La ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, et sa ministre déléguée en charge du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, ont avancé des pistes pour participer au financement de la Sécurité sociale: sept heures de travail supplémentaires par an non rémunérées pour les actifs et la contribution des retraités "qui peuvent se le permettre". Des propositions qui ne sont "à ce stade" pas "la position officielle du gouvernement", d'après la porte-parole Sophie Primas.
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00:00— On a deux propositions sur la table. Les 7 heures de travail gratuites pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale, ou peut-être les deux mêmes,
00:10ou l'idée de taxer davantage les retraités aisés, sachant qu'on est un retraité aisé à partir de 2 000 € net, si l'on en croit la mise du travail.
00:19Que pensez-vous de ces deux mesures ? On peut compenser par les retraités ?
00:22— Écoutez, c'est simple, c'est niaître pour ces deux mesures. C'est tout à fait improvisé, d'ailleurs. On est dans une phase aujourd'hui
00:29de discussion budgétaire avancée. On continue à discuter. Je suis ce soir reçu à Bercy avec d'autres députés et sénateurs socialistes
00:37pour essayer de discuter encore plus de ce qui doit être fait pour ce budget. Et là, on assiste à un concours l'épine, un peu la foire à la saucisse,
00:45où chacun amène de nouvelles propositions, les plus trashs les unes que les autres, créant le plus de polémiques les unes que les autres.
00:51Quel est l'objectif ? Eh bien c'est de déstabiliser les négociatrices et les négociateurs pour ensuite imposer un budget d'austérité.
00:57Nous le disons ici très clairement. Si cela continue, il y aura une censure des socialistes sur le budget. Donc il faut arrêter maintenant ces mesures.
01:04Non, on va pas travailler 7 heures gratuitement pour boucher le trou de la sécurité sociale. Non, on n'est pas un retraité riche quand on gagne
01:112 000 € par mois. Et donc tout cela, nous allons le mettre sur la table tout à l'heure à Bercy. Et nous avons d'autres propositions pour combler les trous.
01:18— Justement, comment on finance par exemple le sujet de la dépendance ? Où trouvez-vous l'argent ?
01:24— Bien. Alors on pourrait tout à fait faire... Nous, c'est dans notre programme, le programme de la gauche. Les élections législatives ont proposé
01:30de mettre en place une taxe supplémentaire qui serait affectée à la dépendance, mais qui serait pour les retraités qui gagnent plus de 8 000 €.
01:37Donc on n'est pas du tout dans les mêmes zones que ce qui est proposé. — Il y en a vraiment beaucoup ?
01:41— Oui. Bah il y en a... En tout cas, c'est suffisamment pour que ça rapporte ce que nous recherchons. Ensuite, il y a le doublement de la taxe
01:47sur les transactions financières que nous proposons, qui rapportera 900 millions d'euros. — Oui. Donc vous proposez également des taxes.
01:52C'est pas les mêmes, mais c'est quand même des taxes. — Oui. D'accord. Parce que c'est quand même pas la même chose, excusez-moi,
01:55une taxe pour des retraités qui sont à 2 000 € qu'une taxe sur transaction financière, qui n'enlève rien à personne.
02:01La même chose sur les très hauts patrimoines à plus de 100 millions d'euros, patrimoine financier. La même chose sur l'éventuelle recréation
02:08d'un ISF. Enfin bref, tout cela nous semble bien plus sérieux comme hypothèse que des taxes sur les retraités, qui restent tout de même
02:16au niveau du salaire médian des Français. Ce serait incompréhensible. Et puis je le redis, il faut pas s'y prendre comme ça.
02:22Ça suffit, cette méthode de chaque jour proposer une mesure la plus trash l'une que l'autre pour inquiéter, pour diviser,
02:29pour empêcher les discussions. On est dans un moment où le pays est dans une situation de grave fragilité.
02:34On a besoin d'adopter un budget, de trouver une majorité pour ce budget. Les socialistes nous avons montré
02:38que nous étions capables de discuter. Si nous voulons être respectés dans la discussion, alors il faut mettre fin
02:42à ces propositions incessantes et intempestives.