A l'appel de la CGT, plusieurs centaines de salariés d'Arkema, Vencorex, mais aussi Michelin, Auchan et de la Fonderie de Bretagne se sont mobilisés aux abords du ministère des Finances afin de défendre l'emploi dans l'industrie.
Des centaines de salariés de l’industrie et la CGT appellent le gouvernement à « sortir du déni » face aux licenciements, « Il n'y a pas de réindustrialisation » a martelé Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT.
Plusieurs centaines de salariés de la chimie et de l'industrie dans son ensemble se sont rassemblés ce mercredi 22 janvier à Paris devant le ministère de l'Economie et des Finances pour interpeller le gouvernement sur la vague grandissante de plans sociaux.
« Tous les experts partagent le constat de la CGT, nous sommes au début d'un tsunami de désindustrialisation », a déclaré devant les manifestants, la responsable de la CGT.
La veille, le chimiste Arkema a annoncé la suppression de 154 postes dans son usine de Jarrie, en Isère, conséquence selon le groupe des difficultés de son fournisseur de sel, Vencorex, dont près de 450 salariés de son site de production sont également menacés de perdre leur emploi.
Séverine Dejoux, représentante des salariés dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire de l'entreprise Vencorex a souligné l'urgence d'une souveraineté de ce secteur. « Il faudrait nationaliser l'entreprise, pas seulement pour sauver les 450 emplois, mais car nous en avons besoin en France », précise la militante syndicale.
Arkema, Vencorex, mais aussi Michelin, Auchan et des salariés de l'énergie, entre autres, sont venus de toute la France, dans des cars affrétés par la CGT, colorant du rouge de leurs drapeaux le parvis en face du ministère. Alors que la compétitivité de la chimie française est régulièrement mise sur la sellette, face à la concurrence étrangère, notamment chinoise, Séverine Dejoux, élue CGT au CSE de Vencorex, a estimé que « les coûts ont bon dos », assurant que l'entreprise et l'industrie dans son ensemble, payent « le manque d'investissement » dans les outils de production et l'absence de stratégie industrielle du pays.
« A l'étranger, il n'y a pas de pays industriel qui n'ait pas de stratégie industrielle », a renchéri la secrétaire générale de la CGT, déclarant que « la Chine et les Etats-Unis en tête n'hésitent pas à nationaliser, à protéger leurs fleurons industriels, à mettre en place des plans d'investissements massifs ». La Commission européenne doit présenter le 26 février son Pacte pour une industrie propre.
Compte tenu du caractère central de Vencorex dans l'écosystème de la chimie, une chute de l'entreprise pourrait avoir « un effet domino » pour le secteur, a rappelé Serge Allègre, secrétaire fédéral de la CGT-Chimie, avec à la clé 5.000 emplois menacés en tout. « Un pays sans industrie est un pays sans avenir », a déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, venu soutenir « des piliers de notre industrie ».
Des centaines de salariés de l’industrie et la CGT appellent le gouvernement à « sortir du déni » face aux licenciements, « Il n'y a pas de réindustrialisation » a martelé Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT.
Plusieurs centaines de salariés de la chimie et de l'industrie dans son ensemble se sont rassemblés ce mercredi 22 janvier à Paris devant le ministère de l'Economie et des Finances pour interpeller le gouvernement sur la vague grandissante de plans sociaux.
« Tous les experts partagent le constat de la CGT, nous sommes au début d'un tsunami de désindustrialisation », a déclaré devant les manifestants, la responsable de la CGT.
La veille, le chimiste Arkema a annoncé la suppression de 154 postes dans son usine de Jarrie, en Isère, conséquence selon le groupe des difficultés de son fournisseur de sel, Vencorex, dont près de 450 salariés de son site de production sont également menacés de perdre leur emploi.
Séverine Dejoux, représentante des salariés dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire de l'entreprise Vencorex a souligné l'urgence d'une souveraineté de ce secteur. « Il faudrait nationaliser l'entreprise, pas seulement pour sauver les 450 emplois, mais car nous en avons besoin en France », précise la militante syndicale.
Arkema, Vencorex, mais aussi Michelin, Auchan et des salariés de l'énergie, entre autres, sont venus de toute la France, dans des cars affrétés par la CGT, colorant du rouge de leurs drapeaux le parvis en face du ministère. Alors que la compétitivité de la chimie française est régulièrement mise sur la sellette, face à la concurrence étrangère, notamment chinoise, Séverine Dejoux, élue CGT au CSE de Vencorex, a estimé que « les coûts ont bon dos », assurant que l'entreprise et l'industrie dans son ensemble, payent « le manque d'investissement » dans les outils de production et l'absence de stratégie industrielle du pays.
« A l'étranger, il n'y a pas de pays industriel qui n'ait pas de stratégie industrielle », a renchéri la secrétaire générale de la CGT, déclarant que « la Chine et les Etats-Unis en tête n'hésitent pas à nationaliser, à protéger leurs fleurons industriels, à mettre en place des plans d'investissements massifs ». La Commission européenne doit présenter le 26 février son Pacte pour une industrie propre.
Compte tenu du caractère central de Vencorex dans l'écosystème de la chimie, une chute de l'entreprise pourrait avoir « un effet domino » pour le secteur, a rappelé Serge Allègre, secrétaire fédéral de la CGT-Chimie, avec à la clé 5.000 emplois menacés en tout. « Un pays sans industrie est un pays sans avenir », a déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, venu soutenir « des piliers de notre industrie ».
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00:00Nous sommes très inquiets par l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis,
00:03par cette internationale d'extrême droite qui est en train de se mettre en place.
00:07Si la France et l'Europe veulent se faire respecter,
00:10il faut que nous ayons les moyens de nos ambitions
00:13et que nous soyons une puissance industrielle.
00:16Afin de défendre l'emploi dans l'industrie,
00:18plusieurs centaines de salariés d'Arkema, Vancorex,
00:21mais aussi Michelin, Auchan, les fonderies de Bretagne,
00:23se sont mobilisés face au ministère des Finances à l'appel de la CGT.
00:27De notre selle, on produit les éponges de zirconium
00:31pour le refroidissement des réacteurs nucléaires en France.
00:34On produit le carburant de la fusée Ariane
00:36et le carburant des missiles de défense français.
00:40On produit un fluide qui sert dans les transformateurs électriques
00:45et dont on est le seul producteur en Europe.
00:47Le concurrent est en Corée.
00:50Ce sont des choses dont on a forcément besoin en France.
00:53Ce sont des secteurs sur lesquels on pense qu'on devrait avoir une souveraineté.
00:57C'est pour ça que Vancorex devrait être nationalisé.
01:00Pas simplement pour sauver les 450 emplois de Vancorex
01:03et les emplois induits derrière,
01:05mais surtout parce qu'en fait on en a besoin.
01:07Nous sommes ici pour forcer le gouvernement et le patronat
01:11à sortir du déni et à regarder en face la situation.
01:15Il n'y a pas de réindustrialisation.
01:19Descendez de vos tours d'ivoire,
01:22sortez des éléments de langage de vos communicants.
01:26Tous les experts partagent le constat de la CGT.
01:30Nous sommes au début d'un tsunami de désindustrialisation.
01:34L'exemple de ce que vivent les fonderies de Bretagne aujourd'hui,
01:38avec Renault qui pratique ce qu'il pratique depuis des années.
01:43Après avoir vampirisé la plupart des sous-traitants
01:46en demandant des baisses de prix,
01:48aujourd'hui délocalise sous prétexte de l'électrification des véhicules.
01:51Alors que Renault a été aidé à hauteur de 5 milliards d'euros,
01:55l'Etat pèse et impose, ne demande pas impose à Renault,
01:59de faire en sorte que les fonderies de Bretagne
02:02puissent avoir des volumes de production
02:05qui leur permettent de travailler à deux mains et à la transition.
02:10L'Etat doit peser.
02:12Sauf que, bien évidemment, si on est là,
02:14c'est qu'on a énormément de doutes sur le fait qu'ils en aient la volonté.
02:19Jamais les entreprises n'ont touché autant d'aides qu'aujourd'hui.
02:24Je rappelle les chiffres.
02:25200 milliards chaque année, sans condition ni contrepartie.
02:30200 milliards, c'est colossal.
02:32C'est un tiers du budget de l'Etat.
02:35Jamais les entreprises, les grandes notamment,
02:38n'ont payé aussi peu d'impôts dans notre pays.
02:41Ce que nous attendons aujourd'hui,
02:43notamment c'est des mesures urgentes et concrètes
02:46pour arrêter cette saignée d'un emploi industriel,
02:49c'est-à-dire un moratoire sur les PSE
02:52que nous avons recensé.
02:53Entre 200 000 et 300 000 emplois industriels
02:55sont menacés aujourd'hui dans le pays.
02:57Un exemple, sur cette chaîne d'alimentation de l'industrie,
03:01Vancorex qui ferme.
03:04Derrière, il y aura tout un effet domino sur Ackermas,
03:06sur Framatome Jari, Thalès-Espace, etc.
03:09Donc c'est essentiel de maintenir l'existant
03:12pour aussi maintenir d'autres industries
03:14qui ne sont pas forcément menacées
03:16et revitaliser à terme le tissu industriel.
03:19Alors pour les Vancorex, les camarades !
03:24Quand on est un militant de la CGT,
03:27on s'est droit de lutter jusqu'au bout.
03:29Alors les camarades,
03:31je vous demande de faire du bruit
03:32pour nos camarades de Vancorex.