent que par rapport aux actifs,
02:33ils ont un niveau de vie qui est supérieur,
02:35qu'ils sont proportionnellement beaucoup plus propriétaires que les actifs.
02:38C'est le sujet qui vient tout le temps sur le débat.
02:40Oui, mais qui est, à l'instant, on le voit, balayé d'un verre de main.
02:43Qui est balayé d'un verre de main dans le cadre de ce...
02:46d'un exercice budgétaire qui est un exercice extrêmement contraint par le temps,
02:50extrêmement difficile, où les sujets de fonds ne peuvent pas être abordés.
02:54Financer la dépendance, c'est un sujet de fonds.
02:56Il faut mettre les partenaires sociaux,
02:58il faut mettre tout le monde autour de la table
03:00et il faut trouver un moyen partagé de financer la dépendance.
03:03Ce n'est pas un débat médiocre.
03:04Donc même les retraités les plus aisés, vous excluez de leur demander une contribution ?
03:07Sur le budget 2025, le ministre de l'Économie a été clair.
03:10Sur le budget 2025, ça veut donc dire que le débat n'est pas clos ?
03:13Le débat de la financement du grand âge n'est pas clos, il n'est pas clos.
03:18Et il pourrait, comment dire, comprendre une contribution de ces retraités ?
03:22Je ne sais pas, je n'en sais rien, le débat n'a pas commencé,
03:25les solutions n'ont pas été apportées,
03:27je ne vais pas faire d'avancée sur un sujet sur lequel on n'a pas encore travaillé.
03:31Toujours pour mieux comprendre, Sophie Prima,
03:33la proposition de Catherine Vautrin sur les 7 heures de travail gratuits.
03:36Là encore, c'est un peu flou, vous dites on le verra dans les discussions parlementaires.
03:40Éric Lombard, dans les Échos, dit la piste est lancée,
03:42nous attendons les réactions des formations politiques et des partenaires sociaux.
03:45La piste est lancée, ça veut donc dire que vous soutenez ?
03:49Vous souhaitez que les Français travaillent 7 heures de plus par an, gratuitement ?
03:53Cher Benjamin, la piste est lancée,
03:55c'est une disposition qui a été introduite dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale
04:00au Sénat par les sénateurs, pas par Catherine Vautrin, par les sénateurs.
04:04Et quelle est la position du gouvernement sur cette piste ?
04:07Et de permettre le dialogue parlementaire.
04:10Donc le gouvernement n'a pas d'avis ?
04:12Ça va être à l'Assemblée nationale de discuter.
04:15Je suis certaine d'ailleurs que ça fera l'objet de grandes discussions à l'Assemblée nationale.
04:18Donc Sophie Prima, le gouvernement n'a pas d'avis ?
04:20Et ensuite, le gouvernement peut très bien reprendre cette disposition,
04:24c'est une disposition parlementaire,
04:26et donc nous allons voir comment les députés la reçoivent,
04:29quel vote sera le leur,
04:31et lors de la discussion finale entre sénateurs et députés,
04:34à titre personnel, Sophie Prima, est-ce que vous êtes favorable au fait
04:37que les Français travaillent 7 heures de plus par an gratuitement
04:39pour, précisément, tenter d'éponger une partie du déficit ?
04:43Là aussi je suis favorable, et nous sommes favorables au gouvernement,
04:47à ce qu'un vrai travail de fond, encore une fois on est pris par le temps,
04:51je suis favorable à ce qu'un vrai travail de fond sur le temps de travail en France,
04:55parce que le temps de travail, ça crée de la richesse.
04:57Éric Lombard dit, il faudra, d'une manière ou d'une autre, travailler plus.
05:01C'est pour ça que je vous dis, de toute façon, il faut qu'on ait ce débat sur le temps de travail.
05:05Le temps de travail, c'est le nombre d'années travaillées,
05:07c'est le nombre d'heures travaillées, c'est le nombre de semaines travaillées, etc.
05:10Tout cela, parce que le travail, qu'est-ce que ça fait ?
05:12Ça crée de la richesse, et quand on crée de la richesse,
05:14on peut réduire les déficits et on peut partager la richesse.
05:17Mais donc je ne réussirai pas à savoir, ce soir, Sophie Prima,
05:19si vous êtes favorable, c'est-à-dire que la piste est lancée,
05:22discussion parlementaire, mais on ne sait pas ce qu'en pense le gouvernement.
05:24Pour l'instant, le gouvernement, et singulièrement le gouvernement de François Bayrou,
05:28ils laissent beaucoup de place aux formations politiques,
05:30dans leurs discussions, et au Parlement.
05:32Donc nous aurons ces discussions, et nous verrons ce qu'il en ressort.
05:36Pour ne rien arranger, Sophie Prima, à midi aujourd'hui,
05:39vous dites, à votre point presse, à la fin du Conseil des ministres,
05:42qu'il est, je cite, légitime de baisser le budget des sports,
05:45malgré la protestation de 425 sportifs dans les colonnes de l'équipe,
05:49alors que 30 minutes plus tôt, à 11h30,
05:51voilà ce que dit Emmanuel Macron à l'équipe, à l'adresse de ses sportifs.
05:53Je cite, vous avez raison, depuis 2017, j'ai veillé à ce que le budget du sport augmente chaque année.
05:58Donc, la porte-parole du gouvernement que vous êtes,
06:00dit, 30 minutes après, exactement l'inverse de ce que dit le Président de la République.
06:04Alors, premièrement, je ne suis pas la porte-parole du Président de la République.
06:08Ça ne vous a pas échappé, je suis la porte-parole du gouvernement.
06:11Le gouvernement dirigé par François Bayrou, qui, jusqu'à son du contraire,
06:14ne m'apparaît pas être un opposant au Président de la République.
06:16Ce qui est singulièrement différent.
06:18Deuxièmement, je n'ai pas dit ça.
06:20Ah bon ?
06:21Je n'ai pas dit ça.
06:22Vous n'avez pas dit qu'il était légitime de baisser le budget des sports ?
06:25Je n'ai pas dit ça.
06:26Car je vous engage à regarder les bandes qui ont été enregistrées sur ce compte-rendu.
06:32L'AFP a tronqué mes propos.
06:34Je n'ai pas dit ça.
06:35J'ai dit qu'il était légitime qu'une coupe soit faite dans...
06:38Je vais aller jusqu'au bout.
06:39Laissez-moi aller jusqu'au bout.
06:40Ne me regardez pas avec ces grands yeux ébahis.
06:42Je suis...
06:43Je disais qu'il était légitime, comme d'ailleurs la ministre des Sports l'a répété,
06:47que nous ne reconduisions pas des budgets sur le budget des sports
06:50qui étaient destinés à financer les Jeux olympiques.
06:55Vous admettrez assez facilement que quand les Jeux olympiques sont terminés,
06:59on ne reconduise pas des budgets qui étaient censés financer l'organisation
07:03de ces Jeux olympiques et le déroulement de ces Jeux olympiques.
07:06Et donc, on revient à un étiage qui est un étrage précédent.
07:09Et comme tous les autres ministères...
07:10Oui, étiage précédent auquel s'opposent ces sportifs et Emmanuel Macron.
07:13Donc pardonnez-moi.
07:14Je vais terminer.
07:15Quand vous dites qu'il est légitime de faire cette coupe budgétaire,
07:17vous dites bien l'inverse de ce que dit le président de la République.
07:20Pas du tout, car le président de la République, qui est un homme tout à fait censé,
07:23sait très bien qu'on ne peut pas reconduire des budgets qui ont servi à financer un événement
07:27qui n'aura pas eu lieu l'année suivante.
07:30Puisque vous dites que vos propos ont été tronqués,
07:32nous avons eu une séquence exceptionnelle en 2024
07:34avec des budgets qui avaient été augmentés pour le sport.
07:36Il est légitime que nous revenions à un étiage plus raisonnable.
07:40Ça veut donc dire que vous êtes favorable,
07:42que vous jugez légitime le fait de baisser le budget des sports.
07:44Pardonnez-moi Sophie Primard, mais là encore...
07:46Mais il est légitime qu'on ne reconduise pas des budgets
07:49qui ont servi à organiser un événement qui n'aura pas lieu l'année d'après.
07:54Quand vous achetez une maison, vous ne remettez pas dans votre budget de l'année d'après
07:58l'achat d'une seconde maison.
07:59C'est exactement la même chose.
08:00Donc vous ne changez pas d'avis suite à la prise de position du président de la République ?
08:03Mais ce n'est pas exactement ce que j'ai dit.
08:05En tout cas, vous avez avalisé le fait que cette baisse du budget était légitime.
08:10Que l'on ne reconduisait pas un budget qui avait servi à un événement qui ne se reproduit pas.
08:14Un mot encore sur le budget, Sophie Primard.
08:16Vous dites vouloir faire des économies, notamment en supprimant des agences,
08:18des organes de l'État.
08:19Est-ce que vous avez vu quelle structure a été supprimée cet après-midi au Sénat ?
08:22L'agence bio, c'était hier.
08:24Alors non, il y en a eu une autre cet après-midi.
08:25Ah pardon, je n'en ai pas vu alors.
08:26Le haut commissariat au plan.
08:28Voilà ce que dit l'amendement voté par vos collègues sénateurs.
08:31Le haut commissariat au plan a peiné à convaincre de son utilité.
08:34Je rappelle que le haut commissaire au plan n'était autre que François Bayrou.
08:38Est-ce que le gouvernement soutient la suppression du haut commissariat au plan ?
08:40C'est une recommandation du Premier ministre lui-même.
08:42De supprimer le haut commissariat au plan ?
08:44De fusionner le haut commissariat au plan avec d'autres agences,
08:47notamment France Stratégie, qui l'aidaient aussi dans ses réflexions.
08:50Pardonnez-moi, mais la préconisation du Premier ministre
08:53était de fusionner les deux au profit du haut commissariat
08:56et ce n'est pas ce que dit cet amendement.
08:57Cet amendement souhaite la suppression du haut commissariat au plan.
09:00Ça revient au même.
09:01Si les missions qui étaient organisées et réfléchies dans le cadre du haut commissariat
09:05sont reprises par France Stratégie, ça fait une fusion ou une annulation.
09:09Donc il ne faut pas supprimer le haut commissariat au plan ?
09:11Il ne faut pas supprimer la mission qui était la sienne,
09:13qui est une mission extrêmement intéressante de visibilité dans le temps
09:16et de projection de la France dans les 10, 20, 30 ans prochains.
09:20On ne supprime pas sa mission.
09:21En revanche, on supprime la structure.
09:24De la même manière, les sénateurs ont voté la fin des avantages
09:27pour les anciens présidents de la République et les anciens premiers ministres.
09:29Est-ce que c'est un élément qui sera soutenu par le gouvernement pour faire des économies ?
09:33Écoutez, je n'ai pas la position officielle du gouvernement.
09:36Je ne sais pas dans quelle modalité cet amendement a été voté.
09:40Ça ne me choque pas qu'on ne loge pas à vie un président de la République,
09:44qu'on ne lui assure pas une sécurité jusqu'à la fin de sa vie.
09:48Donc ce n'est pas un tabou d'aller renier sur les moyens
09:52qui sont alloués aux anciens présidents et aux anciens premiers ministres ?
09:54Ce n'est pas un tabou.
09:56Sur la fin de vie, Sophie Prima, la présidente de l'Assemblée nationale s'oppose,
10:01Yael Broun-Pivet, à la volonté du gouvernement de scinder le texte en deux
10:04entre soins palliatifs d'un côté et aide active mourir de l'autre.
10:07Je rappelle que François Bayrou disait en mai 2023 ne pas vouloir, je cite,
10:11d'un service public pour donner la mort.
10:13Il était hostile à cette aide active à mourir.
10:16Le Premier ministre veut enterrer cette loi en scindant le texte de cette manière ?
10:22Non, pas du tout.
10:23Scinder le texte sur les deux sujets.
10:25Nous avons deux sujets différents sur le même thème qui est la fin de vie.
10:29Le premier, c'est de permettre à tous les Français,
10:32quel que soit l'endroit où ils habitent en France,
10:35y compris le plus reculé, d'avoir accès à des soins palliatifs.
10:39C'est une égalité devant la maladie, devant la mort qui est obligatoire.
10:45Yael Broun-Pivet dit qu'il n'y a pas besoin de passer par la loi pour ça.
10:47Enlevons-le.
10:49Ce que veut le Premier ministre, ce que veut le gouvernement,
10:52c'est scinder deux sujets qui parlent tous les deux de la fin de vie
10:55mais qui n'ont pas de rapport l'un avec l'autre.
10:58Si on n'a pas besoin de passer par la loi pour parler des soins palliatifs,
11:01enlevons ce chapitre de la loi et concentrons-nous sur l'aide active à mourir.
11:07En fait, ce que le gouvernement ne veut pas, ce que le Premier ministre ne veut pas,
11:11c'est que les parlementaires ne soient pas libres dans leur vote final.
11:14Si vous faites un seul texte où vous répondez aux deux questions en même temps,
11:17alors vous n'êtes pas libres de votre choix.
11:20Mais simplement, sur l'intime conviction du Premier ministre,
11:22que vous avez la tâche de représenter comme porteur du gouvernement,
11:25ne pas vouloir d'un service public pour donner la mort.
11:27Dans les discussions que vous avez avec François Bayrou,
11:29il n'est pas favorable à l'aide active à mourir ?
11:31Ça ne me regarde pas, je n'ai même pas abordé ce point-là.
11:35En revanche, il est très favorable à ce que la loi soit examinée
11:38avec les modalités que je vous ai indiquées au Parlement.
11:41Je suis à peu près persuadée que dans le planning aujourd'hui
11:45qui est en train d'être mis en place par Patrick Mignola,
11:47le ministre des Relations avec le Parlement et les deux assemblées,
11:50on trouvera la place pour avoir ce débat.
11:52L'aide active à mourir rentrera en vigueur avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron ?
11:57Je n'ai pas cette certitude, il faut que ça soit voté,
12:01que le Parlement aille au bout.
12:03Mais en tout cas, il sera examiné, me semble-t-il,
12:06dans des délais qui sont tout à fait raisonnables.
12:08Les délais raisonnables, ça veut dire avant l'été ou pas ?
12:10J'espère, je n'ai pas le planning et Patrick Mignola ne l'a pas terminé,
12:13donc je ne peux pas l'affirmer.
12:15En revanche, je pense que c'est un sujet pour lequel
12:17il y a beaucoup de Français qui attendent une décision,
12:20beaucoup d'associations qui sont très engagées.
12:22Il y a eu un débat, il y a eu beaucoup de choses de faites.
12:24Il faut aller au bout maintenant et faire voter le Parlement.
12:26Sophie Prima, deux questions sur votre collègue,
12:29ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
12:31D'abord sur l'interpellation d'un influenceur algérien
12:33annoncé par le ministre de l'Intérieur,
12:35qui dit-il appeler à commettre des actes violents
12:37sur le territoire français sur TikTok.
12:39Recadrage du parquet, ouvrez les guillemets,
12:41il est rappelé que seule l'autorité judiciaire est légitime
12:43à communiquer sur une affaire judiciaire en cours.
12:45Le parquet qui rajoute une personne qui n'est pas jugée
12:47et présumée innocente.
12:48Il a besoin d'un cours de droit, Bruno Retailleau ?
12:51Écoutez, on a un ministre de l'Intérieur
12:53qui est extrêmement déterminé.
12:55C'est son travail, c'est sa tâche, c'est sa mission.
12:58Assurer la sécurité des Français,
13:00être intransigeant par rapport à ceux qui sèment la haine,
13:04qui appellent à des actes très meurtriers
13:07sur le territoire français.
13:09Ça, c'est son travail.
13:10Vous connaissez la détermination de Bruno Retailleau.
13:12Et très honnêtement, je pense que les Français
13:14attendent de ça.
13:15Après, il y a la justice et ça, c'est pas de son ressort.
13:18Le parquet semble considérer qu'il s'est substitué
13:20à l'autorité judiciaire en annonçant...
13:21Il ne s'est pas substitué à l'autorité judiciaire.
13:23Il a juste fait une communication en disant...
13:25Une communication légitime.
13:27Une communication légitime sur sa détermination
13:30à combattre des actes et des faits et des paroles
13:34et des messages sur les réseaux sociaux
13:36qui sont extrêmement dangereux.
13:37Pourquoi le parquet réagit ainsi ?
13:39Le parquet a sa liberté de réagir.
13:41Je ne vais pas commenter les commentaires du parquet.
13:44Toujours pour essayer de comprendre la position du gouvernement
13:47liée à ce que dit Bruno Retailleau,
13:49dimanche dernier, dans BFM Politique,
13:51au micro de Guillaume Darré,
13:53le ministre de l'Intérieur a confirmé que le gouvernement
13:55toucherait à l'aide médicale d'État.
13:57Est-ce que vous pouvez nous en dire davantage
13:59sur le calendrier, le contenu de cette réforme
14:03de l'aide médicale d'État ?
14:04Je vais vous décevoir car je n'ai pas le calendrier.
14:07En revanche, ce qui est assez clair,
14:09c'est que sur l'aide médicale d'État,
14:10il y a un très bon rapport, qui est le rapport Évin Stéphanini,
14:13qui a fait des recommandations,
14:15ce qui est problématique dans l'aide médicale d'État,
14:17ce n'est évidemment pas de venir aux secours et aux soins
14:20de personnes qui présentent des risques sanitaires importants,
14:23mais c'est d'éviter les fraudes.
14:25Il y a des recommandations dans ce rapport Stéphanini-Évin,
14:29qui est sur la table, et je pense qu'il faut...
14:31Chacun des Français est conscient à la fois des enjeux sanitaires,
14:35des enjeux de santé...
14:36Mais vous nous confirmez, Sophie Prima,
14:37que le gouvernement touchera à l'aide médicale d'État cette année ?
14:40En tout cas, c'est la volonté qui est affichée par le gouvernement.
14:42Assez rapidement ?
14:45Pour dire les choses, l'aide médicale d'État,
14:47c'est un sujet qui est inclu dans le projet de loi de finances,
14:50dans le budget de l'État.
14:51Est-ce que dans le budget 2025...
14:53Pour l'instant, il n'y a pas de décision dans le budget 2025
14:56de modification.
14:57En revanche, il y a une volonté de s'attaquer,
14:59notamment aux abus et aux fraudes,
15:01comme d'ailleurs sur d'autres secteurs.
15:03On a eu une question d'actualité cet après-midi
15:05sur les fraudes dans le secteur médical,
15:08et le ministre de la Santé a été très allant
15:12et très déterminé à les atteindre.
15:15Pour terminer, Sophie Prima,
15:17vous vous souvenez qu'il disait le 10 décembre,
15:19il y a un peu plus d'un mois,
15:20ne pas être folle d'enthousiasme à l'idée
15:21que François Bayrou accède à Matignon ?
15:22Oui, c'est moi.
15:23Vous avez changé d'avis ou pas ?
15:24Oui, c'est moi.
15:25Ce n'est pas moi qui ai changé d'avis.
15:27C'est François Bayrou qui s'est amélioré ?
15:29C'est la situation politique qui a changé.
15:31Vous voyez, c'est la situation politique qui a changé.
15:35Aujourd'hui, on est dans une situation politique
15:38sans majorité,
15:39avec une Assemblée nationale
15:41qui nous a été envoyée par les Français.
15:43C'est une situation inédite qui mérite que…
15:46Donc, vous êtes plus folle d'enthousiasme aujourd'hui
15:48que vous ne l'étiez le 10 décembre ?
15:50Folle d'enthousiasme, et pas le terme,
15:53on est en responsabilité.
15:54Non, mais on est en responsabilité.
15:56Aujourd'hui, on a la responsabilité
15:58de remettre la France sur les rails,
16:00de la sortir de l'ornière
16:01dans laquelle elle est depuis le vote de la censure.
16:04Et pour cela, chacun doit faire des pas vers les autres.
16:06Pour dire les choses,
16:07François Bayrou est la bonne personne au bon endroit ?
16:08Écoutez, en tout cas, sa méthode est en train,
16:10je l'espère, d'aller jusqu'au bout
16:12et de permettre de sortir la France de l'ornière.
16:14C'est le principal.
16:15Merci Sophie Primat d'être venue nous voir.
16:17Je rappelle à ceux qui nous ont rejoints en route
16:19que vous avez confirmé ce que dit Éric Lombard
16:21dans les colonnes des Échos,
16:22à savoir pas de taxation pour les ménages,
16:25donc pas de contribution pour les retraités
16:27dans le budget 2025,
16:29mais le débat est lancé sur la question
16:31des 7 heures de travail gratuits par an,
16:34précisément pour tenter de trouver des pistes d'économie.
16:37La piste est lancée,
16:38voilà ce que dit la porte-parole du gouvernement
16:40ce soir sur BFM TV.
16:41Merci d'être venue nous voir.
16:43Tout le monde veut savoir.
16:44Et tout de suite, le débat du jour.